• La datation radiométrique est-elle fiable ?

    Avant d’entrer dans le vif du sujet, rappelons que les immenses périodes de temps style millions ou milliards d’années ne peuvent trouver place dans la Bible sans que l’on fasse des compromis sur la bonté de Dieu, l’origine du péché, de la mort et de la souffrance, bref, la raison de la venue de Jésus-Christ. Par définition, les chrétiens prennent les déclarations du Christ au sérieux. Il a dit : « Mais au commencement de la création, Dieu fit l’homme et la femme » (Mc. 10:6 ; les italiques sont bien sûr de moi). Cette phrase n’a de sens que dans un contexte de création récente de quelques milliers d’années.

    Or, beaucoup de gens s’imaginent que les dates en millions d’années données par les scientifiques incroyants sont aussi fiables et bien établis que notre compréhension de la structure de l’atome et de l’énergie nucléaire. Et comme la datation radioactive est entourée de mystère pour les profanes, ceux-ci se contentent d’en accepter les résultats par la foi, sans même chercher à comprendre comment ça marche. Il n’y a toutefois rien là d’abscons, ne serait-ce que parce que nous sommes pour la plupart rompus à l’exercice qui consiste à calculer le temps écoulé depuis un moment donné, comme par exemple depuis notre naissance, ou depuis notre mariage, ou encore depuis notre conversion à Jésus Christ. La course de natation constitue une excellente illustration. Une fois que nous comprenons ce que nous devons faire, il ne nous est pas difficile d’appliquer le concept à la datation radiométrique, et nous pourrons ainsi déterminer si celle-ci fait correctement son boulot, à savoir nous donner l’âge du matériau daté, ou pas. Imaginez un nageur courant un 1 500 m et un observateur qui mesure le temps de la course avec une montre de qualité en bon état de marche. Au moment précis de la fin de la course, le chronométreur voit sur sa montre 7 h 41 mn 53 s. Combien de temps le nageur a-t-il couru ?

    Je sais que vous devez vous dire : mais à quelle heure a-t-il commencé oh ??? Le voilà, le hic : il est impossible de savoir combien de temps le nageur a nagé si l’on ne sait pas l’heure que la montre marquait au début . Sans connaître le moment de départ, impossible de connaître la durée de la course, n’en déplaise à Napoléon no ! En fait, il ne nous suffit pas de connaître le moment du départ. Il faut observer le nageur pendant la course et compter les longueurs pour s’assurer qu’il a bien fait ses 1 500 m. Il faut aussi s’assurer que le nageur a bien atteint le bout de la piscine à chaque longueur. Sinon, vous n’aurez aucune certitude du temps que vous avez mesuré. Voilà pourquoi il faut 3 observateurs pour chronométrer un nageur, pour pouvoir inscrire sa performance dans le Guinness des records. Et dites-vous bien que ça ne change rien du tout d’échanger la montre pour une autre plus précise smile. On peut échanger sa Seiko avec une Rollex, à la santé de Jacques Séguéla. On peut discuter du petit cristal de quartz et de l’usage de la piézoélecticité pour avoir un fondement cohérente pour le mouvement des électrons, et gna gna gna... Mais on ne peut en aucun cas mesurer le temps fait par un nageur de manière fiable si 2 témoins minimum ne surveillent pas le début, le déroulement et la fin de la course no. On a précisément le problème quand on utilise la datation radioactive pour dater des évènements géologiques. Les partisans de la fiabilité de la datation radiométrique se plient en 4 pour nous ensevelir sous une avalanche d’explications des détails techniques de la désintégration radioactive, de la demi-vie, des spectroscope de masse, etc., mais ils ne mentionnent pas le gros défaut de ces méthodes de datation : il est impossible d’identifier l’âge d’une roche avec, car personne n’était là pour mesurer la quantité d’élément-père déjà présente à sa formation et surveiller son évolution au cours de l’histoire géologique. Le voilà, le défaut rédhibitoire de cette méthode. On peut bien publier n’importe quelle date que l’on juge bonne en fonction de l’hypothèse de départ. C’est précisément ce que font les géologues non croyants : ils élaborent une histoire géologique a posteriori des roches qu’ils analysent, selon les chiffres fournis par le laboratoire de géochronologie qui a effectué la mesure des isotopes se trouvant dans les roches actuellement. La prochaine fois que l’on vous donnera une date en millions d’années, rappelez-vous que ce n’est pas une mesure scientifique du temps qui s’est écoulé. C’est le résultat d’une conjecture philosophique effrontée.


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  • Quelques méthodes de datation radiométrique

    La datation par thermoluminescence se fait avec des échantillons d’un matériau commun comme le quartz. Réchauffés, ils émettent une lumière supposément liée aux radiations dans la structure du cristal. On suppose que le quartz a absorbé petit à petit les radiations du milieu, depuis une date 0 jusqu’à une certaine date dans le passé (sans doute la dernière fois que le soleil a brillé dessus). La date est calculée par comparaison entre la lumière émise et les radiations dans l’environnement de découverte.

    Le blème, c’est qu’il y a plusieurs inconnues dans l’application de cette méthode, et plusieurs hypothèses infondées no :

    • comment être sûr de la quantité de radiation absorbée par le matériau à une certaine date dans le passé ?
    • Comment être sûr que le taux de radiation est resté constant dans le milieu ?
    • Comment être sûr que la vitesse d’absorption des radiations par le matériau n’a jamais changé ?

    La datation par Luminescence Stimulée Optiquement ressemble beaucoup à celle ci-dessus, à ceci près que l’on ne réchauffe pas l’échantillon, mais que l’on l’expose à la lumière pour lui faire « cracher » ses radiations. Les hypothèses de base, ainsi que ses problèmes, sont strictement identiques à ci-dessus.

    L’ESR (electron-spin resonance) est semblable aux méthodes ci-dessus, sauf que c’est de rayons gamma (rayons émis par l’uranium radioactif, rien à voir avec Hulk smile) que l’on bombarde les échantillons. Ça a l’avantage de ne pas les abîmer, ce qui fait que l’on peut refaire plusieurs fois la mesure. Là encore, les suppositions de base et les problos restent les mêmes.

    La méthode thorium-uranium (Th-U) consiste à mesurer des quantités de thorium et d’uranium dans un échantillon. En effet, l’uranium 238 se transforme en thorium 230 par désintégration radioactive (tout en passant par plusieurs étapes, comme l’uranium 234). On suppose que seule la désintégration radioactive relie les quantités des 2 isotopes et que le taux de désintégration est resté constant (on appelle ça l’actualisme). Ainsi, avant même de pouvoir calculer la date, il faut stipuler le taux de 230Th/238U et de 230Th/234U, et qu’il n’y a pas d’uranium ni de thorium qui soient rentrés ou sortis des échantillons – en d’autres termes, que le système est fermé. Mais il va de soi que, par exemple, un fossile et la terre qui l’entoure ne constituent pas un système fermé, ou ces matières n’auraient pas pu y entrer wink2.

