• Datation radiométrique, épisode 5

    Les méthodes de datation radiométrique au banc d’essai

    Si les techniques de datation constituaient réellement des moyens objectifs de connaître l’âge des roches, elles devraient fournir des données concluantes pour des échantillons dont on connaît l’âge réel. En outre, différentes techniques devraient invariablement donner des résultats identiques.

    Les méthodes devraient être fiables pour des échantillons dont l’âge est connu

    Il y a beaucoup d’exemples où les méthodes de datation donnent des « dates » que l’on sait fausses, parce que l’on connaît l’âge des roches en question. L’un d’eux est la datation au K-Ar (potassium-argon) de 5 coulées de lave d’andésite du mont Ngauruhoe, en Nouvelle-Zélande. Bien que l’on sache qu’une coulée de lave remonte à 1949, 3 à 1954 et une à 1975, les « dates » obtenues vont de moins de 0,27 à 3,5 millions d’années1 wink2.

    Avec le recul, on explique ; on dit qu’il s’agit d’un excès d’argon du magma (roche en fusion) retenu dans la roche au moment de sa solidification. La littérature scientifique laïque énumère de nombreux exemples d’excès d’argon qui donnent à des roches d’âge connu des âges en millions d’années.2 Cet excès semble venir du manteau supérieur, sous la croûte terrestre. Ce phénomène concorde avec l’hypothèse d’une Terre jeune, car l’argon n’a pas eu suffisamment de temps pour s’échapper1 wink2.

    La question à se poser est pourquoi confier la datation de roches à une méthode dont on sait, pour lui avoir soumis des roches d’âge connu, qu’elle peut donner des dates complètement fausses sarcastic ?


    Avec les coulées de lave dont l’âge est connu, la datation radio-isotopique aboutit fréquemment à des âges faux.

    Il existe d’autres techniques, telles que l’emploi des droites isochrones.
    Cette méthode se pratique sur un certain nombre d’échantillons prélevés à différents endroits de la roche à dater. Prenons l’exemple du chronomètre rubidium/strontium (Rb/Sr). La concentration de l’isotope radioactif père, ici le 87Rb, est portée sur un graphique en fonction de la concentration d’un isotope fils, le 87Sr, et ce pour tous les échantillons. Une ligne droite est alors ajustée entre les points obtenus. Elle représente le rapport père-fils, à partir duquel une « date » est calculée. Si l’ajustement semble bon et que l’« âge » est acceptable, on considère la date comme « correcte ».
    Il convient de remarquer que dans cette méthode, on divise les concentrations de produits père et fils par celle d’un isotope stable semblable (dans ce cas, le 86Sr).

    Les techniques comme celle-là font appel à des hypothèses différentes sur les conditions de départ. Néanmoins, la communauté scientifique réalise de plus en plus que de telles techniques « 100% sûres » peuvent aussi donner des dates « incorrectes ». Ainsi, là encore, les données sont « triées » en fonction de ce que le chercheur croit a priori sur l’âge de la roche.

    Le géologue Steve Austin a pris un échantillon de basalte dans des strates situées au fond du Grand Canyon et un échantillon de lave ayant débordé du canyon. Le schéma évolutionniste veut que cette dernière soit un milliard d’années plus jeune que le basalte au fond du canyon. Les isotopes ont été analysés par des laboratoires classiques : en utilisant la méthode de l’isochrone sur le système Rb/Sr, la récente coulée de lave est plus vieille de 270 millions d’années que le basalte au fond du canyon, ce qui est impossible no.

    Différentes techniques de datation devraient donner des résultats voisins

    Si les méthodes de datation étaient un moyen objectif pour déterminer l’âge des échantillons, elles devraient donner des résultats qui s’accordent. Si un chimiste mesure la teneur en glucose du sang, toutes les méthodes valables donneront la même teneur (dans la limite de l’erreur expérimentale). Cependant, avec la datation radiométrique, les différentes techniques donnent souvent des résultats différents.

