• Des astres lointains dans un Univers récent ?

    Pourquoi voyons-nous des étoiles lointaines si notre Univers est récent ?

    Certaines étoiles se trouvent à des millions et même des milliards d’années-lumière de nous. Comme une année-lumière équivaut à la distance parcourue par la lumière en une année, cela signifie-t-il que l’Univers est très vieux ?

    Malgré toutes les preuves bibliques et scientifiques en faveur d’une Terre et d’un Univers jeunes, cette question a longtemps posé problème. En fait, toute investigation scientifique des origines produit des opportunités de recherche, à savoir des problèmes à résoudre. Nous ne parviendrons jamais à une connaissance complète, il y aura sans cesse de nouvelles choses à apprendre.

    Une explication assez complexe avancée dans le passé faisait intervenir une lumière qui voyageait le long de surfaces de Riemann (une forme mathématique abstraite d’espace). Outre qu’elle est difficile à comprendre, il semble qu’une telle explication ne soit pas valable, car elle implique que nous devrions voir des doubles de tout ce qui existe.

    Le Big Bang aussi a ses problèmes

    Il est important de noter que la cosmologie la plus répandue, la théorie humaniste du Big Bang, a son propre problème avec le temps et la vitesse de propagation de la lumière, appelé le problème de l’horizon.

    Selon le Big Bang, l’univers a commencé dans une boule de feu d’où provient toute la matière de l’univers. Pour que les galaxies aient eu le moindre espoir de se former au cours du processus d’expansion, la boule de feu devait avoir eu une distribution inégale des températures en son sein dès le départ. Cependant, on constate qu’il y a un rayonnement provenant du cosmos, dans toutes les directions du ciel, qui a une température très uniforme. On appelle ça le fond diffus cosmologique1 ou, pour faire plus simple, le bruit de fond de l’Univers, et sa température a été mesurée comme uniforme avec une précision d’une partie sur 100 000.

    Si les régions ont commencé à des températures inégales, et sont maintenant presque à la même température, l’énergie a dû avoir été transféré des régions chaudes vers celles plus froides. Le moyen le plus rapide par lequel l’énergie peut être transférée est par rayonnement, à la vitesse de la lumière.
    Considérons, ensuite, une région de l’espace à 10 milliards d’années-lumière (une année-lumière est la distance parcourue par la lumière en un an) de la Terre, au nord du ciel, et une autre à 10 milliards d’années-lumière au sud. Elles sont donc à 20 milliards d’années-lumière l’une de l’autre. Toutefois, étant donné que le Big Bang s’est prétendument passé il y a « seulement » quelque 13,7 milliards d’années, cette période de temps ne suffit pas pour que la lumière ait pu voyager d’une région à l’autre. Pourtant, leur température de fond est à peu près identique.

    Cependant, la sévérité du problème de la théorie du Big Bang va encore plus loin. Le bruit de fond de l’Univers est censé être le rayonnement apparu lorsque la température de la boule de feu initiale a suffisamment refroidi pour devenir perméable aux rayonnements, environ 300 000 ans après l’explosion initiale. Par conséquent, seules les régions à environ 300 000 années-lumière maximum l’une de l’autre ont pu devenir uniformes en température dans ce laps de temps. Et pourtant, nous avons des régions séparées par au moins 20 milliards d’années-lumière sensiblement à la même température arf.

    Ce problème de l’horizon a donné naissance à des hypothèses ad hoc, comme une « inflation » de l’espace plus rapide que la lumière en plus du Big Bang – d’un facteur de 1050 en 10-33 seconde.2 Cependant, il n’y a aucun mécanisme connu qui puisse démarrer ou arrêter ce processus en douceur – c’est dans les faits un « miracle » matérialiste wink2.