    La méthode protactinium-uranium ressemble à la précédente, mais elle utilise l’uranium 235 et le protactinium 231, le 1er se désintégrant radioactivement en le 2d. Comme vous l’aurez sans doute deviné, les hypothèses et les problèmes sont semblables à ci-dessus, remplacez juste uranium 238 par uranium 235 et thorium 234 en protactinium 230.

    Et il y a encore les méthodes potassium 40-argon 40 (K-Ar), uranium 238-plomb 206, uranium 235-plomb 207 (U-Pb), rubidium 87-strontium 87 (Ru-Sr), etc. Je suis sûr que vous avez compris le topo ^^.

    Récapitulons : il est possible de mesurer de manière très précisé la concentration isotopique, mais une concentration isotopique n’est pas une date. Pour obtenir des âges à partir de telles mesures, il faut faire des suppositions improuvables, telles que celles-ci :

    1. Les conditions de départ seraient connues (par exemple, la quantité d’élément-« fils » serait nulle, ou aurait telle ou telle valeur).
    2. Les taux de désintégration auraient toujours été constants.
    3. Les systèmes seraient fermés ou isolés, de sorte que les quantités d’isotopes-« pères » ou « fils » seraient demeurées stables : ni apport, ni perte.

    Les sabliers illustrent la datation radiométrique. On suppose que la quantité d’éléments-« pères » et « fils » dans l’échantillon originel est connue, que le taux de désintégration est constant et qu’aucun des 2 éléments n’a subi de perte ni d’apport.


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  • Comment fonctionne l’horloge au 14C ?

    Le carbone détient des propriétés uniques, essentielles à la vie sur Terre. Nous le connaissons sous plusieurs aspects : le diamant, le graphite des crayons à papier ou encore la substance noire du bois carbonisé. Au niveau atomique, le carbone naturel consiste en un mélange d’isotopes, c.-à-d. d’atomes différant par leur contenu en neutrons. Une forme rare a des atomes 14 fois plus lourds que ceux d’hydrogène : c’est le carbone 14, ou radiocarbone, noté 14C.

    Ce radionucléide est produit lorsque des rayons cosmiques arrachent des neutrons aux noyaux atomiques dans la haute atmosphère. Ces neutrons entrent en collision avec de l’azote ordinaire (14N) à des altitudes inférieures, le convertissant en 14C. Contrairement au carbone commun (12C), le carbone 14(14C) est instable et se désintègre peu à peu, se transformant à nouveau en azote avec libération d’énergie. Cette instabilité le rend radioactif.

    Le carbone ordinaire (12C) se trouve dans l’atmosphère dans le dioxyde de carbone (CO2), lequel est absorbé par les plantes que les animaux mangent ensuite. Ainsi, un os, la feuille d’un arbre, ou même un meuble en bois contiennent du carbone. Le 14C formé se combine, comme le carbone ordinaire (12C), avec de l’oxygène pour donner du dioxyde de carbone (14CO2), de sorte qu’il entre, lui aussi, dans le cycle du carbone, qui passe par les cellules des plantes et des animaux.

    Si nous prenons un échantillon d’air et que nous comptons le nombre d’atomes de 12C qu’il contient pour un atome de 14C, nous calculons le rapport 14C/12C. Comme le 14C est mélangé de manière parfaite au 12C, on s’attend à trouver un rapport identique dans la feuille d’un arbre ou une partie de notre corps.

    Chez les êtres vivants, bien que les atomes de 14C se transforment continuellement en 14N, ils échangent toujours du carbone avec leur environnement, de sorte que le mélange reste similaire à celui dans l’atmosphère. Cependant, à la mort d’une plante ou d’un animal, les atomes de 14C qui se désintègrent ne sont plus remplacés, de sorte que la quantité de 14C dans l’être jadis vivant décroît avec le temps.


    Le 14C est absorbé par les êtres vivants puis perdu à leur mort

    En d’autres mots, le rapport 14C/12C diminue. On peut dire aussi que nous disposons d’une « horloge » qui commence son tic-tac à la mort de l’être en question.

    Il est évident que ceci ne s’applique qu’à ce qui vivait auparavant. Cette méthode ne peut être utilisée pour dater, par exemple, des roches volcaniques. Pour celles-ci, on utilise d’autres méthodes.

    Le taux de désintégration du 14C est tel que la moitié d’une quantité quelconque se convertit en 14N en 5 730 ans, avec une fourchette d’erreur de 40 ans. On appelle cela sa « demi-vie ». Ainsi, en 2 demi-vies, soit 11 460 ans, il ne restera plus que le quart. Donc, si le taux de 14C par rapport au 12C dans un échantillon est un quart de celui présent dans les organismes vivants actuels, il a un âge théorique d’11 460 ans. Tout ce qui est âgé de plus de 50 000 ans ne doit théoriquement plus contenir de 14C détectable. Pour cette raison, la datation au radiocarbone ne peut donner des millions d’années. En fait, si un échantillon contient du 14C, on a là une bonne indication qu’il ne peut pas être âgé de millions d’années.

    Cependant, les choses ne sont pas si simples. D’abord, les végétaux « n’aiment pas » le CO2 contenant du 14C. Cela signifie qu’ils en absorbent moins que prévu, de sorte que les tests les font apparaître plus anciens qu’ils ne le sont. De plus, cette discrimination ne s’effectue pas de la même manière chez tous les végétaux. Il faut aussi prendre en compte ces distinctions.
    D’ailleurs, aujourd’hui, on mesure la concentration en un isotope stable du carbone, le 13C, afin de déterminer le niveau de discrimination du 14C.

    2e point : le rapport 14C/12C dans l’atmosphère n’a pas toujours été constant ; par exemple, il était plus élevé avant l’ère industrielle, au cours de laquelle la combustion massive de combustibles fossiles (houille, hydrocarbures) a libéré une grande quantité de CO2 dépourvu de 14C dans l’atmosphère. En conséquence, les êtres morts à cette époque apparaissent plus vieux par la datation au 14C.


    L’intensité du champ magnétique terrestre ainsi que l’activité solaire affectent la datation au 14C.

    Dans les années 1950, il y eut, au contraire, une augmentation de 14CO2, à cause des essais atomiques effectués dans l’atmosphère. En effet, le rayonnement des essais atomiques, comme le rayonnement cosmique, provoque la transformation d’14N en 14C. Si l’on date par le carbone des êtres ou des objets qui remontent à cette époque, ils apparaîtront plus jeunes que leur âge réel.

    La mesure du 14C dans des objets dont on connaît l’âge (par exemple, des semences dans des tombeaux que l’histoire date précisément) permet de se faire une idée du niveau de 14C dans l’atmosphère à l’époque industrielle, de sorte qu’un calibrage partiel de l’« horloge » est possible. Aussi, la datation au carbone, à condition de l’appliquer avec soin à des objets du passé, peut servir. Toutefois, malgré le calibrage possible mentionné ci-dessus, les archéologues ne considèrent pas les dates fournies par la méthode au 14C comme absolues en raison de fréquentes anomalies. Ils ont plus confiance dans les méthodes de datation qui se réfèrent aux documents historiques.