    Méthode « Âge »
    6 âges modèle K-Ar 10 000 ans à 117 millions d’années
    5 âges Rb-Sr 1,27 à 1,39 milliards d’années
    Isochrone Rb-Sr 1,34 milliards d’années
    Isochrone Pb-Pb 2,6 milliards d’années

    Âges radiométriques obtenus par différentes méthodes pour des roches basaltiques reconnues par la majorité des géologues comme vieiiles de quelques milliers d’années seulement.
    Provenance : Plateau Uinkaret du Grand Canyon.
    Source : référence de la note 3.

    Austin, en étudiant les roches du Grand Canyon, s’est aperçu que les différentes techniques donnent des résultats très différents (voir tableau ci-dessus).3 On peut, rappelons-le, invoquer toutes sortes de raisons pour expliquer les dates « erronées» sarcastic, mais c’est de nouveau du raisonnement a posteriori. On n’écarte les résultats des techniques censément objectives lorsqu’ils ne s’accordent pas avec des idées préconçues.

    En Australie, du bois trouvé dans du basalte de l’ère Tertiaire a clairement été enfoui dans la coulée de lave ayant donné cette roche. Sa carbonisation le prouve. Une analyse au 14C a donné au bois une date d’environ 45 000 ans, tandis que le basalte, « daté » par la méthode au K-Ar, remontait à 45 millions d’années happy !4

    Les rapports isotopiques de cristaux d’uraninite provenant du gisement d’uranium de Koongarra, dans le Territoire du Nord de l’Australie, ont donné des âges isochrones Pb-Pb de 841 millions d’années avec une fourchette de 280 millions d’années.5 Ce résultat contraste avec un âge de 1550-1650 millions d’années obtenu d’après d’autres rapports isotopiques,6 et avec des âges de 275, 61, 0, 0 et 0 millions d’années d’après les rapports thorium/plomb (232Th/208Pb) dans 5 grains d’uraninite. Ces derniers chiffres sont importants parce que les dates dérivées du thorium sont censément plus fiables, le thorium étant moins mobile que les minéraux d’uranium, produits parents des isotopes de plomb dans le système Pb-Pb.5 Les âges « 0 », en l’occurrence, sont en accord avec la Bible.

    1. Snelling, A. A., « The cause of anomalous potassium-argon ‘ages’ for recent andesite flows at Mt. Ngauruhoe, New Zealand, and the implications for potassium-argon ‘dating’ », Proceedings of the fourth International Congress on Creationism, pp. 503-525, 1998. Revenir au texte.
    2. Snelling, ref. de la note 1, énumère de nombreux exemples. Ainsi, Krummenacher, D., a rapporté 6 cas : « Isotopic composition of argon in modern surface rocks », Earth and Planetary Science Letters 8:109-117, 1970 ; Dalrymple, G. B., en a rapporté 5 : « 40Ar/36Ar analysis of historic lava flows », Earth and Planetary Science Letters 6:47-55, 1969 ; Fisher, D. E., a, lui, rapporté un excès particulièrement important : « Excess rare gases in a subaerial basalt from Nigeria », Nature 232:60-61, 1970. Revenir au texte.
    3. Austin, S. A., « Grand Canyon: monument to catastrophe », Institute for Creation Research, pp. 120-131, 1994. ;Revenir au texte.
    4. Snelling, A. A., « Radiometric dating in conflict », Creation 20(1):24-27, 1998. Revenir au texte.
    5. Snelling, A. A., « The failure of U-Th-Pb ‘dating’ at Koongarra, Australia », Creation Ex Nihilo Technical Journal 9(1):71-92, 1995. Revenir au texte.
    6. Maas, R., « Nd-Sr isotope constraints on the age and origin of unconformity-type uranium deposits in the Alligator Rivers Uranium Field, Northern Territory, Australia », Economic Geology 84:64-90, 1989. Revenir au texte.
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