    Même le New Scientist a posé la question de savoir si l’inflation ne serait pas « juste un vœu pieux » par hasard.3 Le Pr Paul Steinhardt, lauréat de la médaille Dirac en 2002 pour ses contributions à la théorie de l’inflation, a écrit un article, présenté sur la couverture de Scientific American, « Quantum Gaps in the big bang: Why our best explanation of how the universe evolved must be fixed—or replaced ». Steinhardt a identifié 4 manières dont la théorie inflationniste échoue.4

    D’autres cosmologistes du Big Bang ont même suggéré que la vitesse de la lumière (rayonnement) aurait été beaucoup plus rapide dans le passé5 (voir aussi plus bas). Personne ne peut donc à juste titre ériger cette question comme raison de ne pas croire en la Bible, parce que même la cosmologie standard du Big Bang a un problème similaire wink2.6

    À ce stade, nous pouvons tout simplement dire : « Dans le Big Bang, il y a des miracles sans faiseur de miracles, alors à coup sûr, nous, les chrétiens, pouvons avoir des miracles avec un faiseur de miracles ! » : la semaine de la Création était, après tout, un événement miraculeux.

    La source lumineuse créée avec son rayonnement ?

    L’explication sans doute la plus courante est que Dieu a créé les sources lumineuses avec leur rayonnement, de telle sorte qu’Adam a pu immédiatement voir les étoiles, sans devoir attendre d’interminables années pour que même la lumière des plus proches étoiles atteignît la Terre. Loin de moi la pensée de vouloir amoindrir la puissance de Dieu, mais cette idée soulève d’énormes difficultés.

    Cela signifierait que lorsque nous observons le comportement d’un objet très éloigné, ce que nous voyons ne s’est jamais produit. Exemple : admettons que nous regardions un objet à un million d’années-lumière de nous qui semble tourner sur lui-même ; cela veut dire que la lumière reçue par nos télescopes contient l’information relative au comportement de l’objet. Cependant, d’après l’explication ci-dessus, la lumière que nous recevons actuellement ne proviendrait pas de l’étoile, mais serait un rayonnement créé, pour ainsi dire, « en route ».

    Cela signifierait en outre que pour un Univers âgé, par exemple, de 10 000 ans, tout ce que nous observons à une distance de plus de 10 000 années-lumière serait en réalité un film gigantesque racontant des choses qui n’ont, en fait, pas eu lieu avec des objets qui pourraient même ne pas exister oh.


    Supernova

    Pour expliquer encore mieux ce problème, considérons une étoile qui explose (une supernova) à, disons, une distance mesurée avec précision de 100 000 années-lumière. Souvenons-nous que nous utilisons cette explication dans un Univers vieux de 10 000 ans. L’astronome qui, sur Terre, observe cette étoile en pleine explosion ne fait pas que recevoir un faisceau de lumière. Si ce n’était que cela, le fait que Dieu ait créé toute cette chaîne de photons (particules/ondes de lumière) en chemin ne poserait aucun problème.

    Mais voilà, l’astronome capte également des rayonnements conjoints très particuliers et spécifiques, tels qu’on pourrait attendre d’une super-nova : émission de neutrinos, de lumière visible, de rayons X et de rayons gamma, formant une séquence typique et prévisible de ce genre d’évènements. La lumière achemine des informations présentant un événement réel en apparence. L’astronome a donc parfaitement raison d’interpréter ce « message » comme décrivant une réalité certaine : l’étoile a réellement existé, a explosé conformément aux lois de la physique, a brillé fortement, a émis des rayons X, a décru en intensité lumineuse, etc., tout cela en accord avec les mêmes lois de la physique.

    Tout ce qu’il voit est conforme à cela, y compris les raies du spectre de la lumière venant de l’étoile qui sont une « signature chimique » des éléments qui y sont contenus. Cependant, l’explication d’une « lumière créée avec son rayonnement » implique que ce message enregistré d’événements, transmis à travers l’espace, doit avoir été contenu dans le faisceau lumineux dès le moment de sa création, ou y avoir été introduit à une étape ultérieure, mais sans jamais provenir de ce point éloigné (car si son point de départ avait été l’étoile – en supposant que celle-ci ait existé – il serait encore à une distance de 90 000 années-lumière de la Terre).