    Au-delà de l’histoire écrite, le calibrage de l’« horloge » au carbone n’est pas possible.
    Et si vous vous posez la question, la méthode de datation reposant sur le comptage des cernes des troncs d’arbres, (la dendrochronologie), a été utilisée pour tenter d’étendre la calibration de l’horloge 14C aux âges antérieurs aux plus anciens documents historiques connus. Mais cela suppose de pouvoir attribuer un âge aux fragments de bois provenant d’arbres morts depuis longtemps. Or, pour cela, on n’a pas d’autre solution que d’extrapoler dans le passé les données fournies par la méthode de datation au 14C ; ceci conduit donc à un raisonnement circulaire de type poule-et-œuf ne permettant pas d’aboutir à une calibration indépendante du système de datation au 14C.

    Autres facteurs affectant les résultats de la datation au 14C

    La quantité de rayons cosmiques pénétrant l’atmosphère terrestre affecte la quantité de 14C produit et, par conséquent, le système de datation. La quantité de tels rayons atteignant la Terre varie selon l’activité solaire, et aussi selon que la Terre traverse des nuages magnétiques du fait du déplacement du système solaire au sein de notre galaxie (la Voie lactée).

    L’intensité du champ magnétique de la Terre affecte la quantité de rayons cosmiques entrant dans l’atmosphère. Un champ magnétique plus intense fait dévier de la Terre une plus grande quantité de rayons cosmiques. Dans l’ensemble, l’énergie du champ magnétique terrestre décroît,1 de sorte que la production de 14C est aujourd’hui plus importante que dans le passé. Voilà qui est propre à vieillir ce qui est déjà vieux.

    Un autre facteur, le Déluge, aurait aussi pu bouleverser l’équilibre du carbone. Le Déluge a englouti d’énormes quantités de carbone, qui furent transformées en charbon, pétrole, etc., diminuant la quantité totale de 12C dans la biosphère (y compris l’atmosphère, car les végétaux ont repoussé après le Déluge et absorbé du CO2, que la désintégration de la végétation enfouie n’a pas remplacé). La quantité totale de 14C a diminué dans les mêmes proportions, bien sûr, mais, tandis que plus aucun processus terrestre ne générait de 12C (tout était immergé), le 14C continua, lui, d’être produit, puisque sa formation ne dépend pas de la disponibilité en carbone, mais en azote. Par conséquent, la quantité relative de 14C a augmenté à la suite du Déluge. Conclusion : le rapport 14C/12C antédiluvien dans les plantes, les animaux et l’atmosphère devait être plus bas qu’aujourd’hui.

    À moins de corriger cet effet (qui s’ajoute au problème du champ magnétique exposé ci-dessus), la datation au carbone des fossiles formés pendant le Déluge2 fournirait des âges beaucoup trop élevés.

    Les chercheurs créationnistes ont proposé que les dates de 35 000-45 000 ans soient recalibrées par rapport à la date biblique du Déluge.2 Un tel recalibrage permet de comprendre les dates anormales fournies par la datation au carbone ; par exemple, des « dates » fort discordantes pour différentes parties d’un cadavre de bœuf musqué gelé, découvert en Alaska, ou encore un taux démesurément lent d’accumulation de boulettes d’excréments de mégathérium dans les couches les plus anciennes d’une grotte3 smile...


    Le mégathérium, un vrai trompe-la-mort affligé de prodigieux problèmes de constipation, s’il faut en croire l’uniformitarisme winktongue

    Les volcans aussi émettent beaucoup de CO2, dépourvu de 14C. Comme le Déluge s’est accompagné d’une grande activité volcanique (Hab. 3:10), les fossiles formés par la suite indiquent des âges au radiocarbone plus grands que la réalité.

    En résumé, on peut dire que la méthode au 14C, si elle prend en compte les effets du Déluge, peut donner des résultats utiles, mais il faut l’appliquer avec prudence. Elle ne donne pas des dates en millions d’années et, corrigée comme elle se doit, fournit des dates compatibles avec le Déluge.

    Du 14C dans des fossiles censément vieux de millions d’années

    Les laboratoires qui mesurent cet isotope aimeraient disposer d’une source de matériel organique dépourvue de 14C afin de l’utiliser comme témoin, pour s’assurer que leurs manipulation ne rajoutent pas de 14C.4 Le charbon est un candidat tout désigné, car le charbon le plus récent est supposé âgé de quelques millions d’années. Or, alors que l’on prétend que l’âge de ce combustible fossile peut aller jusqu’à des centaines de millions d’années, on n’a jamais trouvé d’échantillon de charbon sans 14C.

    La teneur en 14C de fossiles âgés de plus de 100 000 ans devrait être trop petite pour être mesurable. Cependant, les laboratoires de datation détectent à chaque fois du 14C, à des concentrations bien supérieures aux niveaux de bruit de fond, dans des fossiles que l’on estime âgés de plusieurs millions d’années.5, 6 Des fossiles, dans les roches datées d’un à 500 millions d’années (à l’aide de méthodes de datation radio-isotopique pour âges anciens), ont donné un âge moyen par datation au radiocarbone d’environ 50 000 ans, résultat très en-deçà des limites techniques modernes de datation au radiocarbone5 (on a vu que même ces âges par datation au 14C sont surestimés). En outre, aucune corrélation entre les résultats de la plus petite à la plus grande des dates 14C obtenues et les « âges » attribués par la théorie évolutionniste/uniformitariste n’était obtenue.5 Cette observation concorde avec l’hypothèse des couches de roches fossilifères formées pendant l’année de la catastrophe diluvienne, ainsi que les géologues spécialistes du Déluge, depuis Nicolas Sténon, que l’on considère comme le père de la géologie moderne, l’ont reconnu.

    Nils Stensen
    Nils Steensen (11/1/1638–5/12/1686)

    Du bois fossile trouvé dans de la roche de l’étage « Permien supérieur », lequel est censé remonter à 250 millions d’années, contenait toujours du radiocarbone.7 Récemment, un échantillon de bois trouvé dans des roches du « Trias moyen », étage vieux, paraît-il, de 230 millions d’années, a donné une date par analyse au carbone de 33 720 ans, avec une fourchette de 860 ans.8 Les vérifications d’usage ont montré que la date au 14C n’avait rien à voir avec une contamination, et qu’elle était donc valable.

    Même du graphite du Précambrien (« plus vieux que 545 millions d’années »), qui n’est pas d’origine organique, a une teneur en 14C au-dessus des niveaux de bruit de fond.5 Un résultat compatible avec le fait que la Terre soit elle-même âgée de quelques milliers d’années seulement, comme le suggère une lecture directe du texte biblique.

