• La tyrannie de la tolérance

    Une des plus grandes batailles que nous ayons à livrer concerne notre usage des mots. Le système impie n’a de cesse de redéfinir des termes comme amour, mariage, sexualité, humanité, science, valeur, éducation, etc.
    Le mot « tolérance » représente sans doute l’exemple le plus flagrant. En temps normal, il veut dire : « Attitude de quelqu’un qui admet chez les autres des manières de penser et de vivre différentes des siennes propres » (définition du Larousse en ligne). Mais depuis un certain nombre d’années, le politiquement correct a transformé son sens en : « Toutes les valeurs, toutes les croyances, tous les styles de vie et toutes les affirmations se valent »1 et ceux qui le nient s’entendent dire : « Tu es méprisable » (à lire avec l’élocution de Daffy Duck).

    Et les chrétiens dans tout ça ? Jésus a affirmé des choses comme : « Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par Moi » (Jn. 14:6). Pierre aussi a témoigné : « sachez-le tous, et que tout le peuple d’Israël le sache ! C’est par le nom de Jésus-Christ de Nazareth, Que vous avez crucifié, et Que Dieu a ressuscité des morts, c’est par Lui Que cet homme se présente en pleine santé devant vous. Jésus est La pierre rejetée par vous qui bâtissez, et Qui est devenue la principale de l’angle. Il n’y a de salut en aucun autre ; car il n’y a sous le ciel aucun autre Nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés » (Ac. 4:10-12). De fait, l’exclusivité du christianisme se tient en direct antagonisme avec la nouvelle définition du mot « tolérance » (Mt. 12:30, Lc. 11:23), et c’est censé justifier la christophobie effrénée dans les médias, la politique et l’éducation arf.

    Mais cet argument est illogique et suicidaire au plus haut point : si ces bons messieurs-dames les chantres de la tolérance rejettent le christianisme de la sorte, alors ils ne donnent pas à cette croyance la même valeur qu’aux autres happy. Ainsi, dans la pratique, toutes les croyances se valent mais certaines se valent plus que d’autres wink2. Résultat : ces gens-là, bien qu’ils s’érigent en modèles de tolérance envers tous les points de vues, se montrent intolérants à l’extrême envers le christianisme. Ils se disent intolérants envers l’intolérance, ils devraient donc être intolérants envers eux-mêmes happy.

    Voilà comment ces individus agissent : ils enferment d’emblée les chrétiens dans la petite boîte étiquetée « intolérant », comme un entomologiste classe un cafard dans un bocal, créant ainsi une illusion à 2 kopeks de supériorité morale. Ils se targuent d’être les gentils de l’histoire, les bons, ceux qui aiment et comprennent « vraiment » et qui ont pignon sur la rue de la vérité (encore que certains d’entre eux nient l’existence d’une vérité absolue…).

    Edit 21/12/2015 : */Vous pensez que j’exagère ? D’après un article du site du journal « Le Monde », « l’ex-présidente du Parti chrétien démocrate, Christine Boutin, a été condamnée vendredi 18 décembre [2015] à 5 000 euros d’amende pour « provocation publique à la haine ou à la violence » envers les homosexuels pour avoir dit que « l’homosexualité est une abomination ».

    Le tribunal correctionnel a été au-delà des réquisitions du procureur, qui avait réclamé à l’audience fin octobre une amende de 3 000 euros à son encontre. Christine Boutin a également été condamnée à verser 2 000 euros de dommages et intérêts à chacune des 2 associations, Mousse et Le Refuge, qui s’étaient constituées parties civiles. »

    Christine Boutin
    Christine Boutin (6/2/1944–)

    Or, voici la déclaration exacte de Boutin  : « L’homosexualité est une abomination. Mais pas la personne. Le péché n’est jamais acceptable, mais le pécheur est toujours pardonné. »

    Mais voici le pire de l’histoire : Boutin s’est avérée très faible en arguments lors du procès frown. Cela démontre encore, si besoin est, l’importance de toujours être prêts à « combattre pour la foi qui a été transmise aux saints une fois pour toutes » (Jude 3). Résultat : la loi qui condamne l’incitation à la haine en raison de l’orientation sexuelle ne datant que de 2004, il n’y avait pratiquement pas de jurisprudence à ce sujet, mais maintenant un précédent inique a été créé, et malgré son caractère officieux – puisque la France ne suit pas la common law) – il n’en reste pas moins effectif beurk./*

    Il en va de même avec le créationnisme : nombre de collèges théologiques et de pasteurs prétendent tolérer tous les points de vue en rapport avec la Genèse et les enseignent aux étudiants, sauf celui qui affirme que les 6 jours de la Création faisaient 24 h de chaque, ça serait intolérant sarcastic.

    Josh McDowell
    Joslin McDowell (17/8/1939–)

    Le célèbre apologiste chrétien Josh McDowell a dit du phénomène de la nouvelle tolérance qu’il représente « le changement de culture le plus sinistre de l’histoire humaine ». Il a dit : « C’est un changement si vaste que ses implications sont ahurissantes. Le plus effrayant dans tout ça est que la plupart des chrétiens ne semblent pas le remarquer. En conséquence, nous pourrions très bien nous réveiller dans un avenir pas trop lointain dans une culture qui ne sera pas juste peu réceptive, mais ouvertement hostile à l’Église et l’Évangile de Jésus-Christ, une culture dans laquelle ceux qui proclament l’Évangile seront traités de sectaires et de fanatiques, une culture dans laquelle la persécution des chrétiens sera non seulement autorisée mais applaudie. Et tout cela sera directement lié à la ‘nouvelle tolérance’. »1
    Les prédictions de McDowell semblent de plus en plus réalistes aujourd’hui…

    Mensonge n° 1 : les gens tolérants sont bons et les gens intolérants sont mauvais

    Idée sous-jacente : la tolérance est toujours bonne… Pour démolir ce mensonge, je vais commencer par un conte arabe connu pour illustrer où mène ce genre de mentalité.

    Une nuit, un Arabe, assis dans le confort de sa tente, à l’abri du froid nocturne du désert, se disposait à dormir. Son chameau passa le museau sous le rabat :
    « Maître, laissez-moi mettre le museau dans votre tente. Il fait froid et venteux ici.
    — Mais tout à fait, dit l’Arabe. Sois le bienvenu. »
    Puis il se retourna et s’endormit.

    Un peu plus tard, l’Arabe se réveilla : le chameau avait non seulement le nez dans la tente mais la tête et le cou aussi. Celui-ci dit :
    «  Puis-je placer les pattes avant dans la tente ? Je prendrai à peine plus de place. Je ne pourrai pas vous porter demain avec des pattes congestionnées de froid.
    — Bon, d’accord » dit l’Arabe, se déplaçant un peu pour faire de la place dans la tente plutôt exigüe.

    Le chameau finit par dire : « Ne puis-je pas rester entièrement à l’intérieur ? Je garde la tente ouverte dans cette position et ça laisse rentrer le vent et le froid.
    — Oui, oui, fit l’Arabe. Entre. Ce sera peut-être mieux pour nous deux. »
    Ce qu’il fit. L’Arabe se tassa tant bien que mal dans un coin et retourna dans les bras de Morphée. Au réveil suivant, il se trouvait dehors dans le froid et le chameau avait toute la tente pour lui happy.

    Le nez du chameau est dans la tente
    Petite précision que je crois nécessaire : je ne suis pas arabophobe mad !!!

    Approfondissons ensuite avec l’analogie qui suit.
    Un jour, votre colocataire vous demande si vous acceptez qu’il amène sa conquête d’un soir dans votre T4. Vous faites un wink2. Vous tirez fierté de votre caractère cool et branché et surtout, vous vous faites un point d’honneur de montrer autant de tolérance que possible envers tous. Qui êtes-vous pour juger ?
    Par la suite, votre coloc prend l’habitude des meufs qu’il a emballées dans votre appart, et vous laissez faire à chaque fois, même si leurs ébats troublent parfois votre sommeil, si bien que votre coloc, voyant toute votre tolérance, cesse de vous demander la permission.
    Un jour, il amène 2 gonzesses. Vous tiquez un peu, ce n’est pas vraiment votre truc, mais après tout, pourquoi pas ? Ça doit l’être pour lui. En plus, si vous avez affiché votre belle tolérance pour une fille, gagnant ainsi les galons de mec bien, alors en toute bonne logique, si vous acceptez pour 2, vous serez 2 fois plus un mec bien, 2 fois plus tolérant et ouvert d’esprit, tout bénef.
    Mais bientôt, votre coloc montre qu’il veut aller toujours plus loin, et il amène un jeune homme la nuit suivante. Mais vous vous dites : « Oh, c’est bon, j’ai toujours été tolérant jusque là, je vais pas commencer à être intolérant maintenant ! Je peux le comprendre : on ne vit qu’une fois. Je ne suis pas homophobe, je ne veux passer pour un homophobe à aucun prix, je reste ouvert d’esprit ! » Vous gardez cette ligne de conduite tant bien que mal, même quand il faut amener aux urgences tard dans la nuit le jeune homme pour un déchirement de la paroi du gros intestin…
    Ensuite, votre coloc ramène un chien, un gentil toutou pris à la SPA qui vous fait même quelques mamours. Vous vous efforcez, au mépris de votre conscience, de vous mêler de vos oignons, même quand le malheureux animal pousse des jappements déchirants derrière la cloison de la chambre de votre coloc. Le lendemain, à votre grande horreur, le pauvre animal est morte, l’échine brisée par les sévices qu’il a subis. Votre coloc met le cadavre dans un gros sac poubelle, avec des ordures pour ne pas que la forme le trahisse, et le jette.
    Le lendemain, votre coloc amène un gamin de 8 ans…


    Gilbert Keith Chesterton (29/5/1874–14/6/1936)

    Vous comprenez maintenant sur quelle pente savonneuse mène ce genre de tolérance ? La tolérance n’équivaut pas à la bonté. Une tolérance aveugle et dénuée de discernement est nocive, une preuve d’ignorance crasse plutôt que d’ouverture d’esprit. Comme le disait l’apologiste G. K. Chesterton, la tolérance est la seule vertu qui reste quand un homme a renié tous ses principes. Après tout, quoi de plus normal d’être intolérant à l’idée d’autoriser un ivrogne notoire à accéder au poste de conducteur de car scolaire ?

    Ne vous y trompez pas, la plupart des gens qui acquiescent à la nouvelle tolérance sans réfléchir n’y croient pas vraiment. Ils n’arrivent pas à mettre le doigt dessus, mais leur petit doigt leur dit que quelque chose cloche. Certains n’y ont pas trop réfléchi. D’autres y ont réfléchi, mais ont trop peur de se faire taxer d’intolérance pour en parler.

    2e mensonge : le relativisme moral

    Il s’agit tout simplement de ce que nous avons vu plus haut, comme quoi toutes les philosophies, toutes les opinions, toutes les idées, tous les jugements de valeur, toutes les convictions et tous les principes sont égaux. Le bien et le mal absolus n’existent pas, la moralité change selon la culture. Tantôt il est illégal d’assassiner un bébé dans l’utérus de sa maman ou un tétraplégique, tantôt c’est légal.

    L’idée semble intimidante quand on n’y regarde pas de près. Mais si l’on le fait, le sophisme devient apparent wink2.

    Alors comme ça, il n’y a aucune différence de valeur entre la conviction de Danton et Robespierre, selon lesquels il ne fallait pas avoir peur de verser autant de sang qu’il fallait pour faire triompher la Révolution Française, et celle de l’abbé Pierre, selon lequel les pauvres et les défavorisés méritent qu’on se décarcasse pour alléger leurs souffrances et leur dénuement arf ? Le takfirisme et la charité chrétienne ont la même valeur arf ? Les affirmations du Ku Klux Clan détiennent autant de validité que celles de Martin Luther King arf ? La philosophie de Nietzsche est aussi valable que celle de Pascal arf ? Les systèmes de philosophie d’Hitler, Staline et Mao égalent ceux de Gandhi, Pasteur et Mère Thérèsa arf ? Grotesque ! Ce genre de logique amène le monde au chaos.

    Le virus borg de la nouvelle tolérance entraîne une épidémie de pensée de ruche. L’individu a trop peur de penser pour lui-même, au point d’en devenir incapable. Nous assistons là à un véritable phénomène d’auto-censure. La peur constitue le meilleur moyen d’endoctriner les foules. Et dans notre cas, elle porte atteinte, insidieuse, à la liberté d’expression, la pierre angulaire de la démocratie que les promoteurs de la nouvelle tolérance prétendent protéger de toute leur âme. Nous nous rapprochons de la dictature et de l’état policier le plus pernicieux que la Terre ait jamais eu le malheur de porter, où l’individu lui-même se censure pour rester conforme à la pensée officielle. La double-pensée de « 1984 » dans toute sa splendeur.

    Les chrétiens ne peuvent rester plantés là à regarder le vent mauvais de la tolérance passer comme une vache les trains. Le coup du : « Voilà ce que je crois être vrai, mais vous pouvez croire ce que vous voulez », ça rabaisse profondément la foi chrétienne. D’accord, une personne à le droit de croire ce qu’elle veut, ça ne veut pas pour autant dire qu’il faille entrer dans ce jeu du je-souhaite-que-tu-me-croies-mais-je-souhaite-que-tu-ne-me-croies-pas. 2 affirmations opposées ne peuvent être simultanément vraies. Le christianisme se présente comme la Vérité avec un grand V, et tant pis pour ceux que ça fait bisquer, car la Bonne Nouvelle est pour eux aussi.

    Qui osera me jeter à la face : « Qui êtes-vous au juste pour affirmer que vos convictions chrétiennes sont bonnes et nobles ? » Je lui répondrai qu’il y a quelque 2 millénaires de tradition derrière mes croyances, et  que celles-ci incarnent la Loi morale écrite en chacun de nous. Elles ont tenu lieu de fondation aux institutions du mariage et de la famille, ciments des cultures, et sur 25 siècles, la tradition judéo-chrétienne a engendré l’ordre moral le plus long et le plus durable de l’histoire de l’humanité.

    Il convient de mentionner un autre mensonge qui a trompé et intimidé beaucoup de chrétiens, même s’il s’imbrique dans celui-ci : celui selon lequel il ne faut pas imposer ses opinions religieuses dans les domaines politique et scientifique.


    Pr. Francis Sellers Collins (14/4/1950–)

    Prenez l’exemple de Francis Collins, ci-dessus, chef du HGP (Human Genome Project) aux USA et chantre de l’évolutionnisme théiste. Le journal « Scientific American » a publié un article sur lui qui encensait les efforts qu’il faisait pour « empêcher sa foi chrétienne de se mêler à la science et la politique. »2 D’ailleurs, Collins a clairement fait comprendre qu’il considère le créationnisme biblique « extrémiste ».3 Tu m’étonnes, Simone sarcastic


    Francis Harry Compton Crick (8/6/1916–28/7/2004)

    En contraste, Francis Crick, qui a découvert la structure en double hélice de l’ADN avec son collègue James Watson, ancien chef du HGP, n’a eu aucun scrupule à utiliser le 50anniversaire de sa découverte pour promouvoir sa religion de l’athéisme, et les médias n’ont vu aucun problème à ce qu’il la mêlât à sa science et sa politique ! En fait, Crick s’accroche avec tant de désespoir à sa foi athée qu’il adhère à la théorie futile de la panspermie, comme quoi des civilisations extraterrestres nous auraient créé sarcastic. Les personnes comme lui inventeront n’importe quelle thèse pour éviter celle du Dieu Créateur qui a droit de regard sur la manière dont nous menons nos vies…

    De plus, nous avons dit plus haut que le christianisme est « intolérant », mais ce n’est pas exact wink2. En fait, le christianisme, dans sa dynamique, est la religion la plus tolérante qui soit : le Christ accepte tout un chacun, sans égard à leur condition, leur origine sociale ou raciale, leur passé, leurs pratiques, leur état moral et spirituel. Pas besoin de passer un test, ni de faire ses preuves et encore moins d’amasser de bons points. Toxicos, poivrots, pickpockets, satanistes, tricheurs, boulimiques, fornicateurs, pédophiles, stalinistes, skinheads, JNR, tout le monde a accès à la Grande Famille.

    Et voici le plus beau de l’histoire : vous pouvez venir à Dieu tel quel, qu’importe votre abjection, mais Dieu ne vous laissera pas tel quel, Il vous améliorera au-delà de ce que vous auriez cru possible. Il vous donnera un Rocher sur lequel jeter l’ancre de votre âme, Il vous donnera des fondations inébranlables sur lesquelles vous construire, Il vous guérira en profondeur. La voilà, la vraie tolérance, celle qui prend pitié du pécheur mais ne tolère pas le péché, une indulgence qui pousse à la croissance spirituelle.

    Pour finir, cet article doit beaucoup au chapitre 5 de « Fish out of Water », d’Abby Nye, intitulé « Responding to tolerance ».

    1. McDowell, J. et Hostetler, B., « The New Tolerance: How a cultural movement threatens to destroy you, your faith, and your children », 1998. Revenir au texte.
    2. Beardsley, T., « Where science and religion meet », Scientific American 278(2):18–20, 02/1998. Revenir au texte.
    3. Collins, F., « The Human Genome Project: Tool of atheistic reductionism or embodiment of the Christian mandate to heal? » Science and Christian Belief 11(2):99–111, 1999. Revenir au texte.

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  • Comment répondre à la tyrannie de la tolérance

    Lorsque nous nous inclinons en silence devant la tyrannie gauchiste de la tolérance, nous faisons des compromis sur la liberté d’expression et sur la Vérité. Il s’agit donc de pouvoir y répondre, en notre époque troublée et post-chrétienne, si nous avons la prétention d’aimer Jésus Christ. Je vous offre ici, sur la base de ma propre expérience et surtout sur la compilation de celle de beaucoup d’autres chrétiens meilleurs que moi (et aussi de quelques erreurs que j’ai commises), des suggestions pour traiter ce genre de problème quand vous y êtes confrontés :

    I - Prenez votre courage à 2 mains

    Ôtez votre derrière du banc de touche et foulez le terrain. Ne soyez pas un spectateur mais un joueur actif. Soyez déterminés à vous exprimer. Pas à chaque fois, bien sûr, il y a « un temps pour se taire, et un temps pour parler » (Ec. 3:7), à vous d’en juger selon la situation.
    De plus, quand un autre chrétien soutient des idées bibliques dans un débat, déterminez-vous à l’aider et à le soutenir, surtout s’il s’en tire mal. « Et si quelqu’un est plus fort qu’un seul, les deux peuvent lui résister ; et la corde à trois fils ne se rompt pas facilement » (Ec. 4:12)

    II - Restez zen !

    Ce que vous dites a de l’importance, mais la manière de le dire aussi. Proscrivez l’arrogance et l’autosatisfaction, laissez cela à la dissidence. Par contre, rien ne vous empêche de manifester de l’enthousiasme et une grande ferveur, bien au contraire. Le tout consiste à rester d’un calme olympien. Et même si vous sentez que la colère vous submerge (quand votre respiration et votre circulation sanguine s’accélèrent, que votre cœur s’emballe et que l’adrénaline coule à flots), suivez Éph. 4:26 : « Si vous vous mettez en colère, ne péchez point ; que le soleil ne se couche pas sur votre colère », et sachez tendre la joue gauche.

    Le saviez-vous ? Tendre la joue gauche (celle symétrique à la droite, comme dirait M. de La Palice ; cf. Mt. 5:39) ne consiste pas à se laisser manger la laine sur le dos, bien au contraire. Pensez-y : la plupart des gens sont droitiers. Si un droitier gifle quelqu’un sur la joue droite, de quel geste s’agit-il ? D’un soufflet, une grave insulte à l’époque, un peu comme un bras d’honneur aujourd’hui. Jésus voulait donc dire par là que nous ne devons pas entrer dans le jeu du plus méchant et du plus malpoli avec l’adversaire, mais que nous devons remettre les choses sur le terrain du civisme, de la courtoisie et du respect. Jésus nous en a donné un exemple concret quand un garde du temple l’a cogné pour avoir répondu de manière un peu trop franche et directe au grand prêtre Caïphe et qu’Il lui a répondu : « Si J’ai mal parlé, fais voir ce que J’ai dit de mal ; et si J’ai bien parlé, pourquoi Me frappes-tu ? » (Jn. 18:23).

    Quoi qu’il arrive, il n’y a guère qu’une et une seule exception qui pourrait vous autoriser à brocarder l’interlocuteur : si vous constatez sans l’ombre d’un doute qu’il ne cherche qu’à salir la foi chrétienne et à en éloigner ses auditeurs ou lecteurs. Pour plus de détails, voyez cet article, qui explique comment Elie, lorsqu’il s’est moqué des prophètes de Baal (1 Ro. 18:27), a agi de manière honorable et la manière dont son sarcasme a contribué au salut des spectateurs. Dans tout autre cas, à partir du moment où vous franchissez cette limite, il n’y a plus de débat et vous avez perdu. Et encore, même dans ce cas-là, il ne s’agit en aucun cas de se rabaisser à son niveau. Même s’il adopte cette attitude mais en privé, mettez fin à la discussion, purement et simplement. La bave du crapaud n’atteint pas la blanche colombe ! Opposez à la bassesse, la noblesse, à la petitesse la magnanimité, à la fourberie la sincérité, au mépris le respect, à l’immaturité le sérieux, à la goujaterie la courtoisie. Le but n’est pas de réduire l’interlocuteur en bouillie mais de l’amener à une réflexion qui le conduira à prendre votre point de vue en considération et à remettre en question le sien.

    III - Jouez le ballon, pas le joueur

    La Bible nous commande de nous tenir prêts à répondre à ceux qui nous questionnent sur notre foi (1 Pi. 3:15). Pas évident quand on ne sait pas quelles questions l’on va nous poser (d’où l’importance d’étudier sa Bible et de s’informer), surtout quand il s’agit d’une discussion orale, en vie réelle, sur réseau social ou sur téléphone, où l’on n’a pas trop le loisir de googliser sitôt à court d’arguments. Il faut dire que lesdites questions arrivent souvent comme un tir de barrage.

    Pour commencer, vous pouvez vous éviter une position défensive constante si vous demandez à l’interlocuteur, à chaque fois que vous avez exposé un argument, s’il est d’accord ou pas, et qu’il justifie sa réponse. N’acceptez pas de continuer la discussion s’il n’a pas répondu. L’interlocuteur aura ainsi l’occasion de prouver sa bonne foi, qu’il n’a pas juste pour but de balancer une rafale d’objections et de vous mettre à l’épreuve mais d’engager un vrai débat.

    Dans la même veine, s’il avance un argument de manière fracassante, demandez-lui une preuve. Pas à l’emporte-pièce, genre « J’exige une preuve mad ! », bien sûr, mais avec une patte de velours, genre Colombo : « C’est intéressant, dites donc ! Comment savez-vous ça ^^ ? » Vous vous rendrez compte que 50 % du temps au strict minimum, ça ne repose sur rien ; la personne va sortir une généralité, une vérité de la Palice, un sophisme ou une réponse très vague (« J’ai vu ça sur Quenel + »), ou bien la source n’aura aucune fiabilité (genre Zechariah Sitchin, Ron Wyatt ou Erich von Däniken).

    Ensuite, essayez de faire ressortir de la discussion un fil conducteur. Par exemple, si vous évangélisez (j’espère que vous le faites de temps en temps ^^), vous pourrez tâcher de faire ressortir que nous avons tous une conscience, qui ne nous vient pas de nulle part mais de Dieu, mais que l’interlocuteur n’a même pas respecté Sa loi, inscrite dans leur conscience, et qu’il mérite donc l’enfer ; il existe un moyen de salut : Jésus Christ.

    Une fois cela fait, suivez ce fil. Ne laissez pas l’interlocuteur dévier la conversation sur une voie de garage ni botter en touche. Ne le laissez pas non plus donner à un terme un sens qu’il n’a pas (une tactique favorite des New Ageux et autres fondus d’ésotérisme). Ne le laissez pas plus vous faire dire ce que vous n’avez pas dit, ni vous forcer à généraliser. Et laissez-le encore moins ne pas tenir compte de vos arguments s’il a entamé le débat. Par exemple, dans le cadre d’une discussion écrite sur le net, si vous avez posté un lien ou une vidéo (pas trop longue non plus smile) et que vous vous aperceviez qu’il ne l’a pas vue, exigez-le de lui (surtout si le lien ne fait que l’équivalent d’une page ou que la vidéo dure à peine 7 mn wink2), sinon ça risque de virer au dialogue de sourds, et mon expérience m’a appris que c’est la chose à éviter à tout prix si vous tenez à votre bien-être mental et à votre gestion du temps libre.

    Voilà la technique pour jouer le ballon. De plus, il ne s’agit pas de faire comme la Squadra Azzura. Ne jouez pas le joueur sous peine de carton rouge. Attaquez-vous aux idées erronées, pas aux personnes (comme les pharisiens envers Jésus). C’est primordial pour montrer l’amour de Dieu aux non-chrétiens. Vous n’avez pas pour mission de condamner quiconque mais vous êtes là pour discuter d’idées. L’ad personam, ce procédé mesquin, ne caractérise que la personne incapable de répondre aux arguments de l’interlocuteur.
    Une fois votre fil conducteur isolé, suivez-le jusqu’à sa conclusion logique (retrouver la communion avec Dieu pour laquelle l’être humain a été conçu, dans notre exemple). Mettez aussi en évidence que les idées ont des conséquences.

    IV - Démontez l’accusation de « juger » sitôt lancée

    Souvent, dans ce genre de débat, on finit par vous lancer à la face Mt. 7:1, en vous accusant de juger, alors que le verset dit : « Ne jugez point, afin que vous ne soyez point jugés ». Hors contexte, ce verset semble une proscription totale de tout jugement. Mais en contexte, il s’agit d’une proscription totale de tout jugement hypocrite ou arrogant : nous n’avons pas à juger quelqu’un selon un critère que nous ne respectons même pas, ni afin de le contempler de haut depuis le sommet d’une tour d’ivoire d’autosatisfaction.

    Le jugement ultime revient à l’Éternel. Mais cela ne nous empêche pas de juger : « Ne jugez pas selon l’apparence, mais jugez selon la justice.» (Jn. 7:24). De plus, les versets suivant Mt. 7:1 nous engagent à ne pas jeter nos perles aux pourceaux, ni donner les choses saintes aux chiens. Il faut bien appliquer un jugement pour déterminer qui sont lesdits pourceaux et les chiens.


    Elizabeth Elliott (21/12/1926–15/6/2015)

    Qui plus est, si « ne jugez point » constituait une généralité, il faudrait aussi proscrire les jugements positifs. On ne pourrait même pas juger qu’un film est bon, un sermon édifiant ni un livre captivant. Comme disait Elizabeth Elliott à ce sujet : « Si nous ne devions pas juger du tout, nous devrions radier de notre vocabulaire chrétien le mot “est”, car tout ce qui suit ce mot est un jugement. Jack est un bon plaisancier, Mme Smith est une cuisinière, Harold est un clochard… Jésus nous a dit d’aimer nos ennemis. Comment pouvons-nous savoir qui ils sont sans jugement ? Il a parlé des chiens, des pourceaux, des hypocrites, des menteurs, ainsi que des amis, des disciples, des hommes riches, des grands et des petits, des humbles et des orgueilleux, de “celui qui vous écoute” et de “celui qui vous rejette”, des anciennes et des nouvelles outres, des choses du monde et des choses du Royaume. Donner un sens à tous ces enseignements nécessite, entre autres choses, la faculté donnée par Dieu de juger, ce qui inclut le discernement ».1

    Faites bien comprendre que nous jugeons tous, tous les jours de notre vie, que la pérennité de notre existence se fonde dessus (comment s’éviter de s’empoisonner si nous ne sommes pas fichus de juger que la mort-aux-rats est mauvaise pour la santé smile ?) et aussi que quand l’interlocuteur vous accuse de juger, il émet un jugement sur vous wink2.

