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Par Narindra le Gobelin le 5 Août 2015 à 21:58
La véracité de Gen. 1-11 est-elle importante pour la foi chrétienne ?
À notre époque post-moderniste, il existe un dicton : « Un pessimiste est un optimiste bien informé ». Je crois qu’il y a du vrai dedans.Il faut pas avoir fait « math stup » pour se rendre compte que la plupart des jeunes d’un pays de tradition chrétienne comme la France n’en ont pas grand chose à fiche de la religion chrétienne désormais. Mais la question se pose : cela se limite-t-il à la France ?
Prenons le cas de la nation n° 1 mondiale, à savoir les USA (qui, doit ce rang au fait qu’elle a bâti ses fondations sur des axiomes bibliques). Le sondeur chrétien américain George Barna a découvert que 66% des jeunes Ricains rejettent la foi chrétienne dans laquelle ils ont grandi à la majorité. Vous vous rendez compte ? Imaginez que vous éleviez vos enfants dans la foi chrétienne la plus pure, que vous les emmeniez à l’église tous les dimanches, à l’école du dimanche, que vous lisiez et étudiez la parole de Dieu tous les soirs avec eux et tout, et qu’à la fin, les 2/3 d’entre eux rejettent tout ça à 18 ans !
D’après ces jeunes, le christianisme est trop nul, dépassé, inutile dans la vie et ne constitue qu’un mauvais moment à passer pour eux.Comment ça se fait ?
Pr. Edward Osborne Wilson (10/6/1929–26/12/2021)Voici ce qu’en disait feu Ed Wilson, professeur de sociobiologie à Harvard et un des champions de la théorie de l’évolution :
« Comme beaucoup d’autres personnes en Alabama, j’étais chrétien né de nouveau. À 15 ans, je suis entré dans l’Église Baptiste du Sud avec une grande ferveur et un grand intérêt pour la religion fondamentaliste. J’ai abandonné à 17 ans, quand j’ai intégré l’université d’Alabama et que j’ai appris la théorie de l’évolution. »1 (Les italiques sont de moi).Nous y voilà. La théorie de l’évolution (telle que conçue par Charles Darwin) entreprend d’expliquer l’origine du monde et de la vie tout en évinçant Dieu de l’équation.
Wilson a perdu toute confiance en la véracité et l’autorité de la Bible, sur la parole d’êtres humains faillibles et pécheurs que le monde considère comme des savants.En même temps, remettre en question l’autorité de la parole de Dieu n’a rien de nouveau. Prenez l’exemple d’Alphonse X dit Le Sage (1221-1284), roi de Castille et León et adepte de la scolastique :
« Si j’avais été présent lors de la création, j’aurais donné quelques conseils utiles pour mieux organiser l’Univers. »
Alfonso X « El Sabio » (23/11/1221–4/4/1284)Voyez-vous ça ... Un roi catholique de la très catholique Espagne, un champion de la chrétienté face à l’envahisseur maure, qui se croit capable de donner des conseils à un Dieu omniscient…
D’un autre côté, il a cette circonstance atténuante que l’Église Catholique, à son époque, a formellement interdit aux fidèles laïques de posséder ou lire la Bible. Sans cela, il l’aurait peut-être lue pour lui-même et constaté que celle-ci est claire de chez clair : le monde dans lequel nous vivons n’est pas celui que Dieu a créé à l’origine : l’humanité, et non pas Dieu, porte la responsabilité d’avoir détruit la perfection originelle de celui-ci (Gen. 1:31).Voyez-vous, à chaque fois ou presque qu’une catastrophe arrive (et on n’en est jamais à court), on invite à la télé, quelque part dans le monde, des responsables religieux (catholiques en général, allez savoir pourquoi ) et on leur demande en substance : « Pourquoi est-ce que le Dieu d’amour que vous révérez laisse pareilles atrocités se produire ? » Pour couronner le tout d’une couronne d’épines, ces bons messieurs les responsables religieux sont infichus de donner la bonne réponse . L’ignorent-ils ? Ça m’étonnerait quand même, hein ... Ils doivent plutôt avoir peur qu’on les assimile à l’image de cinglé religieux fondamentaliste en déphasage avec la réalité qui semble attachée au mot « créationniste » . Soit dit en passant, quand on pense que notre douce France a la prétention de constituer un bastion de l’ouverture d’esprit, de la tolérance et de la liberté d’échange d’idées ...
Et pourtant, un enfant de 7 ans pourrait y répondre (je le sais, mon neveu au 2d degré, à qui j’ai expliqué ça, l’a bien compris, lui ) : le mal existe à cause de l’humanité et de ses péchés ; nous avons évincé Dieu de nos établissements d’enseignement, de nos lieux de décision, de nos maisons, et après nous nous étonnons quand nous en subissons les conséquences inévitables, à savoir la dégradation de la société ! Quelle attitude typiquement humaine, ça : rejeter la responsabilité de nos fautes sur un autre, ça date carrément d’Éden (Gen. 3:12-13).
Pour un chrétien qui trouve toute sa joie dans la parole du Seigneur (Ps. 119:103), il n’y a pas 36 000 façons de voir le monde : celui-ci n’avait aucun défaut au moment de la Création, mais le péché de l’homme l’a corrompu de manière extensive lors de la Chute, d’où notre besoin du Salut :
Et pourtant, comme vous avez dû le remarquer, la plupart des églises, mêmes celles qui prétendent se fonder sur la parole de Dieu, ne prêchent que la 3e partie et mettent entre parenthèses les 2 1ères (la 1ère en particulier, comme par hasard). Cela rend leur prédication bancale : le salut, certes, mais être sauvé de quoi ? De la décrépitude et du péché. Et à quel moment ces maux ont-ils surgi dans le monde ? Lors de la Chute relatée en Gen. 3. Le voilà, le rapport incontournable entre Genèse et Évangile. Si nous omettons la base, les gens auxquels nous prêchons risquent fort de ne pas comprendre pourquoi ils ont besoin que Dieu les sauve .
Même la superproduction hollywoodienne la plus passionnante perdra sa saveur si l’on rate le début .Ne vous étonnez surtout pas si votre pasteur noie le poisson quand vous l’interrogez à ce sujet : la majorité des églises et des théologiens se moquent de la question des origines comme de l’an 40, ils ont avalé comme un œuf du jour la couleuvre que les savants athées (car il y a aussi des savants qui croient au récit de la Genèse) leur ont présenté.
Pr. David TraceyVoici d’ailleurs ce qu’en dit David Tracey, professeur à l’université de Melbourne et spécialiste de la question religieuse :
« Dans 10-20 ans, la plupart des grandes dénominations seront à genoux, à prier pour leur survie... Les attitudes dans les églises sont dépassées... leurs chances de survie ressemblent à celles du Titanic. Les gens ne voient plus de lien entre leur vécu et les enseignements des églises. C’est une crise énorme. Les gens ont naturellement des aspirations pour le domaine spirituel, mais ils veulent une religion qui soit pertinente. Ils cherchent des raisons de croire. Ils refusent une foi aveugle. »2Les gens d’aujourd’hui voudraient une foi intellectuelle qui permettrait en quelque sorte de faire le sceau du singe, du rat et de la bergeronnette et passez muscade ! Les voilà sauvés ! Ils ne veulent pas se casser la tête avec toute cette théologie « complexe ».
Et pourtant, que dit Dieu dans Sa parole ? Où a-t-il promis de graver Sa loi ? Dans notre intellect ou dans notre cœur ?
Lequel le Saint Esprit convainc-t-Il en premier ? N’est-ce pas le cœur brisé qui crie sa détresse à Dieu ? Et une fois le cœur convaincu, l’intellect suit de façon toute naturelle. Quoi de plus rationnel ?Pour nous les chrétiens, la théologie est claire comme le jour (c’est le cas de le dire ) : la Bible représente l’autorité suprême pour toute question de foi et de vie pratique.
Mais attention : c’est Dieu Lui-Même, le Créateur et Sustentateur de toutes choses, omnipotent et omniscient, Qui nous parle par son truchement, et pas juste un ou plusieurs humain(s) ordinaires. Il en a inspiré les quelque 40 auteurs différents pour qu’ils écrivent au signe diacritique près ce qu’Il voulait qu’ils écrivissent.
La Bible déclare elle-même être en entier la parole de Dieu. « Dieu dit », « Voici ce que dit le Seigneur », ce genre de phrase revient environ 3 000 fois dans la Bible.Ça veut dire que la Bible constitue l’autorité suprême d’un chrétien, en matière de spiritualité, mais aussi dans tous les domaines qu’elle touche !
- Wilson, E. O., « The Humanist », 09/1982, p. 40. Revenir au texte.
- Tracey, D., Université de Melbourne La Trobe, cité par Lawrence, E., « Losing our Religion », section bonus du dimanche, Sunday Mail, Adelaide, Australie, 29/12/2002. Revenir au texte.
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Par Narindra le Gobelin le 5 Août 2015 à 22:54
Création ou évolution ?
- Gen. 1:1 : « Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre. » En d’autres termes, la Terre a existé depuis le tout début d’après la Bible. Mais ce n’est pas du tout ce que déclare la théorie du Big Bang chère aux frangins Bogdanov. Celle-ci nous dit que l’Univers provient d’une explosion entièrement fortuite et que seules des particules très chaudes l’ont rempli pendant des centaines de milliers d’années après.
Qu’en conclure ? Très simple : si l’astronomie laïque est vraie, l’astronomie de la Bible est fausse !
De même, Gen. 6-8 relate le Déluge planétaire qui eut lieu au temps de Noé. Les milliards de tonnes de boue et de cadavres d’animaux qu’il a charriées et déposées ont créé la plupart des couches de roches sédimentaires et fossilifères que nous observons aujourd’hui. Pourtant, s’il faut en croire la géologie évolutionniste, ce Déluge n’a jamais eu lieu (alors pourtant qu’ils admettent la possibilité qu’un déluge ait recouvert Mars ), mais les couches sédimentaires se sont déposées peu à peu pendant des millions d’années.
Conclusion ? Simplissime : si la géologie séculière est vraie, la géologie de la Bible est fausse !
- Gen. 1:24-25 : « Dieu dit : Que la terre produise des animaux vivants selon leur espèce, du bétail, des reptiles et des animaux terrestres, selon leur espèce. Et cela fut ainsi. Dieu fit les animaux de la terre selon leur espèce, le bétail selon son espèce, et tous les reptiles de la terre selon leur espèce. Dieu vit que cela était bon. » Nous voyons ici que Dieu a créé les animaux terrestres le 6e jour, il y a 6 millénaires de cela (c’est la durée que l’on obtient en faisant le calcul à partir des chronogénéalogies de la Genèse), les dinosaures y compris (les reptiles marins et volants ne sont pas classifiés parmi les dinosaures). La biologie évolutionniste, par contre, maintient que ceux-ci ont évolué à partir d’une catégorie de reptiles inconnue jusqu’à présent (), il y a quelque 220 millions d’années de cela.
La conclusion ? Rien de plus simple : si la biologie et la paléontologie laïques sont vraies, la biologie et la paléontologie de la Bible sont fausses !
- À notre sujet, la Bible dit que Dieu a créé l’être humain à Sa ressemblance il y a environ 6 000 ans de cela, le 6e jour, en même temps que les dinosaures (cf. Gen. 1:27). L’anthropologie évolutionniste, elle, déclare que nous sommes les loiiiiiiiinnnntains descendants d’un primate inconnu jusqu’à ce jour (comme par hasard), qui aurait vécu il y a 7 millions d’années de cela (Ah carrément ? C’est plus 2 millions d’années maintenant, comme on me l’a enseigné religieusement en CE1 ?), soit 58 millions d’années après l’extinction des dinosaures.
On en conclut quoi ? Élémentaire, mon cher Watson : si l’anthropologie laïque est vraie, l’anthropologie de la Bible est fausse !
Récapitulons : si la Bible se plante dans autant de domaines aussi fondamentaux, peut-on seulement lui faire confiance ?
Où la Bible dit-elle : « Voici ce que dit le SEIGNEUR : ’Jusqu’ici, tu peux m’interpréter comme tu le sens, mais à partir de là, prends-moi au sérieux’ » ? Nulle part !Ou alors on se défausse des parties de la Bible en désaccord avec la science ? Dans ce cas, pourquoi ne pas évincer la naissance virginale du Christ ? Pourquoi ne pas évincer le récit de Jésus Qui marche sur l’eau ? Pourquoi ne pas carrément escamoter la résurrection de Jésus Christ pendant que l’on y est ? Après tout, la science est formelle : quand on meurt, on reste mort !
Il n’y a donc que 2 alternatives logiques valides : soit nous évinçons la Bible entière à cause de la science, soit nous remettons la science à sa place en ne lui donnant pas une autorité supérieure à celle de la parole de Dieu quant il s’agit d’étudier les fondements de cette dernière. Et pourtant, il s’agit là de l’erreur même dans laquelle tombent un grand nombre de responsables chrétiens : ces gens-là accordent plus d’autorité à la science des hommes qu’à la parole de Dieu.
Clinton Richard Dawkins (26/3/1941–), « le rottweiler de Darwin »Il est très intéressant de jeter un œil sur ce qu’en dit Richard Dawkins, professeur à Oxford et champion de l’athéisme et de l’évolutionnisme, à ce sujet, dans une interview qu’il a accordée à la BBC :
« Il me semble que c’est une proposition étrange d’adhérer à certaines parties de la Bible mais pas à d’autres. Après tout, quand il s’agit d’importantes questions d’ordre moral, par quel critère sélectionnons-nous ce qui est valable dans la Bible ? Pourquoi se préoccuper de la Bible du tout si nous avons la capacité de choisir ce qui est juste et ce qui ne l’est pas ? »1Clair et net. Franchement, franchement, si même un misothéiste2 enragé comme lui dit une chose pareille, il est grand temps que nous les croyants réalisions l’impossibilité de mélanger la Bible et l’évolution. Cet argument met à bas toutes les tentatives qu’ont faites les chrétiens en quête de respectabilité (, cf. 2 Tim. 3:12) pour ce faire. Hélas, la plupart des églises et des chrétiens ont accepté ce mélange . Les passagers pour l’enfer à bord du train de la SECF (Société Évolutionniste des Chemins de Fer), en voituuuure ! Non, sérieux, tout le monde s’y embarque, et ce bien qu’il y ait écrit « La Bible n’est pas vraie » sur le flanc de la locomotive ...
Charles Haddon Spurgeon (19/6/1834–31/1/1892), « le prince des prédicateurs »C’est à croire que certains s’imaginent que la nature est le 67e livre de la Bible, mais qu’elle a plus d’autorité que les 66 autres ! On aurait du mal à en parler mieux que Charles Spurgeon :
« Nous sommes invités, mes frères, le plus sérieusement du monde, à nous éloigner de la foi ancienne de nos pères à cause de prétendues découvertes de la science. Qu’est-ce que la science ? La méthode par laquelle l’homme essaie de dissimuler son ignorance. Ça ne devrait pas être le cas, et pourtant ça l’est. Ne soyez pas dogmatiques en théologie, mes frères, c’est une abomination ; mais pour les hommes de science, c’est correct. N’affirmez jamais quelque chose haut et fort ; mais les scientifiques peuvent affirmer haut et fort ce qu’ils ne peuvent pas prouver, et peuvent exiger de nous une foi bien plus crédule que ce que nous pouvons bien avoir. En vérité, vous et moi devrions prendre nos Bibles et reformer et remodeler nos croyances selon les croyances toujours mouvantes de soi-disant hommes de science. Quelle sottise est-ce là ! Eh bien ! Le cortège de la science – la fausse science – à travers le monde peut-être retracé par des sophismes réduits en bouillie et des théories abandonnées. D’anciens explorateurs adulés sont ridiculisés aujourd’hui ; les naufrages continuels des fausses hypothèses sont sujets à la notoriété universelle. Vous pouvez voir par où les savants sont passés, c’est jonché des débris de leurs suppositions et leurs théories. »3
Louis Berkhof (13/10/1873–18/5/1957), théologien systématique renomméCeux qui pensent que la science historique élaborée par des gens qui, à la base, nient la véracité de la parole de Dieu détient plus d’autorité que la parole de Dieu feraient bien de revoir leurs priorités : nous, les humains, sommes des êtres déchus, et donc faillibles et pécheurs, aussi avons-nous besoin de la révélation spéciale écrite de Dieu, adjointe à l’éclairage fourni par l’Esprit Saint, pour étudier l’histoire de la vie d’une manière pertinente. Louis Berkhof l’explique bien :
« Depuis que le péché est entré dans le monde, l’homme ne peut pas amasser de connaissances vivifiantes sur Dieu à partir de Sa révélation générale s’il ne l’examine pas à la lumière des Saintes Écritures, car les éléments de Sa révélation concernant Sa propre personne à l’origine, qui ont été assombris et distordus par le fléau du péché, y sont revus, corrigés et interprétés. […] À l’origine, Dieu Lui-Même S’est révélé dans Sa création, mais cette révélation d’origine a été assombrie par le fléau du péché. De plus, elle était tout à fait insuffisante dans l’état de choses qui a suivi la Chute. Seule la révélation de Dieu sur Lui-Même dans la Bible peut aujourd’hui être estimée adéquate. Elle seule véhicule une connaissance de Dieu qui soit pure, à savoir, sans erreur ni superstition, et cela répond aux besoins spirituels de l’homme déchu. Certains ont tendance à parler de la révélation générale de Dieu comme si c’était une seconde source de révélation, mais comment peut-on adhérer à ce point de vue alors qu’on parle ici de la nature, qui est interprétée à la lumière des Saintes Écritures ? »4En clair, que notre raisonnement se fonde sur la parole de Dieu, et non pas sur la fausse science d’hommes qui ne connaissent pas Dieu à la base !
- Dawkins, C. R., « The Root of all evil », BBC, 16/01/2006. Revenir au texte.
- D’après la parole de Dieu, les athées, dans le sens de gens qui ne croient pas en Dieu, n’existent pas (Rom. 1:19-21). Plutôt que de parler d’athées, le terme de « misothéistes » (gens qui détestent Dieu) convient donc mieux. Revenir au texte.