    1. McDonald, K. L., et Gunst, R. H., « An analysis of the Earth’s magnetic field from 1835 to 1965 », rapport technique de l’ESSA IER 46-IES, p. 14, 1965. Revenir au texte.
    2. Taylor, B. J., « Carbon dioxide in the antediluvian atmosphere », Creation Research Society Quaterly 30(4):193-197. Revenir au texte.
    3. Brown, R. H., « Correlation of C-14 age with real time », Creation Research Society Quaterly 29:45-47. Un muscle de bœuf musqué a été daté à 24 000 ans, mais ses poils à 17 000 ans… Les dates corrigées donnent des âges différents, mais qui tombent dans l’espérance de vie du bœuf musqué. Dans le cas des excréments de mégathérium, des dates classiques fournies par la datation au carbone des couches inférieures suggèrent moins de 2 boulettes produites par an par ces animaux happy ! Après avoir corrigé les dates, on arrive à un nombre plus réaliste de 1,4 par jour. Revenir au texte.
    4. Lowe, D. C., « Problems associated with the use of coal as a source of 14C free background material », Radiocarbon 31:117-120, 1989. Revenir au texte.
    5. Giem, P., « Carbon-14 content of fossil carbon », Origins 51:6-30, 2001. Revenir au texte.
    6. Baumgardner, J. R., Snelling, A. S., Humphreys, D. R. et Austin, S. A., « Measurable 14C in fossilized organic materials : confirming the young Earth creation-flood model carbon », Processings of the 5th International Congress on Creationism, p. 127-142, 2003. Revenir au texte.
    7. Snelling, A. A., « Stumping old-age dogma », Creation 20(4):48-50, 1998. Revenir au texte.
    8. Snelling, A. A., « Dating dilemma «, Creation 21(3):39-41, 1999. Revenir au texte.

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  • Le jeu de la datation

    Des « comportements » radio-isotopiques inexpliqués

    Les preuves ne manquent pas pour montrer, d’une part, que les systèmes de datation radio-isotopiques n’ont pas l’infaillibilité que l’on leur souhaiterait, et, d’autre part, qu’ils ne mesurent pas des millions d’années. Cependant, il reste des « comportements » radio-isotopiques inexpliqués. Par exemple, des roches plus profondes ont souvent tendance à donner des « âges » plus anciens. Les créationnistes sont d’accord pour dire que les roches plus profondes sont en général plus vieilles, mais pas de millions d’années. Le géologue John Woodmorappe a mis en évidence le fait qu’il y a d’autres tendances très générales dans les roches qui n’ont rien à voir avec la désintégration radioactive.1

    Pr. John Woodmorappe
    Pr. John Woodmorappe

    Des dates « erronées » ?

    Quand une « date » ne correspond pas à ce que l’on attendait, les chercheurs sont prompts à trouver des prétextes pour rejeter le résultat sarcastic. Cette façon de raisonner a posteriori, qui est courante sarcastic, montre bien que la datation radiométrique présente de sérieux problèmes. Woodmorappe cite des centaines d’exemples de prétextes invoqués pour « expliquer » les dates « erronées ».1

    Fossiles d’ardipithecus ramidus kadabba
    Fossile d’ardipithèque. Eh oui, c’est peu, en réalité wink2...

    Des chercheurs ont appliqué ainsi, dans le cas de fossiles d’Ardipithecus ramidus, un raisonnement postérieur à la datation.2 La plupart des échantillons de basalte les plus proches des strates fossilifères donnaient des dates d’environ 23 millions d’années par la méthode argon-argon. Mais, d’après leurs croyances sur l’emplacement de ces fossiles dans le schéma évolutionniste, les auteurs décidèrent que c’était « trop vieux ». Ils allèrent donc chercher du basalte plus éloigné et sélectionnèrent 17 échantillons sur 26 afin d’obtenir un âge maximal qui leur convenait, soit 4,4 millions d’années. Les 9 autres échantillons donnaient des dates beaucoup trop anciennes ; nos auteurs se dirent donc qu’ils devaient être contaminés et ils les écartèrent sarcastic. Voilà comment fonctionne la datation radiométrique. Elle est très largement soumise à la conception d’une « bonne vieille Terre » qui imprègne le monde contemporain de l’érudition.

    Homo rudolfensis
    Le crâne KNM-ER 1470

    Une histoire semblable entoure la datation du crâne de primate connu sous le sigle KNM-ER 1470.3 Il a d’abord été daté de 212 à 230 millions d’années, ce qui, d’après les fossiles, était irréaliste (les humains « n’existaient pas encore » winktongue). Plusieurs autres tentatives furent entreprises pour dater les roches volcaniques de l’endroit. Au fil des années, on a fini par se mettre d’accord sur un âge de 2,9 millions d’années en raison de différentes études convergentes (bien que ces études aient divisé les résultats entre les « bons » et les « erronés », exactement comme pour l’Ardipithecus ramidus susmentionné sarcastic).

    Cependant, les idées préconçues sur l’évolution humaine eurent raison de l’âge « trop ancien » d’un crâne comme le KNM-ER 1470. Une étude sur des fossiles de porcs trouvés en Afrique convainquit bien vite la majorité des anthropologues que le crâne 1470 était beaucoup plus récent. Une fois ce fait largement accepté, d’autres études des roches ramenèrent l’âge à environ 1,9 millions d’années et de nouvelles études « confirmèrent» cette date. Voilà à quoi ressemble le « jeu » de la datation !

    Attention, je ne suis pas en train de dire que les évolutionnistes font exprès de manipuler les données pour obtenir les réponses qu’ils attendent ; en général, ce n’est pas le cas. Ce que je dis, c’est que les observations doivent être conformes à un paradigme, à un modèle théorique qui prévaut, celui de l’évolution de la bactérie à l’homme pendant des éres insondables. Celui-ci est tellement ancré dans les esprits qu’il n’est jamais remis en question. C’est un « fait ». De telle sorte que toute observation doit venir confirmer ce paradigme. Inconsciemment, les chercheurs, « scientifiques objectifs » aux yeux du public sélectionnent les observations pour qu’elles s’accordent avec leur système de croyance fondamental.

    Nous devons rappeler que le passé ne peut être exploré par les processus normaux de la science expérimentale, c-à-d par des expériences répétées, effectuées dans le présent. Un évènement du passé ne peut subir d’expérimentation. Les radiochronologistes ne mesurent pas l’âge des roches, ils mesurent une concentration isotopique que l’on connaître de manière très précisé, elle. L’« âge » obtenu, par contre, résulte d’un calcul qui fait appel à des hypothèses improuvables sur le passé

    La question de Dieu à Job vient bien à propos : « Où étais-tu quand Je fondais la terre ? » (Job. 38:4)

    Ceux qui travaillent sur l’histoire non écrite rassemblent des informations dans le temps présent et échafaudent des histoires concernant le passé. Le niveau de preuves requis dans ce genre d’études semble bien inférieur à celui des sciences empiriques comme la physique, la chimie, la biologie moléculaire, la physiologie, etc. arf

    Williams, spécialiste de l’impact environnemental des éléments radioactifs, a examiné 3 articles de journaux scientifiques réputés qui établissaient pas moins de 17 failles de la datation isotopique.4 John Woodmorappe a écrit une critique très clairvoyante de ces méthodes de datation.1 Il montre, après avoir mis de côté les dates « erronées », que les quelques dates « correctes » restantes peuvent s’expliquer avec aisance par d’heureuses coïncidences.

    Pour les dates, vous avez une préférence ?

    Les formulaires envoyés par les laboratoires de radio-isotopes à ceux qui leur soumettent des échantillons demandent souvent une estimation de l’âge de l’échantillon. Pourquoi donc wink2 ? Si les techniques bénéficiaient d’une objectivité et une fiabilité absolues, de telles informations seraient superflues. Les laboratoires savent que des dates anormales sont courantes et ils veulent s’assurer que les dates obtenues seront « correctes ».