    V - Mollo avec la mitrailleuse à versets

    Quand nous discutons entre chrétiens régénérés, nous avons le respect de la Bible, nous trouvons cela tout à fait normal de nous référer à la parole de Dieu pour prouver nos dires. Mais l’esprit du sceptique mondain lambda n’acceptera pas ces références. Ça ne servira donc à rien de l’inonder de versets, genre « Il est écrit dans le livre de l’Exode, au chapitre 20, versets 10 et 11 »… Bien entendu, cela ne nous empêche pas d’inclure des vérités bibliques dans notre discours, bien au contraire.

    Le truc consiste à trouver un dénominateur commun. Quand Paul a parlé aux païens de l’Aréopage, a-t-il cité l’Ancien Testament ? Vous pouvez consulter votre Bible pour voir que non, malgré toute sa maitrise (encore qu’il exposait des vérités tirées de là, dont la création). Il a compris que son audience se composait de Grecs païens férus de poésie et a cité lui-même leurs poètes. Il est parti des références de base de son audience.

    D’un autre côté, Apollos était versé dans les Écritures (Ac. 18:24) et a réfuté avec puissance les Juifs en public, démontrant par les Écritures la messianité de Jésus. Il connaissait son audience et connaissait la référence qu’elle respectait, à savoir la Tanakh (l’Ancien Testament). Celui-ci constituait donc le dénominateur commun.
    2 audiences très différentes, 2 approches très différentes. Connaissez votre audience et parlez leur langage. Et s’il s’agit de rebeus de banlieue, n’hésitez pas à parler le verlan wink2.

    Mais que faire si vous vous adressez à un bouddhiste et que vous n’y connaissiez presque rien, par exemple ? Je me suis déjà retrouvé dans cette situation moi-même. Grâce à Dieu, il y a un dénominateur commun à tous les hommes : la connaissance basique du bien et du mal. Nous connaissons tous cette citation tristement célèbre provenant des Pensées de Pascal : « Vérité en-deçà des Pyrénées, erreur au-delà. » Toutefois, si les règles de savoir-vivre varient énormément selon les contrées, la connaissance du bien et du mal restent universelles. Songez-y : vous en connaissez beaucoup, des pays où les gens sont exaltés comme hommes de bien parce que ce sont des voyous, des escrocs, des assassins, des adultérins, des tyrans ou des violeurs d’enfants ? Ceux qui le sont ne le doivent presque toujours qu’à une propagande à grande échelle destinée à bourrer le crâne des gens du peuple (Napoléon, Mao, Staline) ou à préparer le terrain pour que la personne en question puisse passer pour fashionable (Dennis Rodman, La Fouine, etc.). Ce phénomène vieux comme le monde (presque littéralement smile) a pris de l’ampleur ces 2 ou 3 derniers siècles.
    Le nihiliste de service vous dira qu’il n’y croit pas, au bien et au mal, que pour lui, il n’y a que le fort et le faible, mais il mentira à ce moment-là smile. Donnez-lui une chiquenaude sur l’oreille et on verra s’il ne trouvera pas que c’est mal he. Non, je débloque ou peut-être pas…
    Un chrétien ne s’en étonnera pas : Rom. 1:19-20 nous informe que Dieu a inscrit la loi de la moralité au plus profond de nous. Mais la personne qui croit que le monde est le fruit d’un jeu de dés cosmique tournera en rond dans cet état de fait carré wink2.
    Faites donc appel à cette notion avec assurance. En fait, dans un monde sécularisé, il s’agit là de la seule bonne façon d’évangéliser, croyez-en ma bonne vieille expérience, mais surtout celle des évangélistes les plus expérimentés.

    VI - Soyez encourageants

    Tâchez de terminer la discussion sur une note positive. Pas question de faire de la lèche à l’interlocuteur, ni de compromettre vos principes, mais efforcez-vous de terminer sur une note courtoise, même si (surtout si) l’interlocuteur ne le fait pas. Le but consiste rarement à oblitérer l’interlocuteur dans une guerre de mots – ce serait plutôt le genre d’Alain Soral, hein – mais surtout à gagner un peu plus de personnes à la Bonne Nouvelle du Seigneur Jésus Christ.

    VII - Soyez chaleureux

    Pourquoi ? Parce que vous avez la Vérité glasses !

     

    Enfin, cet article doit tout au chapitre 5 de « Fish out of Water », d’Abby Nye, intitulé « Responding to tolerance ».

    1. Elizabeth Elliott, « A Lamp Unto My Feet », 2004. Revenir au texte.

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  • L’enfer

    Pourquoi un Dieu d’amour enverrait-il Ses créatures en enfer ? Question qui a fait couler pas mal d’encre (et de pixels). Les incroyants crient à la supposée injustice d’un Dieu Qui jugerait le péché, voire enverrait les pécheurs en un lieu de châtiment éternel. Allez savoir par quelle autorité ils se permettent de juger un Dieu en Lequel ils affirment ne pas croire, se privant ainsi de tout critère objectif pour définir la justice et l’injustice wink2. Cependant, les croyants aussi se demandent souvent si Dieu est juste d’envoyer en enfer ceux qui n’ont jamais entendu parler de Jésus Christ.

    Que ce soit bien clair entre nous, je n’écris pas ceci de gaieté de cœur. Personne n’aime attarder sa pensée sur un lieu de tourment éternel. Toutefois, pour qu’il y ait une Bonne Nouvelle, il en faut bien une mauvaise, en l’occurrence que Jésus Christ nous sauve d’une chose si horrible que ce salut apporte une gloire incommensurable à Dieu.

    Qui va en enfer ?

    Les incroyants susmentionnés parlent de l’enfer comme d’un endroit peuplé de gens innocents (comme eux, je suppose no). Toutefois, la Bible ne dit nulle part que les innocents passeront une seule seconde en enfer. Au contraire, celui-ci représente la réponse de Dieu à l’injustice fondamentale de la vie. Nombre d’assassins, de violeurs et autres gangsters ne subissent pas de jugement dans leur vie (ce fut le cas de Franco et d’Esterhazy). Chacun sait que ce serait injuste et mauvais s’ils ne doivent jamais rendre compte de leurs actes, quelque chose dans le cœur humain exige justice.
    Les incroyants en question, ainsi que mille et un chrétiens du dimanche, se disent qu’ils ne sont pas méchants au point de mériter l’enfer, qu’ils ne sont pas comparables à Hitler, Staline, Mao, Pol Pot ou Gilles de Rais. Mais la parole de Dieu nous informe de ceci : « Il n’y a point de juste, pas même un seul ; nul n’est intelligent, nul ne cherche Dieu ; tous sont égarés, tous sont pervertis ; il n’en est aucun qui fasse le bien, pas même un seul » (Rom. 3:10-12). Après tout, tout le monde a des griefs envers tout le monde. Si quelqu’un vous avait volé, trompé ou fait du mal, vous exigeriez justice, de par votre sens du bien et du mal qui est en vous – et à ce moment, vous donnez votre accord implicite au concept d’enfer. Dieu aussi, lorsque nous Lui faisons des crasses (en d’autres termes, quand nous péchons), Il exige justice, comme nous à notre manière imparfaite.

    Le péché : une rébellion envers notre Créateur plein d’amour

    Le monde que Dieu avait créé au départ pour les humains était parfait. Nous ne pouvons imaginer aujourd’hui la vie dans un endroit sûr et idyllique où l’être humain peut obtenir tout ce dont il a besoin, en 1er lieu une relation privilégiée avec son Créateur qui aurait duré pour l’éternité tant qu’il obéissait à quelques commandements simples (cultiver le jardin, avoir des enfants, ne pas manger du fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal).

    Mais ils désobéirent au 3e, et le péché brisa sur-le-champ leur relation parfaite avec Dieu. Adam et Ève savaient d’ailleurs qu’ils avaient mal agi et ils en avaient honte.

    Dieu, leur Créateur, étant saint, c.-à-d. complètement distinct et séparé de tout péché, Il avait parfaitement le droit (voire le devoir, de par Sa justice et Sa sainteté parfaites) de juger leur rébellion en conséquence. Il aurait pu prononcer la peine de mort recta en toute justice. Mais comme Son amour et Sa miséricorde aussi sont parfaites, Il n’a pas mis fin à la race humaine ; Il avait su dans Son omniscience ce qui allait arriver, Il avait déjà un plan pour racheter l’humanité. Adam et Ève subirent la mort spirituelle, c.-à-d. la rupture de leur relation parfaite avec Dieu, mais Ils continueraient à vivre et auraient des enfants qui hériteraient de leur penchant pour le péché.

    Dieu, plutôt que de laisser Adam et Ève se contenter des feuilles de figuier dont ils avaient tissé des vêtements de fortune, indécents, leur fit des vêtements de peaux d’animaux. Il s’agit là de la 1ère mort physique, et le sacrifice d’animaux innocents pour la couverture des péchés (de la même manière que les vêtements de peau ont couvert la nudité de nos ancêtres primordiaux) et la rétention de la colère de Dieu devait continuer pendant des milliers d’années.

    Dieu ne voulant pas laisser l’humanité périr (cf. 2 Pi. 3:9), Il a promis à Ève qu’Un de ses descendants vaincrait Satan (Gen. 3:15). On appelle cela le « protévangile », la 1ère allusion à l’œuvre du salut dans la Bible. Le reste de l’Ancien Testament peut se caractériser comme la manière dont Dieu traite le péché, soit par châtiment directe, soit en accordant un sursis dans Sa grande miséricorde. Il nous décrit aussi la manière dont Il a préparé l’arrivée du descendant d’Ève promis.
    « Adam, âgé de cent trente ans, engendra un fils à sa ressemblance, selon son image » (Gen. 5:3) : ce verset ne nous laisse aucun doute : la nature pécheresse d’Adam est héréditaire.

    Qu’est-ce que le péché ?

    Pour faire simple, c’est tout ce qui va à l’encontre des critères parfaits d’un Dieu parfait et saint. Il peut s’agir de quelque action mauvaise que nous faisons ou quelque action bonne que nous ne faisons pas. Dieu détermine ces critères en tant que Créateur, et ils ne sont pas arbitraires, mais prennent leur source dans Sa nature. Aux yeux de Dieu, qui vole un œuf vole un bœuf : tout péché représente une offense envers Dieu puisqu’Il est saint.

    Qui plus est, les humains ont une nature pécheresse, un penchant envers le péché. Nous ne pécherons pas toujours à chaque opportunité, ni dans la plus grande mesure possible, mais tout le monde finira par pécher une fois l’opportunité donnée. En fait, la lutte contre la tendance humaine à faire des choses dont nous n’avons pas envie parce que nous les savons mauvaises (la lutte contre la chair) nous rappelle en permanence notre imperfection crasse, que nous sommes des pécheurs-nés, d’où notre besoin impératif d’un Sauveur.

    À quoi servait l’arbre de la connaissance du bien et du mal ?

    Ceux qui pensent que rien de tout cela ne serait arrivé si Dieu ne l’avait pas planté en Éden comprennent bien mal sa fonction. Cultiver le jardin d’Éden allait de soi : la Terre était encore facile à travailler, et nos ancêtres primordiaux auraient eu du mal à se nourrir sans cela. Idem pour ce qui est de remplir la Terre : la solitude est pesante et délétère (Gen. 2:18), tandis que l’union conjugale et la famille sont des merveilles. Par contre, ne pas toucher à un fruit ne semble pas justifié à 1ère vue, et c’est là que se trouve la raison pleine d’amour qui a poussé Dieu à planter l’arbre de la connaissance du bien et du mal en Éden.

    Dieu voulait que les humains L’aimassent pour ce qu’Il était, pas pour ce qu’Il leur donnait. L’arbre était là pour donner à l’homme l’opportunité de faire preuve de fidélité envers Dieu ou de se rebeller contre Lui, et Adam et Ève ont choisi la 2de option.

    Mais gloire à Dieu : dans Sa miséricorde, Il nous a donnés une 2de occasion de faire ce choix en Jésus Christ.

    Jésus ou l’incarnation de l’Amour de Dieu

    Jésus Christ, 100% homme et 100% Dieu, parent de tous les hommes de par sa descendance d’Adam et Ève, ayant vécu une vie parfaite par une obéissance sans faille à la Loi de Dieu toute Sa vie, était l’accomplissement de la promesse de Dieu : dans És. 59:20, Rédempteur traduit l’hébreu « gô‘el », qui désigne aussi le vengeur du sang (De. 19:12 ; cf. Gen. 9:6) ou le membre de la famille qui a le droit de racheter la terre d’un parent (Lév. 25:25). En d’autres termes, le Rédempteur devait avoir un lien biologique de parenté avec l’humanité.

    Comprenons-le bien : il s’agit du seul moyen de salut de l’humanité. Nous aurons beau nous efforcer de faire le bien, nous ne pouvons pas nous sauver nous-mêmes, inutile de chercher ailleurs une religion, une de philosophie ou un dieu qui puisse nous sauver. Si Jésus ne S’était pas laissé crucifier, et s’Il n’avait pas ressuscité le 3jour, nous n’aurions aucun espoir frown.

    Quand une personne se repent de son péché et prête allégeance à Jésus Christ, Dieu accepte Son sacrifice comme paiement pour ses péchés (És. 53:6) et met à son crédit la justice de Celui-Ci (2 Cor. 5:21). Cela l’amène à une juste relation avec Dieu, au sens légal du terme : son casier est « raviergé » (cela s’appelle la justification). Qui plus est, le Saint Esprit fait Sa demeure en la personne et entame le processus qui va la rendre effectivement juste (cela a pour nom la sanctification). De plus, la personne dispose de tout un tas de privilèges qui viennent avec son adoption par Dieu.

    Les rebelles à leur Créateur plein d’amour


    Oscar Fingal O’Flahertie Wills Wilde (16/10/1854–30/11/1900)

    Nous sommes donc rien moins que blancs comme neige devant Dieu, car non seulement nous avons cette nature pécheresse en nous, mais en plus nous coopérons avec, et en fait, nous aimons ça. Cet aphorisme d’Oscar Wilde l’illustre bien : « Le meilleur moyen de se débarrasser d’une tentation, c’est d’y succomber. » Nous sommes donc responsables de nos péchés. Nous méritons tous d’aller en enfer, mais Dieu nous a fourni une issue de secours : ceux qui se repentent et acceptent Jésus Christ comme Seigneur et Sauveur échappent au jugement, car le sacrifice de Jésus Christ a payé leur caution. Nous n’avons  à ce paiement aucun mérite (Rom. 5:6, 8) ni aucune part (Jn. 6:44).

    Michel Onfray (1/1/1959–) Philip Pullman (19/10/1946–)

    Très nombreux, hélas, les irrepentis. Il y a ceux qui n’ont jamais entendu l’Évangile, il y a aussi (et surtout) ceux qui l’ont rejeté pour telles ou telles raisons (souvent du dernier ridicule sarcastic). Il y a aussi ceux qui descendent dans une haine consciente et ardente de Dieu, comme Michel Onfray, chantre de l’hédonisme français, acclamé sur le plateau d’« On n’est pas couchés » sarcastic, ou Philip Pullman, l’auteur de la trilogie « À la croisée des mondes » (une saga de heroic fantasy conçue exprès comme une antithèse des « Chroniques de Narnia ») ; ils Le reconnaissent et L’abominent, comme Satan et sa clique. Et ils conspuent Dieu d’avoir créé l’enfer alors qu’ils ont choisi cette destination eux-mêmes sarcastic

    Si le sacrifice de Jésus est la seule voie de salut et que quelqu’un la rejette, il va de soi qu’il ne reste que la condamnation pour lui. Nul ne peut avoir envie d’être avec Dieu sans Son intervention (Jn. 6:44, 65), alors une personne non-régénérée n’aura pas plus envie de se trouver en Sa présence directe au paradis que moi d’assister à un spectacle de Kev Adams pour l’éternité.

    L’enfer : un endroit dédié à ceux qui rejettent le Dieu d’amour

    Pour des gens qui aiment autant Dieu que nous, Il est difficile de concevoir qu’il existe des gens qui détestent Dieu au moins dans la même mesure, mais ça existe. Celui qui s’aviserait d’évangéliser sur un groupe internet d’athées ou de païens risquerait de recevoir la volée d’insultes de sa vie. Si Dieu se montrait à eux, ils ne se repentiraient absolument pas, oh que non noIls lui montreraient le majeur de plus belle et se damneraient pour l’éternité.

    De même que le chrétien qui trépasse se retrouve enfin sanctifié dans son entier par l’Esprit Saint, il arrive la chose inverse à l’incroyant qui meurt. Il a choisi de renier le Christ dans la vie et n’aura plus jamais l’occasion de se repentir puisque le Saint Esprit ne touche pas les damnés. Jésus nous a prévenu que certains ne croiraient pas même s’Il se relevait des morts (Lc. 16:31). L’incroyant ne peut entrer au Paradis car il incarne tout ce qui ne peut en aucun cas entrer au Paradis, et d’ailleurs, s’il se retrouvait dans la présence de Dieu, le pire supplice chinois serait de la gnognotte à côté (un peu comme moi si je devais assister à un concert de Justin Bieber ou Matt Pokora pour l’éternité happy). Il aura perdu toute capacité de voir en Dieu autre chose que Quelqu’Un de terrifiant et de détestable. Il haïra Dieu pour toujours.

    Au final, l’enfer correspond à ce qu’ils auront désiré toute leur vie : un endroit aussi loin de Sa présence que faire se peut (2 Th. 1:9). Bien sûr, cela signifie aussi qu’aucune des grâces et des bénédictions que Dieu accorde même aux incroyants en cette vie (la grâce commune, cf. Mt. 5:45) ne s’y trouve.

    Et ceux qui n’ont jamais entendu l’Évangile alors ?

    On se demande souvent pourquoi Dieu enverrait quelqu’un qui n’a jamais eu la chance d’entendre l’Évangile en enfer, mais ce point de vue impliquerait que les humains se trouveraient dans un état moral neutre et qu’ils choisiraient d’être pour ou contre lorsqu’ils entendent l’Évangile. Ce n’est pas le cas : tout le monde se tient en état de rébellion envers Dieu par défaut, et seule l’opération du Saint Esprit peut changer cela. Les gens qui n’ont jamais entendu l’Évangile sont donc rebelles envers Dieu, ils seront jugés par rapport à la révélation de Dieu et de Sa Loi que l’on retrouve dans la nature. D’après Rom. 1:18-28, certaines vérités fondamentales sur Dieu sont évidentes dans la Création, si bien que les gens n’ont aucune excuse. Rom. 2:14-16 nous apprend que les gens ont une conscience (qui vient nécessairement de Dieu) mais qu’ils ne sont même pas fichus de respecter ce que celle-ci leur révèle de la loi divine.

    En fait, l’existence de gens qui n’ont jamais entendu l’Évangile, plutôt qu’à perdre notre temps à remettre en question la justice de Dieu, devrait nous pousser à le prêcher avec toujours plus de vigueur et d’empressement : « Faire mourir le juste avec le méchant, en sorte qu’il en soit du juste comme du méchant, loin de Toi cette manière d’agir ! Loin de Toi ! Celui Qui juge toute la terre n’exercera-t-Il pas la justice ? » (Gen. 18:25)

    Le Dieu d’amour est devenu notre Sauveur !

    La réalité d’un jugement éternel à de quoi remettre les idées des incroyants en place, et personne n’a envie de s’y attarder. Mais les pécheurs vont en enfer pour avoir enfreint la loi divine, aussi implacable que celle de la gravité quand elle cause la mort du petit malin qui fait du saut à l’élastique sans élastique. Alors si un être rebelle et entêté choisit une voie destructive qui le mène en enfer à terme, Dieu n’est pas à blâmer. En fait, nous méritons tous l’enfer de par nos péchés, qui nous séparent de Dieu, mais gloire à Lui pour notre grand Dieu et Sauveur Jésus Christ ! Amen !

    Bonne nouvelle : si vous lisez cet article, alors vous êtes toujours en vie, et si vous n’avez pas encore accepté le Seigneur Jésus Christ dans votre vie, il est encore temps d’échapper au terrible destin qui attend les rebelles envers leur Créateur ; si vous l’avez déjà fait, profitez du temps qu’il vous reste (Éph. 5:16 ; Co. 4:5) pour faire passer le message (de l’Évangile) à votre prochain comme si sa vie en dépendait (ce qui est le cas).
    Si vous vous estimez quelqu’un de bien, qui s’efforce d’être la meilleure personne possible et qui n’a donc pas besoin que l’on la sauve, vous devriez pouvoir répondre avec aisance à ces questions simples :
    Avez-vous jamais volé (Ex. 20:15 ; De. 5:19) ?
    Avez-vous jamais menti (Ex. 20:16
     ; De. 5:20) ?
    Avez-vous jamais manqué de respect à vos parents (Ex. 20:12
     ; De. 5:16) ?
    Avez-vous jamais convoité le bien d’autrui (Ex. 20:17 ; De. 5:21) ?
    Avez-vous jamais blasphémé (Ex. 20:7
     ; De. 5:11) ?
    Avez-vous jamais regardé une femme mariée avec convoitise (Ex. 20:17 ; De. 5:21 ; cf. Mt. 5:27-28) ?
    Avez-vous jamais haï quelqu’un (Ex. 20:13
     ; De. 5:17 ; cf. Mt. 5:21-22) ?
    Si vous avez répondu par la négative à toutes ces questions, alors toutes mes félicitations, vous êtes un surhomme sarcastic. Sinon, c’est que vous faites preuve d’honnêteté envers vous-même : vous avez transgressé la loi du Dieu de justice, et de ce fait perdu tout droit à une éternité de joie débordante en Sa présence. Déposez les armes de la rébellion devant Jésus Christ, acceptez Sa Seigneurie absolue, mettez votre confiance en Lui pour vous sauver de la juste colère de Dieu le Père. Autrement, vous devrez répondre de votre propre chef devant le tribunal divin, et vous n’aurez pas l’ombre d’une chance. Par contre, si vous croyez, alors « nous avons un avocat auprès du Père, Jésus Christ le juste » (1 Jn. 2:1).


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  • Qu’est-ce qu’un chrétien doit penser des expériences de mort imminente ?

    Avant toute chose, nous devons réaliser que nous ne devons pas invoquer les expériences de mort imminente (EMI, restons français) pour prouver l’existence de l’au-delà. Nous avons une preuve certaine de la vie après la mort avec la résurrection du Seigneur Jésus Christ Qui, de ce fait, a validé toutes Ses déclarations (cf. Ac. 17:31), en particulier, sa revendication à être Dieu ayant endossé la nature humaine (par exemple, Jn 8:58, 20:28-29). Par conséquent, tout ce qu’Il a dit à propos de l’au-delà est vrai.

    De ce fait, les EMI servent à peu de chose pour notre foi, et nous devons par ailleurs faire preuve de prudence à leur sujet :

    1. Primo, il s’agit d’expériences de mort imminente, pas des résurrections de mort cérébrale. Elles ont sans doute pour cause certaines réponses physiologiques provoquées par une diminution de l’oxygène au cerveau. Cela empêche ce dernier de percevoir correctement la plupart des données transmises par les sens et, d’autre part, cause une perception fortement amplifiée (en comparaison) d’un sens, celui de la lumière. En particulier, le « tunnel » souvent mentionné dans ces expériences doit résulter d’une perte de la vision périphérique et de l’amplification du champ visuel central.
    2. Secundo, nombre de ces expériences mentionnent un sentiment de béatitude, même chez les sujets non-chrétiens. Cela est diablement trompeur : à en croire ces EMI, tous iront au ciel, style Polnareff, sans égard à leur croyance en la divinité du Christ, en Son sacrifice pour l’expiation des péchés et en Sa glorieuse résurrection (cf. Jn. 14:6, Ac. 4:10-12, 1 Cor. 15:1-4). Nous devrions donc nous demander si l’« être de lumière », fréquemment mentionné dans les EMI, est vraiment Dieu, Jésus ou un ange de Dieu (cf. 2 Cor. 11:14).

    Les récits d’EMI les plus célèbres, comme ceux de Colton Burpo1 ou d’Angelica Zambrano, contiennent des descriptions minutieuses, mais nous ne lisons rien de tel dans la Bible. Il n’y a aucune raison de croire qu’une personne ait réellement visité le paradis (ou l’enfer) pour en revenir et tout raconter (on se demande d’ailleurs pourquoi Dieu enverrait un chrétien régénéré en enfer pour la moindre fraction de seconde arf).

    4 auteurs bibliques ont eu des visions du ciel (et pas des EMI) : Ésaïe et Ezéchiel (prophètes de l’Ancien Testament), ainsi que les apôtres Paul et Jean (Nouveau Testament). 2 autres personnages bibliques, Michée et Étienne, ont entr’aperçu le Royaume des Cieux, mais l’Écriture se fend d’une simple mention de ce qu’ils ont vu, et d’aucune description (2 Chr. 18:18; Ac. 7:55).

    Par la suite, seuls 3 d’entre eux ont écrit à propos de ce qu’ils ont vu, avec de maigres détails (És. 6:1-4 ; Éz. 1, 10 ; Ap. 4-6). Chacun d’eux a mis l’accent sur la majesté de Dieu, comme il se doit. Ils ont également mentionné leurs propres peur et honte en présence d’une telle gloire. Ils n’avaient rien à dire sur les caractéristiques banales qui ressortent de manière si remarquable dans les contes de fée modernes sur le paradis (des pique-niques, des jeux, des attractions pour mineurs, des visages familiers, des conversations bizarres et ainsi de suite). Paul n’a donné aucune description réelle du ciel, il a juste dit qu’il n’est pas permis à un homme de raconter ce qu’il a vécu (N. B. : certaines personnes déforment les textes en prétendant que c’était une EMI que Paul avait eu après sa lapidation en Ac. 14:19, mais il s’agit d’une inférence logique sans fondement). Bref, les descriptions bibliques du ciel auraient du mal à diverger de manière plus radicale des récits fantaisistes d’aujourd’hui sur le paradis.

    Lazare de Béthanie tomba malade et mourut, et son corps gisait en décomposition dans une tombe pendant 4 jours lorsque Jésus le ressuscita (Jn. 11:17). Jean consacre un chapitre entier de son évangile à la façon dont Jésus l’a ramené d’entre les morts. Mais il n’y a pas un indice ni une trace, où que ce soit dans les Écritures, de ce qui est arrivé à l’âme de Lazare pendant ces 4 jours. Idem pour chaque personnage de l’Écriture jamais ressuscité, depuis le fils de la veuve, ressuscité par Élie en 1 Ro. 17:17-24, jusqu’à Eutyche, guéri par Paul en Ac. 20:9-12. Pas un seul personnage biblique n’a jamais légué à la postérité son expérience post-mortem dans la dimension des âmes des défunts.