- Spurgeon, C. H., « The Sword and the Trowel », p. 197. Revenir au texte.
- Berkhof, L., livre d’introduction à « Systematic Theology », pp. 60 et 96. Revenir au texte.
4 commentaires - Gen. 1:1 : « Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre. » En d’autres termes, la Terre a existé depuis le tout début d’après la Bible. Mais ce n’est pas du tout ce que déclare la théorie du Big Bang chère aux frangins Bogdanov. Celle-ci nous dit que l’Univers provient d’une explosion entièrement fortuite et que seules des particules très chaudes l’ont rempli pendant des centaines de milliers d’années après.
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Par Narindra le Gobelin le 5 Août 2015 à 23:42
La Genèse est à la base de l’enseignement et de l’œuvre du Christ
Un chrétien, par définition, suit le Christ. Un bouddhiste suit Bouddha, un marxiste suit Karl Marx, etc., vous voyez l’idée, mais nous les chrétiens, par contre, croyons en Jésus Christ en tant que Seigneur et Sauveur, et nous croyons et suivons ce qu’Il enseigne.
Hélas, quand nous déclarons cela en public, nous avons droit, avec de la chance, à des numéros de schtroumpfs moralisateurs qui soutiennent mordicus que nous « manquons d’amour » parce que nous blessons les non-chrétiens !... Inouï ! Il ne devrait pourtant pas y avoir là matière à choquer : nous croyons en Jésus Christ car Il est notre unique salut.Mais au fait, que nous dit notre unique salut au sujet du récit de la Genèse ?
- Mc. 10:6 : « Mais au commencement de la création, Dieu fit l’homme et la femme »
Non mais attends, T’es à l’ouest, là, Jésus. Les scientifiques sont formels : l’homme a fait irruption sur la scène il y a à peine 7 millions d’années (comment ça, à peine ?), et non pas « au commencement de la création » parce que ça, ça date d’il y a 15 milliards d’années. Sérieux, T’es relou, là, Tu nous fous la honte avec ton ignorance crasse de la biologie. En même temps, voilà ce qui arrive quand On cite Gen. 1:27, un livre qui date de 6 siècles (ah bon, c’est pas 15 siècles ?) avant Ta propre époque, comme autorité absolue.
À moins que ce soit la biologie du monde qui ait tout faux ?James Hutton (3/6/1726–26/3/1797) Charles Lyell (14/11/1797–22/2/1875) - Lc. 17:27 : « Les hommes mangeaient, buvaient, se mariaient et mariaient leurs enfants, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche ; le Déluge vint et les fit tous périr. »
Non, mais on nage en plein délire, là ! Les géologues l’affirment d’une voix unanime (enfin, je crois ...) : le Déluge planétaire n’a jamais eu lieu ! Le présent est la clé du passé, telle est leur devise. Bon, d’accord, j’m’en vas m’met’à Ton niveau d’bouseux d’la Palestine du Ier siècle : on n’utilise que les processus que l’on peut voir de nos yeux aujourd’hui pour expliquer les évènements du lointain passé. On appelle ça l’uniformitarisme, James Hutton1 et Charles Lyell2 l’ont mis au point au milieu du XIXe siècle.
Quant au Déluge, il s’agit d’un mythe hébreu calqué sur les mythes des peuplades environnantes, notamment l’Enuma Elish babylonienne ! Oui, enfin, j’ai pas étudié la question de près, hein, mais je sais de quoi je parle !
À moins que ce ne soit la géologie de ce monde qui ne se goure ?
Au risque de me répéter, en tant que disciples du Christ, ne sommes-nous pas censés accepter tout ce que Celui-Ci enseigne ? Sinon, ça veut dire quelque chose, au final, l’appellation de disciples du Christ ? Avec une telle évidence, on frise la vérité de la Palice.
Parce qu’après tout, quand l’on y regarde de près, la plupart des enseignements de Jésus trouvent leurs racines dans la Genèse.
Prenons l’exemple (ou plutôt le sujet qui fâche ) du mariage. Pourquoi devrait-il s’agir de l’union d’un homme et d’une femme pour la vie ? Pourquoi un homme ne pourrait-il pas prendre 10 000 femmes, s’il peut les entretenir ? Pourquoi ne pourrait-on pas épouser une personne du même sexe (même en tant que hétérosexuel), comme cela se fait dans ce pays et bien d’autres encore ? Pourquoi 3 hommes ne pourraient-ils pas se marier, comme cela s’est fait en Thaïlande, ou 3 femmes, comme cela s’est fait tout récemment au Brésil ?
Pourquoi ne pourrait-on pas épouser un animal ? Pourquoi un adulte ne pourrait-il pas épouser un enfant ? Ça se fait dans les pays musulmans rétrogrades. Pourquoi ne pas épouser une plante ? Un roc ? C’est bien ce qu’a fait Pygmalion, non ? Pourquoi ne pas s’épouser soi-même pour avoir les avantages d’un couple à soi tout seul ? Maintenant encore (17 juin 2022), une jeune indienne de l’état du Gujerat prépare son auto-mariage.
La réponse à tout cela est on ne peut plus simple : la définition du mariage se trouve en Mt. 19:5 et Mc. 10:7 : « C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair. »Il va de soi que Jésus cite ici Gen. 2:24, donc, en toute logique, si le récit de nos origines est faux, il n’existe pas de définition objective et immuable du mariage, et il ne s’agit pas d’une coïncidence si la pratique et la normalisation de l’homosexualité progressent le plus vite dans les pays qui ont le plus rejeté la version biblique de nos origines .
Il y a autre chose qui a de plus en plus tendance à disparaître ces dernières années dans nos sociétés post-chrétiennes : les vêtements . Est-ce en accord avec la théorie de l’évolution de se vêtir ? Je ne crois pas , au contraire, il faudrait plutôt rester nu pour s’exposer aux stimuli extérieurs comme les intempéries, et faire de même avec nos enfants, comme ça les générations à venir auront une belle fourrure bien chaude, voire une carapace .
Le hasard n’a sans doute d’ailleurs rien à voir si les vêtements ont tendance à s’amenuiser comme peau de chagrin depuis la 2e moitié du XXe siècle .Mais d’où vient cette coutume que nous les humains avons de nous vêtir ?
Gen. 3:21 : « L’Éternel Dieu fit à Adam et à sa femme des habits de peau, et Il les en revêtit. »
Il s’agit là de la 1ère mort (au sens biblique du terme3) de l’histoire du monde. Dieu a dû tuer un animal pour que sa peau servît à faire des vêtements pour couvrir la nudité d’Adam et Ève. De ce fait, cet animal, cette victime innocente, tint office de précurseur du Christ. Une théologie tout à fait valide .Plus important encore, sur quoi se base l’affirmation de Paul comme quoi « le salaire du péché, c’est la mort » (Rom. 6:23) ? Là encore, ça vient de la Genèse (et pas du blues ) :
Gen. 2:17 : « mais tu ne mangeras pas de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras. »
En gros, si l’on désobéit au Dieu infiniment saint, on mérite la mort.
Il y en a que ca défrise (des incroyants surtout ). Mais prenons cette analogie. Bien qu’imparfaite, comme toutes les analogies, elle illustre bien la problématique d’un crime fini (en apparence) qui entraîne un châtiment infini : est-ce la même chose de mettre un coup de pied à un chien errant et de donner un coup de pied à Emmanuel Macar... oh, pardon : Macron (et ce, quoi qu’on pense de lui ) ? Bien sûr que non : le 1er vous vaudra peut-être un blâme d’un passant, mais le 2d vous vaudra la prison à coup sûr ! Pourquoi cela ? Parce que Macron, en tant que Président de la République Française, a ce que l’on appelle une sainteté (eeeet oui ). Je ne veux pas dire par là qu’il a une conduite très pure (je suis pas fou ) mais que puisque le peuple (enfin, je crois ) l’a consacré à une fonction d’une extrême importance, il s’ensuit qu’il mérite un certain respect (si, si , cf. Rom. 13:1-3).
Emmanuel Jean-Michel Frédéric Macron (21/12/1977–)Mais la sainteté de Macron ne souffre pas la comparaison avec celle de Dieu (n’est-ce pas ?), car notre Créateur a tous les droits sur nous. La sainteté de Dieu est infinie, du coup, une faute contre Lui, n’importe laquelle, mérite une punition infinie, et en langage commun, nous l’appelons l’enfer.
Plutôt que de faire une fixette là-dessus, estimons-nous heureux que, dans Son infinie miséricorde (tiens, encore autre chose d’infini ), Dieu nous ait fourni le moyen d’échapper à Sa juste colère, à savoir Son Fils Jésus Christ.Voilà la fresque péché-mort-rédemption sur laquelle repose la foi chrétienne. S’il n’y a jamais eu d’Adam et Ève historiques qui ont commis un péché originel historique dans un jardin d’Éden réel, de quoi Jésus-Christ nous sauve-t-Il à la base ? D’une nature pècheresse mythique ? Si le 1er Adam est un mythe, alors l’œuvre du dernier Adam (1 Cor. 15:45) ne sert à rien !
Et pourtant, nombre de chrétiens (surtout les catholiques, comme par hasard ) s’entêtent comme quoi « les 1ers chapitres de la Genèse ne sont qu’une métaphore, un conte initiatique destiné à nous apprendre le pourquoi de la Création et non le comment », ou je ne sais quelle autre ânerie ronflante du même acabit.
S’il faut les en croire, alors nous avons un sacré problème d’ordre logique : les généalogies du début de la Genèse sont célébrissimes en tant qu’excellente lecture avant de se pieuter, avec tous leurs : « Et quand Untel eut X ans, il engendra Untel, puis il vécut Y ans, etc. » et, conjointes à la généalogie de Jésus dans Lc. 3:23-38, nous permettent de comprendre qu’il y a une lignée continue depuis Adam jusqu’à Jésus Christ. Ainsi, en toute bonne logique, si Adam est un mythe, alors Jésus aussi, car les mythes n’engendrent pas de personnages historiques. Quoi de plus factuel ?
G. Richard BozarthIronie du sort, ce sont les athées qui le comprennent le mieux ! Voyez plutôt ce qu’en dit Richard Bozarth :
« Si Adam et Ève n’ont jamais existé, et de surcroît n’ont pas désobéi à Dieu en mangeant du fruit défendu, la venue de Jésus sur Terre et Sa mort sur la croix perdent leur sens. En effet, sans le péché originel, qui aurait besoin d’un Sauveur ? Sans Adam et sa Chute qui a entraîné la mort, le christianisme a-t-il une utilité ? Aucune. »4
Frank Zindler (23/5/1939–)Croyez-vous, par le plus grand des hasards, qu’il fait exception ? Voici ce qu’en dit Frank Zindler, ancien président par intérim d’American Atheists et misothéiste enragé :
« La chose la plus dévastatrice que la biologie ait faite au christianisme, toutefois, est la découverte de l’évolution biologique. Maintenant que nous savons qu’Adam et Ève n’ont jamais existé, le mythe central du christianisme est détruit. S’il n’y a jamais eu d’Adam et Ève, il n’y a jamais eu de péché originel. S’il n’y a jamais eu de péché originel, il n’est pas besoin de salut. S’il n’est pas besoin de salut, il n’est pas besoin d’un Sauveur. Et je vous déclare que cela met Jésus, qu’Il soit historique ou pas, au rang des chômeurs. Je pense que l’évolution est bel et bien le coup de grâce pour le christianisme. »5Ainsi donc, rien du tout ne sert de tordre le récit de nos origines dans tous les sens pour apaiser les athées sous prétexte de les attirer vers Christ. Bien au contraire, les athées ont encore plus de mépris pour ceux qui ne prennent même pas au sérieux leur propre Livre Saint.
La Genèse représente notre fondation, et si les fondations sont branlantes, notre foi ne vaudra pas plus qu’un colosse aux pieds d’argile (cf. Dan. 2)
- Je tiens à faire remarquer que Hutton était déiste. Il a aussi suggéré d’appliquer l’uniformitarisme à la biologie, quelques décennies avant Darwin, ayant même proposé la sélection naturelle comme mécanisme moteur : « … si un organisme n’est pas placé dans la situation et les circonstances les mieux adaptées pour sa subsistance et sa propagation, alors en concevant une variété infinie entre les individus de cette espèce, nous sommes assurés que d’une part, les individus qui sont les plus éloignés de la constitution la mieux adaptée ont le plus de probabilité de périr tandis que d’autre part, les organismes avec la constitution la mieux adaptée pour les circonstances présentes continueront à être les mieux adaptés en se préservant et en se multipliant » (James Hutton, « An Investigation of the Principles of Knowledge and of the Progress of Reason, from Sense to Science and Philosophy », vol. 2. Revenir au texte.
- Le but principal de Lyell, même s’il ne l’a pas dévoilé de manière publique, consistait à « libérer la science de Moïse » (l’auteur de la Genèse), et il l’a reconnu sans ambages dans une lettre adressée à George Poulett Scrope. Revenir au texte.
- Dans la Bible, les êtres vivants sont les נֶפֶשׁ חַיָּה (néphèsh chayyah), c.-à-d. les animaux qui ont « respiration, souffle de vie dans les narines » (Gen. 7:22). Cela n’inclut ni les invertébrés, ni les plantes, ni les cellules de la peau . Revenir au texte.
- Bozarth, G. R., « The Meaning of Evolution », American Atheist, 20/09/1979, p. 30. Revenir au texte.
- Zindler, F., dans un débat contre William Lane Craig intitulé « Atheism vs Christianity ». Revenir au texte.
votre commentaire - Mc. 10:6 : « Mais au commencement de la création, Dieu fit l’homme et la femme »
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Par Narindra le Gobelin le 7 Août 2015 à 12:34
Il y a science et science !
Vous aimez, Nabuchodinosaure en Hamlet ? To science or not to science, j’attige the question! Il fait bien rire sur l’image du dessus, mais il faut considérer qu’il n’a jamais rencontré d’humain , aussi, gardez cette image en tête pour mieux comprendre la suite.
Walter Bruce Willis (19/3/1955–)Et Bruce Willis, vous kiffez ? Moi, perso, . « Un jour en enfer » ou « Piège de cristal », avec une tablette de chocolat à portée de main, c’est de la balle . Si l’on ne l’a pas pris pour jouer dans cette daube de « Titanic », c’est parce que sinon, il aurait sauvé tout le monde .
Mais attention, il a aussi des trucs à dire côté relation entre science et religion :
« Les religions traditionnelles fonctionnent généralement selon le principe suivant : si l’on ne fait pas de bonnes œuvres et si on agit mal, on se retrouvera à coup sûr en enfer. Malheureusement, avec les connaissances accrues de la science, les gens instruits ne croient plus à l’idée d’un lac de feu et de soufre. Par conséquent, ce que dit la religion traditionnelle n’est plus pris au sérieux. Et les médias nous entraînent vers l’effondrement de la civilisation. »1Mais quelle science, au fait ?
Il y a 2 sortes de sciences.Un exemple : on raconte qu’un jour, Galilée a grimpé au sommet de la tour de Pise, encore droite à cette époque, avec 2 boulets de canon de tailles différentes. Une fois au sommet, il les a laissés tomber. Il pensait que le gros toucherait le sol en 1er, en conformité avec la philosophie aristotélicienne en vigueur à l’époque et avec une intuition tout à fait normale. À sa grande surprise, ils touchèrent le sol en même temps. Avait-il commis une erreur ? Il redescendit prendre les boulets, remonta et recommença, mais le résultat resta le même. Et il recommença, encore et encore, jusqu’à ce que la fin, la tour penchât et qu’il fallût arrêter l’expérience , mais le résultat ne varia pas.
Qu’est-ce que Galilée a fait là ? De la mécanique expérimentale. Il a fait une expérience. Il a travaillé sur des faits qui se déroulaient devant ses yeux. Il les a observés, examinés, répétés jusqu’à ce qu’une hypothèse se fît jour dans son esprit.
Voilà le genre de science que l’on appelle science expérimentale, ou science d’observation. Elle s’occupe de faits qui se déroulent dans le présent, observables, répétables et sur lesquels on peut faire des expériences.Grâce à cette science, nous avons obtenu toutes les technologies dont nous jouissons au quotidien aujourd’hui : navettes spatiales, vaccins, TGV, lecteurs MP3, ce blog, le smartphone, la tablette ou l’ordinateur sur lequel ou laquelle vous le lisez... La liste pourrait continuer sur des kilomètres . Et chacune de ces technologies marcherait tout pareil, que le monde eût 3 mn ou 80 milliards d’années , car dans ce processus, la déduction et le résultat expérimental partagent un lien étroit, qui ne laisse que très très peu de place pour les spéculations. L’âge de l’Univers n’a rien à voir avec cette science-là.
La question de l’âge de l’Univers correspond au 2e type de science : la science historique.
Carcassonne doit sa célébrité à ses beaux restes d’architecture médiévale.
Le gouvernement français a financé l’architecte Eugène Viollet-le-Duc (1814-1879) vers la fin du XIXe siècle pour restaurer les châteaux médiévaux français, on peut en voir le résultat ci-dessus. C’est mignon tout plein, certes, mais il y a un petit souci, Mme la Marquise : les tours n’avaient pas du tout un toit pointu comme ça à l’époque, car il s’agissait de structures de défense, et il fallait pouvoir y tirer des flèches ou des carreaux sur les ennemis. Viollet-le-Duc n’a pas reconstitué Carcassonne selon un modèle historique pertinent mais selon le romantisme à la mode en son temps. On peut imaginer avec aisance une princesse en détresse coiffée de son hennin et agitant son mouchoir blanc à une ouverture ...Le voilà, le défaut de la science historique : elle utilise des modèles présents pour tenter de reconstituer le passé. Personne ne peut voir le passé à moins de créer une machine à remonter le temps (et dans l’hypothèse où Laureline et Valérian nous auraient visité depuis le futur : où sont-ils ?).
On ne peut pas faire d’expérience sur le passé, et il n’existe aucune preuve directe des évènements du lointain passé.