    1. Woodmorappe, J., « The mythology of modern dating methods », 1999. Revenir au texte.
    2. WoldeGabriel, G., et al., « Ecological and temporal placement of early Pliocene hominids at Aramis, Ethiopia », Nature 371:330-333. Revenir au texte.
    3. Lubenow, M., « Bones of contention », pp. 247-266, 1993. Revenir au texte.
    4. Williams, A. R., « Long-age isotope dating short on credibility », Creation Ex Nihilo 6(1):2-5, 1992. Revenir au texte.

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  • Les méthodes de datation radiométrique au banc d’essai

    Si les techniques de datation constituaient réellement des moyens objectifs de connaître l’âge des roches, elles devraient fournir des données concluantes pour des échantillons dont on connaît l’âge réel. En outre, différentes techniques devraient invariablement donner des résultats identiques.

    Les méthodes devraient être fiables pour des échantillons dont l’âge est connu

    Il y a beaucoup d’exemples où les méthodes de datation donnent des « dates » que l’on sait fausses, parce que l’on connaît l’âge des roches en question. L’un d’eux est la datation au K-Ar (potassium-argon) de 5 coulées de lave d’andésite du mont Ngauruhoe, en Nouvelle-Zélande. Bien que l’on sache qu’une coulée de lave remonte à 1949, 3 à 1954 et une à 1975, les « dates » obtenues vont de moins de 0,27 à 3,5 millions d’années1 wink2.

    Avec le recul, on explique ; on dit qu’il s’agit d’un excès d’argon du magma (roche en fusion) retenu dans la roche au moment de sa solidification. La littérature scientifique laïque énumère de nombreux exemples d’excès d’argon qui donnent à des roches d’âge connu des âges en millions d’années.2 Cet excès semble venir du manteau supérieur, sous la croûte terrestre. Ce phénomène concorde avec l’hypothèse d’une Terre jeune, car l’argon n’a pas eu suffisamment de temps pour s’échapper1 wink2.

    La question à se poser est pourquoi confier la datation de roches à une méthode dont on sait, pour lui avoir soumis des roches d’âge connu, qu’elle peut donner des dates complètement fausses sarcastic ?


    Avec les coulées de lave dont l’âge est connu, la datation radio-isotopique aboutit fréquemment à des âges faux.

    Il existe d’autres techniques, telles que l’emploi des droites isochrones.
    Cette méthode se pratique sur un certain nombre d’échantillons prélevés à différents endroits de la roche à dater. Prenons l’exemple du chronomètre rubidium/strontium (Rb/Sr). La concentration de l’isotope radioactif père, ici le 87Rb, est portée sur un graphique en fonction de la concentration d’un isotope fils, le 87Sr, et ce pour tous les échantillons. Une ligne droite est alors ajustée entre les points obtenus. Elle représente le rapport père-fils, à partir duquel une « date » est calculée. Si l’ajustement semble bon et que l’« âge » est acceptable, on considère la date comme « correcte ».
    Il convient de remarquer que dans cette méthode, on divise les concentrations de produits père et fils par celle d’un isotope stable semblable (dans ce cas, le 86Sr).

    Les techniques comme celle-là font appel à des hypothèses différentes sur les conditions de départ. Néanmoins, la communauté scientifique réalise de plus en plus que de telles techniques « 100% sûres » peuvent aussi donner des dates « incorrectes ». Ainsi, là encore, les données sont « triées » en fonction de ce que le chercheur croit a priori sur l’âge de la roche.

    Le géologue Steve Austin a pris un échantillon de basalte dans des strates situées au fond du Grand Canyon et un échantillon de lave ayant débordé du canyon. Le schéma évolutionniste veut que cette dernière soit un milliard d’années plus jeune que le basalte au fond du canyon. Les isotopes ont été analysés par des laboratoires classiques : en utilisant la méthode de l’isochrone sur le système Rb/Sr, la récente coulée de lave est plus vieille de 270 millions d’années que le basalte au fond du canyon, ce qui est impossible no.

    Différentes techniques de datation devraient donner des résultats voisins

    Si les méthodes de datation étaient un moyen objectif pour déterminer l’âge des échantillons, elles devraient donner des résultats qui s’accordent. Si un chimiste mesure la teneur en glucose du sang, toutes les méthodes valables donneront la même teneur (dans la limite de l’erreur expérimentale). Cependant, avec la datation radiométrique, les différentes techniques donnent souvent des résultats différents.

    Méthode « Âge »
    6 âges modèle K-Ar 10 000 ans à 117 millions d’années
    5 âges Rb-Sr 1,27 à 1,39 milliards d’années
    Isochrone Rb-Sr 1,34 milliards d’années
    Isochrone Pb-Pb 2,6 milliards d’années

    Âges radiométriques obtenus par différentes méthodes pour des roches basaltiques reconnues par la majorité des géologues comme vieiiles de quelques milliers d’années seulement.
    Provenance : Plateau Uinkaret du Grand Canyon.
    Source : référence de la note 3.

    Austin, en étudiant les roches du Grand Canyon, s’est aperçu que les différentes techniques donnent des résultats très différents (voir tableau ci-dessus).3 On peut, rappelons-le, invoquer toutes sortes de raisons pour expliquer les dates « erronées» sarcastic, mais c’est de nouveau du raisonnement a posteriori. On n’écarte les résultats des techniques censément objectives lorsqu’ils ne s’accordent pas avec des idées préconçues.

    En Australie, du bois trouvé dans du basalte de l’ère Tertiaire a clairement été enfoui dans la coulée de lave ayant donné cette roche. Sa carbonisation le prouve. Une analyse au 14C a donné au bois une date d’environ 45 000 ans, tandis que le basalte, « daté » par la méthode au K-Ar, remontait à 45 millions d’années happy !4

    Les rapports isotopiques de cristaux d’uraninite provenant du gisement d’uranium de Koongarra, dans le Territoire du Nord de l’Australie, ont donné des âges isochrones Pb-Pb de 841 millions d’années avec une fourchette de 280 millions d’années.5 Ce résultat contraste avec un âge de 1550-1650 millions d’années obtenu d’après d’autres rapports isotopiques,6 et avec des âges de 275, 61, 0, 0 et 0 millions d’années d’après les rapports thorium/plomb (232Th/208Pb) dans 5 grains d’uraninite. Ces derniers chiffres sont importants parce que les dates dérivées du thorium sont censément plus fiables, le thorium étant moins mobile que les minéraux d’uranium, produits parents des isotopes de plomb dans le système Pb-Pb.5 Les âges « 0 », en l’occurrence, sont en accord avec la Bible.