    L’intérêt actuel envers le paradis, les anges, et l’au-delà découle en bien trop grande partie de la curiosité charnelle. Les chrétiens ne devraient pas l’encourager ni en faire l’éloge. Toute recherche qui diminue la confiance des personnes envers la véracité et l’autorité de la Bible attire de graves dangers spirituels, surtout si cela scandalise les âmes mal affermies en les conduisant à la superstition, le gnosticisme, l’occultisme, les philosophies New Age ou tout autre type de confusion spirituelle. Ce sont sans conteste les chemins les plus arpentés par ceux qui nourrissent un désir morbide d’informations détaillées au sujet de la vie après la mort, et qui dévorent les histoires de prétendus rescapés du royaume des morts.

    L’Écriture condamne ce désir. L’Ancien Testament considère toute tentative de communiquer avec les trépassés comme un péché comparable au sacrifice de nourrissons aux faux dieux (De. 18: 10-12). Il ne dit pas grand-chose sur la destinée post-mortem des âmes, mais il interdit strictement au peuple de Dieu de chercher à se renseigner davantage là-dessus de sa propre initiative. La nécromancie constituait une caractéristique majeure de la religion égyptienne. Elle a aussi dominé toutes les religions connues parmi les Cananéens. Mais en vertu de la loi de Moïse, ce péché méritait la mort (Lév. 20:27).

    Le Nouveau Testament ajoute beaucoup à notre compréhension du ciel (et de l’enfer), mais nous ne devons pas mettre nos propres idées subjectives, ni les conclusions fondées sur notre expérience, sur un pied d’égalité avec ce que Dieu a révélé à travers sa Parole infaillible. En effet, nous avons interdiction formelle d’aller au-delà ce qui est écrit dans toutes les questions spirituelles (1 Co. 4:6).

    Ceux qui cherchent à en savoir plus que ce que l’Écriture nous dit au sujet du ciel pèchent : « Les choses cachées sont à l’Éternel, notre Dieu ; les choses révélées sont à nous et à nos enfants, à perpétuité, afin que nous mettions en pratique toutes les paroles de cette loi » (De. 29:29). Les limites de notre curiosité se trouvent ainsi établies par la limite de la révélation biblique.

    Qu’est-ce qu’un chrétien doit penser des NDE/EMI ?
    Charles Haddon Spurgeon (19/6/1834–31/1/1892), le « prince des prédicateurs »

    Pour reprendre les mots de Charles Spurgeon :
    « C’est un peu le paradis en ce bas monde lorsque l’on imagine des choses agréables. Mais ne pensez jamais que l’imagination peut imaginer le Paradis. Fût-elle sublimissime, fût-elle libre comme jamais de la poussière de la terre, fût-elle soutenue par la plus grande connaissance, et tenue constante par la plus extrême prudence, l’imagination ne peut pas créer de Paradis. “Elles ne sont pas entrées dans le cœur de l’homme, les choses que Dieu a préparées pour ceux qui L’aiment.” L’imagination est bonne, mais pas pour nous faire une idée des cieux. Vous vous apercevrez que vos cieux imaginaires sont une erreur ; si vous y avez entassé de beaux châteaux, vous vous apercevrez que ce sont des châteaux en l’air, et ils disparaîtront comme de minces nuages avant la tempête. Car l’imagination ne peut pas créer de Paradis. “Ce que l’œil n’a pas vu, ce que l’oreille n’a pas entendu, ce qui n’est pas monté au cœur de l’homme, Dieu l’a préparé pour ceux qui l’aiment”. »2

    Ce que Dieu a révélé dans l’Écriture représente la seule source légitime de claire compréhension du royaume céleste. En fait, la parole écrite de Dieu nous donne une image remarquablement claire et complète du ciel et du monde spirituel. Mais elle laisse beaucoup de questions sans réponse.

    Nous devons accepter les limites que Dieu Lui-Même a mises sur ce qu’Il a révélé. C’est pure folie que de spéculer sur ce sur quoi l’Écriture garde le silence. C’est un tort scandaleux d’essayer d’enquêter sur les mystères spirituels avec des moyens occultes. Et il est extrêmement dangereux d’écouter quelqu’un qui prétend en savoir plus sur Dieu, le ciel, les anges, ou l’au-delà que ce que Dieu Lui-Même nous a révélés dans les Écritures.

    1. « Heaven Is for Real: A Little Boy’s Astounding Story of His Trip to Heaven and Back ». Revenir au texte.
    2. Spurgeon, C. H., « The New Park Street Pulpit», 6 vols. (Londres : Passmore & Alabaster, 1856), 2:18.Revenir au texte.

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  • Est-ce Dieu ou Satan qui a poussé David au recensement ?

    2 Samuel 24:1 : « La colère de l’Éternel s’enflamma de nouveau contre Israël, et il excita David contre eux, en disant : Va, fais le dénombrement d’Israël et de Juda. »

    1 Chroniques 21:1 : « Satan se leva contre Israël, et il excita David à faire le dénombrement d’Israël. »

    Affirmons d’emblée une chose : nous pouvons être sûrs que Dieu n’est pas l’auteur du péché et qu’Il ne tente aucun homme au péché (Ja. 1:13) cool. Un recensement n’est pas un péché en soi, mais Ex. 30:12-16 donne des instructions précises sur son exécution sous peine de fléau, et celui de David ne les a pas suivies. David a fait preuve d’orgueil et il voulait juste afficher sa propre puissance au lieu d’agir selon sa foi.
    Or, voilà-t-il pas que 1 Chr. 21:1 nous dit que Satan a excité David à faire le dénombrement d’Israël. Comment concilier cela avec 2 Sam. 24:1 oh ? Est-ce Dieu qui a incité David à faire recenser Israël, ou est-ce Satan arf ?

    La colère de Dieu envers le péché d’Israël

    L’Éternel avait de quoi diriger Sa colère contre Israël à cette époque-là. Les Israélites, ingrats envers les bénédictions dont ils bénéficiaient sous le gouvernement de David, avaient une étrange propension à prendre part aux rébellions menées envers David d’abord par Absalom (2 Sam. 15:1-12), ensuite par Schéba, fils de Bicri (2 Sam. 20:1-2). Il y avait des conflits constants entre les commandants des armées, et Joab a commis sans scrupules plusieurs meurtres (2 Sam. 3:27, 18:14, 20:10). Nous avons des raisons de penser que leur paix par rapport aux ennemis extérieurs et la prospérité du pays sous le règne de David les avait rendus sûrs d’eux et charnels, d’où la colère de Dieu.

    Satan tente activement, Dieu permet la tentation

    Satan, en tant qu’Adversaire, a suggéré ce recensement car il s’agissait d’une occasion à inciter à un péché, tout comme il a aussi mis dans le cœur de Judas de trahir le Christ. Les Écritures mentionnent souvent que Satan ne fait que ce que Dieu lui permet de faire ; en l’occurrence, il a permis à Satan de tenter David. Satan a agi, tandis que Dieu n’a fait que retirer Sa grâce, et le grand Adversaire a prévalu contre le roi. (Pour d’autres exemples de Dieu permettant la tentation et celle-ci Lui étant attribuée, voir 2 Sam. 16:7-13 ; 1 Ro. 22:20-23 ; Ps. 105:24-25.) Dieu, juste juge, a permis cela en l’occurrence, avec l’idée que de ce péché de David, Il prendrait l’occasion pour punir Israël pour d’autres péchés, pour lesquels Il aurait pu à juste titre les punir même sans ça.

    Il convient de noter que lorsque Dieu a un plan en tête, il permet parfois à Satan et ses démons de faire ce qu’ils veulent (par exemple, mentir et causer catastrophe et mort) alors qu’en fait, ils exécutent Sa volonté (qui, ici, consistait à punir Israël pour leur idolâtrie et leur méchanceté). Quelques exemples bibliques : 2 Chr. 18:18-22 (version Semeur), où Dieu permet à un démon d’utiliser les faux prophètes pour convaincre Achab d’aller à la bataille et, finalement, à sa mort, et Job. 1-2, où Satan persécute Job.

    Dieu a jugé le péché d’Israël et ils ne se sont pas repentis

    Rappelez-vous que Dieu a apporté la famine sur la nation pour le péché de la maison de Saül (2 Sam. 21:1), famine qui, selon Ussher et Nolen Jones, venait de se terminer l’année précédente.1 Après le recensement, Dieu a décidé une peste de 3 jours pour le péché de David. Peut-être que cette famine est venue pour que les dirigeants du peuple apprissent à reconnaître le jugement de Dieu, à soupçonner que leurs péchés en constituaient la cause et à se repentir et se tourner vers Dieu. Cela aurait eu une grande influence sur la repentance nationale et la réforme, ce qui aurait poussé les gens à apprendre à prier pour les personnes en autorité, pour que Dieu les préservât du péché, parce que si les dirigeants s’engagent ouvertement dans le péché, toute la nation languit (Pr. 29:2). En effet, il nous est ordonné de prier pour les personnes en autorité (1 Ti. 2:1-3), car cela est agréable à Dieu. Mais (vous et moi pouvons le dire par expérience), nous ne voyons pas de repentir de ce genre chez les dirigeants ni les personnes qui se livrent à la rébellion ouverte, apparemment à la moindre incitation.

    Le plan de Satan, mais l’intervention de Dieu

    L’auteur de 1 Chroniques attribue cette histoire de recensement à Satan, qui voulait s’opposer à Israël et lui faire autant de mal que possible, peut-être même espérait-il détruire l’oint du Seigneur (David ou Salomon) qui aurait mis fin à la lignée terrestre par laquelle le Christ devait venir. Mais Dieu voulait punir Israël pour ses péchés (notamment la rébellion), et il a permis à Satan de tenter David pour qu’Il pût éradiquer les traîtres qui méprisaient le Seigneur et Son oint.

    Il n’y a pas de problème à réconcilier les 2 versets cités au début de l’article. Toute tentation est permise, mais pas causée, par Dieu. Quand les esprits mauvais nous tentent, ils ne le font que par permission (Job. 1:12, 2:6 ; Luc. 22:31).

    Dieu contrôle tout

    L’auteur de 2 Samuel (probablement Nathan ou Gad) a choisi de montrer toute cette affaire sous l’angle ultime de Dieu contrôlant toutes choses, tandis que l’auteur de 1 Chroniques (probablement Esdras) voulait mettre en évidence le complot satanique et la manière dont Dieu a utilisé un outil pour Son jugement. C’est le même récit avec des emphases différentes. Cela se tient, car Nathan et Gad proclamaient le contrôle total de Dieu sur toutes les affaires des hommes, et qu’Il prédit les événements. Esdras, lui, était un prêtre qui avait plus à cœur de souligner la sainteté de Dieu, et sa haine du péché – la trahison et l’idolâtrie étant 2 des plus odieux, et ceux auxquels Israël était le plus enclin. Le « point d’orgue » ici est que Dieu juge et punit le péché, et expurge son levain de Son peuple (cf. 1 Cor. 5:6-8). Satan avait à cœur le mal pour David et pour Israël, mais Dieu, le bien de la nation sur le long terme cool ; Il a ainsi permis à Satan de provoquer David.

    En tant que chrétiens, le doute pèse quelquefois sur nous, alors gardons à l’esprit la promesse que ce que nous ne connaissons pas encore, nous le saurons plus tard. Continuons à creuser dans cette mine inestimable que représente la Parole inspirée.

    1. Ussher, J., « The Annals of the World », pp. 62–63 ; Jones, F. N., « The Chronology of the Old Testament », p. 100. Revenir au texte.

    12 commentaires
  • Qu’est-ce qu’un chrétien doit penser des attentats terroristes du 13/11/2015 ?

    Si la destination de cet article un peu particulier reste avant tout didactique, dans l’esprit de ce blog, il s’apparentera aussi à un « coup de gueule ». Je ne suis qu’un être humain, je l’assume, et ces événements me révoltent au plus haut point. Aussi, je m’excuse par avance si j’en viens à m’exprimer ab irato, mais disons-nous bien que la colère ne constitue pas un péché en elle-même (Dieu Lui-Même se met en colère, dans le cadre de Sa justice parfaite) ; la Bible nous engage à l’éviter car elle nous entraîne souvent à faire n’importe quoi. En tout état de cause, je tiens à le répéter, je m’excuse d’avance si mes propos sont (encore) plus tranchants que d’habitude. Je ne suis pas M. Spock.1 Je tâcherai de m’en tenir à l’Écriture : « Si vous vous mettez en colère, ne péchez point ; que le soleil ne se couche point sur votre colère » (Éph. 4:26 ; je commence cet article en début de soirée, j’ai encore le temps smile).

    Pourquoi Dieu permet-Il de telles vilénies ?

    Clinton Richard Dawkins
    Clinton Richard Dawkins (26/03/1941–), le « rottweiler de Darwin »

    Je parie ce que vous voulez qu’au lendemain de ces attentats, nombre de personnes, et pas uniquement des incroyants, se posent la question plus haut. Les athées, notamment, y voient un argument-massue en faveur de l’inexistence de Dieu. Richard Dawkins, pour ne citer que lui, n’a de cesse de rappeler les atrocités commises par les humains au nom de Dieu. Mais dites-vous bien qu’avec ce raisonnement, ils se tirent une balle dans le pied.
    En effet, ils disent cela parce que ce qui s’est passé les horrifie, et à juste titre, car leur conscience leur fait savoir que c’est horrible. Mais qu’est-ce que la conscience ? C’est la capacité innée à différencier le bien du mal, que certains appellent la Loi Morale. Elle nous différencie des animaux, capables de faire le bien mais seulement de manière instinctive ; ils ne savent pas ce qu’est le bien et le mal. Or, le simple sens commun nous le dit, les lois ne viennent pas de nulle part, elles sont toujours décrétées par un législateur. Qui a insufflé en nous cette connaissance (à ne pas confondre avec la connaissance du bon et du mauvais acquise par Adam et Ève lorsqu’ils croquèrent le fruit défendu), cette petite voix qui nous impose de faire ce qui est bien, qu’importe la difficulté ou le danger, sinon notre Créateur.
    Mais, si Dieu n’existe pas, s’Il ne nous a pas créés de manière miraculeuse, si nous descendons tous de microbes, comme l’Éducation Nationale en exige l’enseignement exclusif, qu’est-ce qui empêche ces terroristes de commettre leurs abominations ? Rien ! Au final, ils ne font que de la sélection naturelle en éliminant les faibles, ce qui est censé améliorer la race humaine…

    Une seule raison, à la base, nous permet d’affirmer que les actions de ces terroristes sont mauvaises : nous disposons d’une autorité absolue à laquelle nous référer. Si celle-ci n’existe pas, alors chacun ne pourrait-il pas simplement faire ce qui est juste à ses propres yeux ? Sans la Bible comme autorité, il n’y a aucun fondement à partir duquel dénoncer l’abomination du terrorisme. Mais lorsque nous partons de la parole de Dieu, notre autorité suprême, nous pouvons déclarer que le terrorisme est mal parce que Dieu nous ordonne de ne pas assassiner les gens (Ex. 20:13 (version Ségond 21)). En outre, c’est mal parce que chaque personne a été créée de manière spéciale à l’image de Dieu, d’où une immense valeur intrinsèque. L’Écriture lie sans ambiguïté la création à l’image de Dieu à l’ordre de ne pas tuer (Gen. 9:6).

    Mais certains vont peut-être dire : « Ça ne répond pas à la question de savoir pourquoi ces tueries arrivent si Dieu existe mad ! » Et pourtant, la réponse ne casse pas 3 pattes à un canard : ce n’est pas Dieu qui est responsable de cette ignominie, ni de tous les autres qui se commettent sous le Soleil, mais nous ! Nous, les humains, parce que notre ancêtre primordial et chef fédéral a commis un crime de lèse-Majesté contre Dieu : il Lui a fait savoir, en gros, qu’il n’avait pas besoin de Lui et qu’il avait décidé de se constituer le Dieu de sa propre vie (péché que nous retrouvons aujourd’hui sous le nom d’humanisme séculier, voir plus bas). Comme nous sommes ses descendants, pécheurs tout comme lui, nous commettons sans arrêt des fautes envers Dieu, envers notre prochain, envers la Création, etc. Et après, tout comme notre ancêtre, nous attribuons la faute à Dieu (Gen. 3:12) no.
    Mais gloire à Dieu ! Celui-Ci, dans Son amour, ne nous a pas laissés pourrir dans notre propre corruption : Il a envoyé Jésus Christ, Son Fils unique,2 « Dieu né de Dieu, engendré, non pas créé », pour prendre sur lui la peine (ou pour payer l’amende si vous préférez) que méritaient nos péchés, si bien que nous pouvons nous mettre en règle avec Lui de manière très simple et très difficile à la fois : en reconnaissant Jésus Sauveur de notre vie, en déposant les armes de notre rébellion pour Le reconnaître comme Seigneur de notre être.
    Au moment de notre conversion, la 3e Personne de la Trinité, à savoir le Saint Esprit, vient résider en nous pour nous rendre meilleurs, toujours plus conforme aux justes exigences de la Loi de Dieu. De plus, nous obtenons un aller simple gratuit pour le monde à venir, que Dieu créera en lieu et place de ce monde pourri, où il n’y aura plus de terrorisme ni aucune autre abomination de ce genre.
    En fait, « Il essuiera toute larme de leurs yeux, la mort ne sera plus et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car ce qui existait avant a disparu » (Ap. 21:4).

    Eh oui, ça va beaucoup plus loin que les promesses très terrestres du Coran envers ceux qui auront suivi l’islam. Et puisque nous en parlons, abordons ce sujet épineux sans hargne inutile, mais sans langue de bois non plus.

    L’Islam est une menace

    Avant toute chose, je tiens à préciser une chose primordiale : je ne suis pas musulmophobe mad (ça va vite, ce genre de choses, dans notre société), je n’ai rien contre les musulmans. Je vis dans un quartier à majorité musulmane, ce sont de très braves gens, amicaux, débonnaires et intègres. Par contre, je n’ai aucune pitié ni aucune considération envers la doctrine de l’islam. Dans la société française, comme l’a si bien dit Philippe de Villiers, la christianophobie est une simple opinion. Vous pouvez peindre des choses comme « Piss Christ » ou traiter Celui-Ci de tous les noms d’oiseaux possibles et imaginables sur la place publique, ça passe crème. Par contre, l’islamophobie, elle, constitue un délit passible d’emprisonnement (ou de meurtre). Et maintenant, tous en chœur : 2 poids, 2 mesures mad (et tant pis pour le gouvernement Valls) ! Qu’importe, la France reste un pays de liberté d’expression (pour l’instant), je sais ce que je risque en publiant ceci en France : ma vie, potentiellement.

    Edit 24/03/2016 : Voyez toutefois ici. Ce blog est en constante évolution, et je ne conserve la partie entre crochets que pour archive.

    [Les musulmans de mon quartier sont assez représentatifs de la grande majorité des musulmans. Mais il faut bien saisir une chose : ce ne sont pas de braves gens parce qu’ils suivent l’exemple de Mahomet décrit par le Coran, mais parce qu’ils suivent leur conscience qui, comme je l’ai dit plus haut, leur provient du Dieu de la Bible ! D’ailleurs, certains musulmans font preuve de tant de gentillesse et d’honnêteté que l’on a plus l’impression qu’ils suivent l’exemple d’un prophète fort différent de Mahomet, un certain personnage historique crucifié vers l’an 30 de notre ère, et dont les disciples ont sacrifié leurs vies pour déclarer qu’Il a ressuscité 3 jours après, si vous voyez ce que je veux dire cool...

    En fait, les responsables des attentats d’hier, ainsi que les Coulibaly et autres Oussama Ben Laden, sont les vrais musulmans, car l’islam, le vrai (pas le « modéré », une imposture théologico-intellectuelle no) représente une idéologie fasciste et conquérante, qui n’admet pas la dissension et cherche à établir sa suprématie sur la planète. Eh oui, c’est bel et bien ce que le Coran prêche, il suffit de le lire en entier pour s’en rendre compte, et tous les gens honnêtes qui l’ont fait vous diront la même chose.

    On accuse souvent les médias de dépeindre tous les musulmans comme des terroristes. En fait, c’est tout le contraire : les médias euphémisent la composante islamique des actes de terrorisme (je vous l’avais bien dit que je ne ferais pas dans la langue de bois). Ils font de la lèche à l’islam en omettant autant que possible le mot « musulman » ou « islamiste » en décrivant les jihadistes, sauf adjoint aux épithètes « extrémiste » ou « fondamentaliste ».

    Certains vont peut-être me citer Sourate 2:190, 193 pour me montrer que la jihad décrite par le Coran met en évidence des règles de guerre que les jihadistes actuels ne respectent pas, mais le problème, c’est que l’islam comporte une doctrine nommée « Naskh » (نسخ), ou abrogation, qui décrète que s’il y a un conflit entre 2 passages du Coran, passage le plus tardif abroge l’autre.

    De nombreux versets du Coran font l’apologie de la patience face aux moqueries des incrédules, tandis que d’autres versets incitent à la guerre contre les infidèles. Les premiers sont liés à la phase mecquoise (antérieure dans le temps) de la vie de Mahomet, lorsque les musulmans étaient trop peu nombreux et faibles pour faire autre chose que d’encaisser les insultes et les outrages ; les derniers sont en rapport avec la phase médinoise, où le «  Prophète » avait acquis un bon nombre de fidèles et, partant, la force de riposter à ses ennemis. La contradiction entre les 2 ensembles de versets indique que différentes situations appellent des réglementations différentes.

    Sayyid Qutb a noté 4 étapes dans le développement du jihad :

    1. Alors que les 1ers musulmans restaient à la Mecque avant de fuir à Médine, Allah ne leur permettait pas de se battre
    2. L’autorisation est accordée aux musulmans de lutter contre leurs oppresseurs
    3. Allah commande aux musulmans de combattre ceux qui les combattent
    4. Allah ordonne aux musulmans de lutter contre tous les polythéistes.

    Il considère que chaque étape doit être remplacée par l’étape suivante dans cet ordre, la 4e étape devant rester permanente.

    La majorité des textes du Coran identifient le jihad comme une guerre physique (et pas juste une guerre contre ses mauvais penchants gna gna gna), et, d’un point de vue islamique, la manière dont Allah établira son royaume sur Terre. Ils ne nécessitent pratiquement pas d’interprétation métaphorique, et il n’y a rien dans les textes sacrés de l’islam qui suggère un confinement à une période bien particulière, contrairement à ce que prétendent certains musulmans bien intentionnés mais très mal informés. De même, à partir des ahadith et des 1ères biographies de Mahomet, il est tout aussi évident que la communauté musulmane primitive a compris ces textes coraniques comme à prendre littéralement. Ainsi, sur le plan historique, depuis l’époque de Mahomet, le jihad, guerre physique pour répandre le message de l’Islam, a constitué une réalité pour la communauté musulmane. Par conséquent, ce n’est pas une surprise quand les jihadistes modernes en appellent avec une facilité déconcertante à ces écrits de base pour justifier leurs actions, et je ne mentionne même pas leurs imams qui enseignent la théorie et l’art du terrorisme.

    Même en admettant que 99 % des quelque 1,8 milliards de musulmans dans le monde ne sont pas pro-jihad, ça en laisse quand même 18 millions. D’après l’expérience personnelle du Pr. Daniel Shayesteh, ex-musulman, « la différence entre un musulman traditionnaliste et un musulman fondamentaliste est de 15 mn. » C’est le temps qu’il a pris pour être convaincu que la violence fait partie intégrante du jihad. Et c’est normal, car la plupart des musulmans connaissent mal le Coran, alors quand on leur montre des sourates comme la 8:12 (« Et ton Seigneur révéla aux Anges : “"Je suis avec vous : affermissez donc les croyants. Je vais jeter l’effroi dans les cœurs des mécréants. Frappez donc au-dessus des cous et frappez-les sur tous les bouts des doigts. »), comment voulez-vous qu’ils n’obéissent pas, eux qui désirent sincèrement obéir à Dieu ?

    Qui plus est, c’est un fait de l’Histoire bien connu que la majorité silencieuse ne compte pas. La majorité des Allemands des années 1930 et 1940 n’avaient sans doute aucune envie que l’Allemagne s’engageât dans une guerre totale et s’attelât à l’extermination des Juifs, mais ça n’a pas empêché la 2e Guerre Mondiale ni les camps de la mort (souvenez-vous du choc à la libération des camps). Et le succès des actes terroristes des jihadistes repose en grande partie sur les réactions, ou plutôt l’absence de réelle réaction adoptée par nos millions de pacifiques concitoyens musulmans. Tout d’abord, nous ne voyons guère de ferme condamnation de leurs actes terroristes par la communauté musulmane. De plus, les terroristes reçoivent une assistance directe ou indirecte dans le silence de leurs coreligionnaires. Il n’est pas possible que les terroristes puissent poursuivre leurs opérations, obtenir des explosifs, fonder et faire tourner des camps d’entraînement terroristes et amasser de l’argent à l’insu de tous les autres musulmans, qu’il s’agisse des représentants du gouvernement, des banquiers, des membres de la famille, des amis ou des voisins. Songez-y : vous avez déjà entendu parler d’une large condamnation par les musulmans des actes meurtriers de leurs coreligionnaires commis au nom de « leur » Dieu ? En fait, il y a plutôt eu de la jubilation et des danses dans les rues à la suite des attaques musulmanes contre les Occidentaux. Même ce qui s’est passé après Charlie Hebdo consistait en du moutondepanurgisme dû au mélo joué par les médias plutôt qu’un vrai mouvement de protestation.]

    Non, l’islam et le christianisme ne sont pas pareils

    Les musulmans déclarent qu’ils respectent Jésus et d’autres figures bibliques, ce qui a amené beaucoup de gens à penser que l’islam pourrait constituer une révélation « additionnelle » du Seigneur, construite sur un fondement biblique. Les médias n’arrangent pas les choses en clamant à cor et à cri que l’islam et le christianisme, à la base, c’est la même chose. Toutefois, il y a d’énormes différences entre le Coran et la Bible (à commencer par l’Histoire décrite dans la Genèse, sur laquelle l’Évangile se fonde clairement). Ce fait est compatible avec l’affirmation chrétienne que la Bible constitue la seule et véridique révélation du Créateur, et que le Coran, malgré quelques ressemblances superficielles, représente une grossière contrefaçon de Son enseignement.

    La Bible enseigne un Dieu d’amour pour Qui la mort et la souffrance ne font pas partie de Sa Création originale ; le péché a arraché le monde à sa perfection originelle. En revanche, faisant chorus avec les corruptions doctrinales évolutionnistes théistes de la Bible, d’après le point de vue coranique, la mort et la souffrance sont intrinsèques à la Création, une partie naturelle de l’état des choses. Sans surprise, donc, la vision du monde de l’islam conduit à une compréhension radicalement différente de la nature de Dieu, de l’humanité, du salut et du monde en général. Cela affecte non seulement la vision du monde des individus, mais celle de cultures entières.