Sir Richard Owen (20/7/1804–18/12/1892)Voici un autre exemple très connu dans les milieux scientifiques : en 1858, sir Richard Owen, le célèbre anatomiste qui a créé le mot « dinosaure » et fondé le British Museum of Natural History (et qui s’est opposé de manière farouche à la théorie de l’évolution par la sélection naturelle de Charles Darwin), se retrouva avec les restes d’un reptile géant qu’il nomma Iguanodon.
Une fois la reconstitution achevée, il se retrouva avec un sacré problème sous la forme d’un unique os pointu. Après quelques séances de cassage de tête pour savoir où il devait le placer, il se décida pour le nez de l’animal. On peut encore voir aujourd’hui la reconstitution de la bébête en question au Crystal Palace du British Museum, on dirait une espèce de rhinocéros reptilien :
20 ans après, incroyable découverte dans la mine de charbon de Bernissart (Belgique) : un immense gisement de fossiles de dinosaures, dont 7 iguanodons, et voici à peu près leur vraie apparence :
En fait, l’os pointu en question était son pouce ! Voilà ce qui arrive quand l’on utilise le présent pour interpréter le passé alors que nos connaissances sur ce dernier font défaut : il y a toujours des erreurs dans la science historique, qu’il s’agisse de l’histoire de l’Univers, celle de la vie ou celle des hommes, et dites-vous bien que même les plus grands savants y sont susceptibles.
Plus loin de l’époque à étudier nous nous trouvons, moins les données suffisent et plus il faut formuler d’hypothèses nécessairement influencées par des considérations non-scientifiques, à savoir les axiomes philosophiques et religieux (il s’agit presque de la même chose) ancrés dans l’esprit du scientifique qui mène l’étude.En gros, la science historique de l’évolution ne consiste jamais qu’en la spéculation d’un groupe de savants décidés d’avance à nier l’historicité de la Genèse à la base. Le problème, c’est qu’avec tout le succès de la science expérimentale, les gens se font endoctriner par cette science historique et ont peur de passer pour des dingues s’ils la mettent en doute. Ils ignorent que cette science se fonde sur les sables mouvants d’une série de spéculations, et pas sur le roc.
Il faut bien réaliser que ce ne sont pas les données scientifiques en main qui font l’objet du débat entre créationnistes et évolutionnistes, mais leur interprétation. Si un savant nie, à la base, que le récit de la Genèse constitue le témoignage de Dieu sur les origines de notre monde (2 Pi. 3:3-7), il tirera des conclusions bien différentes de celles d’un scientifique qui croit en l’inspiration divine plénière de la Bible.
Ernst Mayr (5/7/1904–3/2/2005), naturaliste, explorateur, ornithologue et historien des sciencesAlors après, il y a pas mal d’évolutionnistes enragés qui nieront la distinction entre sciences expérimentale et historique, prétendant que « c’est une invention rhétorique des créationnistes ». Ben voyons, et je suppose qu’une sommité de l’évolutionnisme comme Ernst Mayr (1904-2005) faisait de la rhétorique aussi quand il disait :
« Par exemple, Darwin a introduit l’historicité dans la science. La biologie évolutionniste, en contraste avec la physique et la chimie, est une science historique – l’évolutionniste tente d’expliquer des évènements et des processus qui ont déjà eu lieu. Les lois et les expériences sont des techniques inappropriées pour l’explication d’évènements et processus de ce genre. Au lieu de cela, on construit une narration historique, consistant en une tentative de reconstruction du scénario particulier qui a conduit aux évènements que l’on essaie d’expliquer ».2
Le vent !- Willis, B., « USA Weekend Magazine », Cincinnati Enquirer, 11–13 février 2000, p. 7. Revenir au texte.
- Mayr, E., « Darwin’s Influence on Modern Thought », basé sur une conférence que Mayr a donnée à Stockholm lorsqu’il a reçu le Prix Crafoord de l’Académie Suisse Royale, 23/09/1999. Revenir au texte.
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Par Narindra le Gobelin le 7 Août 2015 à 13:00
La théorie de l’évolution est-elle fondée sur le roc ?
En 1859 parut le 1er livre de Darwin, qui devait changer la face du monde pour presque 2 siècles, intitulé « De l’origine des espèces au moyen de la sélection naturelle, ou des lois du progrès chez les êtres organisés » (même si, dans les faits, il n’y explique pas du tout l’origine des espèces d’êtres vivants ). Depuis, ce livre a paru au moins une fois par an quelque part dans le monde.
Je pourrais dire pas mal de choses dessus, mais j’aimerais surtout m’arrêter à ceci : avant Darwin, les savants voyaient l’Univers comme un système fermé, mais pas isolé : Dieu pouvait intervenir de manière miraculeuse quand Il voulait. Darwin a innové par la proposition d’un Univers isolé : en gros, laissez le temps au temps et n’importe quel processus peut se produire de manière entièrement naturelle, sans besoin du paramètre Dieu dans l’équation. À partir de là, la façon de voir les origines de nos savants a changé de fond en comble pour toujours.Le dernier livre de Darwin, publié en 1872, s’intitulait « La descendance de l’homme et la sélection sexuelle » (je croyais que dans l’évolution, les espèces progressaient de manière ascendante et non descendante ). Il y a présenté ses idées en anthropologie, et je suppose que nous avons tous déjà vu une image qui ressemblait à ceci :
Oui, je sais, une blanche vaut 2 noiresVous aurez remarqué que dans ces images, l’humain le plus à gauche a toujours le teint bronzé alors que le plus à droite (et donc, censément, le plus évolué) a le teint caucasien. De qui se moque-t-on, là ?
Bref, en gros, l’évolution se trouve à l’origine de toutes les espèces selon les tenanciers de la théorie. Certains athées enragés tenteront d’esquiver la question avec une pirouette comme quoi l’évolution darwinienne ne traite que de la diversification des espèces, pas de leur origine. Voici une citation de l’évolutionniste G. A. Kerkut (1927–2004) édifiante à ce sujet :
« Il y a une théorie qui affirme que plusieurs animaux vivants subissent des changements observables au cours du temps, de sorte que de nouvelles espèces se forment. On peut appeler cela la Théorie Spéciale de l’Évolution, et elle peut être démontrée dans certains cas par des expériences. D’un autre côté, il y a la théorie selon laquelle tous les êtres vivants sont venus d’une espèce unique, qui vient elle-même d’une forme inorganique. Cette théorie peut être appelée la Théorie Générale de l’Évolution, et les preuves en sa faveur ne sont pas suffisamment solides pour nous permettre de la considérer autrement qu’une hypothèse de travail. On ne sait pas encore clairement si les changements qui amènent la spéciation sont de la même nature que ceux qui amènent le développement de nouvelles phylæ. La réponse sera trouvée dans des travaux expérimentaux futurs, et non pas par l’affirmation dogmatique comme quoi la Théorie Générale de l’Évolution doit être correcte parce qu’il n’y a rien de satisfaisant qui puisse prendre sa place. »1 (Les italiques sont de moi.)À titre de précision, aucun créationniste qui connaît sa Bible n’a de problème avec ce que Kerkut appelle la « Théorie Spéciale de l’Évolution ». Au contraire, cela permet d’expliquer comment toute la biodiversité d’aujourd’hui a surgi à partir des couples d’animaux débarqués de l’Arche de Noé.
Certes, la théorie de l’évolution est intéressante et élaborée. Les gens qui l’ont mise au point n’étaient pas des cakes. Seulement, elle présente plusieurs gros problèmes.
Si l’évolution est vraie et aussi omniprésente qu’on nous le fait paraître, on aurait déjà dû la voir indiscutablement en action, n’est-ce pas ? La réponse de Richard Dawkins à ce sujet est révélatrice :
« L’évolution a été observée, mais pas quand elle s’est produite. »2
No comment !Si la théorie de l’évolution détient une importance aussi primordiale que le système impie veut nous le faire croire, elle devrait pouvoir expliquer tous les processus que nous voyons chez les êtres vivants, non ? Oh, je sais pas moi, la symbiose, par exemple.
L’exemple de loin le plus classique, limite bateau, de symbiose, c’est, bien entendu, la coopération crocodile-pluvian.
Si, par le plus grand des hasards, vous ne savez pas comment ça se passe : après avoir bouffé, le crocodile a des fibres de viande entre les crocs. Comme il ne sait pas utiliser les brosses à dents , il ouvre grand la gueule, le pluvian mange les fibres de viande (et obtient ainsi un repas à l’œil), et en plus, le croco ne lui fait aucun mal. Et pourtant, les animaux ignorent la morale.
Comment expliquer cela d’une manière naturaliste ? On a élaboré des explications alambiquées à vous ruiner en Dafalgan, mais en fait, loin de satisfaire, elles ne répondent en rien à la question de savoir comment ça a débuté.Tiens, ben je m’en vais essayer un coup, moi aussi, d’expliquer ça sans faire entrer un Créateur d’une intelligence infinie en ligne de compte : un jour, le croco a radiné avec un drapeau blanc vers le pluvian et lui a bonni : « Dis donc, p’tit gars, j’ai un problo avec mes dents. Passons un accord, autrement dit, toi, tu es d’accord, et moi, je suis d’accord. Tu peux manger les fibres entre mes dents, et moi, je te fais pas de mal ; ça roule ? »
Le pluvian lui a rétorqué : « Tu m’prends pour un dindon ? J’exige qu’une partie neutre supervise cette affaire ! »
Alors on a appelé la communauté internationale qui leur a dit : « Émigrez d’abord à Damas, on a besoin de vous pour nous débarrasser de tous ces cadavres de Syriens qui gâchent le paysage »...
Oui, bon, je plaisante, mais là où je veux en venir, c’est que l’évolution, avec ses changements insensibles à la chaîne, ne permet pas d’expliquer la symbiose de manière pertinente.
Albert Szent-Györgyi de Nagyrápolt (16/9/1893–22/10/1986)Le scientifique évolutionniste hongrois lauréat d’un prix Nobel Albert Szent-Györgyi a dit à ce sujet :
« Tout cela peut paraître très simple mais exige une série complexe de réactions en chaîne avec un mécanisme nerveux extrêmement compliqué en arrière-plan… et tout cela a dû se développer simultanément. La probabilité que cela ait pu se former par une série de mutations aléatoires est de ZÉRO ! Je ne peux pas aborder ce problème sans présupposer une pulsion innée dans la matière vivante qui la pousse à vouloir se perfectionner. »3 (Les italiques sont de moi)Depuis quand l’inorganique a-t-il une pulsion ?
Gilbert Keith Chesterton (29/5/1874–14/6/1936)Bref, je crois que la meilleure conclusion consistera à donner la parole à G. K. Chesterton, le célèbre apologiste qui a inspiré C. S. Lewis, l’auteur des Chroniques de Narnia :
« Laquelle des deux affirmations suivantes est-elle la plus acceptable ? Dire que Dieu a tout créé à partir de rien ou que le rien s’est organisé lui-même en tout ? »Un évolutionniste se trouve bien obligé de croire à la 2e affirmation, qu’il croie en Dieu ou pas.
Il va de soi que les lois, y compris celles de la nature, ne peuvent pas émerger du néant. La théorie de l’évolution repose sur du vide, et Chesterton a fait beaucoup d’efforts pour le démontrer.
- Kerkut, G. A., « Implications of Evolution », p. 157, 1960. Revenir au texte.
- « Battle over evolution », interview de Dawkins, C. R., par Moyers, B., Now, 03/12/2004, sur PBS. Revenir au texte.
- Szent-Gyorgyi, A., « Drive in Living Matter to Perfect Itself », Synthesis 1, vol. 1, 1, pp. 14-26. Revenir au texte.
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Par Narindra le Gobelin le 7 Août 2015 à 13:54
Les chrétiens qui promeuvent la théorie de l’évolution se tirent un missile dans le pied
Un constat affligeant : depuis la publication de « De l’origine des espèces », la plupart des églises ont accepté l’idée que Dieu ait créé la biodiversité actuelle via l’évolution (on appelle ça l’évolutionnisme théiste). Nous avons déjà vu que les athées eux-mêmes se rendent compte le mieux de l’inanité intellectuelle de cette démarche.
Au risque de me répéter, je vous sers une autre citation de Richard Bozarth :
« Le christianisme véritable est – et doit demeurer – entièrement attaché au récit de la Création tel que présenté dans la Genèse et il doit lutter de toutes ses forces contre la théorie de l’évolution. »
Pr. William Ball Provine (19/2/1942–1/9/2015)Si, par le plus grand de tous les hasards, après avoir lu tous ces articles, vous restez sceptique ou indécis, jetez un œil sur ce qu’en disait feu le Pr. Will Provine, qui enseignait l’histoire, l’étude des technologies et de la science et les sciences biologiques à l’université Cornell (la 1ère université fondée sur des bases laïques explicites) :
« Permettez-moi de résumer mon point de vue sur ce que la biologie évolutionniste moderne nous dit haut et fort… Il n’existe pas de dieux, pas de buts, pas de forces dirigées, quelles qu’elles soient. Il n’y a pas de vie après la mort. Quand je mourrai, je suis sûr que je resterai mort. C’est la fin pour moi. Il n’y a pas de fondement définitif pour l’éthique, aucun but pour la vie et pas de libre-arbitre pour les gens. »1Voilà le véritable visage de la théorie de l’évolution darwinienne : tue ton prochain pour toi-même ! La survie représente la seule règle. Comment harmoniser pareille monstruosité avec les 2 règles d’or (Lc. 10:27) ? Comment imaginer un seul instant qu’un Dieu d’amour ait pu utiliser un processus aussi cruel et dispendieux et dire, une fois fini, que tout cela était très bon (Gen. 1:31) ? Impossible ! Ou il ne faut plus me sortir que la Terre est ronde ! Pour la énième fois, foi chrétienne et théorie de l’évolution se tiennent en opposition absolue.
Pr. Jacques Lucien Monod (9/2/1910–31/5/1976)Il convient aussi de remarquer que Jacques Monod, biologiste moléculaire et ami d’Albert Camus, termine son livre, « Hasard et Nécessité », publié en 1970, par ces mots :
« […] l’homme finalement se rend compte qu’il est seul dans l’immensité impitoyable de l’univers, duquel il a émergé purement par hasard. Ni son destin, ni son devoir n’ont été consignés par écrit. C’est à lui de choisir : soit le royaume des cieux, soit les ténèbres ici-bas. »Plus édifiant encore : cet extrait d’une interview entre Monod et Laurie John dans laquelle, selon l’animateur d’ABC Robyn Williams (lui-même athée et anti-créationniste fanatique), Monod révéla sa conviction « que la vie et l’évolution sont dépourvus d’un but ultime » :
« John : […] on pourrait concevoir que Dieu a employé le hasard, tant que le schéma était présent pour qu’Il l’imposât sur les résultats des mutations aléatoires.
Monod : Si vous voulez supposer cela, alors je ne m’y oppose pas, bien que cela présente un conflit (non pas scientifique, mais moral). C’est-à-dire que la sélection est le moyen le plus aveugle et le plus cruel de développer des espèces nouvelles et des organismes qui se complexifient et se perfectionnent peu à peu…
John : Cruel ?
Monod : Je dis bien : plus cruel, car c’est un processus d’élimination, de destruction. La lutte pour la vie et l’élimination du plus faible est un processus horrible, contre lequel toute notre éthique moderne se révolte. Une société idéale est une société non sélective, dans laquelle le faible est protégé, ce qui est exactement l’inverse de la soi-disant loi de la nature. Cela m’étonne qu’un chrétien veuille défendre l’idée que cela est le processus que Dieu a établi plus ou moins dans le dessein d’aboutir à l’évolution. » (Les italiques sont de moi)
Pr. Eugenie Scott (24/10/1945–). Ne vous fiez pas à ses airs de gentille grand-mère, une évolutionniste enragée se cache derrière.Et pourtant, les églises continuent à se compromettre de par le monde. Eugenie Scott, présidente du Centre National d’Éducation Scientifique aux USA (ne vous laissez pas tromper par le nom, le but de cette organisation est l’endoctrinement pur et simple de tous les élèves de tous les établissements d’enseignement dans la théorie de l’évolution), a dit :
« Je me considère comme une humaniste, ou une non-théiste. J’ai découvert que les plus grands défenseurs de l’évolution sont les gens des communautés religieuses. Dans une réunion de comité d’école, l’opinion d’un membre du clergé vaut celle de deux biologistes !
[…]
Ce que nous [les athées et les membres du clergé] avons en commun, c’est le désir de voir la théorie de l’évolution enseignée dans les écoles publiques… »2Ça, on peut dire qu’ils ont réussi ! Chapeau bas, l’artiste !
Et n’allez pas croire que le phénomène se limite à l’Occident. Là, je vais faire quelque chose que je peux me permettre de faire, à savoir parler du rapport entre l’humanisme et l’histoire de mon pays, Madagascar, car j’estime tenir là un exemple parlant.
À l’époque où j’y enseignais le français dans un lycée protestant, j’ai jeté un œil sur le programme de S.V.T. des 6e, et voici ce que j’y ai lu, noir sur blanc : « L’élève doit comprendre qu’il est le produit d’une longue évolution. »
Les grands de ce monde (humains comme anges déchus) sont au taquet pour endoctriner l’humanité tout entière dans un mode de pensée humaniste unique.
Ça vous dit, un petit cours rapide d’histoire chrétienne de Madagascar ?