    Créer sciemment une telle série détaillée de signaux dans des faisceaux lumineux atteignant la Terre, des signaux qui donnent l’impression fallacieuse de provenir d’une série d’événements réels, est d’une finalité douteuse. Pire, c’est comme si l’on disait que Dieu a créé les fossiles dans les roches pour nous induire en erreur, ou même pour tester notre foi, et qu’en fait ils ne représentent rien de réel (un animal ou une plante qui aurait vécu puis péri à un moment dans le passé). Quelle étrange duperie arf !

    La lumière a-t-elle toujours eu la même vitesse ?

    Barry Setterfield
    Barry Setterfield

    Une solution évidente consisterait une vitesse de la lumière plus élevée dans le passé, lui permettant de couvrir la même distance plus rapidement. On a tout d’abord l’impression d’avoir affaire à une explication ad hoc trop facile. Mais il y a quelques années, l’Australien Barry Setterfield projeta cette possibilité à l’avant-plan en démontrant, sur la base d’observations historiques, que la vitesse de la lumière (notée c) a eu tendance à diminuer au cours des quelque 3 derniers siècles. Setterfield (et Trevor Norman, son futur co-auteur) fournirent de nombreuses preuves en faveur de la théorie.7 Ils pensaient que ce phénomène avait influencé les résultats de datation radiométrique et qu’il était même responsable du décalage vers le rouge des galaxies éloignées, bien que cette dernière idée eût été, plus tard, infirmée et que d’autres modifications furent apportées à la théorie.

    Dans les cercles créationnistes, on a assisté à des foires d’empoigne entre des personnes aussi compétentes les unes que les autres débattant sur la question de savoir si, oui ou non, les preuves statistiques favorisent une diminution de c. La plus grande difficulté, cependant, réside dans certaines conséquences physiques de la théorie. Si c a décliné, comme le propose Setterfield, ces conséquences devraient en outre être toujours visibles en ce qui concerne la lumière venant de galaxies lointaines, ce qui, apparemment, n’est pas le cas. Bref, aucun partisan de cette théorie n’a su répondre à tous les problèmes qu’elle soulève.

    Une nouvelle cosmologie créationniste

    Pr. David Russell Humphreys
    Pr. David Russell Humphreys (2/2/1942–)

    La théorie de la diminution de c a néanmoins stimulé une bonne réflexion sur ces problèmes. Le  Pr. Russ Humphreys, physicien créationniste, a passé un an à essayer de vérifier cette hypothèse par tous les moyens, mais sans succès. Ces tentatives lui ont cependant donné des idées et il a mis au point une nouvelle cosmologie créationniste qui semble résoudre le problème du conflit apparent avec l’enseignement biblique clair d’une création récente.

    Cette nouvelle cosmologie se veut une alternative créationniste à la théorie du « Big Bang ». Elle a passé le cap de l’examen des experts qualifiés dans le domaine pour être présentée au Congrès International sur le Créationnisme (ICC) de Pittsburgh en 1994.8 Dans les cercles créationnistes bibliques, le modèle a été accueilli avec prudence,9 ce qui n’a rien d’étonnant vu l’approche radicalement nouvelle de la question. Le Pr. Humphreys a, cependant, apporté des réponses aux problèmes soulevés.10 Les partisans d’un univers ancien et du « Big Bang » se sont farouchement opposés à cette nouvelle cosmologie et prétendent y avoir trouvé des failles.11 Malgré tout, Humphreys a su défendre son modèle et y a même fait quelques ajouts.12, 13 Le débat est loin d’être clos.

    Cette manière de procéder, dans laquelle une théorie créationniste (la diminution de c) est « prise de vitesse » par une autre, est salutaire au niveau scientifique. Le cadre biblique général n’est pas négociable, contrairement aux idées et modèles versatiles d’hommes faillibles qui cherchent à comprendre les données à l’intérieur d’un tel cadre (les évolutionnistes aussi changent souvent leurs réponses à la question : « comment est-ce que cela s’est fait tout seul ? » mais ne se posent jamais celle de savoir : « est-ce que cela s’est fait tout seul ? » wink2