    Faire la liste de toutes les occurrences où les enseignements de la Bible et du Coran diffèrent serait bien trop long, toutefois, ceci devrait suffire pour que l’esprit ouvert comprenne que Bible et Coran sont absolument incompatibles :

    1. D’après la Bible, le salut nous vient de Jésus Christ (Jn. 14:6 ; Ac. 4:12), tandis que le Coran dit que ce n’est que par l’islam (l’obéissance à Allah et son prophète Mahomet) que l’on peut éviter la « fournaise ardente » (Sourates 3:85 ; 48:13).
    2. D’après la Bible, comme exposé plus haut, l’homme est né avec une nature pécheresse (Ps. 51:5 ; Rom. 3:23), mais d’après l’islam, l’homme est né innocent. Le Coran dit que le péché est acquis (Sourates 4:111 ; 6:120 ; 24:11).
    3. Le Coran nie la tri-unité de Dieu.3 Les musulmans n’appellent pas Allah « Père », car, pour eux, aucun homme ne peut être « enfant de Dieu » : « Les Juifs disent : “Uzayr est fils d’Allah” et les Chrétiens disent : “Le Christ est fils d’Allah”. Telle est leur parole provenant de leurs bouches. Ils imitent le dire des mécréants avant eux. Qu’Allah les anéantisse ! Comment s’écartent-ils (de la vérité) ? Ils ont pris leurs rabbins et leurs moines, ainsi que le Christ fils de Marie, comme Seigneurs en dehors d’Allah, alors que l’on ne leur a commandé que d’adorer un Dieu unique. Pas de divinité à part Lui ! Gloire à Lui ! Il est au-dessus de ce qu’ils [Lui] associent. » (Sourate 9:30-31)
    4. Selon la Bible, nous sommes sauvés par la grâce obtenue au moyen de la foi seule en Jésus Christ seul, « afin que personne ne se glorifie » (Éph. 2:8-9). Mais d’après le Coran : « Ceux dont la balance est lourde seront les bienheureux ; et ceux dont la balance est légère seront ceux qui ont ruiné leurs propres âmes et ils demeureront éternellement dans l’Enfer. »
    5. La Bible dit que Dieu est amour (1 Jn. 4:8, 16). Par contre, j’offre 5 paquets de chocolat de ménage à celui qui arrive à me trouver ça dans le Coran…

    L’humanisme laïque est un poison

    Sir Julian Huxley
    Sir Julian Huxley (22/6/1887–14/2/1975)

    Jusqu’ici, j’ai surtout descendu l’islam dans les flammes. Mais un fléau incomparablement pire gangrène la France comme le venin de la tarentule depuis incomparablement plus longtemps, et il a pour nom l’humanisme laïque.
    « Qu’est-ce que c’est que cette bestiole ? » vous dites-vous peut-être. L’humanisme, comme l’indique son étymologie, veut dire que l’homme se place au-dessus de tout, et l’adjectif « laïque » (ou « séculier ») indique un évincement de la religion (au sens étymologique de notre rapport à la divinité). Pour cette raison, on parle parfois d’« humanisme athée ».
    C’est la religion de la France depuis plusieurs siècles déjà. Oui, oui, je sais, j’ai dit que l’humanisme séculier cherche à évincer la religion, mais j’ai ajouté que je parle là du rapport à la divinité. Voyez plutôt ce que Julian Huxley, le petit-fils de Thomas Huxley, « le bouledogue de Darwin », avait à dire à ce sujet :
    « Une religion est essentiellement une attitude envers le monde dans son ensemble. Ainsi l’évolution, par exemple, peut se révéler un principe de coordination des croyances et des espoirs des hommes aussi puissant que Dieu l’était dans le passé. Ces idées sous-tendent les diverses formes de rationalisme, le mouvement éthique et l’humanisme scientifique. […] Humanisme : Une perspective qui place l’homme et ses préoccupations au centre des intérêts. L’humanisme moderne, qui abolit le christianisme traditionnel, se caractérise par sa foi en le pouvoir des êtres humains de créer leur propre avenir, collectivement et personnellement. »4

    John J. Dunphy
    John J. Dunphy

    Les établissements scolaires et universitaires en sont les temples. Cette citation de John J. Dunphy, membre de la British Humanist Association, vous en convaincra :
    « Je suis convaincu que la bataille pour le futur de l’humanité doit être livrée et gagnée dans les salles de classe par des enseignants qui perçoivent correctement leur rôle en tant que prédicateurs d’une nouvelle foi : une religion de l’humanité qui reconnaît et respecte ce que les théologiens appellent l’étincelle de la divinité dans tous les êtres humains. Ces enseignants doivent incarner la même dévotion désintéressée que les prédicateurs fondamentalistes les plus enragés, car ils seront des ministres du culte d’une autre sorte, qui utiliseront une salle de classe au lieu d’une chaire pour transmettre des valeurs humanistes dans tous les sujets qu’ils enseignent, quel que soit le niveau éducatif – crèche préscolaire ou grande université d’état. La salle de classe doit devenir et deviendra une arène de conflit entre l’ancien et le nouveau – le cadavre pourrissant du christianisme, avec tous les maux et la misère qui vont avec, et la nouvelle foi de l’humanisme

    « Ce sera sans aucun doute un lutte longue, ardue et douloureuse, parsemée de beaucoup de chagrin et de larmes, mais l’humanisme émergera triomphant. Il le faut, si nous voulons que la famille de l’humanité survive. »5

    Vous n’êtes pas sans savoir que la Bible commence par cette déclaration : « Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre » (Gen. 1:1). L’existence de Dieu y est présumée, elle va de soi. Ps. 14:1 (verset sur lequel les athées font une fixette) nous dit : « L’insensé dit en son cœur : Il n’y a point de Dieu ! Ils se sont corrompus, ils ont commis des actions abominables ; il n’en est aucun qui fasse le bien. »

    Nous voyons ici que la Bible associe des pensées corrompues sur Dieu – la négation de Son existence même – à une vie morale corrompue. Oui, si Dieu n’existe pas, s’il n’y a pas eu de Créateur pour établir des lois, nous sommes condamnés à dériver sur le plan moral (oui, je sais, je rabâche, mais « répétition est œuvre de pédagogie » asqip smile). Quand les Israélites oubliaient leur Créateur (au temps des Juges), « chacun faisait ce qui lui semblait bon » Jg. 21:25) et le chaos régnait.

    La même chose se passe aujourd’hui, et la France qui honorait Dieu jadis, reconnaissant que « Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec Lui-Même, en n’imputant point aux hommes leurs offenses » (2 Cor. 5:19), souffre aujourd’hui d’un effondrement des valeurs sans précédent, car ses habitants ont abandonné Dieu. « La justice élève une nation, mais le péché est la honte des peuples » (Pr. 14:34).

    Quand les hommes se détournent de Dieu et vivent comme s’Il n’existait pas, le péché abonde : corruption politique, mensonge, calomnie, manifestations publiques de débauche, violence criminelle, avortement, vol, euthanasie, adultère, drogue, alcoolisme, jeux d’argent et passions de toutes sortes. Dans son sillage, les malheurs économiques pleuvent, suite notamment aux augmentations d’impôts et aux dépenses croissantes du gouvernement pour construire des prisons, améliorer les systèmes de sécurité et renforcer les effectifs des forces de l’ordre ; tout cela pour régler ces problèmes.

    Lisez Rom. 1:18-32 , et vous y verrez une véritable description du monde d’aujourd’hui !

    Des millions de personnes ont souffert l’enfer et perdu la vie à cause de cette manière de penser athée (et je ne pense pas qu’aux victimes d’Hitler, de Staline et de Mao, mais aux dizaines de millions d’enfants assassinés dans le ventre de leur mère chaque année aussi). L’athéisme tue, car une absence de Dieu entraîne une absence de règles. Tout est bon ! Les athées sont les tout 1ers à vouloir dépénaliser l’avortement, l’euthanasie, la prostitution, la pornographie, à encourager la promiscuité et les perversions sexuelles, à vouloir mettre les drogues en vente libre. Toutes ces choses apportent misère, souffrance et mort. L’athéisme est la philosophie de la mort.

    Comment en sommes-nous arrivés là ?

    1. L’invention d’une cosmogonie qui permettait un athéisme agressif : l’évolution cosmique. Dieu n’a rien créé, l’Univers s’est fait lui-même. L’homme a inventé Dieu. Avant Darwin, qui ne voulait pas de Jésus comme Créateur et Sauveur avait pour seule option le déisme, la croyance en une déité créatrice inconnaissable, par opposition au Dieu de la Bible. Cela explique pourquoi les athées sont les 1ers à militer pour que l’évolution soit enseignée de façon exclusive, dans les écoles et les universités.
    2. Cette cosmogonie matérialiste fut reprise dans les universités, car elle dispose d’un grand attrait pour la fierté intellectuelle qui a cours dans ces institutions : l’homme détermine son destin, pas Dieu. Et les enseignants, les politiciens, les bureaucrates du gouvernement, les journalistes et les juges ont obtenu leur éducation « supérieure » dans ces institutions.
    3. L’évolutionnisme a alors envahi le système scolaire public, parce que les nouvelles générations d’enseignants ont reçu leur formation dans des universités évolutionnisées (laïques). Complices de cette transformation étaient ceux de l’élite dirigeante à tendance athée, qui ont promu la laïcité comme la seule voie « équitable » pour les entreprises financées par les contribuables. La dissidence (au sens ordinaire du terme) a été facilement réduite au silence par l’appel à des « experts » (en éducation, droit, science, sociologie, etc.) dans les universités !
    4. Pendant ce temps, les humanistes athées ont promu une immigration massive en provenance de pays avec une éthique non-chrétienne. Puis ils ont fait valoir le retrait du contenu chrétien de la vie publique, car il pourrait offenser un non-chrétien. Les vraies doléances des immigrés brillaient par leur rareté, mais il s’agissait d’un autre levier efficace pour imposer l’athéisme comme religion d’État.
    5. Les athées ont très activement promu leurs points de vue (la laïcité) à tous les niveaux de la société, mais surtout dans le milieu universitaire, la politique et les médias.
    6. Pendant ce temps, les chrétiens ont négligé leur devoir d’être le sel de la Terre et la lumière du monde, avec le développement généralisé d’une mentalité de « foi privée » où la « foi » se place sous un boisseau, séparée des mondes universitaire et politique. Il y a souvent beaucoup d’activité (d’ordre social) dans l’« église », mais beaucoup moins à l’extérieur.

    Et voilà, vous avez mon analyse, que je me suis évertué à fonder autant que possible sur l’enseignement de la Bible et que, par conséquent, je crois à peu près juste. Je tiens à nouveau à répéter que je n’ai rien contre les musulmans, ni contre les athées d’ailleurs. Ce sont les doctrines, les systèmes d’idées, que j’attaque, en accord avec 2 Cor. 10:5. Le christianisme constitue le seul système d’idées qui permette à un pays de prospérer, 2 millénaires d’Histoire l’ont vérifié tant et plus : ce sont les pays qui ont basé leur société, leur économie, leur science, etc. sur le christianisme qui ont le plus prospéré. Aujourd’hui, cela se vérifie avec les USA (enfin, jusqu’à récemment…). Si nous voulons faire de la France un pays où il fait bon vivre, sans risque de se faire flinguer au coin d’une rue, nous devons nous repentir de nos péchés et revenir de tout notre cœur au Seigneur Jésus Christ. Ce ne sera possible que si les chrétiens s’impliquent dans la prédication de l’Évangile. Tant que c’est encore possible sans risquer sa vie, profitons-en, car il faut garder à l’esprit que nous avons le bénéfice de la liberté d’expression, grâce au christianisme, qui prône la tolérance, la vraie, envers le prochain, et pas aux Lumières. L’Esprit de Dieu convaincra ainsi le citoyen lambda qui, lui, répandra ce message jusqu’à ce que, de fil en aiguille, il y ait assez de monde de converti pour faire pression sur nos élites dirigeantes. De cette manière, une douzaine de quidams du temps jadis ont fini par mettre un empire entier sens dessus-dessous.

    J’invite tous ceux qui ne croient pas encore en Jésus Christ en tant que Seigneur de leur être et Sauveur de leur vie, et qui lisent ceci (surtout s’ils sont musulmans ou athées) à se repentir, c.-à-d. changer de mentalité et de vie. Comme je l’ai dit, c’est d’une facilité déconcertante, mais c’est aussi très difficile, car ça implique de mettre son orgueil à la poubelle, sans compter la perspective des difficultés qui assaillent sans faille ceux qui donnent leur vie au Christ (Satan ne l’entend pas de cette oreille, ça va de soi). Mais après tout, qu’est-ce que cela comparé à un tourment éternel, loin de Dieu, la source de tout bien et tout bonheur ?

    Que Dieu vous bénisse richement ^^.

    La france a besoin de Jésus

    1. Personnage de la série télévisée et cinématographique de science-fiction Star Trek, réputé pour ses analyses et son attitude froidement logiques. Revenir au texte.
    2. N. B. : contrairement à ce qu’ont l’air de croire trop de musulmans, quand on parle de Jésus en tant que Fils de Dieu, ça ne veut pas dire que Dieu a eu un enfant d’une déesse, cela signifie, en accord avec la culture juive, qu’il En est l’Incarnation, éternellement engendré par le Père, un peu comme la lumière du Soleil est engendrée en permanence par le Soleil. Revenir au texte.
    3. Pour une excellente défense biblique de la divinité de Jésus, vous pouvez vous référer au site de l’ex-témoin de Jéhovah Eddy Goubinat. Revenir au texte.
    4. Huxley, Sir J., « Growth of Ideas. The evolution of thought and knowledge », pp. 99, 336, 1965. Revenir au texte.
    5. Dunphy, J. J., « A Religion for a New Age », The Humanist, jan.–fév. 1983, pp. 23, 26. Les italiques sont de moi. Revenir au texte.

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  • Des licornes dans la Bible ?

    La traduction de Job. 39:9-10 de la version David Martin de la Bible, la traduction francophone de la Bible qui se base de la manière la plus littérale sur le texte reçu, a de quoi troubler : « La licorne voudra-t-elle te servir, ou demeurera-t-elle à ta crèche ? Lieras-tu la licorne avec son licou pour labourer ? ou rompra-t-elle les mottes des vallées après toi ? » La version anglophone King James, qui se base aussi sur le texte majoritaire, traduit aussi par : « Will the unicorn be willing to serve thee, or abide by thy crib? Canst thou bind the unicorn with his band in the furrow? or will he harrow the valleys after thee? » Par contre, une version moderne comme la Ségond 21, qui fait plus la part entre textes majoritaire et minoritaire, dit : « Le buffle désire-t-il être à ton service ? Passe-t-il la nuit près de ta mangeoire ? L’attaches-tu avec une corde pour qu’il trace un sillon ? Traînera-t-il la herse derrière toi dans les vallées ? »

    Si vous consultez une Bible Martin en ligne, vous pourrez y vérifier qu’elle mentionne aussi la licorne en De. 33:17, Nb. 23:22, 24:8, Ps. 22:21, 29:6, 92:10, És. 34:7.

    Et pourtant les licornes n’existent pas sauf dans les contes de fées, si arf ? Pourquoi certaines versions de la Bible en font-elles mention là où d’autres (pas forcément les plus modernes puisque l’Ostervald en fait partie) parlent du « buffle » eek ? En fait, certains détracteurs de la Bible ont utilisé ce fait pour prétendre que la Bible ne représente rien de plus qu’une fable qui reprend des mythes répandus.

    Affirmons d’emblée une chose : la Bible est la parole de Dieu, elle ne parle donc pas d’animaux mythiques comme de créatures réelles. Or, dans le contexte de Job. 39, la « licorne » se retrouve aux côtés d’animaux réels, que nous connaissons bien, à savoir l’autruche, l’âne, le bouquetin, le cheval, l’aigle, etc. De plus, Dieu dit à Job que la « licorne », en gros, n’est pas adaptée aux travaux des champs parce qu’impossible à domestiquer, et qu’elle détient une grande force. Job devait donc connaître cet impressionnant animal, puisque Dieu l’a donné en exemple pour faire comprendre la grandeur de la Création et, a fortiori, la Sienne propre en tant que Créateur. Or, si la « licorne » était mythique, l’illustration de Dieu (Dieu lui-même, hein, pas Tartempion) aurait été à l’ouest.

    Il est donc probable que le mot hébreu traduit ici par « licorne », à savoir רְאֵם (re’ ém), désigne un animal disparu. Ça vous semble absurde ? Et si je vous disais qu’il existait un immense éléphant aux défenses courbées vers le bas dans le passé, me croiriez-vous ? Et pourtant le Deinotherium a existé yes :

    Deinothérium
    Deinotherium

    Les histoires de licorne ont été contées dans maintes parties du monde, dont la Chine, la Syrie, l’Inde, la Grèce antique et l’Europe médiévale. Bien qu’ayant toujours une corne à chaque fois, son corps (toujours décrit comme celui d’un cheval aux sabots fendus en Europe) a aussi été décrit de différentes manières, dont celui d’un mouton, d’une chèvre, voire d’un lièvre…

    Rhinocéros
    Rhinocéros

    Son association avec la virginité constitue un thème récurrent : bien qu’indomptable, elle affectionne de poser sa tête avec dévouement sur le sein d’une vierge, avec sa corne assurant une fin douloureuse à tous ceux qui essaieraient de la suborner bad. Marco Polo a cherché la licorne, mais il a été déçu par le rhinocéros à Sumatra (comment voulez-vous visualiser une tête aussi laide, rugueuse et boueuse sur le giron d’une vierge no ?)

    Dent de narval présentée comme une corne de licorne
    Dent de narval présentée comme une corne de licorne

    On a attribué de nombreux pouvoirs de guérison et celui de contrepoison universel à la corne de licorne (un peu comme le bézoard dans Harry Potter tongue) depuis le XIIIe siècle, et elle en est venue à faire son entrée dans la catégorie des biens les plus précieux qu’un monarque pusse posséder. Le sceptre et la couronne impériale de l’empire d’Autriche ainsi que le fourreau et le pommeau de l’épée de Charles le Téméraire auraient été constitués corne de licorne. En fait, lorsque la reine Elizabeth Ière monta sur le trône en 1558, un inventaire estima la « corne de licorne » du trésor royal de Londres à 100 000 livres, soit le prix de plusieurs châteaux, voire d’un comté entier1 intello. Évidemment le cours a chuté après la découverte du narval happy...

    — Doucement… Un peu plus bas… À droite… Plus fort…%— Comme je vivrais tranquille sans cette maudite corne…
    — Doucement… Un peu plus bas… À droite… Plus fort…
    — Comme je vivrais tranquille sans cette maudite corne…
    he

    Ambroise Paré, en 1582, a publié son « Discours de la licorne » où il s’opposait à grands renforts d’arguments à l’utilisation thérapeutique de la corne de licorne. Il y expliquait entre autres que les cornes sont utilisées à la cour du roi de France pour déceler la présence de poison dans les plats et les boissons : si la corne devient bouillante et se met à fumer, le mets est empoisonné.2 Mais ne nous y trompons pas, il y rapporte les croyances associées à la corne de licorne pour mieux les dénoncer. Ainsi, lorsqu’il écrit « La vraye licorne, estant mise en l’eau, se prend à bouillonner, faisant eslever petites bulles d’eau comme perles »,3 il ajoute qu’il en va de même pour tous les corps poreux. Ambroise Paré, dont la devise était : « Je le pansay, Dieu le guarist », représente encore un des nombreux témoignages de l’efficacité de la foi chrétienne pour chasser les superstitions cool.

    Ambroise Paré
    Portrait en médaillon d’Ambroise Paré (v. 1509/1510–20/12/1590)

    Et maintenant, c’est quoi, à la fin, cette « licorne » ? Il faut garder à l’esprit que si les manuscrits originaux de la Bible étaient inspirés et infaillibles, il n’en va pas de même pour les traductions. Traduttore, tradittore (Traducteur, traître), comme disent les Italiens. Re’ém a été traduit, selon les langues, par « licorne », « unicorn », « unicornio », « einhorn », « eenhorn », « unicornis » ou « monoceros », qui veulent tous dire « une corne ». Pourtant, il n’est pas d’exemple que re’ em ait un tel sens. En fait, plusieurs traductions juives ont laissé tel quel le terme, tellement ils étaient incertains de la créature à laquelle ce mot peut bien faire référence.

    L’Elasmotherium
    L’Elasmotherium

    Le Pr Elizabeth Mitchell, scientifique créationniste,  pense que le re’ém pourrait être l’Elasmotherium, une sorte de rhinocéros géant éteint,4 (et c’est vrai que l’on le qualifie parfois de « licorne géante »). Son crâne d’environ 8 dm de long comprend une énorme protubérance osseuse sur l’os frontal qui aurait pu tenir lieu de support pour une corne frontale massive. Elle s’appuie sur plusieurs faits :

    • le voyageur et archéologue Austin Henry Layard, dans son livre de 1849, « Nineveh and Its Remains », a fait le croquis d’un bas-relief sur un obélisque représentant une créature à une corne en compagnie de bovins à 2 cornes. Il identifie dans l’animal à une corne un rhinocéros indien.
    • Une note en marge d’És. 34:7 dans la séculaire version King James mentionne cette possibilité, et la version latine Vulgate traduit re’ém tantôt par « unicornis », tantôt par « rhinoceros ».

    L’hypothèse ne manque pas de pertinence : Elasmotherium faisait 2 m au garrot pour une longueur de 6 m ! Il avait des pattes plus longues que celles des rhinocéros, adaptées au galop, ce qui lui donnait une allure semblable à celle du cheval. De plus, il aurait vécu au Moyen-Orient, notamment en Mésopotamie, là où Job a vraisemblablement vécu, et le témoignage du voyageur médiéval Ibn Fadlan corrobore l’idée qu’il aurait vécu au moins jusqu’au Moyen-Âge. Par ailleurs, la description du karkadann persan (de Kargadan, en perse : كرگدن seigneur du désert, mot qui désigne aussi le rhinocéros) ressemble étrangement à un Elasmotherium. Fait intéressant : comme la licorne, le karkadann est subjugué par les femmes vierges et combat les autres animaux avec férocité.5

    L’aurochs (eh oui, même au singulier ça prend un s).
    L’aurochs (eh oui, même au singulier ça prend un s).

    L’hypothèse ne manque certes pas de pertinence, mais… elle n’en a pas suffisamment, pour une simple et bonne raison : la Bible elle-même dit que la licorne a 2 cornes : en De. 33:17, la version Martin nous parle des cornes d’une licorne. Il s’agit de la traduction fidèle de l’hébreu. De plus, l’archéologie nous donne un indice très important en faveur de l’identification de l’ure (clin d’œil aux cruciverbistes) en tant que re’ em : les bas-reliefs du palais d’Assurnasirpal II montrent celui-ci chassant des espèces de taureaux sauvages à une corne. Enfin, quand je dis « à une corne », c’est un abus de langage : les taureaux sauvages en question, sont présentés de profil, et la magnifique symétrie de leurs cornes a inspiré l’artiste à exprimer la beauté de l’animal en le dépeignant comme s’il n’avait qu’une seule corne (ce que les Égyptiens ne font pas). Or, cette espèce de buffle, nommée rimu en assyrien, n’est autre que l’aurochs (Bos primigenius). Tout porte à croire que l’aurochs et le re’ém biblique ne font qu’un.

    La chasse à l’aurochs représentait en effet un divertissement prisé des rois assyriens, une occasion en or de prouver sa virilité. Ainsi, Teglath-Phalasar Ier, sur une obélisque brisée, se targue d’en avoir abattu dans les montagnes du Liban.6

    Mitchell manifeste de la réserve à ce sujet : elle fait valoir que d’une part, il vaut mieux se méfier des ressemblances qui peuvent surgir des translittérations, d’autant plus que la Bible King James (1611), la Bible de Luther (1534), la Septante et la Vulgate traduisent toutes par des mots qui signifient « une corne » ; d’autre part, pour elle, De. 33:17 parle des « cornes d’une licorne » parce que ce sont Éphraïm et Manassé qui sont décrits : le verset fait référence aux cornes parce qu’il y a 2 frères en vue, et à la licorne parce que sa corne est d’une force incroyable. Mais il s’agit là de raisonnements tendancieux. Le 1er suit la même logique qui consiste à voir absolument des géants dans les Néphilim, ce qui n’est pas nécessairement le cas. Le 2e ne prend pas en compte le fait qu’« aurochs » constitue une meilleure traduction de re’ém, en De. 33:17 d’une part, avec Manassé en tant que 1ère corne de l’aurochs auquel est comparé Joseph, et Éphraïm en tant que 2e ; d’autre part, elle fait l’impasse sur plusieurs faits bibliques. Primo, l’hébreu original même parle des cornes d’une licorne, ce à quoi elle ne répond pas du tout. Secundo, le re’ém est souvent mentionné en compagnie de veaux et de taureaux dans la Bible (De. 33:17, Ps. 29:6, 92:10). Tertio, contrairement à l’Elasmotherium, l’ure, lui, a le sabot fendu, comme la licorne de la légende, et ré’ém veut bel et bien dire « bœuf sauvage » en hébreu moderne. Mitchell elle-même admet d’ailleurs que l’on retrouve des mots semblables en ougaritique, en akkadien et en araméen qui veulent dire « bœuf sauvage » ou « buffle », avec, en prime, un mot arabe dérivé qui signifie « antilope blanche ».

    Éteints depuis environ 1627, les aurochs étaient des bovins énormes. Jules César les décrivait ainsi dans « La guerre des Gaules » :
    « … un peu inférieur à l’éléphant par la taille et l’apparence, la couleur et la forme d’un taureau. Leur force et leur vitesse sont extraordinaires ; ils ne ménagent ni les hommes ni les bêtes sauvages qu’ils ont aperçu… Ils ne peuvent être rendus familiers aux hommes ni apprivoisés, même capturés très jeunes. La taille, la forme et l’apparence de leurs cornes ne diffère pas beaucoup de cornes de nos bœufs. Elles sont anxieusement recherchées, et liées aux pointes avec de l’argent, et utilisées comme verres dans les divertissements les plus somptueux. »7

    Astérix en Hispanie :)

    Les précieuses cornes des aurochs devaient symboliser une grande force pour les lecteurs antiques de la Bible. Les 1ers à avoir traduit la Bible en grec devaient savoir que l’on représentait les re’ém avec une seule corne, alors ils ont traduit par monoceros. Des peintures rupestres les représentaient déjà dans la période post-Babel, qui a vu une grande partie des clans humains s’éparpiller dans le monde et régresser à un état de sauvagerie. On peut encore voire des peintures grottesques… oh pardon, rupestres he de ces majestueux animaux aujourd’hui sur les parois de la grotte de Lascaux. Aujourd’hui, Bos primigenius est éteint mais ses descendants vivent encore dans nos étables.

    Alors, Elasmotherium ou aurochs ? Gardons à l’esprit que l’important, ce n’est pas tellement l’identité de re’ém (même si c’est passionnant), mais plutôt sa réalité et son existence passée. En effet, la parole de Dieu constitue un guide infaillible qui a fait ses preuves par l’annonce et la relation de la résurrection et de la victoire du Seigneur Jésus Christ.

    1. Giblin, J., « The truth about unicorns », p. 67, 1991. Revenir au texte.
    2. Malrieu, P., « Le bestiaire insolite: l’animal dans la tradition, le mythe, le rêve », p. 131, 1987. Revenir au texte.
    3. Paré, A., « Discours d’Ambroise Paré : À savoir, de la mumie, de la licorne, des venins et de la peste », 1582. Revenir au texte.
    4. Mitchell, E., « The New Answers Book 3 », chap. 32, 06/02/2015. Revenir au texte.
    5. Suhr, E. G., « An Interpretation of the Unicorn », Folklore 75(2), pp. 91–109, 1964. Revenir au texte.
    6. Heber-Percy, A., « A Visit to Bashan and Argob », p. 150, 1895. Revenir au texte.
    7. Cæsar, C. J., « La guerre des Gaules », liv. 6, chap. 28. Revenir au texte.