Ranavalona Ière de Madagascar (1788–16/8/1861)Les 1ers missionnaires chrétiens à arriver dans l’île, des Britanniques de la London Missionary Society, enseignèrent aux Malgaches le christianisme à la sauce congrégationnaliste, favorisés en cela par le roi Radama Ier, qui y voyait à raison un moteur de progrès. La morale chrétienne résonnant avec les valeurs malgaches traditionnelles de fihavanana, les Malgaches firent en général un bon accueil à la nouvelle religion. Tout cela changea lorsque Ranavalona Ière, à la mort de Radama Ier, s’arrogea sans autre forme de procès, avec ses partisans, le trône en 1828. Elle fit assassiner le prince Rakotobe, héritier légitime du trône, ainsi que tous les membres de la famille de Radama Ier sauf un, qui réussit à fuir aux Comores. Inquiète que le christianisme évinçât la religion fétichiste traditionnelle de l’adoration aux ancêtres, elle l’interdit et lança contre les chrétiens une persécution qui n’aurait pas laissé Néron et Dioclétien de marbre. Les martyrs furent nombreux, embrochés à la sagaie, ébouillantés, brûlés vifs au bûcher, jetés du haut d’Ampamarinana (une sorte de roche tarpéienne)… On estime que 150 000 personnes furent mises à mort durant son règne, de quoi faire pâlir Louis XI et Robespierre d’envie. Comme quoi Satan se déchaîne quand on prêche la Bonne Nouvelle là où il règne...
Rasalama (v. 1810–14/8/1837), martyre malgache morte sous la sagaie.Si vous voulez en savoir plus sur cette période sombre de notre histoire, qui présente un intérêt particulier pour un chrétien, je vous invite à lire en ligne le livre du missionnaire G. Mondain sur l’histoire de la confesseuse Rafaravavy Marie (1808-1848).
Lorsque Ranavalona II arriva au pouvoir, coup de théâtre !
Ranavalona II de Madagascar (1829–13/7/1883)Arguant du fait que, selon la religion des ancêtres, les idoles royales lui appartenaient, elle les brûla en public, au nez et à la barbe des gardiens d’idoles qui avaient manipulé Ranavalona Ière pour la pousser aux persécutions. Elle se fit baptiser et se convertit de manière officielle au protestantisme. Cujus regio, ejus religio, et bien que la reine n’eût obligé personne, beaucoup se précipitèrent pour se convertir, ce qui entraîna un boom des chrétiens du dimanche (encore que le terme de « dérive constantinienne » employé par certains érudits constitue une exagération). Les missionnaires, un peu effrayés mais bien entendu ravis , pensèrent que Madagascar allait enfin prendre son essor grâce aux vertus civilisatrices et motrices de progrès avérées du christianisme. Il y eut en effet une amorce avec l’interdiction de la réduction en esclavage et la libération de tous les esclaves d’origine mozambicaine (avant même Lincoln). Mais ces beaux espoirs s’effondrèrent sur le long terme.
Ranavalona III, dernier monarque de Madagascar (22/11/1861–23/5/1917)La France lorgnait depuis un bout de temps déjà sur Madagascar. À force de manipulations politiques sous la houlette de Jules Ferry (1832-1893), la reine Ranavalona III se trouva forcée de signer un faf qui faisait de Madagascar un protectorat français en 1895. L’année d’après, comme certains patriotes en toge rouge (les Menalamba) avaient pris le maquis et que l’on pensait que la reine conspirait pour évincer l’impérialiste français, le Gal Galliéni la déposa et l’exila à La Réunion, puis de là en Algérie où elle se laissa miner par le chagrin jusqu’à sa mort en 1917.
Caricature de la Petite Lune de 1878 : Jules Ferry croquant un prêtreFaisons un bref arrêt sur image sur le personnage. Il doit sa célébrité à la mise en place de l’école laïque, gratuite et obligatoire (qui n’a pas apporté de réelle amélioration, bien au contraire), mais l’on oublie souvent qu’il fut aussi un grand promoteur devant l’Éternel de l’expansion coloniale française.
Cet extrait de son discours à l’Assemblée Nationale du 28/07/1885 a de quoi estomaquer :
« Messieurs, il y a un second point, un second ordre d’idées que je dois également aborder (…) : c’est le côté humanitaire et civilisateur de la question. (…) Messieurs, il faut parler plus haut et plus vrai ! Il faut dire ouvertement qu’en effet les races supérieures ont un droit vis-à-vis des races inférieures. (…) Je répète qu’il y a pour les races supérieures un droit, parce qu’il y a un devoir pour elles. Elles ont le devoir de civiliser les races inférieures. (…) Ces devoirs ont souvent été méconnus dans l’histoire des siècles précédents, et certainement quand les soldats et les explorateurs espagnols introduisaient l’esclavage dans l’Amérique centrale, ils n’accomplissaient pas leur devoir d’hommes de race supérieure. Mais de nos jours, je soutiens que les nations européennes s’acquittent avec largeur, grandeur et honnêteté de ce devoir supérieur de la civilisation. »Le grand mot est lâché : « races supérieures » ! On nage en plein délire ! Si Ferry avait pris la peine de prendre la Bible au sérieux, il aurait compris que ça n’existe pas, une race supérieure. De Jules Ferry en 1885 jusqu’à Aristide Briand en 1905 (jusqu’à Emmanuel Macron qui voit la paille des « problèmes civilisationnels » dans l’œil de ses frères aujourd’hui), les laïcistes ne s’arrêteront que quand toute trace de foi en le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob disparaîtra de la surface de la planète.
Joseph Arthur, comte de Gobineau
(14/7/1816–13/10/1882)Joseph Simon Gallieni
(24/4/1849–27/5/1916)On connaît surtout Gallieni pour avoir eu l’idée géniale de réquisitionner des taxis pour y caser du rab de troufion à livrer à la Marne et contribuer ainsi à une victoire décisive dans la 1ère Guerre Mondiale. Mais est-il vraiment le héros que nos manuels d’histoire se plaisent à dépeindre ?
En 1896, il fut nommé gouverneur général à Madagascar pour faire de la « pacification ». Il s’était exprimé ainsi sur sa politique coloniale :
« Frapper à la tête et rassurer la masse égarée par des conseils perfides et des affirmations calomnieuses, tout le secret d’une pacification est dans ces deux termes. En somme, toute action politique dans la colonie doit consister à discerner et mettre à profit les éléments locaux utilisables, à neutraliser et détruire les éléments locaux non utilisables. »3
Machiavel n’aurait pas dit pire, si ?Il instaura le travail forcé des autochtones, fit déplacer les reliques que représentaient les os des grands rois des temps anciens de la cité d’Ambohimanga vers la capitale pour faire perdre leurs repères culturels aux Malgaches, appliqua une politique racialiste qui ne constituait jamais qu’une version raffinée de « diviser (les ethnies) pour régner », imposa l’enseignement français laïque dans les écoles (qui, ironie du sort, avaient été bâties par les missionnaires) et exerça une répression féroce. Il aurait fait de 100 000 à 700 000 morts pour une population de 3 millions. D’après Wikipedia, « ces chiffres doivent toutefois être pris avec beaucoup de précautions ; d’une part, des africanistes français (Daniel Lefeuvre, Bernard Lugan), les considèrent comme étant considérablement exagérés ; d’autre part, la sociologie d’influence française correspond souvent à une activité militante d’extrême-gauche. » Du boniment à la graisse d’oie de Coromandel ! Nous le devons sans doute à un membre qui n’arrivait pas à concevoir un chiffre pareil et qui a donc décidé d’atténuer ces propos sans déclarer une guerre d’édition ouverte . Je pencherais, pour ma part, pour le haut de la fourchette : il y a toujours beaucoup de morts non-documentées dans ce genre de dictature. Si l’on surnomme Wikipedia « l’abomination de la désinformation », ce n’est pas pour rien .
Pour ne pas nous compliquer la vie, prenons la médiane, c-à-d 450 000 morts pendant les 8 ans lors desquels il fut gouverneur général de Madagascar pour une population de 3 millions. Arrêtez-moi si je m’abuse, mais n’est-ce pas là une extermination, voire un génocide ?La question se pose : comment a-t-il trouvé la justification morale pour commettre toutes ces atrocités ? Il faut savoir qu’il a puisé beaucoup d’inspiration de la part du philosophe Joseph Arthur de Gobineau, lui-même directement influencé par – je vous le donne en mille – le darwinisme.
Mais la série noire ne s’arrête pas là. Comme je l’ai dit, l’enseignement laïc humaniste a été imposé dans les écoles publiques (et vous n’ignorez pas que même les écoles privées se retrouvent bien obligées de faire chorus, bon gré mal gré), avec la théorie de l’évolution à la base, et petit à petit, malgré le christianisme sous-jacent, les générations à venir se firent endoctriner dans l’idée que la Bible ne représente qu’un conte de fées, que l’homme est le maître ultime de sa destinée et qu’il n’existe pas de norme morale objective.
Aujourd’hui, le chaos. La colonisation, conjointe à la gouvernance abominable des dirigeants, a plombé tout espoir de développement pour Madagascar. Le Malgache moyen vit avec moins de 2 $ par jour (d’après l’estimation de la Banque Mondiale, et ce n’est pas exagéré). L’insécurité monte en flèche – la bienséance m’interdit de détailler – les despérados poussent leurs raids jusque dans les banlieues des grandes villes et les journaux relatent au moins un crime sexuel par semaine. L’ivrognerie, la fornication, la pornographie, l’homosexualité, la pédophilie (toutes choses qui auraient submergé de dégoût les anciens Malgaches) sont devenus monnaie courante… et Dieu nous punit de L’avoir rejeté et d’avoir péché à Sa face tant et plus par des nuées de sauterelles, des cyclones toujours plus violents, la sécheresse, la peste, etc.Voilà les effets de la théorie de l’évolution sur un peuple entier. Je vous en conjure, prenez vos responsabilités et faites passer ces informations où vous le pourrez pour vous aider à rendre les cœurs propices à la Bonne Nouvelle du Seigneur. L’important, c’est qu’autant de personnes que possibles changent leurs cœurs et déposent les armes aux pieds de Jésus Christ. De cette manière, 12 pauvres types disciples d’un charpentier venu d’un bled à perpète ont changé tout un empire, puis le monde à long terme. Voilà comment l’on restaure et améliore un pays : par le réveil spirituel (et non par la « dissidence »).
- Provine, W. B., Origins Research 16(1), p. 9, 1994. Revenir au texte.
- Extrait de Oord, T. J. et Stark, E., « A conversation with Eugenie Scott », Science and Theology News, 01/04/2002. Revenir au texte.
- Gallieni, J. S., cité dans Ruscio, A., « Le crédo de l’homme blanc », pp. 250-251, 2002. Revenir au texte.
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Par Narindra le Gobelin le 7 Août 2015 à 15:03
Effets de la théorie de l’évolution sur la vision du monde des gens
Mt. 12:33 : « on connaît l’arbre par le fruit. »
L’écrasante majorité des établissements du pays, ainsi que la plupart des autres, enseignent comme un dogme religieux le darwinisme. Nous nous sommes penchés sur le cas particulier des conséquences de cette théorie au niveau d’un pays dans l’épisode précédent, examinons-les maintenant au niveau individuel.Nous commencerons par le massacre du lycée Columbine, aux USA, le 20/04/1999. Eric Harris, 18 ans, et Dylan Klebold, 17 ans, ont pris leurs flingues et lancé une fusillade qui a coûté la vie à 12 élèves et un prof et blessé 24 autres personnes, plusieurs d’entre elles grièvement.
Harris, Klebold et leurs amis de la Trench-Coat MaffiaLa nation américaine, tétanisée d’horreur, se posa, unanime, la question : comment une vilénie pareille a-t-elle pu se produire dans la nation la plus chrétienne du monde au niveau statistique (un des plus grands pourcentages de chrétiens, le plus grand nombre d’églises, le plus grand nombre d’établissements scolaires chrétiens, le plus grand nombre de politiciens se disant chrétiens,…) ? D’accord, le port d’armes est libre aux States, mais ça n’explique pas la raison. Selon l’article à ce sujet sur Wikipedia, on a formulé pas mal d’hypothèses pour expliquer cela, les unes raisonnables (harcèlement à l’école, dérangement mental,…) les autres farfelues (hard rock, jeux vidéo ,…). Par contre, l’article ne mentionne pas ce que Harris a écrit dans son journal intime le 26/04/1998 :
« Un jour, V [Dylan Klebold] et moi nous vengerons et accélérerons la sélection naturelle. » (Les italiques sont de moi;)Il avait même un T-shirt avec « Natural Selection » inscrit dessus au moment de la fusillade !
En gros, ils estimaient la sélection naturelle trop lente et avaient déterminé qu’ils l’accéléreraient eux-mêmes en éliminant les cassos et les faibles d’esprit pour contribuer à un monde meilleur. Ironie du sort, ils se sont suicidés à la fin …
Cho Seung-Hui (18/1/1984–16/4/2007)Il est intéressant aussi de noter que Cho Seung-Hui, l’étudiant qui a fusillé 32 personnes à l’université Virginia Tech aux USA, a cité ces deux-là comme ses modèles, les considérant comme des martyrs.
Cassie Bernall (6/11/1981–20/4/1999)Notons au passage que Cassie Bernall, une des lycéennes de Columbine, qui s’était détournée du satanisme vers le christianisme, s’est vue demander par un des meurtriers, sous la menace du revolver, si elle croyait en Dieu. Elle répondit par l’affirmative et se fit abattre comme une chienne, devenant ainsi une martyre , une vraie.
Jeffrey Lionel Dahmer (21/5/1960–28/11/1994), le cannibale de MilwaukeePlus tristement célèbre encore aux States est Jeffrey Dahmer, le serial killer le plus notoire de tous les temps, pire encore que Charles Manson. Il a tué 17 hommes entre 1978 et 1991. L’article Wikipedia à son sujet fait état de nécrophilie et de cannibalisme sur certaines de ses victimes. Par contre, il ne fait pas état de la conversion de Dahmer à Christ au Columbia Correctional Institute de Portage (Wisconsin). Voici ce qu’il a dit dans une interview, 3 mois avant sa mort aux mains d’un codétenu armé d’une barre d’haltère :
« Si une personne pense qu’il n’existe pas de Dieu auquel elle ait à rendre de comptes, alors… alors à quoi ça sert de modifier votre comportement pour qu’il reste dans des normes acceptables ? C’est ce que je croyais en tout cas. J’avais toujours cru que la théorie de l’évolution était vraie, comme quoi nous venons tous des microbes. Que quand on, vous voyez, quand on meurt, ça y est, il n’y a plus rien. »1Il a parfaitement raison. Si la théorie de l’évolution est vraie, et si quelqu’un à la force et la velléité de vous bouffer, vous n’avez pas à lui dire de ne pas le faire puisque de toute façon, il est le plus fort. Il n’y a aucune règle morale dans la théorie de l’évolution.
Pekka-Eric Auvinen (4/6/1989–7/11/2007). Sur son T-shirt : « L’humanité est surfaite »Certains peuvent se dire : « Ah oui, mais eux, ce sont des Américains ; chez eux, c’est de la violence à longueur de journée dans les médias, partout… »Oui, certes, mais que penser de Pekka-Eric Auvinen, le jeune homme qui a fusillé 8 personnes au lycée de Jokela, en Finlande (un pays qui n’a pas un taux de criminalité très élevé par rapport au reste de l’Europe), et s’est suicidé après ? Voici quelques citations tirées de son blog :
« La vie est une simple coïncidence […] et le résultat de longs processus d’évolution.
Vous, les croyants, vos dieux ne sont rien et n’existent que dans vos cerveaux.
Aujourd’hui, le processus de sélection naturelle est totalement erroné […] Il est temps de remettre la sélection naturelle et la survie du plus adapté sur la bonne voie ! En tant que sélecteur naturel, j’éliminerai tous ceux que je vois comme non convenables, hontes de la race humaine et échecs de la sélection naturelle.
Je suis le juge, le jury et le bourreau. Il n’y a pas d’autorité au-dessus de moi.
Ce monde n’a pas de lois, à part les lois de la nature et les lois de la physique.
Quelle est la meilleure chose dans la vie ? Elle a une fin. Bon, peut-être qu’il y en a d’autres, mais parfois, on les perd ou on ne les obtient pas.
La vie humaine n’est pas sacrée. Les humains ne sont qu’une espèce d’animal parmi de nombreuses autres et ce monde n’a pas été créé spécialement pour les humains. La mort n’est pas un malheur mais quelque chose de naturel parmi les diverses espèces. Tous les humains ne sont pas importants ni ne méritent d’être sauvés. »
Il avait lui aussi cet objectif, à savoir accélérer l’évolution, et si Dieu n’existe pas, si seul le plus adapté prospère, qu’est-ce qui l’en empêche ?Pourquoi croyez-vous que les enfants dans les établissements d’enseignement n’aient aucun scrupule à attenter aux vies de leurs enseignants ? Je crois avoir été assez clair jusqu’ici pour que vous puissiez donner la réponse tout seuls comme des grands, si vous me passez le jeu de mots. Les gens font preuve d’un illogisme confondant : ils taxent les critiques envers l’évolutionnisme de « c…ries » et pourtant, quand ils récoltent les fruits de l’enseignement évolutionniste, ils sont horrifiés … Ça fait régulièrement la une des journaux. On pensera par exemple au cas de Will Cornick, le gamin de 16 ans qui a poignardé sa prof d’espagnol, Ann Maguire, 61 ans, dans un collège catholique de Leeds, Angleterre, le 28/04/2014.
Il semblerait qu’il eût prémédité cet acte depuis 3 ans mais personne, ni ses proches, ni ses profs, ne l’ont vu arriver. Comme Harris et Klebold, comme Auvinen, il ne semblait avoir aucune tendance qui eût pu le prédisposer à ce meurtre. Ses parents semblaient aimants, il était bon en classe, intelligent, hors du collimateur des flics… Voici certaines des choses qu’il a dites après le meurtre :
« Je n’étais pas choqué, j’étais heureux. Je ressentais de la fierté. C’est toujours le cas.
Je sais que ce n’est pas civilisé, mais je sais que c’est incroyablement instinctif et humain. Au-delà des générations de la vie, tuer est une voie pour la survie.
Il s’agit de tuer ou d’être tué. Je n’avais pas le choix. C’était la tuer ou le suicide.