    1. Snelling, A. A., « The cause of anomalous potassium-argon ‘ages’ for recent andesite flows at Mt. Ngauruhoe, New Zealand, and the implications for potassium-argon ‘dating’ », Proceedings of the fourth International Congress on Creationism, pp. 503-525, 1998. Revenir au texte.
    2. Snelling, ref. de la note 1, énumère de nombreux exemples. Ainsi, Krummenacher, D., a rapporté 6 cas : « Isotopic composition of argon in modern surface rocks », Earth and Planetary Science Letters 8:109-117, 1970 ; Dalrymple, G. B., en a rapporté 5 : « 40Ar/36Ar analysis of historic lava flows », Earth and Planetary Science Letters 6:47-55, 1969 ; Fisher, D. E., a, lui, rapporté un excès particulièrement important : « Excess rare gases in a subaerial basalt from Nigeria », Nature 232:60-61, 1970. Revenir au texte.
    3. Austin, S. A., « Grand Canyon: monument to catastrophe », Institute for Creation Research, pp. 120-131, 1994. ;Revenir au texte.
    4. Snelling, A. A., « Radiometric dating in conflict », Creation 20(1):24-27, 1998. Revenir au texte.
    5. Snelling, A. A., « The failure of U-Th-Pb ‘dating’ at Koongarra, Australia », Creation Ex Nihilo Technical Journal 9(1):71-92, 1995. Revenir au texte.
    6. Maas, R., « Nd-Sr isotope constraints on the age and origin of unconformity-type uranium deposits in the Alligator Rivers Uranium Field, Northern Territory, Australia », Economic Geology 84:64-90, 1989. Revenir au texte.

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  • Quelle signification ont les « dates » radiométriques ?

    Le Pr. John Woodmorappe, qui a analysé plus de 500 publications portant sur la datation radio-isotopique, en a conclu que celle-ci est contaminée par toutes sortes de raisonnements circulaires et interprétations destinés à s’accorder avec les idées préconçues des chercheurs.1

    La méthode des droites isochrones a été crue infaillible, car elle permettait de s’affranchir des hypothèses sur les conditions de départ et sur les systèmes fermés.

    Pr. Andrew A. Snelling
    Pr. Andrew A. Snelling

    Le Pr. Andrew Snelling, géologue, a travaillé sur la « datation » des dépôts d’uranium de Koongarra, dans le Territoire du Nord, en Australie, principalement par la méthode isochrone plomb-plomb (Pb-Pb).2 Il y a découvert que même des échantillons de sol (au nombre de 113) fortement exposés aux intempéries – qui ne sont assurément pas des systèmes fermés (le lessivage des isotopes père et fils invaliderait les « dates ») – donnaient une belle droite « isochrone », avec un âge de 1 445 millions d’années avec une fourchette de 40 millions d’années arf. Les autres méthodes fournissaient des « âges » compris et bien répartis entre une valeur encore plus grande et 0 année.

    Pr. Zheng Y. F.
    Pr. Zheng Y. F.

    De telles « fausses droites isochrones » sont si courantes qu’elles ont donné naissance à toute une famille de termes pour les décrire : isochrone apparente, isochrone du manteau, pseudo-isochrone, isochrone secondaire, isochrone héritée, isochrone déterminée sur roche éruptive, droite de mélange et isochrone de mélange. Le Pr. Zheng a écrit :
    « […] une partie des hypothèses de base de la méthode classique de l’isochrone avec le couple Rb/Sr doit être modifiée et une isochrone observée ne permet pas d’aboutir avec certitude à des informations valabes sur l’âge d’un système géologique, même si, par un heureux hasard, on obtient un bon ajustement des résultats expérimentaux en représentant graphiquement 87Sr/86Sr en fonction de 87Rb/86Sr. Ce problème ne doit pas être sous-estimé, surtout dans l’évaluation de l’échelle de temps numérique. On peut se poser les mêmes questions avec les méthodes de l’isochrone Sm/Nd et U/Pb. »3

    Même avec les « isochrones », une partie des points sur lesquels est ajustée la droite est interprétée comme sans rapport avec l’âge ; comment peut-on attribuer une partie de la droite à l’âge et ignorer l’autre parce qu’elle « ne peut pas avoir de rapport avec l’âge » arf ? De plus, même avec des éléments non-radioactifs, on obtiendra, en portant leurs rapports de concentration sur un graphique, de très bons ajustements.4 De toute évidence, les facteurs responsables de la linéarité de telles représentations graphiques n’ont rien à voir avec l’âge.

    Une autre méthode de datation en vogue actuellement est la technique U-Pb appelée « Concordia ». Celle-ci combine les 2 séries de désintégration U-Pb (238U-206Pb et 235U-207Pb) en un seul diagramme. Si les mesures faites à l’aide des 2 chronomètres U-Pb se situent sur la courbe Concordia, les 2 « âges » sont dits « concordants ». Toutefois, les résultats obtenus avec des zircons (un type de gemme, ZrSiO4), par exemple, se situent de manière générale hors de la courbe Concordia ; ils sont concordants. On a avancé de nombreux modèles et autres explications pour justifier de tels résultats.5 Mais raconter ceci ou cela ne peut pas être considéré comme une démarche scientifique capable de prouver l’ancienneté de la Terre.

    Andrew Snelling a suggéré que le fractionnement (triage) des éléments de la matière à l’état fondu dans le manteau terrestre pourrait constituer un facteur significatif pour expliquer les rapports de concentrations isotopiques interprétés en termes d’âges. Ceci expliquerait en outre la prédominance des « fausses isochrones ». Mais, comment un géologue départage-t-il une « fausse » isochrone d’une « bonne » ? Il considère les résultats qui concordent avec les âges admis comme « bons », et inversement. On a là affaire à un raisonnement circulaire et c’est un très mauvais comportement scientifique.

    En 1966 déjà, Melvin Cook, titulaire du Prix Nobel et de la chaire de Métallurgie à l’université de l’Utah, avait souligné que les rapports isotopiques du plomb, par exemple, pouvaient être entachés d’une altération par d’importants facteurs autres que la désintégration radioactive.6 Cook a noté que, dans des minerais de la mine du Katanga, il y avait, par exemple, du 208Pb, un isotope stable, en abondance, mais pas de 232Th comme source de 208Pb. Le thorium a une longue demi-vie (c-à-d qu’il se désintègre très lentement) et n’est pas aisément lessivé hors de la roche, de sorte que si le 208Pb provient de la désintégration du thorium, il devrait encore se trouver une certaine quantité de thorium. Cook a suggéré, d’après les concentrations des isotopes du plomb, que le 208Pb pouvait provenir de la conversion, par capture successive de neutrons, du 206Pb en 207Pb puis en 208Pb. Cependant, une période de désintégration radioactive rapide pourrait aussi rendre compte des données (voir plus loin). Dans l’un ou l’autre cas, les données sont cohérentes avec un âge en milliers, et non millions, d’années wink2.