    Un indice

    Avant d’expliquer certains préliminaires plus en détail, jetons un coup d’œil sur la manière dont la nouvelle cosmologie semble résoudre le problème de la lumière des étoiles. Considérons que le temps mis par une chose pour traverser une distance donnée est la distance divisée par la vitesse à laquelle elle voyage :
    temps = distance / vitesse

    Lorsque l’on applique cette équation à la lumière venant d’étoiles lointaines, le temps que l’on obtient se compte bien entendu en millions d’années. Certaines personnes ont essayé de remettre en question les distances parcourues, mais cet effort semble vain.14

    Les astronomes utilisent beaucoup de méthodes différentes pour mesurer les distances, si bien que vous ne trouverez aucun astronome créationniste pour venir pondre l’idée que rectifier des erreurs de calcul permettrait de passer de milliards d’années à des milliers, par exemple. Nous avons de bonnes raisons de croire que, pour traverser notre seule Voie lactée, il faudrait 100 000 années-lumière !

    Si la vitesse de la lumière (c) est restée constante, seul le temps lui-même reste intact dans l’équation. En fait, les théories de la relativité d’Einstein disent depuis des décennies à qui veut l’entendre que le temps n’est pas une constante.

    Prenant appui sur la théorie de la relativité, on pense (sur la base de l’expérience) que 2 choses sont à même de courber le temps : la vitesse et la gravité. La théorie générale de la relativité d’Einstein, la meilleure théorie de la gravité dont nous disposons naturellement, déclare que la gravité courbe le temps.

    Cet effet a été maintes fois mesuré expérimentalement. Des horloges situées au sommet de gratte-ciels, où la gravité est quelque peu moindre, avancent plus vite que celles situées au sol, comme le prédisent les équations de la relativité générale.15

    Lorsque la concentration de matière est très grande ou suffisamment dense, la distorsion gravitationnelle peut être si puissante que même la lumière ne peut s’échapper. Les équations de la relativité générale montrent qu’à la limite invisible entourant une telle concentration de matière (appelée « horizon des évènements », la limite géométrique au niveau de laquelle les rayons lumineux, essayant de s’échapper de l’énorme champ de gravité, se replient sur eux-mêmes), le temps, littéralement, s’arrête.

    Utilisation d’hypothèses différentes

    - Pr Russell Humphreys

    Pour autant que l’on suppose que l’univers ait une frontière, en d’autres mots, qu’il ait un centre et un bord, la nouvelle cosmologie créationniste de Humphreys tombe hors du champ des équations de la théorie de la relativité générale. Qu’il ait une frontière signifie que, si vous deviez voyager à travers l’espace, vous arriveriez finalement à un endroit au-delà duquel il n’y aurait plus de matière. Dans cette cosmologie, la Terre se trouve près du centre, comme elle le paraît quand nous dirigeons nos regards vers l’espace.

    Cela respire le bon sens, n’est-ce pas erf ? Et pourtant, toutes les cosmologies modernes laïques (en particulier la théorie du « Big Bang ») nient cette possibilité. Elles posent, en effet, l’hypothèse (sans aucune raison scientifique arf) que l’univers n’a pas de frontière (pas de bord, pas de centre). Dans cet univers arbitrairement défini, chaque galaxie serait entourée de galaxies dispersées de manière uniforme dans toutes les directions (sur une échelle suffisamment grande), de sorte que toutes les forces gravitationnelles nettes s’annulent.

    George Francis Rayner Ellis
    George Francis Rayner Ellis (11/8/1939–)

    Cette hypothèse est philosophique, autrement dit, religieuse ; elle est faite pour évincer la Terre de sa position apparemment privilégiée au centre de l’Univers (car la Bible implique que la Terre a été le centre de l’attention de Dieu quand Il a été créé). Il est intéressant de noter les paroles du cosmologiste respecté George Ellis, ancien collègue du célèbre Stephen Hawking :
    « Les gens doivent être conscients qu’il existe toute une gamme de modèles qui pourrait expliquer les observations. Par exemple, je peux vous construire un univers à symétrie sphérique avec la Terre au centre, et vous ne pouvez pas prouver le contraire sur la base des observations. Vous ne pouvez l’exclure que sur la base de motifs philosophiques. À mon avis, il n’y a absolument rien de mal à cela. Ce que je veux sortir au grand jour est le fait que nous utilisons des critères philosophiques dans le choix de nos modèles. Une tonne de cosmologie essaie de le cacher. »16

