• Un portrait plutôt qu'une carte

    Un portrait plutôt qu’une carte

    Je suis certain que vous avez déjà lu des livres ou des articles voire assisté à des cours où, par exemple, vous avez eu droit à une approche analytique de Dieu, avec une dissection et un étiquetage de Ses divers attributs : Son omnipotence, Son omniprésence, Son infinité, Son éternité, Son amour, Sa justice, Sa nature trinitaire, etc. On appelle ce genre d’étude théologie, et c’est bien entendu capital, car la théologie nous fournit une aide non négligeable pour comprendre plus ou moins un Être tellement au-dessus de notre capacité de compréhension.

    Pour vous donner un exemple, les attributs de Dieu cités ci-dessus ne constituent en aucun cas des « composantes » de Dieu, comme le seraient la carte-mère, le bloc d’alimentation, le disque dur et la mémoire vive pour un ordinateur. En effet, si tel était le cas, Dieu ne serait pas Dieu, à savoir l’Être Suprême, puisque Son existence serait dépendante (contingente) de ces différentes composantes ; Dieu n’a besoin de rien pour exister, Il est l’Être, Celui qui Est, le Même, l’Éternel, Il existe, point barre, Il serait bien incapable de ne pas exister pour X raison. Cela implique que « l’omnipotence de Dieu » et « l’amour de Dieu », par exemple, se réfèrent à la même réalité (à savoir, Dieu), comme « 9 » et « la moitié de 18 » se réfèrent à la même réalité. En d’autres termes, Dieu est omnipotence, Dieu est omniscience, Dieu est infinité, Dieu est éternité, Dieu est amour (1 Jn. 4:8), Dieu est justice, etc., tout à la fois. C’est ce genre de choses, la théologie. Ce n’est d’ailleurs pas ce qui manque sur ce blog wink2.

    Dans « Les fondements du christianisme », C. S. Lewis compare la théologie à une carte de l’océan. Étudier la carte, ça ne tient en rien la comparaison avec la navigation sur l’océan lui-même, mais ça n’en reste pas moins nécessaire si l’on veut pouvoir atteindre le continent à l’autre bout.1

    Toutefois, il ne faut pas commettre l’erreur de plus d’un de s’impliquer tellement dans l’étude de la carte que l’on en oublie l’océan. Il est possible d’étudier avec diligence toutes les caractéristiques de Dieu jusqu’à en savoir beaucoup sur Lui sans même jamais Le connaître, Lui, et c’est ainsi que les théologiens mécréants comme Bart Ehrman(iaque) se forment.

    Voilà en quoi le monde de Narnia peut vous aider : plutôt que de vous servir une énième analyse de Dieu, les chroniques vous En donnent une image, un portrait. Elles ne passent pas votre temps à vous seriner ce que vous devriez éprouver envers Lui, elles vous le font sentir. Lorsque vous voyez Aslan le Grand Lion arriver d’au-delà des mers à Narnia, vous n’avez pas une dissection des attributs de Dieu, mais vous ressentez vivement Sa présence, étincelante de puissance, de personnalité, de tendresse, de compassion et de grandeur. Aslan ne vous fait pas de laïus à rallonge sur Sa nature ni sur celle de Son père l’Empereur, Il vous la montre de telle sorte que c’est presque comme si vous en faisiez l’expérience de 1ère main.

    Profitez-en ^^.

    1. Lewis, C. S., « Les fondements du christanisme », p. 120. Revenir au texte.
    « Une vérité sur DieuIl n'est pas un lion apprivoisé »

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