    Hélium et chaleur : preuves en faveur de vitesses de décroissance non constantes

    Robert V. Gentry
    Robert V. Gentry (9/7/1933–28/1/2020)

    Robert Gentry, physicien, a mis en évidence le fait que la quantité d’hélium (l’hélium provient de la désintégration de radionucléides, tels que l’uranium) dans les zircons provenant de forages profonds (chauds) est incompatible avec l’âge évolutionniste d’1,5 milliard d’années attribué aux roches granitiques qui les contenaient.7 La quantité de plomb correspond aux taux actuelles de désintégration de l’uranium durant le laps de temps supposé, mais presque tout l’hélium formé devrait avoir diffusé hors des cristaux pendant cette période. Les vitesses de diffusion de l’hélium ont depuis été mesurées pour s’avérer 100 000 fois plus grandes que ce que les géologues évolutionnistes avaient supposé, de sorte qu’il ne devrait plus rester d’hélium si la désintégration radioactive s’était poursuivie aux vitesses actuelles, pendant les immenses périodes de temps invoquées par les uniformitaristes8 oh. La modélisation du phénomène de diffusion indique effectivement qu’une désintégration radioactive « d’une valeur d’1,5 milliard d’années » a bien eu lieu. Toutefois, la vitesse de fuite de l’hélium date des zircons « vieux de milliards d’années » à 5 700 ans avec une fourchette de 4 000 ans.8 La seule explication plausible de ces résultats est qu’il y a eu une période, voici plusieurs milliers d’années, où la vitesse de désintégration radioactive a crû. La cause, quelle qu’elle soit, de cette vitesse élevée pourrait aussi être la cause des anomalies des isotopes du plomb dont Cook a fait état (voir ci-dessus).

    Une période de désintégration accélérée résoudrait aussi le problème de la quantité de chaleur qui émane de la Terre : une quantité cohérente avec cette modification d’intensité de désintégration radioactive, mais pas avec une échelle de temps en milliards d’années.9

    Ainsi, les preuves s’accumulent pour suggérer l’existence d’une période passée, remontant à quelques milliers d’années, de désintégration radioactive rapide. Il est intéressant de remarquer que l’accélération semble avoir concerné les isotopes avec la durée de demi-vie la plus longue et, en particulier, ceux qui font intervenir une désintégration de type alpha.

    Des halos pléochroïques orphelins


    Une série concentrique de halos pléochroïques

    Les particules radioactives se désintégrant dans une roche solide provoquent des zones de détérioration sphériques dans la structure cristalline environnante. Par exemple, un élément radioactif comme l’uranium 238 génère plusieurs sphères de décoloration dont les rayons sont caractéristiques des différents éléments produits dans sa chaîne de désintégration en 206Pb. Seuls ceux qui subissent une désintégration alpha (libérant un noyau d’hélium) donnent lieu à la formation d’un halo. Observées en coupe transversale avec un microscope, ces sphères apparaissent sous forme d’auréoles appelées « halos pléochroïques ». Gentry a étudié ces halos pendant des années et publié ses résultats dans des revues scientifiques de pointe.7

    Certains produits intermédiaires de désintégration, tels que les isotopes du polonium, ont des demi-vies extrêmement brèves (décroissance très rapide). Par exemple, le 214Po a une demi-vie de 164 µs. Curieusement, les anneaux créés par la désintégration du polonium se trouvent souvent dans des cristaux dépourvus des halos de l’uranium parent. Il faut savoir que le polonium doit pénétrer dans la roche avant que celle-ci ne se solidifie, mais il ne peut pas provenir d’un petit grain d’uranium dans la roche solide, sans quoi un halo d’uranium serait visible. Cela suggère que la roche s’est formée très vite.10 Il est aussi possible qu’il y ait eu une période de diminution rapide de l’uranium aboutissant à la quantité de polonium observée.

    Gentry a répondu à toutes les objections formulées à l’encontre de ses travaux.11 Elles ont été nombreuses car les halos orphelins témoignent de conditions passées en porte-à-faux avec la conception uniformitariste de l’histoire de la Terre, fondement des systèmes de datation radiométrique. Quel que soit le processus à l’origine des halos, il pourrait permettre aussi de comprendre le fonctionnement de la datation radiométrique.
    Ainsi, une équipe internationale de scientifiques créationnistes s’efforce activement de donner une explication créationniste de la datation radio-isotopique. Le groupe RATE (Radioisotopes and the Age of the Earth) réunit les compétences de plusieurs physiciens et géologues pour une approche pluridisciplinaire du sujet. Un effort prometteur.

    Conclusion

    Force est donc de constater que les dates radiométriques ne sont pas, quoi que l’on en dise, la preuve objective de l’ancienneté de la Terre, mais au contraire que le monde n’est âgé que de quelques milliers d’années au final. Bien que nous ne disposions pas de toutes les réponses, nous en avons beaucoup et possédons le témoignage fiable de la parole de Dieu sur la véritable histoire du monde cool.

    1. Woodmorappe, J., « The mythology of modern dating methods », 1999. Revenir au texte.
    2. Snelling, A. A.,  « The failure of U-Th-Pb ‘dating’ at Koongarra, Australia », Creation Ex Nihilo Technical Journal 9(1):71-92. Revenir au texte.
    3. Zheng, Y. F., « Influence of the nature of initial Rb-Sr system on isochron validity », Chemical Geology 80:1-16, p. 14, 1989. Revenir au texte.
    4. Walker, T., « The Somerset Dam igneous complex, South-East Queensland », thèse avec félicitations du jury, Départements des Sciences de la Terre, université du Queensland, 1998. Revenir au texte.
    5. Gebauer, D. et Grunenfelder, M., « U-Th-Pb dating of minerals », in : Jager, E., et Hunziker, J. C., (édrs.), « Lectures in isotope geology », pp. 105-131, 1979. Revenir au texte.
    6. Cook, M. A., « Prehistory and Earth models », 1966. Revenir au texte.
    7. Gentry, R. V., « Creation’s tiny mystery », 1986. Revenir au texte.
    8. Humphreys, D. R., Austin, S. A., Baumgardner, J. R. et Snelling, A. A., « Helium diffusion rates support accelerated nuclear decay », Processings of the Fifth International Congress on Creationism, pp. 175-195. Revenir au texte.
    9. Baumgardner, J., « Distribution of radioactive isotopes in the Earth, chap. 3 » in : Vardiman, L., Snelling, A. A. et Chaffin, E. F. (éds.), « Radioisotopes and the age of the Earth », 2000. Revenir au texte.
    10. Snelling, A. A. et Armitage, M. H., « Radiohalos: a tale of 3 granitic plutons », Processings of the Fifth International Congress on Creationism, pp. 243-267, 2003. Revenir au texte.
    11. Référence de la note 7 ; Wise, K. P., lettre à l’éditeur et réponses de M. Armitage et R. Gentry, Creation Ex Nihilo Technical Journal 12(3):285-290, 1998. Revenir au texte.

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  • Appendice A : Diamonds are a girl creationist’s best friend

    J’espère que vous connaissez Marilyn Monroe ou mon calembour tombe à l’eau !