    Non seulement vous pouvez avoir une telle compréhension de l’Univers mais en plus, ça correspond effectivement mieux aux observations que l’univers infini sans centre assumé par les laïcistes. Il est prouvé maintenant par l’observation que l’Univers a un centre. Par exemple, les galaxies semblent avoir une structure à grande échelle centrée près de notre galaxie.17 Ces observations ne correspondent pas à l’univers sans centre, sans limite et produit du hasard prôné par les matérialistes, mais elles sont compatibles avec l’idée d’un univers conçu par un Créateur.

    Le Big Bang a bien d’autres problèmes,18 à tel point que même plusieurs laïcistes demandent une refonte radicale19 : « La théorie du Big Bang repose sur un nombre croissant d’entités hypothétiques – des choses que nous n’avons jamais observées. L’inflation, la matière noire et l’énergie sombre sont les plus importantes d’entre elles. Sans elles, il y aurait des contradictions fatales entre les observations faites par les astronomes et les prédictions de la théorie du Big Bang. »20


    Une boule sphérique tridimensionnelle d’espace et de matière a un centre, et donc un effet de gravité net. Dans le modèle du Big Bang, on imagine que la matière de notre Univers est répartie sur la surface d’un espace tétra-dimensionnel ou de dimension supérieure, qui n’a pas de centre.

    Si l’Univers a des frontières, alors il existe un effet gravitationnel net dirigé vers le centre. Les horloges situées à sa périphérie tourneraient à des vitesses différentes de celles situées sur la Terre. En d’autres termes, il ne suffit plus de dire que Dieu a créé l’Univers en 6 jours. C’est ce qu’Il a fait, certes, mais en 6 jours mesurés par quelle horloge ? (Si nous répondons « celle du temps de Dieu », nous passons à côté du fait qu’Il a créé le cours du temps tel que nous l’expérimentons actuellement ; Il est en dehors du temps, Il voit la fin dès le commencement.)21

    L’observation semble indiquer que l’univers a connu, dans le passé, une expansion. C’est ce que nous lisons dans la Bible, avec des expressions qui disent que Dieu a « étendu » ou « déployé » les cieux (par exemple, És. 42:5 ; Jér. 10:12 ; Za. 12:1).

    Si l’Univers n’est pas beaucoup plus grand que ce que l’observation indique et si, dans le passé, il n’était que 50 fois plus petit qu’aujourd’hui, alors, une déduction scientifique basée sur la théorie de la relativité générale est qu’il doit obligatoirement s’être étendu à partir d’un précédent état, dans lequel il était entouré par un horizon des évènements (un état baptisé « trou blanc » par les astrophysiciens, à savoir un trou noir fonctionnant en sens inverse, phénomène qu’autorisent les équations de la relativité générale.

    Quand la matière a franchi cet horizon des évènements, l’horizon lui-même a dû rétrécir jusqu’à disparaître. Par conséquent, à un certain point, cet horizon aurait touché la Terre. À cet instant, le temps sur la Terre (par rapport à un point très éloigné de celle-ci) aurait pratiquement gelé. Un observateur sur la Terre ne se serait aperçu de rien. Et « des milliards d’années » (on parle ici du cadre de référence où se produit le parcours de la lumière dans l’espace lointain) auraient été disponibles pour que la lumière atteignît la Terre, pour que les étoiles vieillissent, etc., alors qu’il ne se serait même pas passé un jour ordinaire sur la Terre. Cette énorme dilatation du temps due à la gravitation semble un passage scientifique obligé si un Univers bordé a connu une expansion significative.


    Selon le Pr. Humphreys, les « eaux au-dessus des cieux » (Ps. 148:4) sont peut-être aujourd’hui un léger voile de particules de glace, ou des sphères d’eau de taille planétaire dispersées, recouvertes de croûtes épaisses de glace, à la bordure de l’univers (l’entourant).