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  • La créationnistophobie des médias

    Ps. 43:1 : Rends-moi justice, ô Dieu, défends ma cause contre une nation infidèle ! Délivre-moi des hommes de fraude et d’iniquité !

    Chères lectrices et lecteurs, de passage ou assidus, c’est un plaisir de vous retrouver après cette longue absence. J’estime indispensable de publier ceci, en accord avec És. 51:12-13, ainsi que la maxime de Martin Luther King : « Ce qui m’effraie, ce n’est pas l’oppression des méchants ; c’est l’indifférence des bons. » Certes, King ne constitue pas plus une référence absolue en termes d’orthodoxie (dans le sens de conformité à la doctrine) que n’importe quel autre homme faillible et pécheur. Ainsi, selon l’article Wikipedia en français sur Margaret Sanger, la tristement célèbre eugéniste, King aurait salué son action « qui faisait le parallèle entre son propre combat pour l’égalité raciale et celui de Sanger pour le droit à la contraception. » Toutefois, il faut prendre cette information avec une poignée de sel. Primo, nous ne connaissons que trop bien le manque de fiabilité notoire de Wikipedia, où n’importe quel gamin de 14 ans nommé Kévin et joueur invétéré de League of Legends peut rajouter ce qu’il veut. Secundo, la référence donnée par l’article mène à une page d’un site de Planned Parenthood (propagande à l’horizon !) qui vous donne une erreur 404 arf

    Martin Luther King Jr.
    Martin Luther King Jr. (15/1/1929–4/4/1968)

    Pourquoi une entrée en matière si dramatique ? Pour une raison toute simple : la sphère médiatique est en ébullition depuis que Theresa May, la 1ère Ministre britannique, a dû s’allier à un parti créationniste irlandais, le DUP (Democratic Unionist Party), pour avoir la majorité à la Chambre des communes, et donc qu’un parti créationniste se retrouve parmi la majorité dans un pays d’Europe. Ébullition encore aggravée lorsque le Conseil de l’enseignement supérieur turc a fait retirer des manuels de biologie de classe de 3e la théorie de l’évolution, en vertu de son désaccord avec les valeurs turques. Toujours aussi égaux à eux-mêmes, les médias se sont répandus en raccourcis et caricatures mensongers sur le créationnisme beurk. Faisant flèche de tout bois, ils n’ont pas raté l’occasion de commettre les monumentaux sophismes de l’amalgame entre créationnismes biblique et musulman, et entre créationnisme musulman et jihadisme. Leur but plus ou moins avoué ? Jeter le discrédit sur toute tentative chrétienne de vivre sa religion, et ainsi éviter que le glorieux Évangile de notre Seigneur Jésus Christ ne libère les gens du peuple de la fange abyssale de l’humanisme athée, cette souillure qui fait d’eux de fidèles esclaves du consumérisme matérialiste. On le sait, celui-ci les pousse à acheter toujours plus de superflu à la recherche d’un bonheur factice, qui s’ingénie à les fuir comme la carotte au bout d’un bâton que le cavalier sur le dos de l’âne fait pendouiller devant son museau.

    Ainsi, le site du quotidien britannique Metro, en plus des habituelles calomnies christophobes (comme quand ils crient haro sur le baudet parce que le parti s’oppose à l’assassinat de bébés dans le ventre de leur maman, comme Hippocrate), nous apprend un truc ubuesque : l’article Wikipedia sur le DUP a été verrouillé pour un temps, histoire d’éviter de mettre les opinions du parti en lumière. Il ne s’agit pas de calomnie, mais ils laissent entendre que les énormités du 1er quidam venus auraient une valeur encyclopédique sarcastic

    Selon cet article, avant que les administrateurs ne fassent le ménage, un utilisateur de Wikipedia aurait écrit : « Le “Democratist Unionist Party” (“DUP”) est un parti politique anti-avortement, pro-cassage de catholiques et anti-gay». On voit déjà le genre no, mais il ne s’agit que d’un début.

    Un autre aurait écrit : « Les croyances fondamentales du DUP incluent une opposition inébranlable à l’homosexualité et à l’avortement, et que les dinosaures n’existent pas. Ils croient que leurs os ont été placés là par des homosexuels préhistoriques avec des intérêts nationalistes pour tromper les gens qui “pensent correctement”.» Alors ça, c’est ce que j’appelle du trolling de haut niveau oh.

    Encore un autre utilisateur aurait tenté d’écrire : « Ils croient aussi que les dinosaures ne sont pas réels. Ce sont des fondamentalistes religieux qui croient que la Terre a été créée par 2 personnages fictifs. » Cet illustre inconnu semble posséder un talent pour concentrer beaucoup d’âneries dans un espace restreint. Je me demanderai à vie l’identité de ces personnages fictifs…
    Bon, je dois avouer à mon écrasante honte oops qu’il existe des chrétiens créationnistes qui voient bel et bien dans les fossiles de dinosaures et d’autres animaux préhistoriques une duperie du diable ou quelque chose comme ça cry. L’un d’eux m’a même chu sur le râble, me traitant de suppôt de Satan, parce que je soutenais sur mon mur Facebook que dinosaures et Bible faisaient bon ménage oh. Et comme par hasard, 1 mn après, j’ai pu déterminer qu’il s’agissait d’un de ceux que j’aime à appeler les « chrétiens-crétins ». Combien d’entre eux croient-ils en des trucs aussi loufoques sarcastic ? Mais que ce soit bien clair : si, nous les créationnistes croyons aux dinosaures ! Et comment que nous y croyons ! En fait, bien que les évolutionnistes en aient fait des chevaux de bataille et une drogue-tremplin vers l’athéisme, ils constituent une bien meilleure arme entre nos mains, car il existe quantité de faits sur les dinosaures et leurs fossiles pratiquement impossibles à expliquer dans le paradigme évolutionniste, alors qu’ils cadrent à merveille avec le paradigme créationniste biblique cool.

    Un article du journal « L’Express », rédigé par un certain Christian Makarian, à la rubrique « Affaires étrangères », mérite notre attention. En effet, il représente et synthétise le mieux la malhonnêteté, la méchanceté et les mensonges avec lesquels les médias de la macronie matraquent le créationnisme. La sagesse m’oblige à taire le nom du contact créationniste grâce à qui j’en ai pris connaissance. Dans cet article, nous allons décortiquer, disséquer et réfuter point par point chaque allégation de ce monsieur mal prénommé. Je mettrai les extraits de l’article en rouge, suivis de ma réponse en dessous, à la manière typique des échanges par courrier électronique.

    Sur l’auteur

    Christian Makarian
    Christian Makarian (1957–), l’auteur de l’article en question

    Une brève recherche avec Google (ou avec n’importe quel autre moteur de recherche Internet, je ne fais de publicité pour personne wink2) nous apprend que notre individu travaille pour l’Express depuis 1999 et qu’il en fut directeur délégué de la rédaction. Parmi ses livres s’en trouve un consacré à Marie, la mère de notre Seigneur, et un autre intitulé « Le Choc Jésus et Mahomet ». 1ère information : notre monsieur est un catholique bon teint. L’ironie ne manque pas de saveur pour 2 raisons.

    Primo : voici ce que dit le catéchisme de l’Église Catholique Romaine à l’article 841, intitulé « Les relations de l’Église avec les musulmans » :
    « Le dessein de salut enveloppe également ceux qui reconnaissent le Créateur, en tout premier lieu les musulmans qui, en déclarant qu’ils gardent la foi d’Abraham, adorent avec nous le Dieu unique, miséricordieux, juge des hommes au dernier jour (LG 16 ; cf. NA 3). »
    Ainsi, en parlant d’un « choc entre Jésus et Mahomet », notre « fidèle » catholique se tient en opposition avec l’enseignement de son église happy, censé faire autorité au même titre que la parole de Dieu pour lui ! En même temps, et vous vous en rendez sans doute compte, on ne sait trop la réelle allégeance spirituelle de ce genre de personnes qui, comme la chauve-souris de la fable, déclarent tantôt appartenir à la gent des cieux sous le croc de la belette, tantôt à la gent terricole sous la griffe du chat no

    N. B. : je ne crois bien sûr pas que les musulmans obtiendront le salut sans se soumettre à la Seigneurie de Dieu le Fils, car cela va à l’encontre directe des Saintes Écritures (Ac. 4:12, pour ne citer que ce verset parmi une tripotée). En effet, les musulmans ont certes la sincère prétention de croire en Dieu, le Coran a certes la prétention de présenter le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, mais il n’en est rien. En effet, Allah ne saurait être trinitaire (alors que Dieu ne saurait être amour hors la doctrine de la Trinité). De plus, ʿĪsā ibn Maryam, le « Jésus » de l’islam, ne saurait être divin (Coran 4:171). Supposons ceci : je suis un petzouille du fin fond de la cambrousse du Grand Sud malgache qui sait à peine utiliser une radio et qui me gave de bêtises télévisées. Si je disais : « Je connais la Tour Eiffel, c’est un immense édifice de métal à 4 pieds et 3 étages, avec une flèche au sommet. Elle comporte un restaurant et il y a un arc de triomphe pas loin de là », on pourrait croire que je connais bel et bien la Tour Eiffel à 1ère vue. Mais si je rajoute : « Elle fait 165 m de haut, elle se trouve dans une ville de la côte ouest des USA avec plein de casinos », s’agit-il de notre Tour Eiffel, l’originale, la seule, la bonne, la vraie ?

    La « Tour Eiffel » de Las Vegas

    Secundo, la doctrine de l’inerrance plénière de la Bible fut longtemps (au moins jusqu’au milieu du XXe siècle) un élément central de l’enseignement de l’Église Romaine. On se demande bien pourquoi ça a changé, si vous voyez ce que je veux dire wink2… Attardons-nous un peu sur le sujet, puisque selon les gens comme M. Makarian, Arnaud Dumouch et Cie, un bon catholique se doit d’être évolutionniste.

    Les catholiques sont-ils censés accepter la théorie de l’évolution ?

    Ainsi, une des 1ères réponses magistérielles de l’Église Romaine provient d’évêques allemands au Concile Provincial de Cologne (1860), qui ont déclaré :
    « Nos 1ers parents ont été immédiatement formés par Dieu. Ainsi, nous déclarons que l’opinion de ceux qui ne craignent pas d’affirmer que cet être humain, homme en ce qui concerne son corps, a fini par émerger à partir de changements continus spontanés de l’imparfait vers le parfait est clairement opposée à l’Écriture sainte et à la foi. »1

    Face à cela, l’évolutionniste théiste tentera une pirouette comme quoi le mot « spontanés » exclut de la condamnation le « transformisme spécial », c.-à-d., dans la pratique, l’évolutionnisme théiste. Tout ça c’est très bien, Mme la Marquise, mais il y a un « petit » souci : l’évolutionnisme théiste représente la plus grosse imposture intellectuelle de ces 2 derniers siècles (oui, pire que le platisme moderne car omniprésente) : d’une part, l’historicité de la Genèse est à la base de l’enseignement et l’œuvre du Christ ; d’autre part, la théorie de l’évolution néo-darwinienne est incompatible par essence avec le christianisme, et les évolutionnistes athées sont les 1ers à le reconnaître. Je vous encourage à prendre connaissance des articles en lien.

    Pour la continuité de mon propos, je vais citer feu le Pr. Will Provine, qui enseignait à l’université Cornell (la 1ère université explicitement laïque) donnée dans le dernier article en lien :

    Pr. William Ball Provine
    Pr. William Ball Provine (19/2/1942–1/9/2015)

    « Permettez-moi de résumer mon point de vue sur ce que la biologie évolutionniste moderne nous dit haut et fort… Il n’existe pas de dieux, pas de buts, pas de forces dirigées, quelles qu’elles soient. Il n’y a pas de vie après la mort. Quand je mourrai, je suis sûr que je resterai mort. C’est la fin pour moi. Il n’y a pas de fondement définitif pour l’éthique, aucun but pour la vie et pas de libre-arbitre pour les gens. »2

    Un évolutionniste peut toujours pinailler sur cette affirmation comme quoi elle ne fait pas l’unanimité parmi ses coreligionnaires (normal, ça embarrasse un max wink2), mais toujours est-il qu’elle se trouve en parfait accord logique avec la théorie de l’évolution.

    Le concile Vatican Ier n’a pas laissé la moindre équivoque quant à la théorie de l’évolution. Le Pr. Ludwig Ott, théologien catholique, a tenté de contourner le problème : ces déclarations viseraient non pas le darwinisme mais le matérialisme, le panthéisme et le dualisme.3 Les jeunes d’aujourd’hui ont un nom pour cela : « big fail ». En effet, le darwinisme est par essence matérialiste !
    Une section sur le rapport entre foi et raison déclare ceci :
    « 9. Ainsi, il est interdit à tous les chrétiens fidèles de défendre comme conclusions légitimes de la science les opinions qui sont connues pour être contraires à la doctrine de la foi, en particulier si elles ont été condamnées par l’Église ; et qui plus est, ils sont absolument tenus de les tenir pour des erreurs ayant l’apparence trompeuse de la vérité. […] 10. Non seulement la foi et la raison ne peuvent jamais être en conflit mutuel mais en plus elles se soutiennent mutuellement, car, d’une part, la raison droite a établi les fondations de la foi et, illuminée par sa lumière, développe la science des choses divines ; et d’autre part, la foi délivre la raison des erreurs, la protège et lui prodigue des connaissances de différentes sortes. »

    Quant à la doctrine de la création ex nihilo, difficile faire mieux :
    « 1. De Dieu le Créateur de toutes choses

    1. Si quelqu’un nie le seul vrai Dieu, créateur et seigneur des choses visibles et invisibles : qu’il soit anathème.
    2. Si quelqu’un ose affirmer qu’il n’existe rien d’autre que la matière : qu’il soit anathème.
    3. Si quelqu’un dit que la substance ou l’essence de Dieu et de toutes choses ne sont qu’une seule et la même : qu’il soit anathème.
    4. Si quelqu’un dit que les choses finies, tant corporelles que spirituelles, ou en tout cas, spirituelles, ont émané de la substance divine, ou que l’essence divine, par sa manifestation et son évolution, est devenue toutes choses, ou, enfin, que Dieu est un être universel et indéfini Qui, par auto-détermination, établit la totalité des choses distinctes en genres, espèces et individus : qu’il soit anathème.
    5. Si quelqu’un ne confesse pas que le monde et toutes les choses qui y sont, tant spirituelles que matérielles, ont été produites, selon leur substance entière, par Dieu à partir de rien, ou maintient que Dieu n’a pas créé par Sa volonté libre de toute nécessité, mais nécessairement comme Il S’aime nécessairement, ou nie que le monde ait été créé pour la gloire de Dieu : qu’il soit anathème.

    [Les italiques sont de moi.]

    Je comprends que certains soient sédévacantistes…

    Pr. Jonathan D. Sarfati
    Pr. Jonathan David Sarfati (1/10/1964–)

    Pour couronner le tout, je vais vous donner une longue citation de « The Genesis account » (pp. 43-46), du Pr. Jonathan Sarfati. Faites preuve d’indulgence envers le verbiage et la logorrhée sophistiqués typiques de la théologie papiste, je vous en prie, ça vaut quand même le détour :

    … en ce qui concerne la Création, la majorité des Pères que l’Église Catholique Romaine considère comme des « saints » et des « Docteurs de l’Église » enseignaient aussi la Création biblique.4 De même, l’inerrance biblique était, jusqu’à récemment, une doctrine centrale de l’Église Catholique Romaine, comme cela apparaît clairement dans les encycliques papales, considérées comme faisant autorité dans l’Église. Par exemple :

    Vincenzo Gioacchino Pecci, dit Léon XIII
    Vincenzo Gioacchino Raffaele Luigi Pecci (2/3/1810–20/7/1903)

    Le pape Léon XIII (qui a officié de 1878 à 1903) écrit dans « Providentissimus Deus » (De l’Étude des Saintes Écritures), 18 novembre 1893 :

    Mais d’abord il faut comprendre clairement ce à quoi nous devons faire face et contre quoi nous devons disputer, et quelles sont leurs tactiques et leurs armes. En des temps plus anciens, la dispute était premièrement contre ceux qui, se fiant à leur jugement personnel et répudiant les traditions divines et le magistère de l’Église, maintenait que les Écritures étaient l’unique source de révélation et l’autorité finale en matière de Foi. Aujourd’hui, nous devons faire face aux Rationalistes, vrais enfants et héritiers des anciens hérétiques, qui, se fiant à leur tour à leur propre jugement, ont rejeté jusqu’aux derniers vestiges de foi chrétienne qui leur ont été transmis. Ils nient que la révélation ou l’inspiration existent, ou que l’Écriture soit Sainte en quoi que ce soit ; à la place, ils n’y voient que les fabrications et les erreurs des hommes ; ils définissent les narratifs de l’Écriture comme de stupides fables et des histoires mensongères : les prophéties et les oracles de Dieu sont pour eux soit des prédictions après coup, soit des prévisions concoctées à la lumière de la nature ; les miracles et les merveilles de la puissance de Dieu ne sont pas ce que l’on en dit être, mais sont les effets étonnants de la loi naturelle, ou bien de simples tours de passe-passe et des mythes ; et les Évangiles et écrits Apostoliques ne sont pas l’œuvre des Apôtres du tout. Ces détestables erreurs, par lesquelles ils croient qu’ils détruisent la vérité des Livres divins, sont imposées de force au monde comme les décrets péremptoires d’une certaine « science libre » nouvellement inventée ; une science, toutefois, si loin d’être finalisée que l’on la modifie et la supplémente perpétuellement. […] Il est absolument faux et interdit, soit de réduire l’inspiration à certaines parties seulement de l’Écriture Sainte, soit d’admettre que l’écrivain sacré ait erré. Le système de ceux qui restreignent l’inspiration aux choses de foi et de morale ne peut être toléré. Tous les livres que l’Église reçoit comme sacrés et canoniques sont écrits entièrement et complètement, dans toutes leurs parties, sous la dictée de l’Esprit Saint ; et il est si peu possible qu’aucune erreur puisse coexister avec l’inspiration, que l’inspiration non seulement est essentiellement incompatible avec l’erreur, mais l’exclut et la rejette de manière aussi nécessaire qu’il est impossible que Dieu Lui-Même, la Vérité suprême, puisse prononcer ce qui n’est pas vrai. […] Et l’Église les tient pour sacrés et canoniques, non pas parce que, ayant composé avec l’industrie humaine, ils ont été par la suite approuvés par son autorité ; non seulement elles contiennent une révélation sans erreur ; mais parce que, ayant été écrits sous l’inspiration de l’Esprit Saint, ils ont Dieu pour auteur. De ce fait, parce que l’Esprit Saint a employé des hommes comme Ses instruments, nous ne pouvons donc pas dire que ce sont ces instruments inspirés qui, d’aventure, seraient tombés dans l’erreur, et pas leur Auteur primaire. Car, par puissance surnaturelle, Il les a poussés et incités à écrire – ainsi leur était-Il présent – de telle sorte que les choses qu’Il a ordonnées, et celles-là seulement, ils les ont, premièrement, comprises correctement, ensuite ont eu la volonté fidèle de les coucher par écrit, et les ont enfin exprimé avec des mots adéquats et une vérité infaillible. Autrement, on ne pourrait dire qu’Il est l’Auteur de l’Écriture entière. Telle a toujours été la conviction des Pères. « Ainsi », dit Saint Augustin, « puisqu’ils ont écrit les choses qui leur ont été montrées et dites, on ne peut prétendre qu’Il n’est pas l’Auteur ; car Ses membres ont exécuté ce que le Chef a dicté. » Et Saint Grégoire le Grand se prononce ainsi : « Il est des plus superflus de s’enquérir de Celui qui a écrit ces choses – nous croyons loyalement que l’Esprit Saint est l’Auteur du livre. C’est Celui Qui l’a dicté Qui l’a écrit ; c’est Celui Qui en a inspiré l’exécution Qui l’a écrit. »5

    Giacomo della Chiesa, dit Benoît XV
    Giacomo della Chiesa (21/11/1854–22/1/1922)

    Benoît XV (qui a officié du 3/9/1914 à sa mort), dans « Spiritus Paraclitus» » (L’Esprit, le Paraclet[, De St. Jérôme]), 15 septembre 1920 :

    Vous ne trouverez pas une seule page dans ses écrits qui ne montre pas clairement qu’en commun avec l’Église Catholique entière, il maintient de manière ferme et cohérente que les Livres Sacrés – écrits comme ils l’étaient sous l’inspiration du Saint Esprit – ont Dieu pour Auteur, et ont été donnés à l’Église en tant que tels. Ainsi, il affirme que les Livres de la Bible ont été composés à l’inspiration, ou à la suggestion, ou même à la dictée du Saint Esprit ; qu’ils ont été écrits et édités par Lui. Pourtant, il ne remet jamais en question que les auteurs individuels de ces Livres aient œuvré en pleine liberté sous le souffle de l’inspiration divine, chacun d’entre eux en accord avec sa nature et son caractère individuels. […]

    Jérôme insiste aussi sur l’autorité suréminente de l’Écriture. Quand la controverse apparaît, il a recours à la Bible comme réservoir d’arguments, et il utilise son témoignage comme arme pour réfuter les arguments de ses adversaires, parce qu’il maintient que le témoignage de la Bible permet des arguments solides et irréfutables. […]

    Ce qu’il a dit des Évangiles, il l’applique dans ses Commentaires au reste des paroles du Seigneur ; il considère cela comme la règle même et la fondation de l’interprétation catholique ; en réalité, pour Jérôme, un vrai prophète se distingue d’un faux prophète par cette note même de vérité : « Les paroles du Seigneur sont vraies ; qu’Il le dise signifie que c’est le cas. » Encore une fois, « l’Écriture ne peut mentir » ; il est faux de dire que l’Écriture ment, que dis-je, il est impie de seulement admettre la notion même d’erreur là où la Bible est concernée. » […]

    En maintenant des principes comme ceux-là, Jérôme fut contraint, lorsqu’il a découvert des incohérences apparentes dans les Livres Sacrés, d’utiliser tous les moyens possibles pour résoudre la difficulté. S’il sentait qu’il n’avait pas réglé le problème de manière satisfaisante, il y retournait encore et encore, et pas toujours, en réalité, avec les résultats les plus heureux. Pourtant, il n’aurait jamais accusé les écrivains sacrés de la moindre erreur – « cela, nous le laissons aux impies comme Celse, Porphyre et Julien. »

    Ici, [Jérôme] est en accord complet avec Augustin, qui a écrit à Jérôme qu’il n’a accordé qu’aux Livres Sacrés seuls un tel honneur et une telle révérence que ceux de croire fermement qu’aucun des auteurs n’est jamais tombé dans aucune erreur ; et que conséquemment, si, dans lesdits livres, il tombait sur quoi que ce soit qui semblât aller à contre-sens de la vérité, il ne pensait pas que c’était vraiment le cas, mais soit que la copie était défectueuse, soit que le traducteur avait fait une erreur, ou encore, que lui-même n’avait pas réussi à comprendre.

    Si ça ne suffit toujours pas à M. Makarian, je ne sais plus quoi penser de lui…

    « L’internationale créationniste »

    NLG : Bon, ça promet : rien qu’avec le titre, on plonge dans la mer déchaînée et sans repos du délire fantasmagorique créationnistophobe à 2 kopecks noC’est quoi, ça, « l’internationale créationniste » ? Ça veut dire quelque chose, au moins ? Une tentative ridicule de comparer les divers mouvements créationnistes dans le monde à l’Association Internationale des Travailleurs ? Selon les articles 1, 3, 6, 8 et 9 sur les devoirs du journaliste dans la charte de Münich, une référence européenne en termes de déontologie du journalisme, tout journaliste est censé fouiller un minimum son sujet avant d’écrire dessus pour éviter de propager des erreurs, des mensonges ou des calomnies. Si notre bonhomme avait pris cette peine, il aurait su qu’il existe des créationnismes de multiples persuasions, dont certaines incompatibles : catholiques, protestantes, musulmanes, hindouistes, New Age et j’en passe. Il aurait su aussi que même au sein des principaux ministères créationnistes chrétiens, comme CMI, AiG ou ICR, ça arrive  régulièrement de s’entr’aider dans la charité du Christ (notre gars sait-il ce que c’est, au moins ?), mais ils sont indépendants les uns des autres, ce qui permet une certaine pluralité d’efforts de recherche et de points de vues au sujet des choses sur lesquelles la Bible ne s’exprime pas de manière catégorique.

    Ils pensent que le monde a été créé tout au plus il y a dix mille ans, que la Terre a été pétrie en six jours

    NLG : Certes, comme en témoigne la Bible, ce document historique, il suffit de faire le calcul. Ceci dit, le mot « pétri », bien que correct, fait piètre justice au miracle de la création par Dieu en 144 h. Ledit document historique a fait ses preuves par l’annonce et la relation de la Résurrection de Jésus Christ cool, événement qui a validé toutes les déclarations de Celui-Ci, notamment l’inspiration des Écritures. Du coup, seul un parti pris anti-chrétien peut pousser une personne à écarter d’un revers de main leur historicité, surtout si ladite personne se prétend catholique, d’autant que la Bible a fait tant et plus ses preuves côté exactitude historique glasses. On ne compte plus les personnes qui ont entrepris de prouver une fois pour toutes l’inexactitude de la Bible, se sont penchées sur la question et ont fini par mettre leur allégeance en le Seigneur et leur confiance en le Sauveur, subjuguées par l’infaillible exactitude de la parole de Dieu. Remarquez, si notre particulier veut aller jusqu’au bout de sa logique, comme quoi la Bible ne peut enseigner que le monde a dix mille ans tout au plus parce que la « science » en dit autrement, il doit nier l’historicité de la Résurrection du Christ et de la Naissance Virginale (si ça se trouve, c’est le cas). En effet, la science est claire à ce sujet : les crucifiés ne ressuscitent pas après 3 jours, et les vierges humaines n’enfantent pas sans relation sexuelle wink2.

    et que les innombrables espèces vivantes avaient d’emblée l’apparence et les caractéristiques qu’on leur connaît aujourd’hui.