Je sais que la famille de la victime doit être bouleversée mais je m’en fiche. À mes yeux, tout ça c’est sympa et chouette. »2
Fjotolf Hansen, alias Anders Behring Breivik (13/2/1979–)Si ça ne vous suffit toujours pas, revenons un peu sur les actes terroristes d’Anders Breivik qui ont défrayé la chronique il y a quelques années : le 22/07/2011, Breivik a fait sauter une bombe, tuant 8 hommes, pour aller ensuite fusiller 165 personnes (minimum, dont 69 ont trouvé la mort) au siège de l’Association des Jeunes du parti travailliste sur l’île d’Utøya.
Il a écrit un livre de 1 518 pages et 77 724 mots intitulé « 2083, Déclaration d’Indépendance Européenne », et il y apparaît de manière nette que sa croyance en l’eugénisme et le darwinisme social et son désir de sauver la « race » blanche de la « dégénérescence génétique » l’ont motivé.« Adieu à Dieu », de Charles Templeton (7/10/1915–7/6/2001) William Franklin Graham Jr. (7/11/1918–21/2/2018) Certains pourraient pinailler ainsi : « Mais ce sont des incroyants ! » Oui, certes, mais que dire alors de Charles Templeton (1915-2001), le plus grand évangéliste de l’histoire du Canada ?
C’est lui qui a eu l’idée des Campus Crusades for Christ, et les étudiants et enseignants qui ont trouvé la lumière du Christ grâce à lui se comptent par milliers. Il engrangeait parfois jusqu’à 30 000 personnes par soirée. Toutefois, 20 ans après le début de son ministère, il lut « De l’origine des espèces », puis finit par accepter la théorie de l’évolution darwinienne. Plus tard, lorsque son ami et collègue Billy Graham lui suggéra de prendre des cours de théologie au séminaire de Princeton, il lui répondit dans une lettre :
« Mais Billy, il n’est simplement plus possible de croire, par exemple, au récit biblique de la création. Le monde n’a pas été créé en 6 jours, il y a quelques milliers d’années ; il a évolué sur des millions d’années. Ce n’est pas de la spéculation, c’est un fait démontrable. »3
Il a ensuite averti Graham qu’aller prêcher la parole de Dieu comme faisant autorité sans pour autant se poser de questions à son sujet représentait un suicide intellectuel. Suivant le conseil de Graham, il s’est quand même inscrit à Princeton, ce qui mit à mal les deniers vestiges de sa foi, car les chrétiens du dimanche qui y enseignent y prônent l’évolutionnisme théiste . Un peu avant sa mort, il publia un livre intitulé « Adieu à Dieu » où il y expliquait les raisons pour lesquelles il rejetait la foi chrétienne (pour la plupart le genre d’arguments fumeux qu’utilise le misothéiste lambda).
Vous vous rendez compte ? Il est mort en apostat !!! Et en plus il a chopé l’Alzheimer avant sa mort…
Toutefois, il faut avouer qu’il a été parfaitement logique dans sa démarche intellectuelle : comme je l’ai dit et répété maintes fois, comme vous l’avez sans doute déjà compris, si l’évolution est vraie, Dieu n’existe pas.- Dahmer, J. L., interviewé par Phillips, S., Dateline NBC, 29/11/1994. Revenir au texte.
- Rayner, G., « Boy, 16, winked at fellow student before stabbing teacher Ann Maguire to death as she tried to flee », telegraph.co.uk, 03/11/2014. Revenir au texte.
- Charles Templeton, « Farewell to God », p. vii. Revenir au texte.
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Par Narindra le Gobelin le 7 Août 2015 à 17:37
Compromission ou prise au mot ?
Depuis l’accession des millions d’années au statut d’effet de mode, moult chrétiens ont essayé de rajouter des millions d’années au récit de la Genèse. Et où le tentent-ils ? Surprise, surprise… Dans Gen. 1, bien sûr , vu l’impossibilité de ce faire dans les chronogénéalogies de Gen. 5 et 11.
L’une d’elles s’appelle en anglais la day-age theory. Elle consiste à stipuler que chacun des jours de Gen. 1 a duré des millions et des millions d’années (Jules Verne l’expose d’ailleurs par la bouche du naturaliste Pierre Arronax dans « 20 000 lieues sous les mers »).
Un jour = une éternité ?
Le mot « yom », qui veut dire « jour » en hébreu (comme dans Yom Kippour), apparaît 2 301 fois dans l’Ancien Testament, et tout le monde s’accorde sur les différents sens que revêtent chaque occurrence, sauf dans Gen. 1, comme par hasard .
Examinons cette phrase : « Dans les beaux jours des 30 Glorieuses, il fallait 3 jours à mon grand-père pour faire le trajet Paris-Milan en 2 CV en voyageant seulement de jour. »
Que veulent dire les occurrences du mot « jour » à chaque fois ?- « Dans les beaux jours des 30 Glorieuses » : époque.
- « Il fallait 3 jours » : période de 24 h.
- « En voyageant seulement de jour » : laps de temps ensoleillé d’une journée.
Comment savons-nous tout cela ? Grâce au contexte.
Voyons donc le contexte du mot « yom » dans la Bible, en dehors de la Genèse :
- Yom accompagné d’un nombre est utilisé 410 fois (au pluriel et au singulier), et signifie toujours un jour ordinaire de 24 h dans ces moments-là.
- « Soir » et « matin » ensemble, sans « yom », sont utilisés 38 fois, et signifient toujours un jour ordinaire de 24 h dans ces moments-là.
- « Soir » ou « matin » (mais pas les 2) avec « yom », sont utilisés 23 fois chacun, et signifient toujours un jour ordinaire de 24 h dans ces moments-là.
- « Nuit » avec « yom » est utilisé 52 fois, et signifie toujours un jour ordinaire de 24 h dans ces moments-là.
Quel schéma se dégage-t-il des versets ci-dessous ?
- Gen. 1:5 : « Il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut le premier jour. »
- Gen. 1:8 : « Il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut le second jour. »
- Gen. 1:13 : « Il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut le troisième jour. »
- Gen. 1:19 : « Il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut le quatrième jour. »
- Gen. 1:23 : « Il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut le cinquième jour. »
- Gen. 1:31 : « Il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut le sixième jour. »
Le mot « yom », dans Gen. 1, ne peut donc que signifier « jour », et c’est aussi ce que feu James Barr, expert en hébreu et prof à Harvard en ses jours, et qui ne croyait pas en la véracité de Gen. 1-11, en accord avec ses opinions néo-orthodoxes, disait :
« … il est probable, pour autant que je sache, qu’il n’y a aucun enseignant d’hébreu ni d’Ancien Testament dans aucune université de niveau mondial qui ne croie pas que le ou les auteur(s) de Gen. 1-11 n’ai(en)t eu l’intention de véhiculer au lecteur les idées que :
a) la création a eu lieu en une série de 6 jours qui étaient les mêmes que les jours que nous vivons actuellement,
b) les chiffres contenus dans les généalogies de la Genèse donnent par simple addition une chronologie qui va du commencement du monde jusqu’à des étapes ultérieures de l’histoire de la Bible,
c) le Déluge de Noé était censé être mondial et avoir supprimé toute vie humaine ou animale à part ceux de l’arche. »1Il a tout à fait raison, et cela suffit à faire s’effondrer toute la rhétorique que les gens qui prétendent que « le récit de la Genèse n’est qu’un mythe/un poème » pourraient pondre. Le récit de la Genèse est historique ; quand Moïse l’a rédigé, il entendait véhiculer des évènements qu’il estimait avoir eu lieu.
Pr. Marcus Dods (11/4/1834–26/4/1909)Même le théologien libéral Marcus Dods, qui enseignait au New College d’Édimbourg au XIXe siècle, a dit quelque chose de semblable :
« Si le mot ‘jour’ ne veut pas dire 24 heures dans ces chapitres, alors l’interprétation des Saintes Écritures n’a aucun avenir. »2Quand je soulève la question du rapport entre récit de la Genèse et idée reçue des millions d’années, j’ai droit hyper-souvent à une citation de 2 Pi. 3:8 : « Mais il est une chose, bien-aimés, que vous ne devez pas ignorer, c’est que, devant le Seigneur, un jour est comme mille ans… » Certes, mais c’est quoi, la suite ? « …et 1000 ans sont comme un jour. » .
Ps. 90:4 : « Car mille ans sont, à Tes yeux, comme le jour d’hier, quand il n’est plus, et comme une veille de la nuit. »
À cette époque, une veille durait 3 h. Faut-il croire que pour Dieu, 1 000 ans équivalent à la fois à un jour et à 3 h ?
Quelqu’un voudra peut-être me répondre : « Tout est possible pour Dieu. » Et moi, je répondrai : « Non, Dieu est omnipotent. Nuance. » Je veux dire par là que ce qui est intrinsèquement impossible est impossible, point barre. L’omnipotence de Dieu veut simplement dire que rien ne Le lie à quoi que ce soit à part Lui-Même et qu’Il n’est dépendant de rien en dehors de Sa propre nature. Leur objection sonne un peu comme le pseudo-problème philosophique à la noix de coco : « Si Dieu est omnipotent, peut-il créer un sandwich trop gros pour qu’Il le finisse ? »
Mais revenons à nos moutons . Si un jour fait vraiment 1 000 ans dans la parole de Dieu, ça voudrait dire que Jonas est resté 3 000 ans dans le bide du grand poiscaille, que les Israélites se sont baguenaudés autour de Jéricho pendant 7 000 ans et que Jésus ressuscitera dans 1 000 ans .Il existe déjà des mots hébreux pour désigner des périodes de temps super-longues ou indéfinies, comme « ‘olam » ou « qedem », mais ils n’apparaissent jamais dans Gen. 1. Si vraiment le « yom » de Gen. 1 impliquait des milliards d’années, pourquoi ne pas avoir plutôt employé une expression du genre « et après autant d’années qu’il y a de grains de poussière sur la terre » ou « de grains de sable au bord de la mer » ou « d’étoiles dans le ciel », dans la veine des promesses de Dieu à Abraham ? Babylone la Grande nous rabâche souvent qu’il faut prendre Gen. 1 dans ce sens-là, parce que le texte a été censément écrit pour des gens ignares et incultes, mais même des gens ignares et incultes comprennent le sens de ces expressions. Qu’est-ce que c’est que ce Dieu infichu d’être clair ?
Non, mais vous voyez, on appelle ça le snobisme chronologique (une expression inventée par C. S. Lewis), vous savez, cette prétention arrogante qui consiste à croire que tous les êtres humains du passé étaient bêtes à manger du foin (et ce malgré les pyramides, Stonehenge et autres exploits architecturaux incroyables qu’ils ont accomplis) et que nous autres du XXIe siècle sommes des génies, alors que l’avancement dont nous disposons ne représente que l’héritage du génie de nos prédécesseurs. D’ailleurs, la race humaine n’évolue pas, son génome se dégrade à tombeau ouvert, elle aura du mal à tenir 2 siècles comme ça ; il s’agit aussi une preuve indirecte que nous n’avons pas pu être là depuis 7 millions d’années avec un taux de plus de 50 nouvelles mutations par génération .
Une mère qui, quand son enfant lui demande comment il est né, lui répond : « Papa a planté la petite graine et tu as grandi dans mon ventre », lui dit la vérité, mais simplifiée au niveau de l’enfant. Par contre, si elle lui répond : « Tu es né dans un chou » ou « dans une rose » ou « La cigogne t’a apporté », il s’agit d’un mensonge pur et simple, et c’est ce que Dieu commetrait en Gen. 1 si l’âge du monde se comptait réellement en milliards d’années.De plus, quoi de plus simple que de s’apercevoir que l’ordre des évènements de Gen. 1 diffère complètement de celui de l’uniformitarisme ? Récit de nos origines en Gen. 1 Spéculations uniformitaristes Dieu crée la Terre avant le Soleil et les étoiles Le Soleil et les étoiles se forment avant la Terre La Terre se trouve recouverte d’eau au départ La Terre est une boule de matière en fusion au départ La mer vient avant la terre La terre vient avant la mer Dieu crée les 1ers êtres vivants sur la terre terme Les 1ers êtres vivants apparaissent au fin fond de l’océan Dieu crée les plantes un jour avant le Soleil Les plantes apparaissent des milliards d’années après le Soleil Dieu crée les animaux terrestres après les oiseaux Les animaux terrestres apparaissent avant les oiseaux Dieu crée les cétacés avant les animaux terrestres Les cétacés apparaissent après les animaux terrestres Rien de surprenant, donc, s’il n’y a plus trop de monde qui y adhère.
Le restitutionnisme et autres théories
Cette théorie, élaborée à partir de la version King James, est particulièrement prisée par beaucoup de chrétiens anglo-saxons ainsi que Shora Kuetu.
Au XVIIe siècle, le célèbre révérend écossais Thomas Chalmers a remarqué qu’il semble y avoir un hiatus entre Gen. 1:1 et 1:2 : « In the beginning God created the heaven and the earth. And the earth was without form, and void; and darkness was upon the face of the deep. And the Spirit of God moved upon the face of the waters. » (Le soulignement est de moi.)
En d’autres termes, on ne sait pas, selon lui, combien de temps a passé entre 1:1 et 1:2.
Chalmers a donc spéculé qu’avant Adam et Ève, il y avait un autre monde, gouverné par Lucifer, mais lorsque celui-ci se rebella, Dieu détruisit ce monde par un déluge. C’est donc ce monde informe et vide que Dieu recréa (ou restitua) en Gen. 1:2-31, il y a 6 000 ans de cela.Gros souci pour Chalmers (et Kuetu) : les Hébreux n’étaient pas britanniques . Il existe des constructions grammaticales en hébreu ancien inexistantes en anglais (et en français d’ailleurs), et parmi elles, le waw conjonctif. Si, par exemple, je dis « je poste un article sur mon blog », puis, dans la même foulée, « je parle du restitutionnisme dans mon article », ces 2 évènements se passent au même moment, juste que la 2e phrase contient des détails plus précis. Eh bien, c’est de la même manière qu’un Hébreu de l’époque de Moïse aurait lu Gen. 1:1-2
La meilleure traduction francophone de ces versets est encore la version Ostervald : « Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre. Or la terre était informe et vide, et les ténèbres étaient à la surface de l’abîme, et l’Esprit de Dieu se mouvait sur les eaux. » (Les italiques sont encore de moi.)
Shora Kuetu soutient mordicus que l’hébreu « hayetah », traduit par « était » en Gen. 1:2, signifie « devenir », au point de traduire sa « Bible de Jésus Christ » dans ce sens, alors que même Scofield, auteur de la Bible d’études éponyme et promoteur de ladite théorie, se contente d’écrire dans une annotation que ça peut aussi vouloir dire « devient ». Déjà, il faut savoir que c’est rare.
L’exemple typique est Gen. 29:17 : « Léa avait les yeux délicats ; mais Rachel était belle de taille et belle de figure. » (Vous l’aurez deviné, les italiques sont de moi .) Il n’y a là aucune différence de construction grammaticale qui justifierait qu’on traduisît hayetah par « devint » dans l’un et pas dans l’autre.Scofield pensait qu’il fallait traduire par « devint » car, pour lui, tohu wa bohu signifiait « chaotique », mais ça veut simplement dire « informe et inhabité ».
On pourrait me balancer à la face És. 45:18 : « Car ainsi parle l’Éternel, le créateur des cieux, le seul Dieu, Qui a formé la terre, Qui l’a faite et Qui l’a affermie, Qui l’a créée pour qu’elle ne fût pas déserte, Qui l’a formée pour qu’elle fût habitée : Je suis l’Éternel, et il n’y en a point d’autre. » (Oui, oui, les italiques sont de moi). En gros, l’argument, c’est : « Dieu ne va pas créer quelque chose d’imparfait »! » Mais c’est un argument foireux digne d’un imam : on remarque de claire manière un développement dans le modus operandi de Dieu en Gen. 1, il agit comme un potier qui prend une motte de glaise informe pour la modeler en un magnifique vase.Aussi, si, par le plus grand des hasards, Shora Kuetu me lit, loin de moi l’idée de tirer sur lui à boulets rouges, je l’engage en toutes charité à réviser sa vision du monde pour la mettre en accord plein et complet avec la parole de Dieu, et, partant, sa traduction de Gen. 1:2 dans sa « Bible de Jésus-Christ ».
D’autant plus que cette théorie se tire une balle dans le pied au niveau logique : elle prétend expliquer les strates sédimentaires et les fossiles qu’elles contiennent comme résultant du déluge luciférien ; dans ce cas, la force incommensurable du Déluge noachique, dont la Bible dit qu’il a recouvert les plus hautes montagnes, aurait dû les pulvériser .
Il y a encore le créationnisme progressif, avec l’astrophysicien Hugh Ross comme chef de file. En gros, d’après cette théorie, Dieu a laissé s’écouler des millions d’années entre chacun de Ses actes créateurs de Gen. 1. À ce moment, on se demande comment les plantes ont fait pour survivre des millions d’années avant que le Soleil fût créé …
Il y a aussi, bien entendu, l’évolutionnisme théiste. Est-il besoin d’y revenir ?
Meredith G. Kline (15/12/1922–14/4/2007)Pour compléter notre analyse, il convient de mentionner Meredith G. Kline et sa « framework hypothesis » : c’est affreusement compliqué, mais en gros, il admet que les jours de la Genèse faisaient bien 24 h, mais il n’accepte pas que ce soit littéral par rapport à l’histoire du monde. Son but réel dans l’élaboration de cette théorie transparaît quand on lit ceci :
« Réfuter l’interprétation littérale de la semaine de la création dans la Genèse promue par les théoriciens d’une Terre jeune est un des motifs majeurs de cet article. Dans le même temps, les indices exégétiques adjoints réfutent aussi l’interprétation jour-éon harmonistique. La conclusion est qu’en ce qui concerne le cadre temporel, au niveau et de la durée et de la séquence des évènements, le scientifique est libéré des contraintes bibliques quand il spécule sur les origines du cosmos. »3
Comprenne qui pourra … Heureusement qu’il existe des savants pour comprendre et réfuter ce genre de galimatias à notre place .4, 5, 6Le grave problème
Mieux vaut un petit dessin qu’un grand discours :
« Oh, Adam, mon chéri, quel monde magnifique ! Toute cette verdure ! Tous ces mignons animaux ! Toutes ces fleurs chatoyantes ! Tous ces squelettes d’animaux morts dans des circonstances atroces !… Euh, attends, qu’est-ce que je viens de dire là ? »
« Rassure-toi, Ève, ma bien-aimée, Dieu est formel, ce monde est très bon. Euh, enfin, je crois… »Non, mes chers grands ancêtres, tous ces fossiles sous vos pieds signifient qu’au final, la mort fait partie intégrante du monde que Dieu a déclaré très bon, et Jésus Christ est donc mort à la croix du Calvaire pour rien, puisque la mort existe en Paradis !