    Dans un certain sens, si des observateurs sur la Terre à ce moment précis avaient levé les yeux et « vu » la vitesse à laquelle la lumière se déplaçait vers eux dans l’espace, ils auraient cru que la lumière avait une vitesse très supérieure à c. (Les galaxies auraient aussi donné l’impression de tourner plus vite). En revanche, si un observateur situé dans l’espace lointain avait mesuré la vitesse de la lumière, il aurait noté une valeur normale de c.

    Le livre de Humphreys, « Starlight and Time », offre plus de détails sur cette nouvelle cosmologie, accessibles même au profane. Il contient entre autres une réimpression de ses publications avec les équations.22

    Ils est heureux que ce ne soient pas les créationnistes qui aient inventé des concepts comme la dilatation temporelle due à la gravitation, les trous noirs et les trous blancs, les horizons des évènements et ainsi de suite, car on les aurait accusés de manipuler les données pour résoudre leur problème he. Retenons de cette cosmologie qu’elle se base sur des calculs mathématiques et physiques acceptés dans leur intégralité par tous les cosmologistes (relativité générale) et que, comme presque tous les physiciens, elle admet qu’il s’est produit une expansion dans le passé (mais pas d’un point minuscule imaginaire). Aucune « manipulation » n’est nécessaire ; les résultats pleuvent dès que l’on abandonne le point de départ arbitraire utilisé par les adeptes du « Big Bang » (l’idée du cosmos sans bord, dont on pourrait dire qu’elle est « ce que les experts ne vous disent pas sur le “Big Bang” »).

    Cette nouvelle cosmologie semble expliquer d’un seul coup toutes les observations utilisées pour soutenir le « Big Bang », y compris le décalage progressif vers le rouge et le rayonnement cosmique de fond de type micro-ondes, sans mettre à mal les données ni le récit biblique d’une Terre jeune. De plus, elle fournit une explication à l’« anomalie Pioneer », une légère mais curieuse décélération de 4 engins spatiaux en plein voyage hors du système solaire : Galileo, Ulysses et Pioneer 10 et 11.

    - Pr John Hartnett

    Pr John Hartnett
    Pr John Hartnett (21/7/1978–)

    Le Pr. John Hartnett a adopté une approche différente de celle de Humphreys et qui utilise un autre aspect de la théorie de la relativité d’Einstein. Sa cosmologie applique un concept développé par le Pr Moshe Carmeli (1933-2007), cosmologiste israélien,  appelé « relativité cosmologique ».23 Carmeli a fait valoir que pour décrire adéquatement la structure à grande échelle de l’Univers, en plus de la longueur, la largeur, la profondeur et le temps (4 dimensions), une autre mesure, ou dimension, est nécessaire : la vitesse d’expansion de l’espace. Cette dimension a un effet sur la gravité et le temps – d’où le terme de « relativité générale cosmologique ». Les idées de Carmeli ont réussi à expliquer des énigmes astronomiques de longue date, tels que les supernovæ à décalage vers le rouge, les observations sur la rotation des galaxies, les galaxies sphéroïdes de dispersion anormale et l’expansion de l’Univers à grande échelle. Un des grands atouts de la relativité carmélienne est qu’elle fait disparaître les entités non observées hypothétiques comme la matière noire et l’énergie sombre, toutes 2 nécessaires pour la cosmologie du « Big Bang ».

