• Datation radiométrique, épisode 4

    Le jeu de la datation

    Des « comportements » radio-isotopiques inexpliqués

    Les preuves ne manquent pas pour montrer, d’une part, que les systèmes de datation radio-isotopiques n’ont pas l’infaillibilité que l’on leur souhaiterait, et, d’autre part, qu’ils ne mesurent pas des millions d’années. Cependant, il reste des « comportements » radio-isotopiques inexpliqués. Par exemple, des roches plus profondes ont souvent tendance à donner des « âges » plus anciens. Les créationnistes sont d’accord pour dire que les roches plus profondes sont en général plus vieilles, mais pas de millions d’années. Le géologue John Woodmorappe a mis en évidence le fait qu’il y a d’autres tendances très générales dans les roches qui n’ont rien à voir avec la désintégration radioactive.1

    Pr. John Woodmorappe
    Pr. John Woodmorappe

    Des dates « erronées » ?

    Quand une « date » ne correspond pas à ce que l’on attendait, les chercheurs sont prompts à trouver des prétextes pour rejeter le résultat sarcastic. Cette façon de raisonner a posteriori, qui est courante sarcastic, montre bien que la datation radiométrique présente de sérieux problèmes. Woodmorappe cite des centaines d’exemples de prétextes invoqués pour « expliquer » les dates « erronées ».1

    Fossiles d’ardipithecus ramidus kadabba
    Fossile d’ardipithèque. Eh oui, c’est peu, en réalité wink2...

    Des chercheurs ont appliqué ainsi, dans le cas de fossiles d’Ardipithecus ramidus, un raisonnement postérieur à la datation.2 La plupart des échantillons de basalte les plus proches des strates fossilifères donnaient des dates d’environ 23 millions d’années par la méthode argon-argon. Mais, d’après leurs croyances sur l’emplacement de ces fossiles dans le schéma évolutionniste, les auteurs décidèrent que c’était « trop vieux ». Ils allèrent donc chercher du basalte plus éloigné et sélectionnèrent 17 échantillons sur 26 afin d’obtenir un âge maximal qui leur convenait, soit 4,4 millions d’années. Les 9 autres échantillons donnaient des dates beaucoup trop anciennes ; nos auteurs se dirent donc qu’ils devaient être contaminés et ils les écartèrent sarcastic. Voilà comment fonctionne la datation radiométrique. Elle est très largement soumise à la conception d’une « bonne vieille Terre » qui imprègne le monde contemporain de l’érudition.

    Homo rudolfensis
    Le crâne KNM-ER 1470

    Une histoire semblable entoure la datation du crâne de primate connu sous le sigle KNM-ER 1470.3 Il a d’abord été daté de 212 à 230 millions d’années, ce qui, d’après les fossiles, était irréaliste (les humains « n’existaient pas encore » winktongue). Plusieurs autres tentatives furent entreprises pour dater les roches volcaniques de l’endroit. Au fil des années, on a fini par se mettre d’accord sur un âge de 2,9 millions d’années en raison de différentes études convergentes (bien que ces études aient divisé les résultats entre les « bons » et les « erronés », exactement comme pour l’Ardipithecus ramidus susmentionné sarcastic).

    Cependant, les idées préconçues sur l’évolution humaine eurent raison de l’âge « trop ancien » d’un crâne comme le KNM-ER 1470. Une étude sur des fossiles de porcs trouvés en Afrique convainquit bien vite la majorité des anthropologues que le crâne 1470 était beaucoup plus récent. Une fois ce fait largement accepté, d’autres études des roches ramenèrent l’âge à environ 1,9 millions d’années et de nouvelles études « confirmèrent» cette date. Voilà à quoi ressemble le « jeu » de la datation !

    Attention, je ne suis pas en train de dire que les évolutionnistes font exprès de manipuler les données pour obtenir les réponses qu’ils attendent ; en général, ce n’est pas le cas. Ce que je dis, c’est que les observations doivent être conformes à un paradigme, à un modèle théorique qui prévaut, celui de l’évolution de la bactérie à l’homme pendant des éres insondables. Celui-ci est tellement ancré dans les esprits qu’il n’est jamais remis en question. C’est un « fait ». De telle sorte que toute observation doit venir confirmer ce paradigme. Inconsciemment, les chercheurs, « scientifiques objectifs » aux yeux du public sélectionnent les observations pour qu’elles s’accordent avec leur système de croyance fondamental.

    Nous devons rappeler que le passé ne peut être exploré par les processus normaux de la science expérimentale, c-à-d par des expériences répétées, effectuées dans le présent. Un évènement du passé ne peut subir d’expérimentation. Les radiochronologistes ne mesurent pas l’âge des roches, ils mesurent une concentration isotopique que l’on connaître de manière très précisé, elle. L’« âge » obtenu, par contre, résulte d’un calcul qui fait appel à des hypothèses improuvables sur le passé

    La question de Dieu à Job vient bien à propos : « Où étais-tu quand Je fondais la terre ? » (Job. 38:4)

    Ceux qui travaillent sur l’histoire non écrite rassemblent des informations dans le temps présent et échafaudent des histoires concernant le passé. Le niveau de preuves requis dans ce genre d’études semble bien inférieur à celui des sciences empiriques comme la physique, la chimie, la biologie moléculaire, la physiologie, etc. arf

    Williams, spécialiste de l’impact environnemental des éléments radioactifs, a examiné 3 articles de journaux scientifiques réputés qui établissaient pas moins de 17 failles de la datation isotopique.4 John Woodmorappe a écrit une critique très clairvoyante de ces méthodes de datation.1 Il montre, après avoir mis de côté les dates « erronées », que les quelques dates « correctes » restantes peuvent s’expliquer avec aisance par d’heureuses coïncidences.

    Pour les dates, vous avez une préférence ?

    Les formulaires envoyés par les laboratoires de radio-isotopes à ceux qui leur soumettent des échantillons demandent souvent une estimation de l’âge de l’échantillon. Pourquoi donc wink2 ? Si les techniques bénéficiaient d’une objectivité et une fiabilité absolues, de telles informations seraient superflues. Les laboratoires savent que des dates anormales sont courantes et ils veulent s’assurer que les dates obtenues seront « correctes ».

    1. Woodmorappe, J., « The mythology of modern dating methods », 1999. Revenir au texte.
    2. WoldeGabriel, G., et al., « Ecological and temporal placement of early Pliocene hominids at Aramis, Ethiopia », Nature 371:330-333. Revenir au texte.
    3. Lubenow, M., « Bones of contention », pp. 247-266, 1993. Revenir au texte.
    4. Williams, A. R., « Long-age isotope dating short on credibility », Creation Ex Nihilo 6(1):2-5, 1992. Revenir au texte.
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