Et nos grands frères dans la foi ?
Basile le Grand de Césarée (329–1/1/379)Basile le Grand a démontré, dans une série de sermons nommée Héxaèmérôn, que la création décrite par Gen. 1 s’est déroulée en 6 jours : les plantes, les poissons, etc. ont fait leurs apparitions en un clin d’œil, les animaux ne s’entredévoraient pas à l’origine, Dieu a créé le Soleil après la Terre, etc. Il s’est aussi opposé à l’idée évolutionniste que nous viendrions des animaux.
Ici, je me permets une petite parenthèse : n’allons surtout pas nous imaginer que les Juifs étaient dans l’Antiquité les seuls à savoir qu’il existe un Dieu créateur. N’oublions pas que la plupart des mythologies du monde représentent des corruptions de la foi en le vrai Dieu noyée sous une bonne dose de paganisme babélien.
En fait, depuis que le monde est monde, il y a toujours eu 2 catégories de gens : ceux qui tiennent le p… Non, pardon … Ceux qui croient que nous avons été créés par un Être omniscient et omnipotent, et ceux qui croient que nous sommes le fruit du hasard et que nous descendons des animaux.
Les Grecs, les Égyptiens et les Chinois de l’Antiquité détenaient en fait une très grande connaissance du Dieu Créateur pour des peuples qui n’avaient pas reçu la révélation spéciale de Sa Parole. Ça, évidemment, ça apparaîtra dans les manuels d’histoire quand les poules auront des dents de requin …Anaximandre de Milet (v. -610–v. -546) Lao Tseu (Ve siècle av. J. C.) D’un autre côté, il s’en trouvait toujours pour nier, attaquer et tenter d’éliminer cette croyance. Ah, nature pécheresse, quand tu nous tiens … Ainsi, figurez-vous qu’Anaximandre, disciple de Thalès (vous savez, celui dont le théorème nous enquiquine au collège ), avait formulé une théorie de l’évolution très semblable à celle de Darwin. En fait, elle était formulée de manière si élaborée qu’il avait sans doute synthétisé les spéculations de ses prédécesseurs.
Eugene Dennis Rose (13/8/1934–2/9/1982)Feu Seraphim Rose a étudié les opinions des Pères de l’Église sur les 6 jours de la Création et a conclu qu’ils ne voyaient pas du tout ceux-ci comme des périodes de temps très longues. Ils pensaient simplement qu’ils indiquaient (mais ne symbolisaient pas) chacun un millénaire, soit 6 000 ans d’histoire après lesquels viendraient le Millenium.
Origène (v. 285–v. 253) Augustin d’Hippone (13/11/354–28/8/430) Certains citent Origène et Augustin pour justifier leur assertion comme quoi le chrétien n’a aucune obligation de prendre le récit de la Création à la lettre, toutefois :
- Ces 2-là, en tant que disciples de l’école d’Alexandrie, avaient baigné dans son ésotérisme, d’où une tendance à voir des allégories partout. Leur interprétation ne vient pas des Saintes Écritures mais de l’idée humaine qu’ils avaient que le Créateur n’allait quand même pas Se rabaisser à Se laisser limiter par un laps de temps (alors que rien ne L’en empêche non plus ).
- Ils ne croyaient pas que les jours de la Création symbolisassent des millions ou des milliards d’années, mais que la Création avait eu lieu en un clin d’œil. De plus, ils soutenaient bel et bien la véracité d’un monde de quelques milliers d’années et la réalité historique du Déluge du temps de Noé.
Citations choisies de réformateurs
Martin Luther (10/11/1483–18/2/1546) Jean Calvin (10/7/1509–27/5/1564) Cette idée que Dieu aurait tout créé en un clin d’œil avait la côte au temps de Martin Luther et Jean Calvin. Or, les 2 grands réformateurs en avaient, des choses à dire, au sujet de la littéralité de Gen. 1 :
- Si Moïse a écrit que Dieu a créé les cieux et la terre et tout ce qui s’y trouve, ne lui fais pas dire autre chose et ne t’aventure pas à interpréter le sens du récit en disant que les six jours n’en font qu’un. Si tu ne comprends pas comment cette œuvre a pu s’accomplir en six jours, laisse au Saint Esprit l’honneur d’être plus érudit que toi. Il t’est en effet demandé de ne pas oublier que tout ce que tu lis dans les Saintes Écritures a été écrit par Dieu Lui-Même. Et parce que c’est Dieu Qui parle, ce n’est pas ton rôle de Lui faire dire ce que tu aimerais personnellement qu’Il dît.7
- Les mêmes ne s’abstiendront pas de rire quand on leur dira qu’il n’y a guère plus de cinq mille ans que ce monde est créé.8
- Dieu a commencé à se mettre à l’œuvre il y a à peine six mille ans et la durée du monde qui décline vers sa fin ultime nous permet d’en percevoir la pérennité. […] Au terme de six mille ans, Dieu nous a donné assez d’enseignements pour exercer nos intelligences et Il nous exhorte à méditer sans cesse !9
- Ici est manifestement réfuté l’erreur de ceux qui prétendent que le monde a esté créé en un moment. Car c’est une cavillation trop violente, que Moyse, afin de mieux enseigner, distribue en six jours ce que Dieu a parfaist tout à coup. Mais plutost, Dieu Luymesme, pour attempérer ses œusvres à nostre capacité, a prins l’espace de six jours, parce que nous passons légièrement par-dessus la gloire infinie de Dieu, qui nous reluit icy bas.10
- J’ay dit auparavant que Dieu a mis six jours à bastir le monde : non pas qu’Il eust besoing de succession de temps, car un moment lui est comme mille ans, mais pour nous retenir en la considération de ses œuvres.11
- Parquoi le Seigneur tesmoigne en cest ordre de la Création, qu’Il a la lumière en Sa main, laquelle Il nous peut eslargir sans soleil ne lune. Or il est certain par le contexte, que la lumière a esté tellement créée, que les ténèbres auoyent leur tour. Mais on pourroit demander si par tout l’environ du monde, la lumière & les ténébres ont été successivement l’une après l’autre, ou bien les ténèbres ont occupé la moitié d’iceluy, & que la lumière ait luit en l’autre. Il n’y a nul doute qu’elles ayent eu leur ordre successif.12
- Il avoit auparavant créé la lumière, mais maintenant Il institue un nouvel ordre en nature, que le soleil soit ministre de la lumière du jour & que la lune et les estoilles luisent de nuit. Et leur attribue cest office, afin que nous sachions que toutes créatures Lui sont subjettes & exécutent ce qu’Il leur enjoint. Car Moïse ne récite autre chose, sinon que Dieu a destiné certains instrumens & moyens pour espandre au monde, par tour successif et mutuel, la lumière qui estoit jà auparavant créée. Il y a seulement ceste différence : que la lumière estoit paravant esparse, & maintenant elle procède de ces corps lumineux, lesquels obéissent à Dieu en cest usage.13
- Car à chasque jour il y a eu une approbation simple. Mais maintenant que l’ouvrage du monde est accomply de toutes parts, & qu’Il y a mis la dernière main pour le polir & agencer, Il prononce qu’il est parfaitement bon : afin que nous entendions qu’il y a une perfection souveraine, en la perfection et convenance des œuvres de Dieu, à laquelle rien ne se peut adjouster.14
- Ainsi, nous devons résoudre pour certain, que Dieu a borné l’estendue de la Terre, qui suffit pour recevoir et loger les hommes. Et quant à l’inéqualité qui est contraire à ce tempérament, ce n’est autre chose qu’une corruptelle qui provient du péché.15
- Pour cette cause aucuns prennent spirituellement ce qui a esté dit cy dessus : & pensent, combien qu’Adam n’eust point péché, que son corps néantmoins eust esté séparé de son âme. Mais veu que la sentence de sainct Paul est claire, que tous meurent en Adam, comme ils resusciteront en Christ, aussi il est certain que le péché a fait ceste playe. Il n’est pas aussi difficile de soudre ceste question là : pourquoi Dieu prononce que celui qui a esté prins de la poudre, doit retourner en poudre. Car depuis qu’il avoit esté eslevé en dignité si grande, que la gloire de l’image divine reluisoit en luy, l’origine du corps terrestre estoit ensevelie. Maintenant qu’il est desnué de l’excellence divine & céleste, que reste il sinon que par l’issue même de la vie, il se recognoisse estre terre ? De là vient que nous avons la mort en horreur : parce que naturellement on ne peut désirer une résolution contraire à nature. Le premier homme devoit bien passer à une meilleure vie, s’il fust demouré en son entier. Mais il n’y eust point eu de despartement de l’âme d’avec le corps, point de corruption, point de trespassement d’aucune sorte : brief, il n’y eust point eu de mutation violente.16
- … [Moïse] discerne les premiers hommes d’avec les autres, ausquels Dieu a prolongé la vie en une façon singulière, combien qu’ils ne fussent de si haute ne si noble race.17
- – Alors fut fait le Déluge.) Moïse s’arreste aussi beaucoup a monstrer que tout le monde a esté noyé par les eaux.18
Conclusion
Quand on lit la Genèse d’un cœur simple, sans laisser la moindre idée extra-biblique nous influencer, il n’y a pas 36 000 interprétations possibles : les jours de Gen. 1 étaient ordinaires.
Disons-nous bien que la parole de Dieu, elle, est tout sauf ordinaire.
1 Th. 2:13 : « C’est pourquoi nous rendons continuellement grâces à Dieu de ce qu’en recevant la parole de Dieu, que nous vous avons fait entendre, vous l’avez reçue, non comme la parole des hommes, mais, ainsi qu’elle l’est véritablement, comme la parole de Dieu, Qui agit en vous qui croyez. »
La Bible est incomparablement plus qu’une belle pièce de littérature
Pr. 30:5-6 : « Toute parole de Dieu est éprouvée. Il est un bouclier pour ceux qui cherchent en Lui un refuge. N’ajoute rien à Ses paroles, de peur qu’Il ne te reprenne et que tu ne sois trouvé menteur. »Le peuple de Dieu se doit de « craindre Sa parole » (És. 66:5) et de garder à l’esprit que « toute Écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice » (2 Ti. 3:16)
Chaque mot, chaque lettre, chaque jambage des manuscrits originaux s’y trouve parce que Dieu le Saint Esprit Lui-Même l’a voulu (Mt. 5:18), alors écoutons-Le avec respect quand Il nous parle à travers Sa parole. Qui sommes-nous pour Lui dicter ce qu’Il a voulu dire ?
Nous ne nous ferons pas contaminer par le virus du compromis qui vient du système impie de ce monde si nous lui barrons la route aux portes du christianisme : la Genèse.Pour finir, j’aimerais vous offrir cette citation du théologien écossais James Denney :
« La séparation du religieux et du scientifique signifie au final la séparation du religieux et de la vérité ; cela signifie la mort de la religion parmi les hommes justes. »- Barr, J., lettre à Watson, D. C. C. du 23/04/1984. Revenir au texte.
- Dods, M., « Expositor’s Bible », p. 4. Revenir au texte.
- Kline, M. G., « Space and time in the Genesis cosmogeny », Perspectives on Science & Christian Faith, 48(1). Revenir au texte.
- Kruger, M. J., « An understanding of Genesis 2:5 », CEN Technical Journal 11(1), p. 106-110. Revenir au texte.
- Pipa, J. A., « From chaos to cosmos: a critique of the Framework Hypothesis ». Prononcé au Far-Western Regional Annual Meeting of the Evangelical Theological Society, USA, 26/04/1996. Revenir au texte.
- Résumé par « Systematical Theology », de Grudem, W., p. 305, la « framework hypothesis », avec ses problèmes et ses contradictions. Revenir au texte.
- Luther, M., « in What Martin Luther says, a practical in-home anthology for the active christian », Plass, E. M., p. 1523. Revenir au texte.
- Calvin, J., in « Institutions de la religion chrétienne », 3:21:3, mise en français moderne par de Védrines, M., et Wells, P., éd. Kerygma, éd. Excelsis, 2009. Revenir au texte.
- Ibid., 1:14:2. Revenir au texte.
- Calvin, J., « Commentaire de M. Jean Calvin sur le premier livre de Moyse, dit Génèse », 1554, p.15.Revenir au texte.
- Ibid., p. 27. Revenir au texte.
- Ibid., p. 14.Revenir au texte.
- Ibid., p. 17.Revenir au texte.
- Ibid., p. 24.Revenir au texte.
- Ibid., p. 23.Revenir au texte.
- Ibid., p. 63.Revenir au texte.
- Ibid., p. 85.Revenir au texte.
- Ibid., p. 72.Revenir au texte.
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Par Narindra le Gobelin le 7 Août 2015 à 22:13
Conclusion et exhortation
Quand une discussion s’engage sur l’âge du monde, l’incroyant aime à monter en épingle la présence des innombrables fossiles que renferment les couches de roches sédimentaires de la terre et qui, selon eux, prouvent que la Terre a des milliards d’années. Mais il faut garder à l’esprit qu’il s’agit de la spéculation des incroyants. On appelle ce genre de raisonnement circulaire une pétition de principe : ils partent du principe qu’ils ont raison pour prouver qu’ils ont raison. Le « Pourquoi ? Parce que ! » des cours de récré, en gros. Cela vous rappellera sans doute un certain pseudo-problème philosophique à la noix de cajou : « Lequel est venu en 1er ? La poule ou l’œuf ? » alors que la parole de Dieu nous informe que c’est la poule .
Une autre conclusion est tout à fait possible : c’est le Déluge qui a causé le registre fossile géologique : lorsqu’il a englouti la Terre sous des milliards de milliards de tonnes d’eau, il a tué tous les animaux qui respiraient par des narines à part ceux de l’arche de Noé, les ensevelissant sous une boue qui, sous la pression de l’eau, a donné les strates fossilifères que nous pouvons observer de nos jours.
Il y a une pléthore de problèmes avec la paléontologie évolutionniste, même si l’on cache ce fait aux lycéens . Un exemple : d’après la théorie de l’évolution, l’ordre des fossiles sous la terre correspond à celui de l’apparition des espèces, et les plantes à fleurs sont censées avoir fait leur apparition il y a 200 millions d’années, au début du jurassique ; les plus anciennes plantes à fleurs auraient été retrouvées en Chine. Et pourtant, du côté du mont Roraima,1 en Amérique du Sud, on retrouve des couches de grés recouvertes de roches ignées datées à 1,8 milliards d’années. Le grès devrait donc être encore plus ancien selon la logique évolutionniste, non ? Et pourtant, devinez ce que l’on y a retrouvé ? Du pollen !!!
Vous mordez l’absurdité ? Si les plantes à fleurs n’ont fait leur apparition qu’il y a 200 millions d’années de cela, qu’est-ce que du pollen fabrique dans une roche censément âgée de plus d’1,8 milliards d’années ??? Au final, l’explication diluvienne remporte haut la main le trophée du bon sens .
Je n’invente rien ! Ca vient du plus prestigieux des journaux scientifiques, « Nature ». Et pour autant que je sache, aucun savant n’est revenu faire de recherches sur cet endroit. Après tout, ce serait dommage de gâcher une aussi belle théorie pour un peu de pollen .
Et il y a encore plein de faits comme ça qui s’accordent bien mieux avec le récit de la Genèse que les spéculations évolutionnistes, mais je ne puis hélas les énumérer ici faute de place.De la même manière, certains courent partout en clamant : « La science a prouvé que le déluge de Noé était local, il n’a pas recouvert le globe ! »
Bon, d’accord, alors, primo, faisons quand même gaffe avec toutes ces histoires de « prouvé scientifiquement » gna gna gna : il y a encore quelques siècles, tout le monde pensait que les souris pouvaient surgir du néant dans un champ de blé ou que les asticots pouvaient surgir de manière spontanée de la viande avariée (génération spontanée, théorie que Louis Pasteur a démolie par une simple expérience) ; il y a encore 2 siècles, on croyait que le paludisme avait pour cause le mauvais air des marais plutôt qu’un moustique (d’où son autre nom, malaria), et d’ailleurs, ça se reflète dans « 5 semaines en ballon » de Jules Verne et « L’île au trésor » de Robert Louis Stevenson ; aujourd’hui, beaucoup croient encore à l’imposture de la loi de la biogenèse d’Ernst Haeckel.
Voilà a quoi ressemble un scientifique sérieux et sincère (c.-à-d. un merle blanc…) qui cherche la véritéSur l’image du dessus, on peut voir que le chien se trouve rarement sur la ligne droite qui mène de son point de départ au faisan. Il en va de même avec l’homme de science : rarement en phase avec la vérité dans sa recherche, il s’en écarte souvent à gauche ou à droite tant qu’il n’a pas atteint son but. Bien sûr, tant que son but reste la découverte de la vérité, cela ne pose pas trop de problème .
Or, le voilà, le hic : ça fait bien 3 décennies maintenant que la science a échangé la robe longue à fleurs de la vérité avec la mini-jupe fendue des gros sous. Là encore, je ne brode pas : le journal « Washington Post », se basant sur une étude de « Nature », a publié ceci :
- plus de 5% des scientifiques ayant rempli un questionnaire anonyme ont révélé avoir omis de présenter une partie des résultats parce qu’ils contredisaient leur recherche précédente,
- plus de 15% d’entre eux ont admis avoir changé l’orientation ou les résultats d’une étude pour satisfaire un commanditaire.