    NLG : Voilà qui illustre de manière précise mon propos sur l’inanité de notre gus en tant que journaliste. En effet, les créationnistes bibliques ne croient absolument rien de tel mad. Pour faire court, en zoologie biblique, Dieu a créé des baramin, c.-à-d. des espèces diversifiées après la Création, et notamment après la sortie de l’arche de Noé, pour donner les espèces actuelles. Un créationniste biblique n’a aucun problème à croire que les chiens descendent des loups yes. Pour en savoir plus, voyez cet article. Quel niveau de dissonance cognitive ce genre de personnes atteint-elle pour se poser en champion de la vérité tout en répandant des mensonges si infâmes avec aussi peu de vergogne beurk

    Les créationnistes nient la théorie de l’évolution

    NLG : Je veux, mon neveu. Au moins, notre rombier peut énoncer un type de vérité : la vérité de la Palice he. En effet, un créationniste, par définition, croit en une création spéciale. La théorie de l’évolution, elle, consiste à expliquer comment la complexité du vivant a surgi par des processus entièrement aléatoires, non dirigés de quelque façon que ce soit (Darwin a fermement insisté sur ce point). Création et évolution sont donc incompatibles, car diamétralement opposés, comme le jour et la nuit, comme la vie et la mort, comme la guerre et la paix. Or, la logique modale, tyran implacable des égos friables, nous apprend que quand 2 propositions sont diamétralement opposés, il n’y a pas de milieu, pas de 3e possibilité (loi du tiers exclu). Soit le vivant a été créé, soit pas. Il est donc au mieux superflu de préciser qu’un créationniste nie l’évolution. Et ne pas savoir ôter le superflu de son texte est une marque de manque de compétence chez un journaliste.

    et la masse de découvertes faites par Charles Darwin (1809-1882)

    NLG : Pour la gouverne de notre zig, aucun créationniste à ma connaissance ne nie, par exemple, que les graines des plantes peuvent survivre longtemps dans l’eau salée sans perdre leur intégrité physique, comme l’a découvert Charles Darwin smile. Bien au contraire, cela contribue à expliquer comment la végétation a pu repousser rapidement après le Déluge cool. Darwin a fait une expérience, il a obtenu un résultat, il en a tiré une conclusion. Il n’y a là aucune espèce de problème, il s’agit de bonne, de vraie science expérimentale, du genre qui nous a donné les vaccins, les navettes spatiales et Internet. Par contre, sa théorie de l’évolution, elle, n’a rien à voir avec de la science expérimentale car elle consiste en des supputations sur le passé, sans témoignage à l’appui. En ce qui concerne la théorie de l’évolution, Darwin n’a donc rien découvert du tout ! Pour étayer mon propos, je vais reprendre une citation d’Ernst Mayr, une sommité de l’évolutionnisme, que j’avais déjà mise dans l’article dont le lien précède :

    Ernst Mayr
    Ernst Mayr (5/7/1904–3/2/2005)

    « Par exemple, Darwin a introduit l’historicité dans la science. La biologie évolutionniste, en contraste avec la physique et la chimie, est une science historique – l’évolutionniste tente d’expliquer des évènements et des processus qui ont déjà eu lieu. Les lois et les expériences sont des techniques inappropriées pour l’explication d’évènements et processus de ce genre. Au lieu de cela, on construit une narration historique, consistant en une tentative de reconstruction du scénario particulier qui a conduit aux évènements que l’on essaie d’expliquer. »6

    Et pan,
    dans les dents
    à Christian
    Makarian ^^
    (le mal prénommé).

    en foulant aux pieds un principe essentiel, énoncé par le grand paléontologue américain Stephen Jay Gould : « L’évolution est une théorie. C’est aussi un fait. »

    Pr Stephen Jay Gould
    Pr. Stephen Jay Gould (10/9/1941–20/5/2002)

    NLG : Primo, j’estime bon de préciser, à l’intention de gens comme notre gazier, que nous autres créationnistes, d’une manière générale, reconnaissons tout à fait en Gould un géant intellectuel.

    Secundo, c’est cocasse que notre gonzier cite Gould comme autorité. En effet, celui-ci a dit :
    « L’extrême rareté des formes transitionnelles dans le registre fossile persiste comme le secret typique de la paléontologie. Les arborescences évolutives qui ornent nos manuels ont des données uniquement sur les bouts et les intersections de leurs branches… Dans chaque zone locale, une espèce n’apparaît pas progressivement par la transformation progressive de ses ancêtres ; elle apparaît d’un seul coup et entièrement formée. »7
    Et il n’a pas modifié son point de vue avant sa mort. Quel embarras pour notre bougre he !

    Si l’évolution était factuelle, nous devrions pouvoir l’observer en action dans la nature. Toutefois, regardez cette courte vidéo et voyez ce que ça donne quand on interroge un pape de l’évolutionnisme, en l’occurrence Sa Mécréance Richard Dawkins (1941-) himself happy:

    Direct et convaincant ! Avec une pareille aptitude aux pirouettes, il devrait songer à une carrière de danseur-étoile, le Ritchie clown !

    Qui plus est, notre gars sous-entend que le créationnisme serait de nature purement religieuse (ce que les créationnistes chrétiens ne contestent pas, remarquez) et l’évolutionnisme scientifique, donc bien plus rationnel. Néanmoins, lorsque l’on a demandé un jour à Stephen Jay Gould, l’autorité de notre zèbre, pourquoi le profane devrait s’intéresser à un sujet aussi abscons que la biologie évolutionniste, il a répondu :
    « Parce qu’elle nous dit d’où nous venons, comment nous sommes arrivés ici, et peut-être où nous allons. »8
    Ce qui définit très exactement un système philosophico-religieux à la base et qui suffit à démolir ^^ ce non-dit de M. Makarian. Pour en savoir plus, lisez ceci.

    Au fond, ce ne serait pas si grave s’il n’y avait pas derrière cette affirmation rétrograde un véritable projet politique – en pleine expansion. Pour exemple, Mike Pence, le vice-président américain, est un créationniste reconnu, ce qui est loin d’être une position isolée aux États-Unis.

    Daniel Clement Dennett
    Daniel Clement Dennett (28/3/1942–)

    NLG : Quel commentaire édifiant venant d’un ressortissant d’une nation soi-disant bastion de la liberté d’opinion… Qu’est-ce que ça peut bien lui faire, à ce journaliste de pacotille, l’opinion d’une partie de plus en plus menue de la population d’un pays souverain qui n’est pas le sien sur la question des origines ? Une infirmière française « de souche » et athée, qui travaille à la clinique où je me fais dialyser, m’a dit que la France est un pays profondément athée. La peur profonde de notre gus résiderait-elle dans une éventualité d’un retour en force de la piété ? Trouve-t-il intolérable que les croyants veuillent convaincre les incroyants de la supériorité de leur position à tous égards ? Alors que penser de la manière dont les pays occidentaux, notamment la France, endoctrinent leurs ex-colonies, comme mon pays Madagascar, dans la théorie de l’évolution darwinienne ? Le philosophe du « nouvel athéisme » Daniel Dennett l’a qualifiée d’« acide universel » qui corrode toutes les idées traditionnelles, en particulier la finalité qui vient d’en haut et qui est ordonnée du haut vers le bas ! Le résultat : une immoralité galopante dans les pays en question beurk. Oui, le voilà, le message de l’évolutionnisme : si nous descendons de microbes inconnus et que nous sommes arrivés là par un processus cruel, dispendieux et aléatoire bad, quel fondement y a-t-il à une moralité objective ? Aucun, et « chacun fait ce qui lui semble bon » (Jg. 21:25). Il semblerait que la possibilité d’un retour à une moralité objective gêne notre loustic (Rom. 1:18-32).

    De la création du monde telle que la Bible le raconte dans le poème de la Genèse

    NLG : Vous, je ne sais pas, chers lectrices et lecteurs, mais moi, en tout cas, j’en ai marre que le 1er quidam venu se permette des allégations fracassantes et d’un grotesque indicible sur des sujets dont il ne connaît rien mad. C’est le cas de notre type en l’occurrence, qui qualifie le récit biblique de nos origines de « poème » pour satisfaire et au scientisme omniprésent dont il fait la pathétique apologie, et à son catholicisme nominal, fidèle à son comportement de chauve-souris de la fable no. Cet article prouve de manière intensive (quoique pas extensive, il y aurait tant de choses à dire ; je ne puis risquer le catalogage) que, nonobstant que l’on soit d’accord avec ou pas, le récit biblique de nos origines n’est pas une poésie ni une métaphore ni quoi que ce soit du genre ! Il faut le lire d’une lecture historico-grammaticale (et pas « littérale » comme aiment à nous caricaturer les créationnistophobes no) !

    au refus du progrès scientifique

    NLG : Il rendrait des points à Louis de Funès et Raymond Devos, notre mec he. Le progrès scientifique qui a donné naissance à la science moderne prend sa racine dans le terreau d’une vision biblique du monde. La recherche de la connaissance dans l’Europe du Moyen-Âge puisait notamment sa motivation dans la croyance qu’Adam avait une connaissance encyclopédique de la nature, et qu’il fallait la récupérer. En fait, des historiens, chrétiens ou pas, ont reconnu que c’est grâce à une lecture sans a priori extérieur de la Bible, après que la Réforme protestante ait mis la Bible en langue vernaculaire entre les mains de laïques, que la science a pu progresser en flèche jusqu’à culminer à l’époque d’Isaac Newton (après lequel les adeptes de la religion des Lumières se sont convaincus pour de bon que l’on n’avait plus besoin de Dieu…).

    Frère Roger Bacon Bagoon Blaise Pascal Johannes Kepler Nils Stensen
    Roger Bacon Bagoon (v. 1220–v. 1292 Blaise Pascal (19/6/1623–19/8/1662) Johannes Kepler (27/12/1571–15/11/1630) Nils Steensen (11/1/1638–26/11/1686)

    Pour le bidochon de la spiritualité lambda, ainsi que le christophobe lambda, l’obscurantisme régnait sur l’Europe médiévale. Dans le numéro chiffonné de Télé 7 jours qui leur tient lieu d’intellect, le contact avec la civilisation islamique d’une part, et le rationalisme des Lumières d’autre part, auraient mis fin à ce règne de l’ignorance et de la barbarie. Dans la réalité, le Moyen-Âge consista en une période de grandes découvertes, où les fondements de la science expérimentale moderne furent posés. Les scientifiques de cette époque ont basé leur pensée et leurs recherches sur la doctrine biblique selon laquelle Dieu est un Dieu d’ordre, Qui a décrété des lois fixes pour l’univers. Il a donné à l’homme le droit et le devoir de faire fonctionner la cervelle qu’Il lui a donnée pour en explorer les secrets, pour son bien. Le vénérable Bède (672/673-26/05/735), Roger Bacon (le doctor mirabilis, 1214-1292), Jean Buridan (v. 1300- ap. 1358), tous croyaient en la Bible. Et si nous redescendons dans le temps, Pascal (1623-1662), Kepler (1571-1630), Nicolas Sténon (le père de la géologie moderne, 1631-1686) et Galilée (1564-1642) aussi (c’est notre gars qui serait surpris winktongue). Isaac Newton (1642-1727) croyait en la Bible, il a en fait plus écrit à ce sujet que sur la science cool. Leibnitz (1646-1716), Linné (le père de la taxonomie moderne, 1707-1778), Faraday (le fondateur de la théorie de l’électromagnétisme, 1791-1867), tous croyaient en la Bible. Gregor Mendel (1822-1884), James Joule (le père de la thermodynamique moderne, 1818-1889) et Louis Pasteur (1822-1895) croyaient en la Bible, d’ailleurs ce dernier s’opposait vivement à la théorie de Darwin cool. Les travaux agronomiques de George Washington Carver (1864-1943), un ex-esclave noir devenu chimiste et botaniste, ont révolutionné la culture des légumineuses et permis de trouver 300 utilisations différentes à l’arachide, de la colle à l’encre d’imprimerie. Or, il préférait se fier à la révélation divine de la Bible plutôt qu’aux méthodes scientifiques cool.

    Sir Isaac Newton Carl von Linné Louis Pasteur George Washington Carver
    Sir Isaac Newton (25/12/1642–20/3/1726/1727) Carl von Linné (23/5/1707–10/1/1778) Louis Pasteur (27/12/1822–28/9/1895) George Washington Carver (années 1860–5/1/1943)

    Et si, d’aventure, ça ne suffit pas à notre gnasse sous prétexte que « nos connaissances sont plus avancées aujourd’hui », feu le Dr. Raymond V. Damadian, l’inventeur de l’IRM, technologie qui a sauvé je ne sais combien de millions de vies grâce aux progrès incroyables qu’elle a permis au niveau du diagnostic médical cool, est un créationniste biblique convaincu. C’est d’ailleurs vraisemblablement pour ça que le comité du prix Nobel a eu l’ignominie de lui refuser le prix de médecine en 2003. Il l’a accordé à Paul Lauterbur et à Sir Peter Mansfield mais pas au Dr. Damadian, malgré la possibilité de partager ce prix entre 3 récipiendaires beurk. En fait, même le philosophe canadien agnostique Michael Ruse, dont l’acharnement à l’encontre du créationnisme n’est plus à démontrer, a déclaré : « J’ai un haut-le-corps à l’idée que l’on ait refusé à Raymond Damadian ce juste honneur à cause de ses croyances religieuses. »9

    Dr Raymond Vahan Damadian
    Dr. Raymond Vahan Damadian (16/3/1936–3/8/2022)

    Et si ça ne suffit toujours pas à notre olibrius sous prétexte que « ça n’a rien à voir avec le créationnisme », eh bien ! allons encore plus loin ! Le Pr. Russ Humphreys a émis en 1984 des prédictions scientifiques basées sur le récit biblique au sujet de la rapidité de décroissance du champ magnétique d’un certain nombre de planètes, et les prédictions sur Neptune ont été confirmées en 1989 par Voyager II,10 celles sur Mars par MGS (Mars Global Surveyor)11 et celles sur Mercure par Messenger !

    Pr. David Russell Humphreys
    Pr. David Russell Humphreys (2/2/1942–)

    Allez, encore une couche : un groupe de recherche créationniste nommé RATE (Radioactivity and the Age of the Earth), regroupant des scientifiques de l’ICR (Institute for Creation Research) et de la CRS (Creation Research Society), a fait des prédictions sur la vitesse d’échappement de l’hélium sous-produit de la radioactivité des zircons qui les contiennent. Ils ont pris pour fondement le récit biblique, qui laisse supposer qu’il y a eu dans l’histoire de l’Univers au moins un épisode (sans doute le Déluge) d’énorme accélération de la désintégration radioactive. Ils ont envoyé à un des meilleurs experts de la chose au monde (un non-créationniste) des échantillons de zircon provenant de strates granitiques précambriennes. Ils ont pris garde à ne donner aucun indice d’un effort de recherche créationniste. Les résultats sont formels : l’hélium s’échappe rapidement sur une large gamme de températures. En fait, vu tout l’hélium qui restait dans les zircons, l’échantillon (et, par corollaire, la Terre entière puisque ça vient d’une roche précambrienne) ne peut pas plus vieux qu’entre 4 et 14 millénaires, pendant lesquels s’est déroulé l’équivalent d’1,5 milliard d’années de désintégration radioactive oh !12

    L’évolutionnisme, lui, n’a vraiment pas des annales reluisantes en termes de progrès scientifique smile. En effet, pour commencer, notre personne aurait bien bien du mal à me citer une seule percée dans un seul domaine de la science pratique où l’évolutionnisme ait joué un rôle significatif happy. De plus, un exemple frappant de la manière dont l’évolutionnisme met des bâtons dans les roues du progrès scientifique, c’est la manière dont les scientifiques ne se sont pas cassé la tête à faire des recherches poussées sur les « organes vestigiaux » (comme l’appendice) et l’« ADN vestigial ». En effet, selon les évolutionnistes, ils représenteraient en gros « des vestiges du processus de l’évolution » selon les évolutionnistes. Néanmoins, il a été depuis prouvé que les organes « vestigiaux » ont un rôle bien réel. L’appendice, par exemple, constitue un havre pour les bonnes bactéries de l’intestin lors des diarrhées. L’ADN « vestigial », quant à lui, détient en réalité de nombreuses fonctions, comme contrôler le timing de l’activation de certains gènes pour que les protéines correspondantes soient produites dans le bon ordre, ou changer l’organisation des chromosomes (et donc le fonctionnement de l’ADN), ou même, par sa simple présence (c.-à-d. sans même contenir de code génétique particulier), contrôler comment et quand un gène fonctionne (un peu comme quand on emballe un livre dans du papier journal) shocked.

    ou de toute évolution des mœurs, il n’y a qu’un pas, qui est justement celui qui intéresse le plus les créationnistes.

    NLG : Au contraire, aucun créationniste à ma connaissance n’aurait de problème à ce que les mœurs évoluassent de sorte à voir l’avortement sans danger sanitaire mortel pour la mère pénalisé, ou le mariage homosexuel révoqué, ou l’adultère pénalisé, etc. Ainsi, un article du Telegraph nous informe que le DUP est pour la peine de mort. Et c’est tout à fait normal car la peine de mort est biblique (Gen. 9:6). En effet, tuer un homme consiste à porter atteinte à l’image de Dieu (Gen. 1:26), ce qui appelle réparation. Vous remarquerez que ce commandement ne fait pas partie de la loi de Moïse mais de l’Alliance noachique. L’œuvre expiatoire du Christ n’y change donc rien (cf. Mt. 15:4 ; Mc. 7:10 ; Lc. 23:39-43 ; Ac. 25:11), ça reste en vigueur. Est-il besoin de le souligner, porter atteinte à l’image de Dieu, c’est très grave. Voilà pourquoi Dieu commande en Gen. 9:6 de mettre en place des cours de justice (notez le « par l’homme »). Le langage hébreu du verset précédent est fort : le mot que Louis Ségond a traduit par « sachez-le aussi » est « ‘ak » (אך), qui signifie « sûrement » ou « certes ». C’est entre autres pour cela que la France va si mal : elle est sous le jugement divin, surtout si l’on considère que les avortements sont en écrasante majorité des assassinats.

    À moins que notre journaleux n’ait voulu parler de progrès en parlant d’évolution ? Dans ce cas, ça la fiche mal pour lui car il a des trucs à revoir côté maîtrise de la langue française : évolution n’est pas nécessairement synonyme de progrès. Du reste, son allégation sous-entendue que toutes ces choses contre lesquelles les vrais chrétiens s’opposent, comme l’avortement et l’homosexualité, constituent des progrès ne repose sur rien d’autre qu’une doxa résolument antithéiste.

    En d’autres termes, le jardin d’Éden, Adam et Ève ne sont qu’un prétexte littéraliste

    NLG : Il convient de marteler encore que les créationnistes bibliques ne font pas une lecture «littéraliste» du récit biblique, mais historico-grammaticale (surtout que chez les gens comme notre citoyen, ça a une fâcheuse tendance, qui frise le surnaturel, à rentrer dans une oreille et sortir par l’autre sarcastic). Gageons que vu ses compétences en tant que journaliste, il n’est pas au courant des nombreuses occurrences des récits de la chute d’Adam et Ève ainsi que du Déluge divin dans les cultures et les mythes du monde entier. Il dispose ainsi du bénéfice du doute ouch.

    pour dissimuler une peur existentielle

    Clinton Richard Dawkins
    Richard Dawkins (26/3/1941–), « le rottweiler de Darwin »

    NLG : Une peur existentielle ? Mon bon monsieur, si le pays des Lumières est champion mondial de consommation de psychotropes, ce n’est pas à cause du créationnisme wink2 ! En tout cas, je peux témoigner n’avoir jamais été aussi heureux et équilibré que depuis que ma conversion au créationnisme biblique en novembre 2011, lorsque ma téléologie, que dis-je, ma vision du monde entière, ont enfin reposé sur le roc de la parole de Dieu cool ! Et je ne suis pas le seul cool ! Par contre, côté peur existentielle, l’évolutionnisme se pose là !!! Nous avons déjà la citation de Provine ci-dessus. De même, Richard Dawkins a dit à ce sujet : « L’Univers que nous observons a précisément les propriétés auxquelles nous nous attendrions s’il n’y a, à la base, pas de conception, pas de sens, ni bien ni mal, rien qu’une indifférence aveugle et impitoyable »13 beurk. Et enfin, cette citation d’un jeune Australien dans une émission de l’ABC (Australian Broadcasting Corporation) intitulée « Life Matters », du 4/05/2000, avec Norman Swan, sur la Radio Nationale australienne :
    « […] Je pense que certaines personnes sont incapables de gérer, et peut-être que ça peut avoir l’air un peu extrême, mais ça pourrait être la théorie de Darwin, la théorie darwinienne de survie des plus adaptés. Peut-être que certains d’entre nous ne sont pas censés survivre, peut-être que certains d’entre nous sont censés se tuer […]
    «  Il y a trop de gens dans le monde tel qu’il est. Peut-être que c’est la survie du plus adapté, peut-être que certains d’entre nous sont censés simplement abandonner, et peut-être que ça aiderait l’espèce. » beurk

    un projet réactionnaire global qui reste aux aguets pour s’affirmer.

    NLG : notre gonze, comme le laisse prévoir le titre, voudrait faire passer le mouvement créationniste pour un puissant mouvement qui n’attendrait qu’une occasion, qu’une faiblesse de la part de la société pour initier un « grand soir » façon religieuse no. Dieu sait que j’aurais aimé qu’il en fût ainsi, mais il n’en est rien. Les différents ministères créationnistes chrétiens (les seuls significatifs, notre mec exagère beaucoup l’influence de Haroun Yahya, comme nous le verrons plus tard) ne survivent essentiellement que grâce aux dons des supporters et la vente de livres et de DVD à but éducatif.

    Notre quidam nous dupe sur le DUP

    Étonnamment, ce sujet, qui paraît relever d’une autre ère, fait l’actualité.

    NLG : Eh bien, gloire à Dieu cool !

    Un premier creuset est fourni par l’Irlande du Nord, où le Parti unioniste démocrate nord-irlandais (DUP), qui compte des protestants ultraconservateurs,

    NLG : La protestantophobie évidente de M. Makarian n’a rien de surprenant : quand on connaît un peu la France, on a vite fait de constater cette ligne de pensée directrice chez les catholiques français de toutes conditions sociales et de sensibilités diverses…

    est ouvertement homophobe,

    Ian Richard Kyle Paisley Jr.
    Ian Paisley Jr. (12/12/1966–)

    NLG : notre mecton a un « mérite » : il illustre à la perfection la nécessité absolue de toujours vérifier les informations que les médias nous présentent, et si nous en sommes dans l’impossibilité, de les prendre avec une généreuse pincée de sel. En effet, un article du site de Mirror donne les mots exacts d’Ian Paisley Jr, le fils du fondateur du parti :
    « Je suis sacrément révulsé par le comportement gay et le lesbianisme. Je pense que c’est mal. Je pense que ces gens se font du mal et – sans s’en soucier – font du mal à la société. Ça ne veut pas dire que je les déteste. Je veux dire, je déteste ce qu’ils font. »

    Voir dans cette affirmation de la haine à l’égard des homosexuels (ce qu’affirme l’article de Mirror) est aussi ridicule de dire que parce que l’on déteste les vols que commettent les kleptomanes, on déteste les kleptomanes no. Oui, je sais, les médias ne sont pas connus pour leur sens de la logique et du sens commun… C’est exactement comme la manière dont Christine Boutin s’est fait lyncher sur la place publique parce qu’elle a qualifié l’homosexualité d’abomination. Par contre, qu’elle ait rajouté que les homosexuels, eux, ne le sont pas et que le péché est toujours pardonné, en accord avec 1 Cor. 6:9-11, ça compte pour du beurre madbeurk… Cet article mentionne aussi qu’« Iris Robinson, la femme de l’ancien chef du parti, a dit qu’elle était convaincue que les gays peuvent être guéris de leur homosexualité. » Et c’est vrai : j’en connais un à qui, par la grâce de Dieu, c’est arrivé, après qu’il soit allé dans un centre spécialisé en Suisse – toutefois, il a obtenu cette guérison avant tout par la grâce de Dieu, dont il a bénéficié parce qu’il a mis sa confiance en Jésus Christ en tant que Sauveur cool. Notre (triste) sire se pose un digne suppôt de la tyrannie de la tolérance beurk.

    climatosceptique et créationniste.

    NLG : notre sieur a l’art et la manière d’empiler ce que les Anglo-Saxons appellent des « sound bites », de courtes affirmations destinées à exprimer une allégation sans avoir à l’étayer, qu’importe à quel point l’allégation est fracassante – audaces fortuna juvat, ça paie, le culot, dans notre civilisation d’information ultra-rapide. Selon l’article de Mirror mentionné ci-dessus, le climatoscepticisme n’est pas une politique officielle du parti. Toutefois, il est amplement vrai que les différents ministères créationnistes bibliques, sans forcément avoir tous adopté une position officielle (ce n’est pas le cas de CMI, par exemple), sont fortement sceptiques envers la thèse dominante d’un réchauffement climatique anthropique catastrophique. Notez bien cette nuance primordiale. Que ce soit clair une bonne fois pour toutes : si, nous autres créationnistes admettons que la planète se réchauffe mad. Ce que nous remettons en question, c’est l’assertion selon laquelle les humains le causeraient et qu’il nous mènerait droit à la catastrophe écologique. En plus de l’article en lien ci-dessus, je ne puis faire mieux que de vous donner cette excellente interview d’Étienne Vernaz, ingénieur en physique spécialiste de la question des déchets nucléaires et ancien directeur de recherches du CEA (Commissariat à l’Énergie Atomique) :

    Le DUP, cofondé en 1971 par le pasteur fondamentaliste Ian Paisley

    NLG : notre drôle de n° n’allait quand même pas rater l’occasion de glisser le mot en vogue « fondamentaliste » dans son torchon, histoire de bien faire l’amalgame plus ou moins conscient entre chrétiens et jihadistes, ça aurait été dommage sarcastic

    qui s’opposait avec une grande virulence aux catholiques irlandais, abrite des personnalités très controversées qui multiplient les phrases accablantes : « La Terre a été créée il y a quatre mille ans

    NLG : Alors là, j’en reste baba pour le coup oh ! J’offre un milliard d’euros à celui qui me trouvera un créationniste qui prétend que la Terre a été créée il y a 4 000 ans, membre du DUP ou pas. D’accord, je ne l’ai pas, cet argent, mais si un journaliste d’un journal français reconnu peut se permettre de balancer ce genre d’affirmations sans rien derrière, alors je peux bien me permettre de promettre un argent que je n’ai pas he. Entendons-nous bien : la Bible enseigne que Dieu a créé l’univers il y a un peu plus de six mille ans, soit un peu avant 4 000 av. J.-C., mais pas il y a quatre mille ans mad !!!

    « La Genèse devrait être enseignée dans toutes les écoles »,

    NLG : Et pourquoi pas smile ? Même nonobstant la véracité de la Genèse, les Français sont d’une ignorance crasse en matière de religion, il suffit de suivre « Questions pour un Champion » pour s’en convaincre. En fait, si vous me passez le jeu de mots minable, en termes de connaissance des religions, les Français sont plus des lampions que des champions clown… Enseigner la Genèse à l’école ne peut pas faire du mal à leur culture générale.

    Toutefois, maintenant que nous sommes bien pénétrés de la « fiabilité » de notre drôle de pistolet en tant que journaliste, nous pouvons remplir les blancs : il a dû vouloir dire que les membres du DUP militaient pour l’enseignement du créationnisme biblique à l’école. Les membres du DUP ont le droit d’avoir leur opinion sur le sujet (à l’opposé de ce que notre zigoto a l’air de croire sarcastic), et elle est d’autant plus justifiée que dans le domaine des sciences en particulier, une théorie particulière n’a pas à exercer une hégémonie quand au moins une autre explique au moins aussi bien les faits à disposition. Or, le créationnisme explique bien mieux les faits de la nature que l’évolutionnisme glasses (parcourez ce blog et vous en aurez un échantillon). Toutefois, il faut savoir une chose : la position des principaux ministères créationnistes bibliques (que je rejoins) est que cet effort politique particulier est une erreur. En effet, de toute façon, l’évolutionnisme domine l’éducation européenne, et l’écrasante majorité des enseignants européens y adhère, alors il est certain que le professeur qui enseignera le créationnisme biblique dans les salles de classes le tournera en ridicule, faisant bien plus de mal que de bien à la cause de la Bonne Nouvelle.