    Nous avons déjà vu qu’un échantillon contenant du 14C ne peut en aucun cas être âgé de millions d’années. Or, comme vous le savez sans doute, le diamant est la substance naturelle la plus dure de toutes, sa structure interne devrait donc résister à toute contamination. Il faut une très forte pression pour sa création, une pression que l’on ne retrouve naturellement sur Terre guère que loin sous la surface. Il a donc dû se former à 100 ou 200 km sous la surface. Les géologues croient que ceux dont nous disposons actuellement ont été propulsés à vitesse supersonique vers la surface, par des éruptions d’une extrême violence à travers des conduits volcaniques. En effet, autrement, le diamant aurait été recuit et transformé en graphite (substance qui compose les mines de crayons).1 On en trouve dans lesdits conduits, comme les kimberlites, d’autres ont été arrachés par érosion aquatique et déposés ailleurs (on les appelle diamants alluviaux). D’après les évolutionnistes, les diamants se sont formés il y a entre 1 et 3 milliards d’années.1

    Datation

    Pr. John Baumgardner
    Pr. John Baumgardner

    Le Pr. John Baumgardner, géophysicien, membre du groupe de recherche RATE,2 a cherché du 14C dans un certain nombre de diamants.3 Et devinez quoi ? Le laboratoire a rapporté qu’ils contenaient une quantité de 14C 10 fois supérieure à la quantité minimum détectable. En d’autres termes, leur « âge » au radiocarbone est très inférieur à un million d’années ! Le Pr. Baumgardner a répété l’expérience avec 6 autres diamants alluviaux, et ils contenaient encore plus de 14C.

    La présence de 14C dans ces diamants quand il ne devrait pas y en avoir constitue un indice « brillant » en faveur d’un univers jeune, comme la Bible l’enseigne.

    Réponse aux objections techniques

    1. Les lectures de 14C dans les diamants résultent de radiations de fond dans le détecteur.
      La personne qui lance une objection pareille ne comprend rien à la méthode. On ne mesure pas les radiations, on compte les atomes. C’était la méthode obsolète de la scintillation qui ne comptait que les atomes qui se désintégraient. De toute manière, la moyenne des taux de 14C/12C mesurée par le Pr. Baumgardner avoisine 0,12 pMC, très supérieure à l’arrière-plan de gaz naturel purifié de 0,08 pMC du labo.
    2. Le 14C provient de la fission de l’uranium (en fait, il provient de la désintégration par secteurs d’isotopes du radium dans la chaîne de désintégration).
      Cette excuse a déjà été proposée pour le 14C dans le charbon, analysée aussi dans l’étude de Baumgardner, mais invalide pour les diamants. Même en ce qui concerne le charbon, pour expliquer le 14C observé avec cette explication, il aurait fallu que le charbon contînt 99 % d’uranium, alors en langage courant, on aurait parlé d’« uranium » plutôt que de « charbon ».4
    3. Le 14C provient d’impuretés d’azote dans les diamants qui ont capturé des neutrons.
      Mais cela produirait moins d’1/10 000e de la quantité mesurée, même dans un scénario optimal de désintégration normale. Et comme le fait remarquer le Pr. Paul Giem :
      « On peut émettre l’hypothèse que les neutrons étaient autrefois beaucoup plus nombreux qu’ils ne le sont maintenant, et que c’est pour ça qu’il y a tant de carbone 14 dans nos échantillons expérimentaux. Mais le nombre de neutrons nécessaires devrait être plus d’un million de fois supérieur à ce que l’on trouve aujourd’hui, sur au moins 6 000 ans ; et à chaque tranche de 5 730 ans que nous repoussons dans le temps le bombardement de neutrons, le nombre de neutrons nécessaires serait doublé. À chaque fois que nous réduisons de moitié la durée du bombardement de neutrons, nous doublons pratiquement l’intensité requise. Finalement, le problème devient insurmontable. En outre, étant donné que l’azote crée des neutrons de carbone 14 110 000 fois plus facilement que le carbone 13, un échantillon de 0,0000091% d’azote devrait avoir 2 fois la teneur en carbone 14 d’un échantillon sans azote. Si la capture de neutrons est une source importante de carbone 14 dans un échantillon donné, les datations au radiocarbone devraient varier énormément avec la teneur en azote de l’échantillon. Je ne connais pas de telles données. Peut-être que cet effet devrait être examiné par toute personne proposant sérieusement que d’importantes quantités de carbone 14 ont été produites par synthèse nucléaire in situ. »5
      De plus, si la contamination atmosphérique était responsable, le contenu en carbone entier aurait dû avoir été échangé chaque million d’années environ. Mais si c’était le cas, on s’attendrait à d’énormes variations dans les dates radiométriques avec la porosité et l’épaisseur, ce qui rendrait aussi la méthode inutile.4 Le Pr. Baumgardner a d’abord pensé que le 14C a été là depuis le début. Mais si la désintégration nucléaire avait accéléré pour une valeur d’environ 500 millions d’années uniformitaristes, cela expliquerait certaines des quantités observées.
    4. Les « dates » au 14C de 55 700 ans pour les diamants restent bien trop vieilles pour l’échelle de temps biblique.
      Hors-sujet : nous ne prétendons pas que cette « date » est l’âge réel ; ce que nous voulons dire, c’est que, si la Terre avait un million d’années, a fortiori 4,5 milliards d’années, il ne devrait plus rester de 14C du tout ! Qui plus est, la date de 55 700 ans est basée sur la teneur en 14C présumée de l’atmosphère. Comme ni les créationnistes ni les évolutionnistes ne pensent qu’il y ait eu d’échange de carbone entre l’intérieur du diamant et l’atmosphère, utiliser la formule standard de la datation au radiocarbone pour calculer l’âge d’un diamant n’a aucun sens. De plus, la datation au 14C suppose que le taux de 14C/12C a toujours été constant. Mais le Déluge a dû ensevelir d’innombrables créatures vivantes contenant du carbone, et certaines d’entre elles ont dû former la houille, le pétrole et le gaz naturel actuels, ainsi qu’une partie du calcaire fossilifère. Des études de l’ancienne biosphère indiquent qu’il y avait plusieurs centaines de fois plus de carbone qu’aujourd’hui dans le passé, le rapport 14C/12C devait donc être des centaines de fois moindre. Cela expliquerait les faibles quantités de 14C observées dans des échantillons « anciens » ensevelis durant le Déluge.

    1. Cf. Snelling, A. A., « Diamonds—evidence of explosive geological processes », Creation 16(1):42–45, 1993. Revenir au texte
    2. Vardiman, L., Snelling, A. et Chaffin, E., « Radioisotopes and the Age of the Earth », Vol. II, ch. 8, 2005.Revenir au texte
    3. Baumgardner, J., « 14C evidence for a recent global flood and a young earth », in ref. 6, ch. 8. Voir son étude : « Measurable 14C in fossilized organic materials: confirming the young earth creation-flood model », 5th International Conference on Creationism, 2003. Revenir au texte
    4. Rotta, R. B., « Evolutionary explanations for anomalous radiocarbon in coal? » Creation Research Society Quarterly 41(2):104–112, 09/2004. Le 14C dans le charbon a été rapporté par : Baumgardner, J. R., Humphreys, D. R., Snelling, A. A. et Austin, S. A., « The Enigma of the Ubiquity of 14C in Organic Samples Older Than 100 ka », Eos Transactions of the American Geophysical Union 84(46), 2003 ; et aussi : Lowe, D., « Problems associated with the use of coal as a source of 14C free background material», Radiocarbon 31:117–120, 1989. Revenir au texte
    5. Giem, P., « Carbon-14 content of fossil carbon », Origins 51:6–30, 2001. Revenir au texte

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