La malhonnêteté intellectuelle a couvé de longue date en sciences, et beaucoup suspectent que Gregor Mendel, le moine autrichien dont les expériences de multiplication des plantes ont indiqué avec une précision suspecte les lois fondamentales de la génétique, a bidouillé ses résultats …
Que ce soit bien clair entre nous, je ne cherche pas à tirer à boulets rouges sur les scientifiques ; je cherche juste à les enlever du piédestal sur lequel le commun des mortels les a établis. Nous vivons à une époque qui vénère l’intelligence par-dessus tout, mais selon ce critère, Satan devrait recevoir une adoration incommensurable . Les scientifiques ne sont ni des anges, ni des voyants extralucides, ni des surhommes, mais des humains limités, faillibles et pécheurs . De plus ils ont une marmite à faire bouillir, surtout par les temps qui courent.
La Bible, elle, par contre, est la parole d’un Dieu infaillible, il est donc raisonnable de lui donner une autorité supérieure à la parole d’hommes faillibles .Secundo, si le Déluge s’est vraiment cantonné à la Mésopotamie, on a de sacrés problèmes.
D’ordre logique d’abord : il est vrai que le mot ’erets, traduit par « terre » en Gen. 7-8, ne signifie pas nécessairement « la planète entière » ; toutefois, si le Déluge était local alors qu’il a submergé les plus hautes montagnes, voilà à quoi il devait ressembler :Si le Déluge était vraiment local :
- pourquoi a-t-il fallu que Noé construisît une immense arche ?
- Pourquoi n’a-t-il pas fui ailleurs alors qu’il avait 100 ans pour le faire ?
- Pourquoi les animaux n’ont-ils pas migré ?
- Pourquoi les oiseaux ne se sont-ils pas envolés vers d’autres cieux, alors que, par exemple, la sterne arctique peut faire 70 000 km par an ?
D’ordre théologique ensuite : Dieu a dit clairement qu’il n’enverrait plus un Déluge pareil (Gen. 8:21), alors s’il était local, Il a brisé sa promesse bien des fois, car il y a eu pas mal d’inondations catastrophiques qui ont emporté d’innombrables vies humaines et animales depuis. Ça se produit régulièrement au Bangladesh.
Si, par le plus grand des hasards, vous vous obstinez à soutenir mordicus le caractère local du Déluge :
- le mot « ’erets » apparaît 46 fois dans Gen. 1, 6-9. Le parallèle entre la Création et le Déluge crève les yeux (surtout en Gen. 6:6-7) : Dieu défait l’œuvre de Création qu’Il a faite pour qu’elle redevienne comme au 2e jour. Ça se reflète aussi en Gen. 6:13, où nous voyons que non seulement les êtres vivants se trouvaient sous le coup du jugement de Dieu, mais la terre aussi.
- L’expression « sur la face de toute la terre » qui se trouve en Gen. 7:3 et 8:9 est employée aussi en 1:29, où Dieu donne à Adam et Ève l’autorité sur les végétaux de la Terre entière (et pas juste ceux de Mésopotamie). On la retrouve aussi en Gen. 11:4, où les hommes expriment leur désir de désobéir au commandement que Dieu leur a donné de remplir la Terre, et au v. 9, où Dieu disperse les hommes apostats sur la face de toute la terre (d’où l’origine des différentes races). On ne retrouve cette expression nulle part ailleurs (rien à voir avec Bonaldi ) dans la Genèse.
- L’expression hébraïque traduite par « toute la surface du sol » en Gen. 2:6 apparaît 5 fois dans le récit du Déluge. En Gen. 2:6, elle connote que la Création divine est répandue sur toute la Terre, alors pourquoi n’en irait-il pas de même avec le Déluge ?
- L’expression « toute chair » (kol basar) se retrouve 12 fois dans le récit du Déluge, et nulle part ailleurs dans la Genèse (et pas sur Canal + Horizon !). Dans le récit du Déluge, elle désigne tout être humain et tout animal qui avait « souffle de vie dans ses narines » qui se trouvait en dehors de l’arche. Ça englobe bien plus que ceux qui vivaient dans une vallée de Mésopotamie !
- L’hébreu « kol chay » employé en Gen. 6:19, 8:1, 17 est aussi employé en Gen. 1:28, là où Dieu donne la domination à l’homme sur tous les êtres vivants et toute la Terre.
- L’expression hébraïque « tachat kol-hasshamayim » (sous tous les cieux) en Gen. 7:19 trouve aussi emploi en De. 2:25, 4:19, Job 28:24, 37:3, 41:2, Dan. 9:12, ainsi que sa variante araméenne « techot kol-shemayyâ » en Dan. 7:27, et elle connote à chaque fois l’universalité.
- Gen. 7:11 et Pr. 8:28 nous parlent des « sources du grand abîme », où l’abîme (tehom dans l’hébreu original) correspond au grand océan qui recouvrait la planète au début de la Création. Notez que toutes les sources du grand abîme ont jailli.
- Le mot hébreu qui désigne spécifiquement le Déluge est « Mabbul » (ça n’a rien de maboul !). Il apparaît 13 fois dans la Bible, dont une seule occurrence hors de la Genèse, en Ps. 29:10, qui exprime la souveraineté de Dieu lors du Déluge. Dans le Nouveau Testament, c’est kataklusmos.
- Les commandements de Dieu en Gen. 1 et 9 se ressemblent presque à la lettre près. On lit et en Gen. 1:28 et en Gen. 9:1 : « Soyez féconds, multipliez, et remplissez la terre ». Après le Déluge, Dieu a donné de nouveau à l’humanité la domination de la Création qu’Il avait engloutie sous les flots (Gen. 9:2), et Il redéfinit ce que les humains peuvent manger (Gen. 9:4-5, cf. 1:29-30). Il tombe donc sous le sens que si Dieu a donné la domination aux humains sur la Terre entière lors de la Création, il en est allé de même après le Déluge, qui consistait en une « Recréation »: Dieu ne donne pas la domination à l’humanité sur une vallée de Mésopotamie mais sur le monde entier.
Et maintenant, donnons la parole au Nouveau Testament :
- « Et ils ne se doutèrent de rien, jusqu’à ce que le Déluge vînt et les emportât tous : il en sera de même à l’avènement du Fils de l’homme. » (Jésus Christ, en Mt. 24:39)
- « Les hommes mangeaient, buvaient, se mariaient et mariaient leurs enfants, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche ; le Déluge vint, et les fit tous périr. » (Jésus Christ, en Lc. 17:27)
- « C’est par la foi que Noé, divinement averti des choses qu’on ne voyait pas encore, et saisi d’une crainte respectueuse, construisit une arche pour sauver sa famille ; c’est par elle qu’il condamna le monde, et devint héritier de la justice qui s’obtient par la foi. » (Héb. 11:7)
- « s’il n’a pas épargné l’ancien monde, mais s’il a sauvé Noé, lui huitième, ce prédicateur de la justice, lorsqu’il fit venir le déluge sur un monde d’impies » (2 Pi. 2:5).
- « et que par ces choses le monde d’alors périt, submergé par l’eau » (2 Pi. 3:6).
Bref, ce que Jésus disait à Nicodème s’adresse aussi à nous : « Si vous ne croyez pas quand Je vous ai parlé des choses terrestres, comment croirez-vous quand Je vous parlerai des choses célestes ? » (Jn. 3:12)
Ça donne à réfléchir, non ? Quoi de plus terrestres qu’un Déluge planétaire, que les origines du monde et de la vie, ainsi que tous ces trucs d’anthropologie et de société que j’ai débités toute cette série ? Si nous ne croyons pas ce que la parole de Dieu dit à propos de ces choses, comment pouvons-nous croire à ce qu’elle dit sur la vie éternelle ?Martin Luther, d’ailleurs, en disait :
« J’ai souvent dit que celui qui désire étudier les Saintes Écritures doit s’assurer de rester l’ami des mots simples et ne pas s’en éloigner à moins qu’un article de foi ne l’oblige à les prendre autrement. Nous pouvons être surs d’une chose, il n’y a jamais eu au monde de paroles plus claires que celles de Dieu. »2Notre but ultime en ce monde, à nous les chrétiens, consiste à prêcher la Bonne Nouvelle du Salut. Cependant, en cette période d’apostasie galopante, on nous répond souvent avec des questions tout ce qu’il y a de plus terrestres, voire terre-à-terre. Et la lumière prodiguée par la croix de notre Sauveur s’en trouve cachée :
La solution réside dans 1 Pi. 3:15 : « Mais sanctifiez dans vos cœurs Christ le Seigneur, étant toujours prêts à vous défendre, avec douceur et respect, devant quiconque vous demande raison de l’espérance qui est en vous », et dans 2 Cor. 10:5 : « Nous renversons les raisonnements et toute hauteur qui s’élève contre la connaissance de Dieu, et nous amenons toute pensée captive à l’obéissance de Christ » : il s’agit de donner les réponses qui conviennent aux questions, car il en existe, et de simples en général. Ainsi, la lumière de la croix de notre Seigneur ne sera plus obstruée :
Ne vous laissez pas avoir par le baratin à la graisse d’oie de Coromandel que sortent souvent les incroyants et les chrétiens du dimanche comme quoi la foi, c’est personnel, et qu’il faut la garder pour soi, ou qu’il ne faut pas mélanger religion et choses matérielles. Ce n’est pas ce qu’a enseigné Jésus (ni Mahomet, ni Bouddha, ni Confucius, ni Zoroastre, etc.). La loi de 1905 n’apporte pas d’eau à leur moulin puisqu’elle interdit les expressions ostensibles d’appartenance religieuse dans les lieux publics. Il s’agit là d’une idée récente, un sous-produit du post-modernisme qui pourrit la société moderne. Les différentes dénominations chrétiennes n’ont pas été fichues de s’opposer à ce courant de pensée, elles ont laissé aux hommes de science cette responsabilité qu’elles avaient de répondre aux grandes questions de la vie (Qui sommes-nous ? D’où venons-nous ? Où allons-nous ? et la science n’est pas faite pour y répondre). Voilà pourquoi la société se trouve dans cet état aujourd’hui.
Ps. 11:3 : « Quand les fondements sont renversés, le juste, que ferait-il ? »
És. 58:12 : « Les tiens rebâtiront sur d’anciennes ruines, tu relèveras des fondements antiques ; on t’appellera réparateur des brèches, celui qui restaure les chemins, qui rend le pays habitable. »
Vous avez peut-être la conviction que la fin approche à grands pas et que de toute façon, l’Enlèvement approche pour nous, mais nonobstant la position de chacune et de chacun sur l’eschatologie, il est normal de souhaiter qu’un maximum de personnes se joignent à nous quand la Seigneur de gloire reviendra. Or, quand nous annonçons la Bonne Nouvelle dans cette société sécularisée jusqu’à la moelle, en cette ère post-chrétienne, notre situation diffère de celle de Pierre en Ac. 2, où il s’adressait à un public qui connaissait les fondements essentiels de la Torah, ainsi que le récit de la Création ; nous sommes plutôt comme Paul en Ac. 17:22-32, qui s’adressait à un public de païens qui n’y connaissait rien. Nous remarquons qu’il a posé les fondements, c-à-d qu’il a explicité la création du monde avant de prêcher la Bonne Nouvelle proprement dite.
Il va de soi que la couleuvre de l’évolution vient du diable lui-même, et il nous l’a fait avaler depuis Gen. 3:1 : « Dieu a-t-il réellement dit…? » J’espère en toute sincérité que vous y songerez et vous y exhorte. Répandez ces infos autour de vous ! Elles ont le pouvoir de démolir les citadelles de Satan, de raffermir les chrétiens dans leur foi, voire de raser les barrières intellectuelles que certaines personnes ont dressées pour éviter de se convertir à Christ, on l’a déjà vu à maintes reprises.
Cette série s’achève ici. Merci infiniment de m’avoir suivi jusqu’au bout. Soyez bénis .
- Stainforth, R. M. « Occurrence of pollen and spores in the Roraima Formation of Venezuela and British Guiana », Nature 210(5033):292–294, 16/04/1966. Revenir au texte.
- Luther, M., in « What Martin Luther says, a practical in-home anthology for the active christian », Plass, E. M., p. 93. Revenir au texte.
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Par Narindra le Gobelin le 6 Décembre 2015 à 21:34
La Création constituerait une croyance, mais l’évolution, une science ?
Vous avez peut être déjà lu ou entendu un apophtegme à cet effet., Il s’agit là d’une demi-vérité – la « demi » étant la 1ère moitié, à savoir que la Création constitue une croyance, une foi – ce qui rend le tout encore plus condamnable qu’un mensonge pur et dur. En tant que chrétiens, nous acceptons, voire soutenons mordicus, que la Création est une question de foi . Nous ne pouvons d’ailleurs guère faire autrement : nous n’étions pas là quand Dieu fondait la Terre (Job. 38:4) et nous sommes bien obligés de prendre Dieu au mot (ou peut-être devrais-je dire à la Parole) lorsqu’Il nous dit qu’Il a créé le monde.
La Bible elle-même déclare que la Création vient en tête de liste des choses à accepter par la foi (Héb. 11:1-3). En tant que chrétiens, nous acceptons que nous croyons en la Création – c’est une profession de foi. Oui, il y a une pléthore de faits scientifiques qui vont dans ce sens, ce blog entier tourne autour de cela, mais au final, notre foi repose sur la parole de Dieu.
Mais la 2e partie de la phrase est fausse . La théorie de l’évolution constitue aussi une croyance, une foi, voire carrément une religion, si on tient compte du fait qui conduit l’article Wikipedia sur la religion à dire : « La religion peut être comprise comme une manière de vivre et une recherche de réponses aux questions les plus profondes de l’humanité, en ce sens elle se rapporte à la philosophie. ».
Si vous avez étudié la théorie en terminale, ou que vous avez lu une publication de vulgarisation de l’évolution, vous aurez sans doute eu droit à des phrases du genre : « Il se trouve que telle chose est arrivée… » Ce n’est pas de la science, ça, c’est de l’affabulation. Des contes qui n’ont presque jamais de fondement scientifique. Et ils se permettent de critiquer le christianisme comme quoi il reposerait sur des éléments mythiques …
Êtes-vous au courant qu’un certain nombre d’experts en paléontologie, des évolutionnistes engagés, ont reconnu au fil des ans que les fossiles ne fournissent pas la meilleure preuve de l’évolution ? Une sommité comme feu Stephen Jay Gould a écrit :
« L’extrême rareté des formes transitionnelles dans le registre fossile persiste comme le secret typique de la paléontologie. Les arborescences évolutives qui ornent nos manuels ont des données uniquement sur les bouts et les intersections de leurs branches… Dans chaque zone locale, une espèce n’apparaît pas progressivement par la transformation progressive de ses ancêtres ; elle apparaît d’un seul coup et entièrement formée. »1
Il n’a pas modifié son point de vue avant sa mort.
Pr Ronald JennerEt si ça vous semble un peu ancien, voici une autre citation plus récente du Pr Ronald Jenner (aucune parenté avec Bruce… euh… Caitlyn.. euh… oh, je sais plus ) :
« La phylogénie des animaux supérieurs est difficile. […] Une chose que la forêt phylogénétique résultante a mis en relief est que jamais auparavant nous n’avons été confrontés à des trous aussi évidents entre les plans anatomiques de proches parents. À part des découvertes fortuites dans le registre fossile, beaucoup, voire la plupart, de ces trous deviendront vraisemblablement permanents. Avec notre imagination comme unique passerelle disponible pour franchir ces trous, il semble inéluctable que nos scénarios d’évolution des plans anatomiques restent à jamais en équilibre précaire sur le bord étroit entre les faits et la fantaisie. »2
Et au passage, si certains vont croire que Jenner adhère au créationnisme, il tient le poste d’éditeur du journal évolutionniste « The Systematist », de membre du Conseil et de Secrétaire de l’« European Society of Evolutionary Developmental Biology » et de membre du Conseil d’Administration de l’International Society for Invertebrate Morphology ».Et dites-vous bien que la sélection naturelle, elle, ne pose aucun problème dans un modèle créationniste biblique ; au contraire, elle en constitue une partie primordiale : elle permet d’expliquer une spéciation rapide après que les animaux de l’arche de Noé se soient dispersés sur toute la Terre. Mais, comme son nom l’indique, elle ne peut que sélectionner des traits qui existent déjà, qu’ils soient exprimés de manière manifeste ou enfouis à l’intérieur du génotype, et pas en créer de nouveaux. Sans une explication viable (et qui fait défaut jusqu’à présent) sur la manière dont de nouvelles informations génétiques s’inscrivant dans une complexité spécifiée ont surgi dans le génome, la sélection naturelle n’aide en rien la théorie de l’évolution. Un scientifique a admis : « Bien que la sélection naturelle explique comment les espèces évoluent dans le temps, expliquer comment de nouvelles espèces apparaissent à la base s’est avéré plutôt délicat. “De l’origine des espèces” de Darwin ne dit effectivement rien du tout à propos de l’origine des espèces. »
La nature religieuse de la théorie de l’évolution
Lors d’un symposium intitulé « The New Antievolutionism », durant la rencontre annuelle de 1993 de l’Association Américaine pour l’Avancement de la science, le philosophe des sciences canadien renommé Pr Michael Ruse a fait des aveux étonnants sur la nature religieuse de l’évolution. Ces paroles ont stupéfié ses collègues, car il avait écrit un livre intitulé « Mais est-ce de la science ? », dénonçant le créationnisme pour sa nature religieuse, et qu’il était bien la dernière personne qu’on se serait attendu à voir dévoiler le pot-aux-roses .
Il semblerait qu’il ait admis que la théorie de l’évolution eût pour base l’exclusion dogmatique d’un Créateur ou d’une Création miraculeuse ; une dévotion envers le naturalisme, à savoir la croyance improuvable selon laquelle l’élément surnaturel n’existe pas ou n’entre pas en ligne de compte.