    « Dans le jardin d’Éden, il y avait Adam et Ève, pas Adam et Steve. »

    NLG : Tout à fait. Cette affirmation n’a rien de ridicule puisque c’est exactement ce que la Bible dit. Il s’agit d’un aphorisme chrétien courant. La phonétique n’est pas terrible traduite telle quelle, en français on dirait plutôt qu’en Éden, il n’y avait pas Adam et Yves, ni Madame et Ève. Il signifie que c’est dans le récit de la Genèse que se trouve le fondement de la doctrine du mariage : un unique homme et une unique femme pour la vie. C’est sans doute cela qui donne des sueurs froides à notre phénomène (aurait-ce un rapport avec un quelconque problème de virilité ?)

    Or c’est avec ce parti que la Première ministre britannique s’est vue contrainte de passer un accord de gouvernement, faute d’une majorité suffisante à la Chambre des communes ; voici le DUP membre de la majorité.

    NLG : Ma tête à couper que si le DUP avait été un parti de magiciens noirs, M. Makarian aurait fait l’éloge de la tolérance de Theresa May sarcastic

    Le danger turc arf ?

    Pour la suite des réjouissances, comme notre coco se mêle de dire un peu tout et n’importe quoi sur les musulmans de Turquie dans la suite de l’article, Cactus Épineux a de nouveau bien voulu me prêter son concours (je l’en remercie). Ses réponses seront précédées de « CE » :

    L’autre cas se situe en Turquie. Le 23 juin, le Conseil de l’enseignement supérieur retire subitement des manuels de biologie des élèves de troisième la théorie de l’évolution de Darwin ; seuls les étudiants des universités pourront dorénavant accéder et s’intéresser à ce champ de connaissance.

    CE : Si le Conseil de l’enseignement supérieur turc a retiré des manuels de biologie des élèves de troisième la théorie de l’évolution, il est faux de dire que seuls les étudiants des universités pourront dorénavant s’intéresser à ce champ de connaissance. Au cas où l’auteur, Christian Makarian, serait borné au point de ne pas être au courant de l’évolution technologique qui permet l’accès au savoir, la théorie de l’évolution est disponible partout dans les bibliothèques turques et sur Internet. Si un enfant Turc a tant envie que ça d’apprendre que l’Homme n’est qu’un vulgaire descendant de singes, il peut tout a fait entamer une recherche Google ou aller emprunter ou acheter un livre quelque part, qui traite sur la question. En effet, il est certain que l’enseignement Turc encourage davantage que le système français les élèves à la recherche personnelle.

    NLG : Cactus Épineux a tout à fait le droit de donner sa propre analyse, mais je tiens à rajouter que pour ma part, je pense que le Conseil de l’enseignement supérieur turc aurait mieux fait garder la théorie de l’évolution dans le programme, mais de manière à mettre en évidence tous ses défauts, toutes ses incohérences et toutes ses conséquences néfastes. Cela devrait d’ailleurs être le cas en Occident si les manuels scolaires étaient honnêtes et dénués d’intérêts particuliers politico-spirituels. C’est d’ailleurs ce que les principaux ministères créationnistes bibliques souhaitent. Toutefois, il est vrai que d’une part, cette suppression coûte moins cher au niveau administratif, et d’autre part, que ça revient, grâce à Dieu, à peu près au même. Car effectivement, la Turquie n’est pas le Tchad de Déby et les jeunes Turcs peuvent s’informer, se documenter et se former en autodidactes en toute liberté dans les médiathèques et sur Internet. Du coup, qu’est-ce que notre pierrot entre en crise sarcastic ? Ne vous en faites pas, mon bon monsieur, les musulmans évolutionnistes, créationnistophobes et calomniateurs comme vous, ça existe aussi (enfin, musulmans no… j’utilise le terme au sens très large).

    Cette décision a été prise en accordance « avec les valeurs turques », en raison du caractère « mauvais » des conclusions de Darwin. C’est le résultat d’une incroyable hybridation idéologique, mélange de fondamentalisme musulman et de nationalisme.

    CE : Là où Christian Makarian brille par son hypocrisie, c’est lorsqu’il affirme, en substance, que cette décision est le fruit d’une volonté de faire de la propagande auprès des jeunes enfants. Que je sache, l’enseignement Français apprend exclusivement aux élèves la théorie de l’évolution et n’insiste nullement sur les thèses créationnistes. Doit-on en déduire que la France fait la propagande inverse ? A moins que l’auteur de cet article nauséabond soit islamophobe, auquel cas on comprendrait son acharnement à vouloir à tout prix justifier cette décision par le « fondamentalisme musulman ». A ce sujet, il serait intéressant de lui apprendre que la Turquie est constitutionnellement un État laïc, et contrairement à ses fantasmes, tous les pays musulmans ne ressemblent pas à l’Afghanistan. Constitutionnellement parlant, ses propos n’ont donc aucun sens et il s’agit d’une affirmation péremptoire d’un fanatique qui refuse qu’un autre pays souverain veuille inculquer à ses enfants un autre son de cloche que celui de la France laïcarde et faussement humaniste.

    Depuis des années, le laïcisme kémaliste est combattu par des forces conservatrices qui entendent réislamiser toute la société à travers l’enseignement.

    CE : Une autre information qui doit parvenir à cet auteur, afin d’agrandir sa culture générale, c’est qu’il n’est nullement besoin de « réislamiser » la société Turque par l’enseignement, puisque l’écrasante majorité des Turcs est déjà musulmane. En effet, malgré son caractère laïc, l’Etat Turc n’est jamais allé au point d’imposer un athéisme fondamentaliste à sa population. Les individus ont été ainsi libres de conserver leur religion dans la sphère privée, et la population de l’ancien Empire Ottoman est restée musulmane. De plus, il serait stupide de procéder ainsi pour « réislamiser » un peuple, puisque le créationnisme est loin d’être l’apanage des musulmans, mais qu’il s’observe tout aussi bien chez les Juifs, les chrétiens ou encore les hindous.

    Parmi les acteurs les plus zélés de cette mouvance, on trouve un certain Harun Yahya, surnom d’un homme apparemment très aisé, Adnan Oktar, qui livre un combat acharné contre le darwinisme. Il a inondé toutes les centres de décision [sic], les sites Internet et les médias (même la rédaction de l’Express) avec ses livres richement illustrés et ses textes de propagande.

    NLG : notre moineau qui parle de « textes de propagande », c’est l’hôpital qui se moque de la charité. À le lire, créationnismes biblique et musulman seraient bonnet blanc blanc bonnet, alors qu’il n’en est rien. En effet, le travail de Haroun Yahya a principalement consisté à prendre ses sources sur ICR, mais en en expurgeant les références bibliques (au mépris de versets du Coran comme 5:66, pour ne citer que celui-là) ainsi que toutes les preuves scientifiques en faveur d’un Univers jeune (bonjour l’honnêteté). Il se contente de marteler les preuves de conception intelligente et de stase dans le registre fossile. De plus, le créationnisme biblique soutient mordicus que l’Univers est âgé de 6 millénaires, tandis que le créationnisme musulman n’en fait rien, et s’accommode même de la théorie du Big Bang ; il suffit de visiter un site Internet vantant « les miracles scientifiques du Coran » pour s’en rendre compte, et ce, alors même que cette théorie prend l’eau de toutes parts. Et c’est normal, car le Coran est vague sur l’origine de l’Univers et meut sur son âge, se contentant de d’asséner qu’Allah a tout créé en 6 jours. De plus, on n’en sait pas vraiment la longueur. Certes, à 1ère vue, ça semble être des jours ordinaires, mais vu le genre littéraire clairement poétique du Coran, l’interprétation non-littérale est permise. De plus, le Coran invite à se référer à la Bible, il part donc du principe que l’essentiel y a déjà été dit. Or, la parole de Dieu est censée suffire pour toutes les questions de spiritualité, la relation de nos origines y comprise. Du coup, les musulmans refusent de se référer à la Bible, invoquant en général le prétexte qu’elle serait « falsifiée » ou « corrompue » alors que d’une part, leur Coran n’en dit rien, et que d’autre part, cette position ne fait pas l’unanimité parmi leurs spécialistes d’hier et d’aujourd’hui. Tout cela donne un créationnisme mou du genou. Adam et Ève, sont certes les ancêtres de tous les humains, et un hadith précise qu’Énoch est le 7e depuis Adam, mais on n’a aucune idée du temps qu’ils ont passé au janna (paradis), ni du temps écoulé avant que Dieu les créât. En fait, il pourrait tout aussi bien s’agir de millions d’années (de mort, de maladie, de sang versé et de souffrance). De plus, le Coran semble déclarer que les animaux ont été créés dès le départ pour servir de nourriture à l’humain (Coran 6:142, 16:5, 40:79), ce qui contredit Gen. 1:29-30.

    Je tiens toutefois à préciser que je soutiens Haroun Yahya dans le principe. Je regrette toutefois qu’il ne prête pas allégeance au Seigneur Jésus Christ, alors que cela lui permettrait d’avoir accès à « tous les trésors de la sagesse et de la science » (Col. 2:3) – et bien entendu d’avoir l’assurance d’accéder au firdaws vers lequel tous ses espoirs doivent se tendre en tant que musulman. En effet, tant qu’il ne prendra pas cette décision, sa démarche restera folle de la guibolle, car nous ne pouvons connaître vraiment une chose que si notre connaissance correspond à celle qu’en a le Dieu de la Bible, fait homme en notre Seigneur Jésus Christ.

    Les racines de cet acharnement créationniste sont le fondamentalisme et la lecture littérale du Coran, la lutte entre chiites (pour qui l’interprétation est permise) et sunnites (chez lesquelles elle est proscrite), la théorie du complot antiturc. Reste la vraie raison : dans ses écrits, Charles Darwin a évoqué « le danger que les autres nations européennes ont encouru, il y a à peine quelques siècles, d’être terrassées par les Turcs… »

    CE : Christian Makarian glisse, par un subterfuge qui manque de subtilité, le mot clef qui consiste à dénigrer de nos jours toute personne qui pense différemment de soi sans passer par la case « argumentaire ». Il parle ainsi de « théorie du complot » antiturc, et finit par citer Charles Darwin qui disait : « le danger que les autres nations européennes ont encouru, il y a à peine quelques siècles, d’être terrassés par les Turcs ». Or, il est tout à fait évident que ce dernier parlait de l’Empire Ottoman en désignant les «  Turcs  » et non de l’État Turc dans sa forme actuelle. Cette association d’idées est donc tout à fait ridicule, puisque, comme chacun sait, Mustapha Kemal a enterré l’Histoire de l’Empire Ottoman en offrant une nouvelle identité à cette nation, qui, est, désormais, au niveau du roman national, davantage liée à l’Occident. En quoi donc les propos de l’imposteur Charles Darwin motiveraient-ils la volonté de la Turquie actuelle de ne pas enseigner ses théories fumeuses à l’école ? Cette idée malheureuse de la part de Christian Makarian trahit son mépris vis-à-vis des Turcs, les prenant pour des gens binaires et revanchards, incapables de rejeter intellectuellement une théorie par la force de la réflexion scientifique, mais uniquement par les sentiments et l’émotion.

    NLG : En fait, quand on vérifie la citation sur Google Livres, il s’avère qu’en contexte, Haroun Yahya a utilisé cette citation dans le cadre du racisme de Darwin, notamment son racisme antiturc, et du coup de boost que le darwinisme donne au racisme. Voici la citation entière :
    « Je pourrais prouver que la sélection a servi et sert encore à la civilisation beaucoup plus que vous ne le croyez. Rappelez-vous le danger que les nations européennes ont encouru il y a à peine quelques siècles, d’être terrassés par les Turcs, et comment une telle idée est devenue aujourd’hui si ridicule ! Les civilisations caucasiennes plus évoluées ont battu les Turcs dans le combat pour l’existence. Ainsi, dans les temps à venir, plusieurs races inférieures devraient être éliminées par d’autres races plus civilisées à travers le monde."14

    Bref, ça se passe de plus amples commentaires. N’est-ce pas, M. Makarian ?

    Le créationnisme est le refus de l’histoire.

    NLG : L’histoire, dites-vous, mon bon M. Makarian ? Et les conséquences de l’évolutionnisme darwinien dans l’histoire, qu’en faites-vous ? Que faites-vous de ses conséquences au niveau individuel beurk ? Que faites-vous de ses conséquences au niveau des nations, des boucheries de masse beurk et de la dégradation effarante des mœurs beurk qu’il a entraînés et entraîne encore ? Que faites-vous de la farce de l’homme du Nebraska he ? Que faites-vous de la fraude de l’archéoraptor sarcastic ? Vous n’aurez légitimité à parler du rapport du créationnisme à l’histoire que quand vous aurez donné vos réponses honnêtes et sincères à ces questions. Et que ce ne soit visiblement pas dans vos cordes ne change rien à votre devoir moral.

    En guise de conclusion, ce pays, et l’Europe entière, gémissent sous la dictature d’une pensée unique définitivement antithéiste. Les médias en sont l’organe et l’instrument de propagande (comme toujours dans les dictatures). Notre spécimen n’est qu’un tentacule de cette pieuvre géante aux milliards de bras sortie tout droit des abysses infernaux de l’impiété pécheresse. Elle cherche à enserrer les cerveaux et les cœurs de tous pour les plonger dans la torpeur spirituelle. Le créationnisme biblique a pour but de porter à ces cœurs et ces cerveaux le message stimulateur et salvateur de l’ange d’Ap. 14:7 : « Il disait d’une voix forte : Craignez Dieu, et donnez-Lui gloire, car l’heure de Son jugement est venue ; et adorez Celui qui a fait le ciel, et la terre, et la mer, et les sources d’eaux. » Ce message est aussi pour vous, chère lectrice, cher lecteur. Si vous n’avez pas encore mis votre confiance en Jésus Christ comme Sauveur, alors vous ne savez pas ce que vous manquez. Vous ne savez pas à côté de quelles aventures humaines, quels bonheurs, quelles joies, quel équilibre mental et quelle sécurité vous passez. Mais pour cela, il faut nécessairement faire le pas de l’humilité et se repentir de ses péchés, c.-à-d. reconnaître que vous êtes un pécheur, moralement incurable hors intervention divine, en grand besoin de salut. Ça tombe sous le sens, sinon de quoi Jésus Christ vous sauverait-Il ?

    La société actuelle s’acharne à nous présenter cela comme un suicide intellectuel, son argument-massue contre la Bonne Nouvelle du Seigneur Jésus. Ce blog existe pour prouver le contraire, que dis-je, pour prouver l’exact opposé, à savoir que c’est l’athéisme qui représente un suicide intellectuel. En effet, si le Dieu de la Bible n’existe pas, si nous sommes le produit du hasard, quel fondement existe-t-il à la raison, la moralité objective, la beauté ? Aucune. Le hasard, n’ayant par définition pas de structure ni de fonction définie, ne peut  produire quelque chose d’aussi structuré et fonctionnel que la raison humaine, et encore moins une moralité objective ni la capacité à apprécier la beauté. Pensez-y : quel avantage de survie la moralité objective et l’appréciation de la beauté offrent-ils ? Aucun ! Ces choses n’auraient donc pas pu apparaître par pur hasard ni être préservées par la sélection naturelle.
    Regardez notre pèlerin, catholique nominal mais athée dans la pratique. Vous pouvez constater les dégâts que cette idéologie a faits dans sa réflexion, son épistémologie, toute son intellectualité. Et encore, je ne parle là que de l’aspect intellectuel. Combien de personnes lui ressemblent parce qu’elles n’ont pas reçu la grâce régénératrice de Dieu, si chrétiennes qu’elles se prétendent ? Je vous adjure, prenez le temps d’explorer ce blog s’il le faut, prenez le temps de vous informer ici ou ailleurs, mais reconnaissez que vous avez enfreint les lois de Dieu. Reconnaissez que vous avez beau tâcher de faire le bien, vous ne pouvez pas vous sauver vous-mêmes. Reconnaissez Jésus Christ le Juste, le Fils de Dieu, en tant que Sauveur. C’est votre bien-être éternel qui est en jeu, c’est la différence entre l’honneur éternel et la honte éternelle.

    Que Dieu vous bénisse.

    1. O’Connell, P., « Science of Today and the Problems of Genesis », 2e édition de 1968, p. 187. Revenir au texte.
    2. Provine, W. B., Origins Research 16(1), p. 9, 1994. Revenir au texte.
    3. Ott, P. L., « Grundriss der Katholischen Dogmatik », février 1952. Revenir au texte.
    4. Sarfati, J. D., « Refuting Compromise », ch. 3. Revenir au texte.
    5. En contexte, ni Léon XIII ni Benoît XV ne croyaient en une dictée littérale de la part de Dieu. Et ce n’est pas non plus le cas des protestants adeptes de l’inerrance, voyez ici. Revenir au texte.
    6. Mayr, E., « Darwin’s Influence on Modern Thought », basé sur une conférence que Mayr a donnée à Stockholm lorsqu’il a reçu le Prix Crafoord de l’Académie Suisse Royale, 23/09/1999. Revenir au texte.
    7. « Evolution’s erratic pace », Natural History 86(5):14, 05/1977. Eh oui, moi, au moins, contrairement à notre gnard, je donne mes sources. Revenir au texte.
    8. Time, 05/1983, p. 35. Revenir au texte.
    9. Ruse, M. « The Nobel Prize in Medicine—Was there a religious factor in this year’s (non) selection? », Metanexus Online Journal, 16/03/2004. Revenir au texte.
    10. Humphreys, D. R., « Beyond Neptune: Voyager II Supports Creation », Acts & Facts 19(5), 05/1990. Revenir au texte.
    11. Humphreys, D. R., « Mars Global Surveyor confirms creation! », Creation Matters 4(3):9, 06/1999. Revenir au texte.
    12. Humphreys, D. et al., « Helium diffusion rates support accelerated nuclear decay ». Revenir au texte.
    13. Dawkins, C. R., « River out of Eden », Chapitre 4, 1995. Revenir au texte.
    14. Darwin, F., « The life and letters of Charles Darwin », Vol. 1, pp. 285-286, 1888, in Oktar, A., « Parlez-moi de la Création », p. 65, 2005. Revenir au texte.

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  • Jephté a-t-il réellement sacrifié sa fille ?

    Juges 11:29-40 : « L’esprit de l’Éternel fut sur Jephthé. Il traversa Galaad et Manassé ; il passa à Mitspé de Galaad ; et de Mitspé de Galaad, il marcha contre les fils d’Ammon. Jephthé fit un vœu à l’Éternel, et dit : Si tu livres entre mes mains les fils d’Ammon, quiconque sortira des portes de ma maison au-devant de moi, à mon heureux retour de chez les fils d’Ammon, sera consacré à l’Éternel, et je l’offrirai en holocauste. Jephthé marcha contre les fils d’Ammon, et l’Éternel les livra entre ses mains. Il leur fit éprouver une très grande défaite, depuis Aroër jusque vers Minnith, espace qui renfermait vingt villes, et jusqu’à Abel-Keramim. Et les fils d’Ammon furent humiliés devant les enfants d’Israël. ephthé retourna dans sa maison à Mitspa. Et voici, sa fille sortit au-devant de lui avec des tambourins et des danses. C’était son unique enfant ; il n’avait point de fils et point d’autre fille. Dès qu’il la vit, il déchira ses vêtements, et dit: Ah ! Ma fille ! Tu me jettes dans l’abattement, tu es au nombre de ceux qui me troublent ! J’ai fait un voeu à l’Éternel, et je ne puis le révoquer. Elle lui dit : Mon père, si tu as fait un voeu à l’Éternel, traite-moi selon ce qui est sorti de ta bouche, maintenant que l’Éternel t’a vengé de tes ennemis, des fils d’Ammon. Et elle dit à son père : Que ceci me soit accordé : laisse-moi libre pendant deux mois ! Je m’en irai, je descendrai dans les montagnes, et je pleurerai ma virginité avec mes compagnes. Il répondit : Va ! Et il la laissa libre pour deux mois. Elle s’en alla avec ses compagnes, et elle pleura sa virginité sur les montagnes. Au bout des deux mois, elle revint vers son père, et il accomplit sur elle le vœu qu’il avait fait. Elle n’avait point connu d’homme. Dès lors s’établit en Israël la coutume que tous les ans les filles d’Israël s’en vont célébrer la fille de Jephthé, le Galaadite, quatre jours par année. »

    La fille de Jephté pleure sa virginité

    Le passage ci-dessus a posé des problèmes de conscience à nombre de chrétiens, et nombre de christophobes l’ont monté en épingle, trop heureux de cette occasion en or. Jephthé, un héros de la foi (Héb. 11:32), sacrifier son enfant beurk ??? Et Dieu l’aurait accepté beurk !!!??? Certes, la période des Juges était troublée et amorale, et chacun y faisait ce qui lui semblait bon (Jg. 21:25), mais de là à commettre pareille abomination, et de plus directement associée aux ennemis d’Israël, il y a une sacré bon sang de marge oh !

    Or, pour d’autres chrétiens, tout aussi nombreux, il n’est absolument pas question de sacrifice humain dans ce passage, mais de la consécration de la fille de Jephthé à Dieu, à peu près comme Anne a consacré son fils Samuel (1 Sam. 1-2). Leur argument central est simple : Jephté y en a héros de la foi, donc Jephté y en a jamais sacrifier un enfant. Vous y en a compris clown ?

    Toi y en a minable !
    Hein ? Vous n’avez pas le droit de me dire ça cry !

    Un principe général de l’herméneutique biblique (ou pas) consiste à toujours prendre le texte au sens 1er sauf s’il y a de bonnes raisons de faire autrement. Y en a-t-il en l’occurrence ?
    Je tiens à mentionner que cet article doit énormément à un article de Glenn Miller intitulé « Women in the heart of God » (Les femmes dans le cœur de Dieu) sur christianthinktank.com, en plus de l’habituel James Patrick Holding de tektonics.org.

    L’Esprit Saint a-t-Il inspiré ce vœu ?

    Pour certains christophobes, dont des féministes enragées, c’est le cas. Toutefois, si l’on examine tous les endroits où l’Ancien Testament mentionne que « l’Esprit de l’Éternel » a poussé quelqu’un à une action, à savoir Jg. 3:9-10, 6:34 ; 14:6, 19 ; 15:14 ; 2 Chr. 20:14-15 ; Éz. 11:5), on constate qu’à chaque fois, l’action en question apparaît juste après la mention, et pas 3 phrases après, comme le vœu de Jephthé. En l’occurrence, Il l’a poussé à aller à Mitspé et à y marcher contre les Ammonites, sans plus.

    Mais de toute manière, ça n’a pas d’importance outre mesure, car quand nous nous penchons sur le texte à la lumière de quelques connaissances bibliques de base et d’un peu de logique cool, il y a des incohérences flagrantes avec l’idée de l’holocauste stricto sensu.

    Les incohérences

    1. Les sacrifices humains étaient strictement interdits (De. 12:31), et nous n’avons pas un soupçon d’indice qu’ils aient constitué une pratique courante en Israël, pas même dans la période des Juges.
    2. Jephté devait bien se douter que seul un humain sortirait de la maison pour aller à sa rencontre. Certes, les chrétiens tenanciers de l’idée du sacrifice humain arguent de l’ignorance de Jephté. Ils s’appuient sur le fait archéologique bien établi qu’un parc à bestiaux en général entourait les maisons du coin et de l’époque, et donc que Jephté a dû supposer à la base qu’un animal viendrait à sa rencontre. Il y a toutefois un « petit » souci avec cette logique : qu’est-ce que Jephté aurait fait si un rat ou un cafard était venu à sa rencontre he ?
    3. Les victimes de holocaustes devaient obligatoirement être mâles (Lév. 22:18-19). Est-il besoin de le préciser (on ne sait jamais dans une société où la théorie du genre a pu prendre son essor), ce n’était pas le cas de la fille de Jephté ^^. Celui-ci avait l’obligation d’offrir sa fille dans un lieu de culte, et donc de passer par un sacrificateur. Ce dernier n’aurait jamais accepté une victime femelle. En fait, il n’aurait jamais accepté une victime humaine du tout, c’est l’évidence même.
    4. Les holocaustes avaient toujours pour destination l’expiation et la recherche de pardon, jamais la louange, ni l’action de grâces, ni l’accomplissement d’un vœu. Certes, les occasions heureuses voyaient souvent l’offrande d’holocaustes, comme lors du transfert de l’Arche d’alliance de chez Obed-Édom vers Sion (2 Sam. 6:17-18), mais uniquement dans une optique d’humilité et de propitiation, pas dans celle de la célébration elle-même.
    5. Jephté connaît visiblement bien la Loi mosaïque. La connaissance profonde de l’histoire militaire de Nb. 20-21 qu’il affiche dans son message à l’ennemi ammonite (Jg. 11:12-27) le prouve yes. D’ailleurs, l’introduction de son vœu ressemble presque mot pour mot à Nb. 21:2. Il devait donc être au courant des 3 points mentionnés ci-dessus.
    6. Pourquoi est-ce que tout ce qui préoccupe la fille de Jephté, c’est le fait qu’elle ne se mariera jamais si elle se trouve vraiment à 2 mois de perdre la vie arf ? Toute adolescente normalement constituée se préoccuperait de bien plus de choses, la perspective de clamser en tête de liste !

    Le vœu de Jephté

    Tout porte à croire que le texte parle d’une consécration et non pas d’un sacrifice, et que le terme d’holocauste est utilisé ici dans un sens figuré et métaphorique pour parler d’une consécration complète de la personne : la personne consacrée devenait équivalente à la victime d’un holocauste en terme de valeur ajoutée offerte à la société en termes de travail. Pour être précis, Jephté a fait le vœu de consacrer entièrement une personne de sa maisonnée à l’Éternel dans le style de Lév. 27:2-8. L’hypothèse est particulièrement concluante. En fait, il n’y en a pas d’autre qui tienne la route. En effet, les versets suivants précisent que les animaux offerts selon ce vœu étaient saints, c.-à-d. consacrés. Ici, Holding cite un livre de Pamela Reis référencé par Miller1 : à l’époque talmudique, les rabbins le comprenaient comme impliquant que tout animal consacré n’était plus tondu ni employé au travail des champs. En gros, l’animal (et toute personne ou bien consacré selon ce genre de vœu) acquérait le « statut du sabbat », jour saint avec pour caractéristique la proscription de tout travail. Cela correspond d’ailleurs bien au reste du chapitre, qui mentionne la manière dont différentes choses sont consacrées de manière identique au sabbat. Ainsi, voyez le v. 21 : le champ devient « propriété du prêtre » alors que les prêtres étaient tout sauf des ouvriers agricoles smile. Reis fait remarquer que certains objets du culte mosaïque, comme les pierres non-taillées d’Ex. 20:25 ou la génisse rouge de Nb. 19:2-9 (ou l’ânon que le Seigneur Jésus a chevauché à Son entrée à Jérusalem d’ailleurs, cf. Mc. 11:7 et Lc. 19:30), sont sanctifiés justement parce qu’ils n’ont jamais connu le travail. De même, les personnes sous le coup de ce vœu ne travaillaient plus, et devaient se retirer de la vie courante.