    Pr Moshe Carmeli
    Pr Moshe Carmeli (15/6/1933–)

    Carmeli a développé sa cosmologie avec l’hypothèse du principe cosmologique (pas de centre et pas de bord à l’Univers), mais Hartnett s’est rendu compte que ses idées marchent tout aussi bien avec un univers avec un centre et un bord. En outre, avec cette approche, une accélération (augmentation de la vitesse) de l’expansion de l’espace, comme on pouvait s’y attendre au 4e jour de la semaine de la Création, aurait des implications profondes pour le temps au cours de cette période. Le résultat en est une dilatation du temps, mais pas en raison d’un effet gravitationnel net, mais plutôt de l’énorme étirement de la trame de l’espace. Cela signifie qu’au 4e jour, les horloges à la bordure extérieure de l’Univers en expansion tournaient très rapidement par rapport à celles sur Terre. Ce délai a permis à la lumière des étoiles des galaxies distantes créés le 4e jour d’atteindre la Terre et d’être visible pour Adam et Ève.24, 25 Encore une fois, nous parlons ici du 4e jour tel que mesuré par les horloges de la Terre, celles qu’utilise la Bible en quelque sorte.

    La prudence reste de rigueur

    Vous avez peut-être trouvé ces hypothèses absconses, et je ne vous en blâme pas ^^. Mais ça ne doit pas vous surprendre : quand on essaie de jeter un coup d’œil derrière le voile du miracle de la Création, il ne faut pas s’attendre à ce que ce soit facile comme bonjour (n’oublions pas que ses pensées ne sont pas nos pensées - És. 55:8 !).

    Aussi passionnantes et idéales qu’elles paraissent, des théories restent des théories humaines, sujettes à une révision ou un abandon à la lumière de découvertes futures. Tout ce que nous pouvons dire, à propos du problème qui nous a occupés, c’est qu’à ce stade, il a été démontré un mécanisme plausible, considérablement renforcé par l’observation et la théorie, et qui ne réinterprète pas ni ne rejette la Bible.

    Que se serait-il passé si personne n’avait jamais songé à la possibilité d’une dilatation temporelle due à la gravitation ? Beaucoup se seraient sentis obligés de se ranger à l’avis des scientifiques et de certains enseignants chrétiens pour lesquels il n’y a pas de solution possible : les immenses périodes de temps sont un fait et il faut réinterpréter (manipuler) ou rejeter la Bible. La lecture de certains ouvrages libéraux a d’ailleurs poussé bien des chrétiens à abandonner l’enseignement biblique claire d’une création récente à cause de soi-disant « faits indéniables ». Mais cette ré-interprétation de la Bible signifie également que l’on doit accepter l’existence, avant Adam, de milliards d’années de mort, de maladie et de sang versé, en désaccord avec le cadre « création/chute/restauration » dans lequel l’Évangile nous est présenté.

    L’autorité de la parole de Dieu ne doit jamais faire l’objet d’un compromis avec les positions « scientifiques » de simples hommes. Une petite donnée inconnue jusqu’alors, une petite modification dans l’hypothèse de départ, et c’est un tout nouveau visage qui apparaît : ce qui était jusque là un « fait » n’en est plus un.

    Il est bon de se s’en souvenir quand on essaie à tout prix de résoudre un problème coriace. La tentation nous saisit dans ces moments de fermer les yeux sur l’éclatant témoignage en faveur d’une création récente. Dieu seul est omniscient. Fonder la recherche scientifique sur l’hypothèse que Sa parole est la vérité (plutôt qu’une fable ou un non-lieu), c’est donner la possibilité à nos théories scientifiques de décrire un jour la réalité avec précision.