Il a dit (les italiques sont de moi) :
« À un niveau très basique, la théorie de l’évolution, en tant que théorie scientifique, se dévoue à une sorte de naturalisme, à savoir qu’à un certain niveau, on va exclure les miracles et ces sortes de choses, quoi qu’il arrive. »Il a poursuivi, défendant sa supposition improuvable par le fait que, de son point de vue, ça marche. Néanmoins, d’après Ruse :
« La théorie de l’évolution, comme la religion, consiste à faire certains a priori ou hypothèses métaphysiques qui, à un certain niveau, ne peuvent être prouvés de manière empirique. »De plus, il a dit que l’on ne peut pas juste dire que la théorie de l’évolution est une science et la création une religion et point barre. On doit avoir une autre « théorie de la cohérence de la vérité, ou quelque chose comme ça. Je continue à penser que l’on peut exclure la science de la création sur ces motifs. »
Et si ça ne vous suffit pas, voyez plutôt ce qu’il a écrit en 2000 :
« La théorie de l’évolution est promue par ses pratiquants comme plus qu’une simple science. La théorie de l’évolution est promulguée comme une idéologie, une religion – une alternative séculière à part entière au christianisme, avec un sens à la vie et une morale. Je suis un évolutionniste ardent et un ex-chrétien, mais je dois avouer qu’au sujet de cette doléance précise – et M. Gish n’est qu’une unique personne parmi de nombreuses à la formuler – les littéralistes ont tout à fait raison. La théorie de l’évolution est une religion. Cela était vrai de la théorie de l’évolution au départ, et cela est vrai de la théorie de l’évolution aujourd’hui encore. […] La théorie de l’évolution fut donc créée comme une sorte d’idéologie séculière, un substitut explicite au christianisme. »3L’évolutionnisme est un système religieux anti-chrétien qui cherche la signification de l’existence
La mythologie athée veut que la Terre des origines ait été une boule de matière en fusion, qui aurait refroidi peu à peu – il n’y aurait eu de l’eau liquide (où la vie est censée avoir fait sa 1ère apparition à la suite de réactions chimiques inconnues) que longtemps après. Mais ce scénario ignore ce que Dieu a dit, à savoir que la Terre était recouverte d’eau (Gen. 1:2, 6-7, 9-10). Pareille mécréance ne surprend Dieu en rien : « enseigné par vos apôtres, sachant avant tout que, dans les derniers jours, il viendra des moqueurs avec leurs railleries, marchant selon leurs propres convoitises, et disant : Où est la promesse de Son avènement ? Car, depuis que les pères sont morts, tout demeure comme dès le commencement de la création. Ils veulent ignorer, en effet, que des cieux existèrent autrefois par la parole de Dieu, de même qu’une terre tirée de l’eau et formée au moyen de l’eau » (2 Pi. 3:5).
Lorsque l’on a demandé un jour à Stephen Jay Gould pourquoi le profane devrait s’intéresser à un sujet aussi abscons que la biologie évolutionniste, il a répondu :
« Parce qu’elle nous dit d’où nous venons, comment nous sommes arrivés ici, et peut-être où nous allons. »4La théorie de l’évolution a été utilisée pour dépeindre une idée du passé (l’origine de la vie). Par exemple, le Pr. G. B. Ryan a écrit :
« Il y a environ 3 milliards d’années, lorsque la vie est apparue sur cette planète, la mort est apparue en même temps, et sans doute aussi les agressions. Seule la science-fiction pourrait nous dire comment les 1ères cellules en libre flottaison ont été agressées ; mais quel que soit l’agresseur – la chaleur de la lave, les chutes de pierres ou la foudre – elles ont dû apprendre à soigner leurs blessures microscopiques. »5
Philip AdamsLa théorie de l’évolution a aussi servi de base philosophique pour la manière de mener notre vie présente. Le journaliste Philip Adams a dit :
« La morale, c’est tout simplement des expédients… De toute évidence, si vous vivez dans un Univers qui n’a aucun sens, il n’y a, au final, pas de morale absolue. »Au sujet de l’avenir, sous l’éclairage de la théorie de l’évolution, Théodore Dobjansky a écrit :
« Si l’homme est arrivé à son état actuel à la suite de processus naturels plutôt que d’une volonté surnaturelle, il peut apprendre à contrôler ces processus. »Ainsi, comme la théorie de l’évolution donne une réponse aux questions de l’origine de l’humanité, des critères de vie et de la direction de l’avenir, il s’agit bel et bien d’un système de croyances (une philosophie religieuse), que les observations scientifiques la favorisent ou pas. Dobjansky a aussi affirmé :
« Le concept de l’évolution, qui est maintenant à la base des sciences de la vie, a fourni de nouvelles réponses révolutionnaires à certains égards aux questions que les hommes ont posées pendant des siècles. Les deux plus importantes sont : ‘Pourquoi suis-je là, quel est le but de l’existence humaine, et quelle est la nature du monde vivant qui nous entoure ?’ »6Il a dit aussi ailleurs :
« La théorie de l’évolution est une lumière qui éclaire tous les faits, une trajectoire que toutes les lignes de pensée doivent suivre. »
Il s’agit là d’une claire négation des propos de Jésus : « Je suis la lumière du monde. Celui qui Me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura au contraire la lumière de la vie. » (Jn. 8:12)L’évolutionnisme n’a aucun fondement scientifique convenable
Certains esprits chagrins diront peut-être que je n’ai pas séparé le concept biologique de l’évolution de la philosophie de l’évolutionnisme. Mais c’est kif-kif bourricot, tout du moins en ce qui concerne la question des origines (qui, de toute façon, représente le sujet essentiel de la théorie de l’évolution, et ce, quoi qu’en disent les évolutionnistes). La nature même de la science empirique veut que pour qu’un concept puisse mériter l’appelation de théorie, il doit concerner des entités ou des évènements reproductibles et observables. On ne peut pas tester empiriquement des évènements passés qui n’ont pas été observés et archivés par l’homme. On peut seulement spéculer dessus, si possible au moyen d’observations dans le présent pour les étayer.
Sir Fred Hoyle (1915-2001) Chandra WickramasinghePrenez par exemple, le fait qu’il n’y a pas de preuve scientifique établie qui expliquerait l’origine des enzymes et du code génétique à la base. Comme le célèbre astronome Fred Hoyle et le mathématicien Chandra Wickramasinghe l’ont dit :
« Nous avons reçu la vie (sur Terre) avec les problèmes biochimiques fondamentaux résolus au préalable. »7Les bactéries, les plus petits êtres vivants capables de se reproduire, sont censées représenter les formes de vie les plus « primitives » et les plus « simples », mais elles n’ont rien de tel. Elles ont des mécanismes de mitose, de synthèse de protéines, de transduction d’énergie, de synthèse d’ATP (triphosphate d’adénosine, l’unité d’énergie des cellules) et, selon les espèces, de respiration, de photosynthèse et de fixation de l’azote. Et pourtant, malgré les millions de générations de bactéries qui ont existé dans l’histoire et que l’on a observées, directement ou pas, on n’en a jamais vu engendrer autre chose que d’autres bactéries de la même espèce.
Hoyle et Wickramasinghe (qui étaient tout sauf théistes) ont porté un coup devastateur à la théorie de l’évolution darwinienne de par leur sublime analyse des défauts actuels du néo-darwinisme : l’origine de la vie sur Terre par évolution n’a aucun fondement scientifique. En fait, d’après eux, il ne s’agit pas d’une théorie scientifique digne de ce nom !
« Le problème pour la biologie est d’atteindre à un commencement simple. En remontant dans le temps vers l’âge des roches les plus anciennes, soit plus de 80 % de la Terre elle-même, les résidus de fossiles d’anciennes formes de vie découverts dans les roches ne révèlent pas un commencement simple. Bien que nous puissions prendre le soin de considérer les bactéries fossiles et les algues fossiles et microscopiques « simples » par rapport à un chien ou un cheval, la norme d’information (le contenu) demeure extrêmement élevé. L’essentiel de la complexité biochimique de la vie était déjà présente à l’époque où les plus anciennes roches de la surface de la Terre ont été formées. Ainsi, nous avons aucune idée, même à partir d’un élément de preuve qui pénètre très loin dans le passé, de la façon dont la norme de l’information de la vie (en d’autres termes, le code génétique, etc.) a été mise en place à la base, et donc, la théorie de l’évolution n’a pas de fondement convenable. »7
Francis Harry Compton Crick (1916-2004)Même Francis Crick, lauréat du prix Nobel, un des plus grands théoriciens de la biologie moléculaire moderne8 et co-découvreur de la structure moléculaire en double hélice de l’ADN, « trouve difficile de croire que sur Terre, une accumulation de matière atomique puisse finir par donner l’entité vivante la plus simple – un système auto-réplicant ! » (autrement dit par le processus que l’on appelle « évolution chimique »).8, 9
Le Pr. J. Keosian a bien résumé le manque d’éléments de preuves en faveur de l’évolution chimique en 1978 :
« Toutes les approches actuelles à la recherche d’une solution au problème de l’origine de la vie soit sont hors de propos soit mènent à une impasse. Voilà le hic. »10Si seulement ils avaient tourné les regards, tous tant qu’ils étaient, vers « Celui Qui a fait le ciel, et la terre, et la mer, et les sources d’eaux » (Ap. 14:7), ils l’auraient eu, leur réponse…
Bien entendu, le gradualisme propre au néo-darwinisme n’arrange pas ces personnes, certains paléontologues y compris. En fait, à un colloque international de paléontologues en Allemagne, qui accueillait en majorité des évolutionnistes pratiquant la méthode de la cladistique pour obtenir des arbres généalogiques de la vie, l’opinion de la majorité a décidé que :
« la technique de la cladistique suppose qu’il est très peu probable, quoique pas impossible, que nous puissions un jour trouver un ancêtre (parmi les archosaures, à savoir les ptérosaures, dinosaures, crocodiles et oiseaux 11 d’aujourd’hui), et il se concentre sur l’identification des plus proches parents – groupes frères – par une analyse des caractères dérivés partagés. »12En d’autres termes, ils préviennent à l’avance la communauté scientifique de ne pas trop s’attendre à trouver des preuves de l’ascendance des archosaures dans les propositions d’arbres généalogiques évolutionnistes futurs ou passés . Cela, bien entendu, rejoint les observations de l’évolutionniste Niles Eldredge :
« Les intermédiaires (exigés par le gradualisme darwinien) n’ont pas été trouvés dans le registre fossile. »13Maintenant, plusieurs évolutionnistes préfèrent dire :
« … Il est futile de chercher des traces de notre passé animal … »13L’équilibre ponctué, théorie qui a pour but d’expliquer pourquoi il n’y a pratiquement pas de chaînons manquants pouvant prouver le gradualisme néo-darwinien, est invérifiable car elle se base, justement, sur l’absence de preuves. En d’autres termes, s’il y a peu ou pas de formes transitionnelles fossiles observables, comment savoir si elles ont existé ? Nous ne le pouvons pas, puisque les « fossiles transitionnels » ne sont guère qu’hypothétiques. Le Pr J. Turner, un conférencier en génétique évolutionniste à l’université de Leeds, a même commenté que l’équilibre ponctué a attiré une énorme attention parmi les biologistes, « malgré ses très mauvaises fondations scientifiques. »13
Certaines des fondations notoires de la théorie de l’évolution branlent vraiment fort. Nous avons démontré que du point de vue biologique, celle-ci n’a pas de réelle fondation. De ce fait, l’évolution ne gagnera jamais les galons de vraie théorie scientifique sur l’origine de l’homme (ni la création d’Adam, d’ailleurs, puisqu’il s’agit d’un évènement impossible à reproduire).
Comme l’a dit le philosophe des sciences Karl Popper :
« Je suis venu à la conclusion que le darwinisme n’est pas une théorie scientifique vérifiable, mais un programme de recherche métaphysique – un cadre possible pour des théories scientifiques vérifiables. »14L’évolution est une philosophie religieuse, un système de croyances personnelles pour justifier l’évincement de Dieu dans tous les aspects de la vie. Comme l’a dit l’Apôtre Paul : « ils ne se sont pas souciés de connaître Dieu » (Rom. 1:28).
La foi des évolutionnistes
Vous ne trouvez pas que ce serait un exercice de style amusant que d’appliquer le panégyrique de la foi chrétienne, à savoir Héb. 11, à la religion de l’évolutionnisme ? Voyons voir ce que ça donne :
Or la foi est une ferme assurance des choses qu’on espère, une démonstration de celles qu’on ne voit pas. Pour l’avoir possédée, les anciens païens ont obtenu un témoignage favorable.
C’est par la foi que nous reconnaissons que le monde a été formé dans un Big Bang, en sorte que ce qu’on voit n’a pas été fait à partir de choses visibles sur lesquelles nous puissions émettre des observations et faire des expériences ; c’est par la foi que nous nous rendons compte que l’Univers lui-même s’est fabriqué à partir de rien.
Par la foi, nous savons que les étoiles se sont formées toutes seules comme des grandes à partir de nuages de gaz. Par la foi, nous reconnaissons que les éléments lourds ont été formés à partir d’étoiles qui ont explosé ; nous affirmons avec fierté que nous sommes tous « poussière d’étoile », « fils des st… oh pardon, des étoiles ».
Par la foi, nous affirmons que la vie est apparue d’abord dans une soupe de produits chimiques – bien qu’il n’y ait aucune preuve géologique que cette soupe jamais existé.
Par la foi, nous acceptons que le code génétique est apparu via un processus chimique aveugle et entièrement aléatoire, que l’information codée a été corrompue par de nombreuses erreurs de copie, et que cela a conduit à la production de types d’organismes nouveaux et mieux adaptés.
Or sans la foi et une bonne dose d’imagination, il est impossible de comprendre l’évolution ; car il faut que toute personne qui étudie cette théorie croie au préalable que c’est vraiment arrivé, car aucun vrai scientifique n’en doute.
Par la foi, nous affirmons que « le présent est la clé du passé. » Nous ne savons pas vraiment à quoi ressemblait le passé, mais cette foi nous aide à ignorer toutes les preuves du Déluge – une idée aussi saugrenue signifierait que Dieu aurait jugé le monde et qu’Il pourrait bien le refaire.
Par la foi, nous affirmons hardiment que la mort est la grande héroïne de l’histoire et que les organismes les moins adaptés doivent être sacrifiés sur l’autel du progrès. Il est nécessaire pour le moins adapté de mourir pour faire de la place au plus adapté – il n’est nulle miséricorde ni préoccupation pour les faibles. La lutte pour l’existence et la mort ont toujours existé, c’est comme cela que c’était, que cela doit être, et que cela sera toujours.
Par la foi, nous acceptons que nous ne sommes rien d’autre que des animaux. Il n’y a rien d’autre que les mutations aléatoires et la sélection naturelle qui nous ont amené ici il y a environ cent mille ans et nous ont rendu en mesure d’étudier notre passé évolutif. Nous sommes là pour un temps limité, nous souffrons, puis nous mourons, et tout s’arrête là.
Et que dirai-je encore ? Je n’ai pas besoin d’en dire beaucoup au sujet de ceux qui sont déjà morts : ils sont morts et enterrés et les produits chimiques qui constituaient autrefois leurs corps sont déjà entrés dans le cycle de la nature. C’est comme pour leurs actes : qu’ils aient eu raison ou tort, qu’ils aient apporté la justice ou l’injustice, qu’ils aient été courageux ou lâches, qu’ils aient violé des fillettes ou aient été des maris fidèles, qu’ils aient correctement élevé leurs enfants ou les aient torturés, qu’ils aient aidé ou tourmenté les autres, qu’ils aient inventé de nouveaux remèdes ou commis des génocides, cela n’a aucune pertinence car il n’y aura pas de résurrection des morts ni de jugement final.
Ils sont tous morts, et très bientôt, nous le serons aussi. Il n’y a aucun sens à l’Univers, et aucun but à la vie.
Un témoignage contre un mythe
Le créationnisme se base sur la foi, certes, mais l’évolutionnisme aussi. De plus, le 1er se fonde sur un récit historique inspiré par le Créateur, Qui était là au commencement, cela va de soi, tandis que l’autre se base sur un système d’inférences en changement perpétuel, des histoires inventées de toutes pièces, des mythes, quoi (car ils défient parfois la logique et les principes scientifiques connus, comme celui de la biogenèse par exemple).
- « Evolution’s erratic pace », Natural History 86(5):14, 05/1977. Revenir au texte.
- Jenner, R., promotion pour sa conférence : « Please mind the gaps: fact and fantasy in the reconstruction of animal body plan evolution », Muséum d’Histoire Naturelle, Londres, 29/06/2012. Revenir au texte.
- Ruse, M., « How evolution became a religion: creationists correct? » National Post, pp. B1, B3, B7, 13/05/2000. Revenir au texte.
- Time, 05/1983, p. 35. Revenir au texte.
- Ryan, G. B., et Majno, G., « Inflammation », p. 5, 1977. Revenir au texte.
- Dobzhansky, T., Ayala, F. J., Stebbins, G. L. et Valentine, J. W., « Evolution », 1977. Revenir au texte.
- Hoyle, F., et Wickramasinghe, C., « Evolution From Space », pp. xiii-xxii, 81 et 145. Revenir au texte.
- Shapiro, R., « Probing the Origin of Life », in Yearbook of Science and the Future, Encyclopædia Britannica, pp. 8–23, 1984. Revenir au texte.
- Ponnamperuma, C., « Panspermia with purpose and intent », une analyse de Crick, R., « Life Itself: Its Origin and Nature », New Scientist, 13/05/1982, vol. 94, pp. 435–436. Revenir au texte.
- Keosian, J., « The Origin of Life ». In : Proc. 2nd ISSOL Meeting, 5th ICOL Meeting, Noda, H., (éd.), pp. 569–574, 1978. Revenir au texte.
- Ptdr. Revenir au texte.
- Benton, M. J., « Consensus on Archosaurs », Nature, 13/12/1984, vo1. 312, p. 599. Revenir au texte.
- Turner, J., « Why We Need Evolution by Jerks », New Scientist, 09/02/1984, vol. 101, pp. 34–35. Revenir au texte.
- Popper, K., « Unended Quest; An Intellectual Autobiography », 1976. Revenir au texte.
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