    Il est loin d’être interdit de penser que les vœux de ce style impliquaient le célibat. On peut supposer de manière pertinente que les femmes à l’entrée du tabernacle décrites en Ex. 38:8 étaient des célibataires qui vivaient d’une pension payée par le Temple, comme les veuves d’Israël plus tard – ce qui tend à expliquer la réaction d’Éli quand il a appris que ses fils couchaient avec elles beurk. Toujours est-il que si l’enfant unique de Jephté avait été offerte à Dieu de cette manière, sachant qu’une personne consacrée de la sorte ne pouvait en aucun cas être rachetée (Lév. 27:28-29), Jephté se retrouvait sans personne pour perpétuer son nom, et sans hériter, condamné à voir son nom (et donc son honneur) disparaître et ses biens aller à un autre clan familial cry, ce qui explique fort bien sa réaction. Reis rajoute à cela une chose intéressante. Vous savez sans doute (et si vous ne le savez pas, je vous l’apprends) que primo, il n’y avait ni signes de ponctuation ni espaces typographiques dans l’écriture hébraïque. En effet, l’Antiquité connaissait la même méfiance envers l’écriture que l’être humain éprouve envers toutes les nouvelles technologies. On la considérait plus comme « la 3e jambe de la vérité », autrement dit, un gadget, et l’on préférait se fier aux moyens de transmission oraux, bien meilleurs que maintenant. Secundo, la division de la Bible en versets constitue un rajout ultérieur, donc non inspiré, donc faillible. De plus, la proposition traduite par « Il y eut depuis lors une prescription en Israël » est en réalité, dans l’hébreu original, « Et ce fut une coutume en Israël », comme elle est d’ailleurs traduite dans la version Martin. Ainsi, selon Reis, ce bout de phrase fait partie de la phrase précédente plutôt que de la phrase suivante, et indique que la virginité de la fille de Jephté était prescrite par l’usage communément admis ou la loi non-écrite (ce qui est le sens 1er du mot « coutume ») en Israël.

    D’autres éléments de compréhension

    • Jephté n’était pas le 1er péquenaud venu. La notion d’honneur était primordiale à l’époque, et que les anciens de Galaad se fussent adressés au chef d’une bande de brigands, fils d’une prostituée par-dessus le marché, toutes situations des moins honorables (Jg. 11:1-3), prouve amplement qu’il était une personne de statut social éminent, vraisemblablement riche, et aux capacités guerrières estimées au plus haut point cool.
    • Le mot hébreu עוֹלָֽה (‘ôlah), traduit par « holocauste », ne comprend en réalité aucun élément sémantique qui se rapporte à l’idée de brûler. Il s’agit d’une métaphore avec le sens littéral de quelque chose qui s’élève (comme la fumée du sacrifice qui monte vers Dieu). Mais il va de soi qu’il y a d’autres manières de s’élever que sous la forme de particules carbonisées clown. Le mot est utilisé en 1 Ro. 10:5 et Éz. 40:26 sans avoir le sens de « sacrifice complètement brûlé ».
    • Jephté a sûrement formulé son vœu en public, chez lui, à Mitspa de Galaad, et la nouvelle a dû se répandre comme une traînée de poudre dans ce petit village, jusqu’aux oreilles de sa fille – remarquez qu’elle s’avère connaître tous les détails du vœu en Jg. 11:36). En effet, ce vœu représentait une bonne manière pour lui d’acquérir plus d’honneur, ainsi qu’un moyen de récompenser un de ses hommes en lui offrant d’avancer dans la vie cultuelle, et donc d’y gagner honneur et statut social. Il ne s’agissait donc absolument pas d’un vœu « imprudent », bien au contraire. (Vous admettrez que personne de normalement constitué ne serait sorti à la rencontre de Jephté si cela signifiait un aller-simple pour la haute troposphère sous la forme de cendres volant au vent.)
    • La fille de Jephté était visiblement gâtée et mondaine. Un vrai petit monstre no… Voyez la façon dont elle ramène toute la faute à son papa en Jg. 11:36. Jephté, ce meneur d’hommes hors du commun qui n’hésitait pas à demander à des notables pourquoi ils faisaient telle ou telle chose pour leur faire honte au v. 7, ne pouvait même pas le faire avec son enfant, ce qui est le signe d’un père laxiste frown et, par corollaire, d’un enfant rebelle dans la Bible (cf. 1 Ro. 1:6).
    • Se consacrer à Dieu de cette manière l’aurait forcée à rester célibataire (puisque l’enfantement est considéré comme un travail dans la Bible, cf. Gen. 3:16). Ça l’aurait donc obligé, dans son esprit, à rester chez son papa (plutôt qu’au tabernacle, comme suggéré plus haut) et lui aurait permis ainsi, encore selon elle, de rester le seul objet de son affection pleine et entière bad.

    En tout état de cause, il est bien plus cohérent de postuler que Jephté a consacré sa fille à Dieu plutôt que sacrifiée. Jephté, ce héros de la foi, connaissait très bien la Torah et n’aurait jamais fait une chose pareille yes. En guise de conclusion, nous pouvons affirmer avec certitude que… comment, encore vous, Victor Moulinette arf ?

    Le platiste contre-attaque

    VM : « Ouaip, ma poule, encore moi, et j’sus au taquet pour venir t’fermer ta g… ! Tu crois vraiment qu’tu vas t’en tirer commako, à vouloir déguiser l’enseignement clair d’la Bible en une p… d’métaphore à la c… juste pask’t’as pas les c… d’accepter un ève haine ment dégueulasse mais littéral ? Attends une sec’, pourquoi qu’certains d’mes mots sont dans cette police zarbi ? »

    Pour votre 1ère question, je ne transforme pas un événement littéral en métaphore, je ne fais que suivre le sens du texte selon la méthode historico-grammaticale, mais en appliquant une herméneutique plus cohérente et mieux informée que celle des tenanciers d’un héros de la foi qui aurait commis un sacrifice humain. De toute façon, je vous rappelle que ‘ôlah est une métaphore, alors he

    Quant à la 2e question, j’en ai tout bonnement plus qu’assez de votre langage ordurier mad, alors j’ai décidé que chaque grossièreté que vous sortirez sera affichée en Wingdings.

    VM : « Quoi ??? Mais c’est trop f…ment pas juste ! Ça me prive d’au moins 50% d’mon vocabulaire !!! Déjà qu’tu jartes toutes les lettres d’mes mots virils sauf les 1ères ! Espèce de gros e… de m…, tu mériterais des baffes dans ta g…, voir plus ! C’est d’la 100 sur pure et simple ! Ha, j’pige pourquoi qu’Alain Soral dit qu’la Corée du Nord, c’est mieux ! T’as les fesses qui s’serrent à la perce-pect’Yves d’débattre a’c ma pomme, c’est ça, minable ? Gogol mental, va ! »

    Ah, mais non, au contraire. Même si je risque de trouver ça très fatigant, ça m’est égal de débattre avec vous, surtout si ça doit être du même acabit qu’avec la discussion précédente sur le platisme. Eh oui, mon vieux, que voulez-vous ? C’est mon blog et j’y fais ce que je veux yes, et si je veux empêcher quelqu’un comme vous de pourrir mes articles de grossièretés peu inspirées, c’est droit le plus strict. Estimez-vous heureux que je ne vous demande pas de vous abstenir d’utiliser un registre de langue familier sans des mots comme « dégueulasse » ou « piger », je me doute bien que c’est très au-dessus de vos capacités.

    Mais venez-en au fait. Que me voulez-vous ?

    VM : « J’viens d’te l’bonnir, j’veux t’défoncer ta p’tite g… d’gaspard d’égout à grands coups d’arguments ! T’inquiète, la guinguette, j’utiliserai ni mes biscottos, ni mon nunchaku, ni mon 16e dan de chado, même si j’pourrais et j’devrais. D’toute façon, ça va être vite fait, bien fait. Il restera même pas d’quoi remplir la ch… d’une n… quand j’en aurais fini a’c tégnace. Et pour commencer, on va pas tourner autour du pot à m…, hein : la parole d’Dieu dit qu’“il accomplit sur elle le vœu qu’il avait fait” (Jg. 11:39). Y’a pas à tortiller du c… pour ch… droit dans une bouteille : Jephté a sacrifié sa gosse. Kes’tu réponds à ça, hein ? »

    J’y réponds simplement que j’ai devant mes yeux la preuve concrète du cassage de figure du QI de l’humanité. Si vous aviez pris la peine de lire les versets que j’ai donnés, dont Lév. 27:2-8, vous qui dites aimer la parole de Dieu, vous auriez compris que cette phrase fait simplement référence au prix payé par Jephté pour la consécration, en l’occurrence 10 pièces d’argent. Au passage, je ne savais pas que vous maîtrisiez aussi bien la cérémonie du thé, c’est insoupçonné he.

    VM : « Ah wé ? Alors pourquoi que l’verset suivant dit que “d’an en an les filles d’Israël allaient pour lamenter la fille de Jephthé Galaadite, quatre jours en l’année ?” Tu crois p’têt qu’y aurait eu un foin pareil si c’avait été une simple consécration ? Non mais à l’eau, quoi ! »

    Pourquoi suis-je si peu surpris de constater que Nabilla Benattia constitue une de vos références culturelles sarcastic ? Enfin, bref… Ce qui est plus remarquable, c’est la malhonnêteté intellectuelle dont vous faites preuve en omettant de mentionner qu’il s’agit là de la version Martin, certes très utile pour le francophone qui veut en savoir plus sur le sens littéral, mais l’eau a coulé sous les ponts depuis et la connaissance de la Bible a bien progressé (Da. 12:4). Toutes les autres versions francophones de la Bible que je connais n’utilisent pas le mot « lamenter » mais « célébrer » (la version Ostervald aussi, d’ailleurs, au cas où vous voudriez faire le malin avec le texte reçu). Et ça se justifié car le mot hébreu original est תָּנָה (tanah), qui a justement ce sens. Il n’apparaît d’ailleurs qu’une autre fois dans la Bible dans un contexte applicable : en Jg. 5:11 (où même David Martin a traduit par « s’entretenir »).

    Elles ont célébré la fille de Jephté parce que c’était la première militante des droits de la femme de l’histoire connue ! Pensez-y : dans une société collectiviste pur jus, qui réprimait la moindre déviance et le moindre individualisme, où la femme n’avait pas un statut de beaucoup meilleur à celui d’une bonniche, cette jeune fille a pris son destin en main. Son propre père, puissant guerrier et chef de clan devant l’Éternel, n’a rien pu faire contre ça oh ! À votre avis, qu’en dirait Inna Shevchenko he ?

    VM : « Non mais esgourde, ça s’voit qu’la chiare s’attend à être butée. Je me rappelle, j’ai vu un film su’l’dard cou Elbe (j’vais plutôt là-bas maintenant vu qu’ça devient nul, les films d’la noye du samedi sur Canal +), j’me rappelle plus du titre, mais y avait une meuf qui a réagi pile loilpé pareil dans l’même genre d’situasse. »

    Ah d’accord, je vois le genre… À en juger par les éléments que vous venez de me donner, je mettrais ma main au feu qu’elle a dit quelque chose du style : « Je ne connaîtrai jamais le sexe ! » sarcastic Néanmoins, ce n’est pas ça qui a causé tant de regrets à la fille de Jephté, mais le fait de rester vierge, ce qui, dans leur société, allait bien plus loin : ne jamais avoir d’enfants, et donc de descendants, et ne jamais connaître l’honneur correspondant. Et puis, franchement, calquer les valeurs d’une personne fictive produit de la fange « artistique » de notre société libertine et amorale sur celles d’une jeune fille du prude Proche-Orient antique, c’est pour le moins mince, pour employer un euphémisme sarcastic.

    VM : « Ah, là, j’t’ai eu !!! J’t’ai bien e… jusqu’à l’os !!! J’ai balancé cet exemple exprès pour qu’tu sortes ce genre d’c… d’bobo réac ! Pasque mézigue, tu vois, j’ai bôôôôôcoup étudié l’sujet, et ben, Antigone a réagi pile poil pareil ! Une gerce d’l’Antiquité, comme la mioche à Jephté, et pas un produit d’la grange artistique de notre société patati patata ! Là, j’t’ai mis en PLS pour de bon, espèce de petite b… ! J’suis pas juste une machine à b…, mégnace, j’sus aussi une machine à casser ! »

    Ah, tiens… Je ne sais pas pas où vous avez été trouver ça, mais j’avoue que ça relève un peu le niveau… ou pas he. Vous seriez bien en peine de me citer un passage précis de la tragédie de Sophocle, mais je l’ai lue moi, et voici le passage où elle exprime ses regrets, aux lignes 891 à 927. C’est au moment où Créon va la faire emmener pour être enfermée dans une caverne et y mourir d’inanition. En effet, elle avait violé son ordre de n’accomplir aucun rite funéraire pour son frère Polynice, qui avait attaqué Thèbes :
    « Ô tombeau, ô chambre nuptiale, souterraine demeure qui se referme pour toujours, je vais y retrouver les miens, dont la plupart sont, chez les morts, devenus les hôtes de Perséphone, je suis la dernière d’entre eux et de loin la plus misérable, je descends les rejoindre avant d’avoir vécu ma part de vie. En partant, je nourris l’espoir que mon père sera heureux de me voir, ainsi que toi, ma mère, et toi, mon frère ; quand vous êtes morts, je vous ai, de ma main, lavés et préparés, qui ai répandu sur vous les dernières libations ; à présent, Polynice, pour avoir entouré de mes soins ton corps, voilà mon salaire. J’ai fait pour toi ce que je devais, aux yeux des gens qui réfléchissent. Si j’avais été mère, si j’avais eu des enfants, si c’était mon mari mort qui se décomposait, je n’aurais pas, malgré mes concitoyens, entrepris cette tâche. En vertu de quoi m’est-il permis de l’affirmer ? Si j’avais perdu un mari, je pouvais en trouver un autre, avoir un enfant d’un autre homme, si j’avais perdu le mien ; mon père et ma mère ont été ensevelis, ils sont chez Hadès, il n’y a plus de chance qu’il me naisse un frère d’eux. Voilà pourquoi je me suis fait un devoir de te faire passer avant toute autre considération. Créon considère cela comme une erreur, une intolérable audace, ô mon frère chéri. Je me retrouve entre ses mains, il me fait emmener, me privant d’une couche nuptiale, des chants d’hyménée, des joies que je devais vivre dans le mariage, et en élevant des enfants, me voici privée du soutien de tous les miens, pauvre infortunée, je descends vivante dans la fosse des morts – quelle loi divine ai-je pu transgresser ? À quoi bon, dans ma triste situation, tourner mes regards vers les Dieux ? Qui appeler à mon aide ? Puisque, en faisant preuve de piété, je me suis vu reprocher mon impiété. Si c’est ce que les Dieux attendent de nous, nous reconnaîtrons après avoir subi notre peine, que nous nous sommes trompée. Et s’ils se trompent, eux, plaise au ciel qu’ils ne subissent pas une peine plus lourde que celle qu’ils m’infligent injustement. »
    Les soulignements sont de moi.
    Comme vous le voyez, elle se lamente de bien plus de choses que la simple virginité ou même le mariage et l’enfantement. Mais plus important encore, elle se lamente de n’avoir jamais eu d’enfants, ce qui est compréhensible dans sa situation. La fille de Jephté, elle, se lamentait de ce qu’elle n’aurait jamais d’enfants, ce qui reste inexplicable si elle allait vraiment mourir.

    VM : « Qu’est-ce que tu peux être casse-c…, tézigue, alors ! Toujours à t’prendre pour M. Lascience ! Tu comptes sériously m’faire croire qu’Jeff était déflagré comme ça juste pasque sa chiare allait s’faire bonne sœur et qu’il aurait personne pour lui faire des petits-enfants, alors qu’il avait qu’à aller tirer une autre giclée porteuse et faire un autre gosse ? »

    Mais oui. Et puis réfléchissez un peu, que diable mad ! Dans cette société, l’honneur se mesurait entre autres au nombre d’enfants, en accord avec le commandement divin (Gen. 1:28 ; 9:7), et aussi en vertu du fait pratique que dans une société d’agriculteurs et d’éleveurs, plus d’enfants signifie plus de bras pour travailler aux champs. Si Jephté n’avait qu’une unique fille, c’est donc qu’il n’y pouvait rien. De plus, le taux de mortalité infantile était énorme à l’époque. Environ 50% des nourrissons mouraient, et une autre bonne partie ne voyait pas sa 6e année. Quant à l’espérance moyenne de vie, elle atteignait 35 ans, l’âge vraisemblable de Jephté. Et au risque d’insister, il faut vraiment faire un « petit » effort côté langage, là…

    VM : « Tu jettes qu’un holocauste, c’est toujours pour l’es pi à Sion ou quèque chose commak. Prouve-le, pasque ma pomme, j’vois pas où qu’c’est dans la Bible. »

    Non, mais écoutez, il faut vraiment être sérieux, là mad. Ça devient proprement exaspérant mad ! Je n’ai pas à vous donner de preuves, c’est quelque chose que n’importe quelle, mais alors, je dis bien, n’importe quelle personne qui a la prétention de connaître la Bible sait. Vous ne voudriez pas que je vous donne la preuve que les routes à grande circulation sont prioritaires, pendant que vous y êtes mad ? C’est pas vrai, ça, à la fin mad ! Ça commence à bien faire mad !

    VM : « D’ac, d’ac, calmos, Carlos. Moi, j’sus juste là pour discuter, tu piges ? J’te l’dis, j’ai bôôôcoup étudié l’sujet. Et dans ce passage des Juges, ‘olah est précédé de ‘alah. Et à chaque fois, ça désigne un holocauste. Mais dans les exemples qu’t’as filés plus haut, en 1 Ro. 10:5 et Éz. 40:26, y a pas de ‘alah. »

    Ce mot-là, ‘alah, est là pour la dénotation de l’exécution d’une action, il n’a donc rien à voir. Et puis עֹלָה est précédé de מַעֲלָה (ma‘alah), qui est étymologiquement lié, en Éz. 40:26, tandis qu’en 1 Ro. 10:5, עָלָה (‘alah) est bel et bien présent.

    VM : « Ah, et bien ça tombe à pic paske dans 1 Ro. 10:5 ça veut dire « holocauste » ! Aaahahahahaaaaaaaa !!! Dans ta g…, sale mytho d’mes 2 c… ! Et pique pas ta crise stp pasque j’te l’dis avec amour. J’me permettrais pas d’te dire ça avec N, toujours avec amour. »

    En êtes-vous si sûr happy ? Parce que la Bible Annotée de Neuchâtel, elle, traduit par « montée » (autrement dit, rampe ou escaliers). Pour comprendre quelle est la bonne traduction, il faut sauter jusqu’au v. 12, où nous sont énumérés divers objets en bois de santal que Salomon a fait construire, dont des מסעד (mis‘ad), généralement traduit par « balustrades ». Mais le passage parallèle en 2 Chr. 9:11 utilise un autre mot, מְסִלָּה (mesillah), traduit en général par « escaliers » ou « terrasse ». On peut donc en conclure que Salomon a fait construire un escalier pour monter la montagne du Temple, ou bien un étage supérieur du Temple pour y observer les sacrifices, en tout cas le genre d’exploit architectural cool digne d’être montré à une souveraine en visite comme la reine de Saba oh. Et c’est dans ce contexte qu’il faut lire 1 Ro. 10:5.

    VM : « Si tout ce qu’tu dis est vrai, alors pourquoi qu’Dieu a béni la mioche à Jeff ? »

    Ah ben voilà autre chose sarcastic ! Et d’où est-ce que vous me sortez que Dieu l’a bénie, je vous prie ? Des visions mystiques de Saint Jean-Mouloud de la Cité clown ? Des œuvres du rabbin Avraham ben Yamamoto clown ? Ou peut-être du hadith sahih n° 12345 de Bukhari clown ? Ou bien plus simplement du fond d’une grande bouteille de pastis clown ? Parce que, pour reprendre vos mots (que Dieu me garde de le refaire souvent) : « ma pomme, j’vois pas où qu’c’est dans la Bible » winktongue.

    VM : « Tu dis qu’Jeff a fait le vœu pub flic ment. Prouve-le. Tant qu’tu l’fais pas, mézigue, j’dis qu’c’est des c… à s’claquer les jambons. »

    Vous insinuez donc qu’il ne s’agit là que de pure conjecture ? Ce que ça prouve pour la énième fois, c’est que vous tirez votre connaissance du monde social de la Bible des sketches de Démondonné sarcastic, et aussi que vous n’avez pas suivi ce que j’ai dit dans l’article. Jephté a formulé ce vœu exprès pour en gagner plus d’honneur. S’il l’avait formulé seul, il n’en aurait reçu aucun, comme dirait M. de la Palice. De plus, celui qui formulait le vœu dépendait des autres membres de son groupe : il devenait responsable de son accomplissement auprès d’eux et s’octroyait leur soutien.

    VM : « Alors pourquoi qu’Jacob était seul quand il a fait son vœu en Gen. 28 ? Tu m’prends vraiment trop pour un c…, tégnace, alors… Et puis parle pas mal de Dieudo, d’accord ? C’est un saint homme. »

    Ah, vous croyez ça ? Eh bien, apprenez qu’à l’époque, seuls les déviants et les proscrits voyageaient seuls (surtout que les routes n’étaient pas sûres). Jacob n’était, envers et contre tout, aucun des deux (Jephté non plus, d’ailleurs).Fils et le petit-fils de puissants chefs de clan, il devait donc nécessairement voyager avec une troupe de servants . Et puis vous pouvez être certain que maman Rébecca ne l’aurait pas laissé partir sans ça ^^.

    Sinon, au sujet de ce bélître de Démondo, c’est à cause de gars comme lui qui font passer sur scène des messages, ou plutôt des âneries cosmiques beurk, du calibre de Judas qui se serait entendu avec Jésus pour qu’il Le trahît sarcastic que des gars comme moi ont autant de travail mad

    VM : « Quand on mate le texte, Jephté a peut-être fait ce vœu en public, mais alors devant les à mots nitres, pas dans son bled ! »

    Écoutez, si vous continuez à argumenter comme un enfant de 7 ans qui ne veut pas manger ses légumes, on ne va pas s’en sortir. Vous me dites, en somme, que Jephté a fait son vœu après : « puis il passa à Mitspé de Galaad. De là, il marcha contre les Ammonites » au v. 29. Mais dans ce cas, pourquoi est-ce que vous ne tenez pas compte du fait que le texte mentionne le vœu avant de mentionner que « Jephthé marcha contre les Ammonites » au v. 32 happy ? Vraiment, vous avez bien fait de venir à moi, je vais vous instruire sur la manière de lire la Bible correctement, moi ^^ : il s’agit là d’un parallélisme, autrement dit, le segment de phrase « puis il passa à Mitspé de Galaad » et le passage qui relate le vœu décrivent des événements simultanés, car ils se trouvent tous les 2 devant « Jephthé marcha contre les Ammonites ». En d’autres termes, Jephté a fait son vœu devant tout Mitspé de Galaad juste au moment de marcher contre les Ammonites.

    VM : « Esgourde, y a rien qui m’dit qu’les gens qui étaient consacrés à Dieu devaient rester puceaux. Samuel avait des gosses (1 Sam. 8:1) ! »

    Oui, et alors ? Ça prouve simplement qu’il n’était pas sous le coup d’un vœu du type spécifique de Lév. 27, mais d’un autre type de vœu. C’est si difficile à comprendre ?

    VM : « Y a rien non plus qui dit qu’les humains, eux, ne bossent plus s’ils font ce vœu, même si on dit banco à tout ce bazar sur la Saab attise à Sion ! »

    Oui, parce que l’on n’a pas besoin de cette précision, pas plus qu’en ce qui concerne les dindons, les tervuerens, les percherons et les styracosaures sarcastic. Les codes de loi du Proche-Orient antique étaient avant tout une jurisprudence didactique, laissant donc une certaine marge au pouvoir judiciaire, plutôt que des ordres monolithiques comme dans le droit romain avec son « Dura lex, sed lex ». C’est d’ailleurs pour ça que dans le droit occidental actuel, qui en hérite directement, les législateurs doivent écrire des montagnes de paperasserie législative énumérant tous les cas possibles et imaginables pour empêcher les avocats véreux d’exploiter une faille de l’énoncé no. Enfin bref… Ainsi, n’importe quelle personne qui connaît un tant soit peu l’interprétation rabbinique vous confirmera que les rabbins n’avaient aucune hésitation à élargir le sens de la Loi pour l’appliquer à de nouvelles situations, à l’instar du qiyas musulman qui étend l’interdiction par le Coran de boissons enivrantes aux drogues.

    VM : « Non, mais tu t’f… d’mézigue, oui ? À quoi servirait quéqun au Temple ou au Tabernacle s’y bosse plus ? C’est nawouak, ton truc ! C’est du boule-sh… ! »

    Et d’où est-ce que vous sortez qu’il faut que le résultat d’un vœu religieux serve à quelque chose aux personnes concernées eek ? C’est de l’utilitarisme pur et simple, ça frise le blasphème mad ! Commencez par m’expliquer à quoi ça a servi à Dieu d’ordonner aux Israélites en guerre de vouer des villes entières à l’anathème, et donc à perdre tout le bénéfice des biens matériels, des animaux et des esclaves qu’ils pouvaient en acquérir et on en reparlera. Peuh no

    VM : « J’vois nulle part dans Gen. 3:16 qu’ça dit qu’l’accouchement est un turbin. En fait la Bible dit ailleurs qu’faire des mômes, c’est une joie et un privilège ! »

    Absolument. En quoi est-ce incompatible avec le fait que c’est un travail, svp arf ? Après, vu la maîtrise que vous avez de votre propre langue alors qu’en tant que frontiste, vous avez des prétention de patriotisme sarcastic, j’imagine que vous n’êtes pas au courant que l’on dit d’une femme qui accouche qu’elle est « en travail ». Allez donc suggérer à une femme qui a déjà vécu un accouchement difficile que ce n’est pas un travail, elle va vous allonger une gifle à briser votre cou de taureau… Ma mère n’a pas eu de difficultés spéciales à m’accoucher, mais elle a dit que ça faisait plus mal que d’avoir une carie (et pourtant, j’ai déjà eu une carie moi-même, je peux vous dire que le jour se levait très bas pour moi cry).

    VM : « Mais p… de m… ! Si on suit ta logique, on ne pourrait pas accoucher un jour d’s’abat ! »

    Même avec tous vos muscles, vous conviendrez avec moi que tirer une brebis d’un trou, c’est un travail, n’est-ce pas ? Pourtant, en Mt. 12:11-12, Jésus reprend les Pharisiens légalistes, parce qu’eux-mêmes devaient bien admettre qu’ils ne pouvaient décemment interdire ce genre de travail un jour de sabbat. Vous êtes visiblement encore pire que les Pharisiens, vous sarcastic

    VM : « Tu m’casses les c… ! Mais tu m’casses les c… ! Tu n’fais qu’d’m’em… depuis tout à l’heure avec tes c… de M. Lascience, là, tu crois qu’j’ai qu’ça à b… ? Et puis j’en ai ma claque, mégnace ! Tu m’as trop saoulé, franchement, tu m’as vraiment trop pris pour un c… ! Allez, à la r’voyure, j’me taille, et j’t’em… si t’es pas content, c… ! Gros c…, même, j’dirais, mais avec bôôôôcoup d’amour, hein ! Mais t’es un gros c… quand même, aaaahahaha ! »

    Hein oh ? Mais enfin, c’est vous-même qui avez engagé… Où est-ce que vous oh… ? Il est parti erf… Qu’à cela ne tienne, Moulinette : que Dieu vous bénisse ^^ ! Tiens, je le rajouterai à mes prières ce soir (Mt. 5:43-48wink2.

    Reis, P. T., « Reading the Lines: A Fresh Look at the Hebrew Bible ». Hendrickson : 2002. Revenir au texte.


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