    1. On monte souvent en épingle le fond diffus cosmologique comme une preuve du Big Bang, mais, si c’était vraiment une « rémanence » du « Big Bang », alors il devrait être provenir des confins de l’espace. Il devrait donc jeter certaines ombres en chemin. Mais ces ombres brillent par leur absence, si vous me passez le jeu de mots. Le fond diffus cosmologique ne peut donc pas venir de loin, et il ne peut donc pas venir du « Big Bang ». Cf. : Hartnett, J., « Big Bang’s Afterglow Fails Intergalactic ‘Shadow’ Test », Science Daily, 5/09/2006 ; The Big Bang fails another test: The ‘background echo of the big bang’ was supposed to cast a shadow—but only if it is really true that this radiation is coming from far away, creation.com/cmb, 15/09/2006. Revenir au texte.
    2. Cela explique l’excitation des mass-médias au début de 2014, lorsque les cosmologistes ont affirmé avoir la preuve de cette inflation dans les ondes gravitationnelles. Cf. Williams, A., « Big bang blunder bursts multiverse bubble », 12/06/2014. Revenir au texte.
    3. Brooks, M., « 13 things that do not make sense », New Scientist 2491:30–37, 19/03/2005. Revenir au texte.
    4. Steinhardt, P., « The inflation debate », Scientific American 304(4):36–43, 04/2011. Revenir au texte.
    5. Wieland, C., « Speed of light slowing down after all? » Journal of Creation 16(3):7–10, 2002. Revenir au texte.
    6. Lisle, J., « Light-travel time: a problem for the big bang », Creation 25(4):48–49, 2003. Revenir au texte.
    7. Norman, T. G., et Setterfield, B., « The atomic constants, light and time », 1990. Revenir au texte.
    8. Humphreys, D. R., « Progress toward a young-Earth relativistic cosmology », Processings of the Third International Congress on Creationism, Pittsburgh, Pennsylvanie, p. 267-286, 1994. Revenir au texte.
    9. Byl, J., « On time dilatation in cosmology », Creation Research Society Quarterly 34(1):26-32, 1997. Revenir au texte.
    10. Humphreys, D. R., « It’s just a matter of time », Creation Research Society Quarterly 34(1):32-34, 1997. Revenir au texte.
    11. Conner, S. R. et Page, D. N., « Starlight and time is the Big Bang », Creation Ex Nihilo Technical Journal 12(2), p. 174-194, 1998. Revenir au texte.
    12. Humphreys, D. R., « New vistas of space-time rebut the critics », Creation Ex Nihilo Technical Journal 12(2), p. 195-212, 1998. Revenir au texte.
    13. Voir Creation Ex Nihilo Technical Journal 13(1), p. 49-62, 1999. Revenir au texte.
    14. Il existe des milliards d’étoiles, dont beaucoup ressemblent à notre Soleil, si l’on en croit l’analyse de leur lumière. Autant d’étoiles doivent se répartir sur un énorme volume d’espace, sans quoi nous serions tous consumés. Revenir au texte.
    15. Nous pouvons mettre en valeur l’utilité démontrable de la relativité générale en physique en débarrassant la théorie d’un certain « bagage philosophique » que d’aucuns lui ont associé de façon illégitime, et auquel certains chrétiens ses sont opposés. Le professeur de physique créationniste John Hartnett est d’ailleurs en train de construire les horloges les plus précises du monde. Revenir au texte.
    16. Gibbs, W. W., « Profile: George F.R. Ellis; Thinking Globally, Acting Universally », Scientific American 273(4):50–55, 1995. Revenir au texte.
    17. Hartnett, J., « Where are we in the universe?  Journal of Creation 24(2):105–107, 2010. Revenir au texte.
    18. Williams, A. et Hartnett, J., « Dismantling the big bang; God’s universe rediscovered », 2005. Revenir au texte.
    19. Wieland, C., « Secular scientists blast the big bang », Creation 27(2):23–25, 2005. Revenir au texte.
    20. Lerner, C. et 33  autres scientifiques de 10 pays différents, « Bucking the big bang », New Scientist 182(2448):20, 2004. Revenir au texte.
    21. Gen. 1:1 ; Éc. 3:11 ; És. 26:4 ; Ro. 1:20 ; 1 Ti. 1:17 ; Hé. 11:3. D’après la théorie de la relativité générale, le temps n’existe pas sans la matière. Intéressant, non ? Revenir au texte.
    22. Humphreys, D. R., « Starlight and time », 1994. Revenir au texte.
    23. Carmeli, M., Cosmological Relativity: The Special and General Theories for the Structure of the Universe, World Scientific Publishing Company, 2006. Revenir au texte.
    24. Hartnett, J., « A 5D spherically symmetric expanding universe is young », Journal of Creation 21(1):69–74, 2007. Revenir au texte.
    25. Cf. une synthèse accessible aux profanes : Wieland, C., « Starlight and time—a further breakthrough », Creation 30(1):12–14, 2007. Revenir au texte.
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